Mon avis : La félicité du loup – Paolo Cognetti
Traduit de l’italien par Anita Rochedy
Éditions Stock
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Quatrième de couverture :
Fausto a quarante ans, Silvia en a vingt-sept. Il est écrivain, elle est artiste-peintre. Tous deux sont à la recherche d’un ailleurs, où qu’il soit. Alors que l’hiver s’installe sur la petite station de ski de Fontana Fredda, au cœur du val d’Aoste, ils se rencontrent dans le restaurant d’altitude Le Festin de Babette. Fausto fait office de cuisinier, Silvia, de serveuse. Ils se rapprochent doucement, s’abandonnant petit à petit au corps de l’autre, sans rien se promettre pour autant. Alors qu’arrive le printemps et que la neige commence à fondre, Silvia quitte Fontana Fredda pour aller toujours plus haut, vers le glacier Felik, tandis que Fausto doit redescendre en ville rassembler les morceaux de sa vie antérieure et finaliser son divorce. Mais le désir de montagne, l’amitié des hommes et des femmes qui l’habitent et le souvenir de Silvia sont trop forts pour qu’il résiste longtemps à leur appel.
Après le succès mondial des Huit Montagnes, Paolo Cognetti revient sur ses sommets bien-aimés avec un éblouissant roman d’amour, véritable ode à la montagne tour à tour apaisante, dangereuse, imprévisible et puissante.
Pourquoi j’ai voulu lire ce livre :
Une personne qui m’est très proche et qui adore Paolo Cognetti m’a offert ce livre en espérant sans doute que j’aimerai autant qu’elle.
Mon avis :
Un besoin de se ressourcer amène Fausto à passer l'hiver loin du tumulte, à Fontana Fredda, village au coeur du Val d'Aoste où il rencontre Silvia, serveuse dans le restaurant où il a accepté de devenir cuisinier.
Fausto et silvia s'attirent mutuellement et finissent par dormir dans le même lit. Leur histoire est douce et pleine de bienveillance et je n'ai pas pu m'empêcher de penser que si le monde était peuplé de gens comme eux, la vie serait beaucoup plus belle tout le temps.
C'est une belle histoire de montagnards. Montagnard, rien que ce mot a un goût d'âpreté et de loyauté. La froideur et une certaine distance sont de rigueur mais aussi une incroyable solidarité.
C'est très étrange la sensation que m'a provoqué ce roman. Il me fait l'effet de n'évoquer que des émotions et des perceptions, comme une fusion entre l'homme et la nature grandiose, la montagne immense et si près du ciel.
D'ailleurs, le personnage principal est la montagne, belle et dangereuse, changeante autant qu'immuable, immémoriale et éternelle.
Si on ne m'avait pas offert ce livre je ne l'aurais jamais lu. Car étrangement, je ne suis pas du tout attirée par les histoires qui se passent en montagne, sans que je sache exactement pourquoi.
Et ce qui devait arriver arriva : je me suis ennuyée. On regarde les saisons passer, les humains vivre, et c'est tout. Pourtant les personnages sont beaux, tous, et la montagne est majestueuse, mais ça n'a pas fonctionné avec moi.
Citations :
Page 19 : Ça sentait quoi janvier ? Fumée de poêle. Prés secs et gelés en attente de la neige. Le corps nu d’une fille après une longue solitude. Un parfum de miracle.
Page 72 : Fausto Dalmasso, voulez-vous renoncer à cette femme ici présente, ne plus partager votre vie avec elle, reprendre la moitié de ce que vous aviez ensemble, et ne plus lui faire l’amour, ne plus vous occuper d’elle, la délester du fardeau que vous êtes et ne plus rien savoir de cette femme jusqu’à ce que la mort vous réduise en pâtée ?
Page 89 : Mais qu’est-ce qu’il faisait là, un abruti de quarante ans sans famille ni travail, à part suivre son utopie ridicule du vis-là-où-tu-es-heureux ?
Page 173 : Dans la dernière lueur les chamois quittaient leurs rochers et leurs crêtes pour aller s’abreuver. Ils se tinrent à distance du bivouac, déviant de leur chemin habituel. Eux aussi connaissaient l’humeur de l’automne : l’herbe perdait de sa saveur, et d’un moment à l’autre, ils entendraient le premier coup de fusil. L’homme devenait très dangereux, en cette saison.