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dystopie

Mon avis : Frapppabord – Mireille Gagné

Publié le par Fanfan Do

Éditions La Peuplade

 

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Quatrième de couverture :

Province du Québec, 1942. Sur Grosse-Île, dans le fleuve Saint-Laurent qu’arpentent les sous-marins allemands, les gouvernements américain, britannique et canadien mettent en place un projet top secret. Des dizaines de scientifiques y sont réunis dans la plus grande discrétion, afin de mettre au point une arme bactériologique nouvelle. Des décennies plus tard, à l’occasion d’un épisode de canicule d’une ampleur inédite, des accès de rage bousculent la petite ville de Montmagny et ses alentours. Elle semble se propager comme une épidémie à mesure que les frappabords se multiplient. Mireille Gagné fait preuve d’invention dans ce deuxième roman, un livre écologique, subtil et haletant, qui nous recommande d’écouter ce que le vivant essaie de dire : l’équilibre est un état à retrouver.

Vous auriez probablement ressenti de la nausée en nous voyant surgir sur les berges du Saint Laurent : une nuée de frappabords, en une seule main sombre et vorace, caressant les herbes hautes au lever du soleil.

 


Mon avis :
L'histoire commence par le point de vue de l'insecte piqueur, qui nous explique comment il va opérer pour nous sucer le sang, en arrachant parfois un morceau de chair. C'est un 
frappabord, un taon à cheval, une mouche à cheval, une mouche noire, une mouche à chevreuil, une sale bestiole.

Cette histoire se déroule sur deux époques. de nos jours ou dans un futur proche avec Théodore, ouvrier dans une usine, et en 1942 avec Thomas, entomologiste réquisitionné par l'armée pour mettre au point une arme létale, dans un laboratoire secret situé sur une île du fleuve Saint-Laurent. le grand-père de Théodore vit dans un hospice où on l'attache souvent à son lit pour contenir ses colères. Il a élevé Théodore qui sait très peu de choses sur lui ainsi que sur ses parents, morts quand il était enfant.

On se rend compte dès le début qu'on va vivre un sale moment avec les insectes, créatures indispensables et pourtant insupportables, voire douloureuses et même parfois naturellement dangereuses. le fait que ce soit le 
frappabord qui nous parle de lui, comment il nait, comment il grandit, se reproduit, repère ses proie, leur suce le sang et arrache de la chair, rend les choses vraiment flippantes : "Je vous repère d'abord de loin, attirée par vos mouvements, même infimes, et surtout par la chaleur et le dioxyde de carbone que vous dégagez."
"Délicatement, je dépose ma bouche sur votre peau suave, telle une langue chaude, initiant juste assez de succion pour en goûter la saveur."
"J'ai goûté toutes vos peaux, vos sangs, vos sueurs, hommes, femmes, enfants, malades, stressés, propres, sales. J'ai digéré toutes vos chairs dans l'objectif ultime de me reproduire un jour."
Un vampire en somme, qui nous scrute et nous jauge pour mieux nous saigner. Il y a dans ce que nous dit le 
frappabord une espèce de sensualité ambiguë : "Me déposer sur ta peau humide. Goûteuse. Salée. Chaude. Y marcher à ton insu la langue sortie. Me délecter de chacune de tes parties les plus intimes." Un prédateur absolu. Après ça, je ne regarderai plus les moustiques de la même façon. Ah oui parce que ce sont LES bestioles infernale ici. Les frappabords, appelés taons en France, je n'en ai rencontré pratiquement qu'en montagne.

Cette lecture renforce le sentiment que la folie des hommes d'hier et d'aujourd'hui à ne penser qu'à l'instant présent et à leurs intérêts personnels, détruit le monde de demain, celui de leur descendance, de leurs enfants et petits-enfants.
J'ai adoré avoir le point de vue de l'insecte, la façon dont il nous voit, comme un mets succulent mais aussi comme un nuisible, une erreur à éradiquer.

C'est terrible comme les dystopies rejoignent tout doucement notre présent. Depuis quelques années, les moustiques tigres ont fait leur apparition en France. D'abord dans le sud, il gagnent du terrain en envahissant tout doucement toutes les régions et gagnent aussi en dangerosité puisqu'on recense quelques cas de malaria et de dengue, maladies transmises par ces petites bêtes infernales qui ne nous laissent pas un instant de tranquillité dès qu'on s'installe dehors. La prochaine étapes c'est quoi ? Des moustiques géants ?

La fin est glaçante tant elle semble plausible. Car moi je vois la Terre comme une grosse bombe dont la mèche a commencé à brûler lorsque nous sommes entrés dans l'aire industrielle 💣.
Si seulement ceux qui peuvent cessaient de traiter d'écoterroristes ceux qui essaient ...

 

Citations :

Page 29 : Je doute que vous vous rappeliez votre naissance. Très peu d’espèces le peuvent en effet. Pour ma part, je me souviens de tout, de chaque microseconde. Peut-être est-ce dû au fait que ma vie sera de courte durée, quelques semaines, tout au plus.

 

Page 48 : Avant son arrivée ici, il n’avait jamais été directement témoin de toute la violence, l’intensité, la beauté, la douceur, l’aridité, l’intelligence que la nature pouvait déployer pour survivre. Dans cet environnement sauvage, Thomas se sentait appartenir davantage au clan des proies qu’à celui des prédateurs. Une variété en particulier s’acharnait avec férocité sur lui depuis le début : les frappabords.

 

Page 152 : Vous avez déréglé le mécanisme à un point tel qu’il n’y aura pas de retour en arrière possible. Ce n’est qu’une question de temps avant que vous soyez éjectés. La Terre ne pourra pas vous endurer encore bien longtemps. Je rêve qu’elle vous expulse de son immense gosier, à la manière d’une bouchée avariée.

 

Page 178 : Sa peau est parsemée de plaques brunes, qui rappellent que le chemin qui reste est beaucoup plus court que celui parcouru.

 

Page 194 : Il avait raison. Il y a des chemins que les hommes ne devraient pas emprunter.

 

 

 

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Mon avis : Cadavre exquis – Agustina Bazterrica

Publié le par Fanfan Do

Traduit de l’espagnol (Argentine) par Margot Nguyen Béraud

 

Éditions Flammarion

 

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Quatrième de couverture :

Un virus a fait disparaître la quasi-totalité des animaux de la surface de la Terre. Pour pallier la pénurie de viande, des scientifiques ont créé une nouvelle race, à partir de génomes humains, qui servira de bétail pour la consommation.
Ce roman est l'histoire d’un homme qui travaille dans un abattoir et ressent un beau jour un trouble pour une femelle de "première génération". Or, tout contact inapproprié avec ce qui est considéré comme un animal d'élevage est passible de la peine de mort. À l'insu de tous, il va peu à peu la traiter comme un être humain.

Le tour de force d’Agustina Bazterrica est de nous faire accepter ce postulat de départ en nous précipitant dans un suspense insoutenable. Roman d'une brûlante actualité, tout à la fois allégorique et réaliste, Cadavre exquis utilise tous les ressorts de la fiction pour venir bouleverser notre conception des relations humaines et animales.

Agustina Bazterrica est née à Buenos Aires en 1974. Cadavre exquis, son premier roman, a remporté le prestigieux prix Clarin en 2017.

 


Mon avis :
Et si l'horreur des abattoirs nous était contée en substituant des humains aux animaux !? Car des animaux, il n'y en a plus dans ce futur indéterminé mais les humains ne veulent pas renoncer à la viande. Alors des humains sont élevés et génétiquement modifiés pour être des animaux comestibles. Mais ont-ils une conscience animale ? Ou humaine ?? L'humanité pratique désormais le cannibalisme. Mais c'est un mot interdit. Il y a des mots convenables, hygiéniques, légaux, et ceux qu'il est interdit de prononcer sous peine de finir en steak. Voilà ce qu'est devenu le monde suite à la Grande Guerre Bactériologique qui a rendu les animaux impropres à la consommation et mené à leur extermination. D'ailleurs, dans ce monde affreux, est-ce qu'on ne mange que de la viande élevée pour ça ? Ou bien en mange-t-on parfois qui avait un nom et un prénom ?

Il n'y a pas que la viande, il y a aussi la peau, le cuir, que monsieur Urami détaille et j'ai trouvé ça presque plus glaçant que l'abattoir. Sans doute parce qu'il y a des antécédents dans l'histoire du XXe siècle, où de la peau humaine à servi à fabriquer des objets.
On est, avec cette histoire, instantanément dans un monde terrifiant. Que dis-je terrifiant !? Ce monde est absolument cauchemardesque !!!

Le fait que ce soient des humains qui sont débités en morceaux alimentaires dans les abattoirs met en évidence l'ignominie que cela représente, l'irrecevabilité de ce qu'on fait, pourtant on le fait, à très grande échelle, sur des êtres sentients.
Marcos Tejo occupe un poste à responsabilités à l'abattoir, avec une sorte de résignation et du dégoût car beaucoup de questions le taraudent. Dans cette société abjecte et hypocrite, les "humains" de boucheries sont appelés des "têtes", car personne ne voudrait manger ses semblables... non, non ! Donc on leur donne une appellation spécifique. Certains achètent des têtes pour chez eux, d'autres, chasseurs depuis toujours, n'ont pas renoncé à leur "distraction", il leur en faut pour faire des lâchers, et mettre des beaux trophées aux murs. Tout ce que notre époque fait de dégueulasse aux animaux, ce futur le fait à des humains déshumanisés destinés à l'abattage.
Et puis ce monde sans animaux est triste à mourir. Plus de chiens qui aboient, plus de crottes sur les trottoirs, plus d'animaux sauvages dans le zoo désaffecté. le monde tel qu'il était depuis des millénaires n'existe plus. Un triste monde sans animaux, sans chiens, sans chats à nos côtés.

Par moments l'autrice pousse le bouchon très très loin, il me semble, et pourtant je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si c'était vraiment délirant d'imaginer ce qu'elle nous raconte. Car je pense que certains sont capables de démesure, que l'argent peut monter à la tête et laisser croire à ceux qui en ont trop que tout leur est permis. Des "maîtres du monde" qui disent et font n'importe quoi et nous amènent au bord du vide.

Ce roman m'en a évoqué deux autres sur ce thème, que j'avais beaucoup aimés aussi : 
Défaite des maîtres et possesseurs de Vincent Message, et Macha ou le IVe reich de Jaroslav Melnik, qui avaient la même puissance horrifique et m'avaient donné un terrible sentiment d'extrême vulnérabilité face à la férocité de mes semblables ou au fait d'être devenus des proies. J'ai trouvé l'angle choisi par Agustina Bazterrica vraiment très malin. C'est un gros coup de cœur pour moi même s'il m'a fait dresser les cheveux sur la tête. Un livre impossible à lâcher, jusqu'à la fin. J'aurais aimé qu'il dure beaucoup plus longtemps. Pourquoi ? Parce qu'en le lisant j'ai eu vraiment le sentiment que notre monde est encore beau, pour le moment, je me suis rendu compte de tout ce qu'on a à perdre et je l'ai trouvé encore plus beau. Hélas de moins en moins, et surtout, pas pour les animaux en général.

 

Citations :

Page 15 : Il se réveille le corps couvert de sueur car il sait que demain encore il devra abattre des humains.

Personne ne les appelle comme ça, pense-t-il, en s’allumant une cigarette. Lui non plus ne les appelle pas comme ça quand il explique le cycle de la viande à un nouvel employé. On pourrait l’arrêter à ce seul motif, et même l’envoyer aux Abattoirs Municipaux pour se faire transformer. « Assassiner » serait le mot exact, mais ce mot-là n’est pas autorisé.

 

Page 48 : Avant, ses chiens se précipitaient sur les voitures en aboyant. L’absence des animaux a fait place à un silence oppressant, mutique.

 

Page 76 : Il n’appelle jamais les vieux « papi » ou « mamie ».

Tous ne sont pas, ni ne seront, des grands-parents. Ce sont juste des vieux, des gens qui ont vécu longtemps, et dont ce sera, peut-être, la seule victoire.

 

Page 108 : Lui, il se demande toujours ce que ça doit faire de passer ses journées à mettre des cœurs humains dans des caisses. À quoi peuvent bien penser ces ouvriers ? Ont-ils conscience que ce qu’ils tiennent dans leurs mains étaient jusqu’à présent en train de battre ? Cela leur fait-il quelque chose ? Puis il pense que lui aussi passe ses journées à superviser un groupe de gens qui, sous ses ordres, égorgent, éviscèrent et découpent des femmes et des hommes sans y voir le moindre problème.

 

 

 

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Mon avis : Je suis une légende – Richard Matheson

Publié le par Fanfan Do

Traduit de l’américain par Nathalie Serval

 

Éditions Folio SF

 

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Quatrième de couverture :

Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil... Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme. Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.


 

 

Mon avis :
L'histoire commence en janvier 1976. Robert Neville semble seul au monde, cloîtré dans sa maison dès la nuit tombée pour échapper aux vampires qui le harcèlent pour qu'il sorte. Sa solitude est terrifiante et il se demande parfois pourquoi lutter. Car le monde a basculé dans le néant, il n'y a plus de futur pour l'humanité. Il n'y a pour ainsi dire plus d'humanité. Il est le dernier d'une civilisation éteinte, barricadé chez lui dans une hideuse claustration désespérée. Il lui reste ses souvenirs, et sa rage de vivre sans bien savoir pourquoi car, à quoi sert de vivre quand on est le dernier de son espèce ? Mais il cherche. Il voudrait comprendre la raison de ce qui est arrivé au monde. Et pourquoi, d'un point de vue cartésien, l'ail et les crucifix éloignent les vampires ?

C'est l'isolement et l'absence totale de perspectives d'avenir qui m'ont parues abominables, bien plus que les prédateurs qui le guettent. Mais bien sûr on espère qu'il trouvera d'autres humains non contaminés. L'espoir est indispensable au désir de vivre. Enfin, je crois... Entre ivrognerie solitaire, expéditions de destruction des monstres, et quête de son Graal, il avance pas à pas.

C'est agréable à lire mais souvent lent. Sauf que des révélations arrivent. D'abord comme des petites lumières de conscience dans l'obscurité, qui ouvrent des portes de compréhension, des petits cailloux sur un chemin ou des pièces d'un puzzle qui se mettent en place. Néanmoins je reste un peu dubitative ! Comment fait-on pour se muer en scientifique doublé d'un laborantin quand on n'a aucune formation dans ce domaine et qu'on est seul au monde, à une époque où le monde s'est arrêté.
Cependant je n'ai pas compris à quel moment on apprend qu'il y a des vampires vivants et des morts.
Et surtout ça n'a rien à voir avec le film avec 
Will Smith.

Écrit en 1954 ce roman parle de choses que certains ne comprendraient pas, comme par exemple une montre arrêtée parce qu'elle n'a pas été remontée. Moi ça m'a fait remonter le temps .

 

Citations :

Page 37 : En des temps reculés — disons, jusqu’à la fin du Moyen Âge — le pouvoir du vampire était aussi grand que la terreur qu’il inspirait. C’est pourquoi on jeta l’anathème sur lui. La société ressent à son endroit une haine irrationnelle.

Pourtant, en quoi ses habitudes sont-elles plus révoltantes que celles des autres hommes et animaux ? Ses crimes sont-ils plus grave que ceux des parents qui étouffent la personnalité de leur enfant ? Son seul nom provoque des réactions d’effroi. Mais est-il plus monstrueux que les parents d’un gosse névrosé, futur homme politique ? Que l’industriel distribuant à des œuvres l’argent qu’il a amassé en fournissant en bombes et en fusils des terroristes kamikazes ?

 

Page 101 : Neville s’immobilisa et explora la salle du regard. Tous ces livres, songea-t-il en secouant la tête. Ces résidus de l’intellect planétaire, raclures de cerveaux frivoles, pots pourris d’artefacts incapables de sauver l’homme de l’anéantissement…

 

Page 220 : Il ferma les yeux et pensa : je vais mourir.

Cela non plus, il ne pouvait l’admettre. Malgré ces trois années vécues en compagnie de la mort, pareil à un funambule avançant au dessus d’un abîme sans fond, il ne comprenait pas. La mort — sa mort — était une notion qui lui échappait totalement.

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Mon avis : Soleil vert – Harry Harrison

Publié le par Fanfan Do

Traduit de l’américain par Sébastien Guillot

 

Éditions J’ai Lu

 

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Quatrième de couverture :

Tandis que l'humanité s'apprête à entrer dans le troisième millénaire, la surpopulation est devenue telle que les ressources naturelles ne suffisent plus à couvrir ses besoins. La nourriture et l'eau sont rationnées, il n'y a plus de pétrole, plus guère d'animaux. Trente-cinq millions de New-yorkais, pour la plupart sans emploi ni logement, se battent pour survivre. Andy Rush a un travail, lui. Tous les jours, avec les autres policiers de sa brigade, il part disperser les émeutes de la faim qui se produisent lors de chaque nouvelle distribution de nourriture de synthèse.
Alors, qu'importe si un nabab aux activités louches s'est fait descendre ? S'il parvenait à attraper le meurtrier, Andy le remercierait presque pour services rendus...


 

 

Mon avis :
Dans un futur proche, New-York en 1999. Trente cinq millions d'habitants, canicules, sécheresses, pénuries d'eau, nappes phréatiques dangereusement basses, rationnement. C'est dans ce contexte que vit et travail Andy Rush, policier.
Les gens ont faim, ont soif et sont sales car il n'y a pas assez d'eau...
Une époque où il n'existe plus que trois gros cétacés encore en vie dans les océans.

Dans ce futur sinistre, Andy Rush doit résoudre un meurtre, celui d'un sale type qui traficotait on sait quoi et dont tout le monde se fout mais dont les possibles raisons semblent inquiéter quelqu'un quelque part.

J'ai vu le film 
Soleil vert avec Charlton Heston quand j'étais adolescente et je me rappelle que j'avais aimé. Mais finalement, le roman évoque vaguement une enquête policière dans une société dystopique. Je dis vaguement car on n'en suit pas réellement l'évolution. Il s'agit là plutôt de suivre la vie et les difficultés de Andy, de Sol son vieux colocataire, et de Shirl, la beauté qui vivait avec l'homme assassiné, mais aussi de la population. Il s'agit là d'une société d'assistés à qui on distribue eau et nourriture, mais en trop petites quantités, ce qui amène à des émeutes terribles, réprimées dans une extrême violence.
L'auteur avait assez bien imaginé l'avenir avec ce roman écrit en 1966. Pénuries de tout, surpopulation (sept milliards d'humains sur terre), pollution et grande misère, cupidité et égoïsme des dirigeants, destruction systématique des ressources et des espèces et donc de notre capacité à survivre, et droit à l'avortement problématique dans cette société puritaine.
C'est un roman qui se lit bien, pourtant il ne s'y passe pas grand-chose. Écrit en 1966 ce récit disait ce qui nous attendait, et il y a pourtant encore des politiciens qui osent dire "on pouvait pas prévoir".

Ce roman parle de l'aveuglement de l'humanité et de sa stupidité à scier la branche sur laquelle nous sommes assis, et du grand malheur de tout ce qui faisait la beauté de la Terre, sa faune, sa flore, ses ressources naturelles, que nous pillons sans vergogne depuis un peu plus d'un siècle. Mais rien à voir avec le film du même nom, ou si peu... Pourquoi le roman s'appelle 
Soleil vert ? Mystère...

 

Citations :

Page 42 : Mettre la main sur de l’argent liquide n’avait rien de facile, or l’argent liquide était la seule chose qui comptait. Sa famille n’en voyait pas la couleur à la maison. Les cartes d’Allocation se chargeaient de tout, elles faisaient en sorte de vous garder juste assez vivant pour que vous détestiez être en vie.

 

Page 135 : Mon père avait des pompes dans son ranch, et il ne prêtait pas beaucoup d’attention aux géologues qui lui expliquaient qu’il utilisait de l’eau fossile, de l’eau qui avait passé des millénaires dans le sol. Ça fait pousser les légumes aussi bien, voilà ce qu’il n’arrêtait pas de répéter. Mais il ne devait pas en rester beaucoup, parce qu’un jour l’eau fossile a tout simplement cessé de couler, et la pompe de fonctionner. Je n’oublierai jamais cela, nos arbres qui mouraient sans qu’on puisse faire quoi que ce soit.

 

Page 270 : Tu sais aussi bien que moi que la contraception n’a rien à voir avec le fait de tuer des bébés. En réalité, ça en sauve. Quel est le plus grand crime — laisser des gosses mourir de maladie ou de la famine, ou bien faire en sorte que ceux qui n’étaient pas désirés ne viennent tout simplement pas au monde ?

 

Page 275 : Un couple marié aura-t-il un, deux ou trois enfants — ce qu’il faudra pour maintenir une population mondiale constante, et garantir à tous une vie pleine d’opportunités ? Ou en aura-t-il quatre, cinq ou six, sans se soucier de les condamner ainsi à la faim, au froid et à la misère ? Comme dans ce monde là dehors, ajouta-t-il en pointant un doigt vers la fenêtre.

 

 

 

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Mon avis : Wayward Pines épisode III : Destruction – Blacke Crouch

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Patrick Imbert

 

Éditions Gallmeister - Totem

 

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Quatrième de couverture :

Voilà trois semaines que l’agent Ethan Burke est arrivé à Wayward Pines, Idaho. Dans cette bourgade, les habitants se voient assigner un logement, un travail et parfois même leur conjoint pendant qu’à l’école, on apprend à leurs enfants que David Pilcher, le fondateur de la communauté, est leur Dieu. Bien entendu, personne n’est autorisé à quitter la ville, cernée par une immense clôture électrifiée. Ethan, lui, a découvert ce qui rôde au-delà de l’enceinte qui isole Wayward Pines du monde extérieur. C’est précisément cette menace qui est maintenant sur le point de submerger la ville et peut-être même d’annihiler l’humanité toute entière.


 

 

Mon avis :
Et enfin le troisième et dernier tome ! Je devrais peut-être plutôt dire hélas car j'ai adoré et quand c'est fini, ben... c'est fini.
Ce troisième opus commence par des remords, un énorme fardeau de culpabilité, le sentiment d'avoir condamné tout le monde, la sensation que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Et puis alors, c'est gore !!!

On se trouve confronté à un bain de sang, la lutte pour la survie dans quelque chose qui ressemble furieusement à la guerre, c'est totalement terrifiant avec bien sûr un gros suspense. Il y a quelque chose de désespéré là, et en même temps ça semble être un booster. Car, à partir du moment où ça ne peut pas être pire, on peut espérer une amélioration, même légère. Et parfois, l'énergie du désespoir fait des miracles...
Et là, ben je ne peux plus rien dire. Parce que si je dis quoi que ce soit de plus, je spoile... À part que, il y a une tension et de l'action non-stop du début à la fin, que c'est une course à la survie, déchaînée, éperdue, acharnée. Sans oublier qu'il faut beaucoup de force pour rester à sa place d'être humain et ne pas se laisser griser par un pouvoir illusoire.

La fin m'a scotchée, ébouriffée, surprise au plus haut point ! Je ne m'y attendais pas, mais alors pas du tout !
Et bien sûr j'ai adoré ce troisième tome, et évidemment je ressens déjà un manque... J'aimerais tellement que toutes mes lectures soient aussi trépidantes et addictives. C'est pas tous les jours qu'on dévore une trilogie à cette vitesse, oubliant le besoin de sommeil et même qu'il est l'heure de partir travailler.

 

Citations :

Page 20 : Vous mesurez ce que nous avons accompli ? Nous venons de réussi le voyage le plus dangereux, le plus téméraire de toute l’histoire de l’humanité.

 

Page 59 : Dans le monde d’où nous venons, notre existence était si facile. Et si peu satisfaisante, justement à cause de cette facilité. Où trouver du sens quand on est seul parmi sept milliards ? Quand la nourriture, les vêtements, tout ce dont on a besoin nous attend au supermarché du coin ? Quand on s’abrutit devant des écrans et des divertissements en haute définition, le sens de la vie, le but de l’existence, se perd complètement.

 

Page 106 : La vieille femme était assise dans son fauteuil inclinable en cuir, repose-pieds bien en place, plateau-repas sur les genoux. À la lueur d’une bougie, elle retournait des cartes, une partie de réussite à moitié terminée.

Dans la maison d’à côté, ses voisins agonisaient.

Elle fredonnait à voix basse.

 

Page 120 : Pilcher porta une bouteille de whiskey à sa bouche, millésime 1925, se demandant quoi penser de la situation. Il y avait des précédents, bien sûr. Quand les enfants de Dieu se rebellaient, Dieu n’hésitait pas à les punir avec fermeté.

Une voix douce, celle-là même qu’il avait appris à ignorer il y a longtemps, coupa à travers le vent de folie qui soufflait dans son crâne : Tu te prends vraiment pour leur Dieu ?

 

Page 136 : J’aimerais vivre dans un monde où les actions se masure à l’aune des intentions qui les animent. Mais la vérité, c’est que seules leurs conséquences comptent.

 

Page 206 : Derrière les portes vitrées, Ethan vit un autre garde courir dans le couloir.

Il était vêtu de noir, armé d’un Taser, d’un pistolet, d’une mitraillette et de testostérone.

 

 

 

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Mon avis : Wayward Pines épisode II : Rébellion – Blacke Crouch

Publié le par Fanfan Do

Traduit de l’américain par Patrick Imbert

 

Éditions Gallmeister - Totem

 

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Quatrième de couverture :

Bienvenue à Wayward Pines, 461 âmes. Nichée au cœur des montagnes Rocheuses, la petite bourgade passerait pour idyllique si ce n’était la clôture électrifiée qui l’entoure, la télésurveillance incessante et la puce électronique implantée de force à chaque habitant. Aucun de ces résidents ne sait d’ailleurs comment il est arrivé là. Certains pensent qu’ils sont morts, d’autres qu’ils sont piégés dans une expérience scientifique, tous rêvent secrètement de s’échapper. Ethan Burke, le nouveau shérif, est l’un des rares à connaître la vérité. Une vérité tellement insupportable qu’il ne sait comment en libérer les habitants, parmi lesquels sa femme et son fils.
 

 

Mon avis :
Voici la suite, le tome 2 de Wayward Pines que j'ai enchaîné aussitôt après avoir refermé le 1, dont on ne peut absolument rien dire au risque de spoiler car la fin du premier tome nous offre une grosse révélation. C'est juste une série totalement addictive, qui se dévore et fait enchaîner les suites... Car le 2 est aussi palpitant que le 1.
Seules questions en commençant, que va-t-il se passer maintenant qu'on sait ? Y a-t-il le moindre espoir, même ténu ? Et ces "fêtes" dont il est question ? Et la psychologie des habitants, dont on suppose qu'il faut se méfier... Et le désir de vivre, peut-il perdurer ? Et les aberrations ? Et la liberté ? Et l'avenir ? Et, et, et...

De nouveaux éléments arrivent ou se mettent en place, qui nous réservent des surprises, et en tout cas des questionnement, qui créent un vrai suspense. Jamais à cours d'idées, l'auteur nous emporte dans cette histoire folle et oppressante. Pourtant l'espoir est dans la nature humaine, qui fait faire des folies parfois. Mais comment supporter la vie dans cet endroit si l'espérance d'un futur lumineux n'existe pas ?
Bien sûr ça évoque des références télé ou littéraires, le prisonnier (série cauchemardesque que je détestais quand j'étais petite), où 1984 de Orwell. Cependant l'histoire passe un cran au dessus dans l'inacceptable à mon goût.

Une phrase du poème de 
Victor Hugo "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" correspond totalement à ce que j'ai ressenti pendant cette lecture : "Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre".
J'ai vu dans cette histoire un parallèle avec nos sociétés, où les dirigeants prétendent vouloir notre bien, en nous faisant du mal. Ou alors peut-être que le pouvoir rend mégalo. Ou au contraire faut-il être mégalomane pour désirer le pouvoir ? Mais il est aussi question de l'inconséquence et de l'aveuglement, sans doute même de l'égoïsme à ne pas vouloir penser aux répercutions de nos actes.

Ce deuxième opus se termine sur un gros cliffanger, et bien entendu... SUS AU TROISIÈME !!!

 

Citations :

Page 37 : Chaque jour me rappelle combien nous sommes vulnérables, dans cette vallée. Notre existence est ténue, fragile. Et vous, assis là, vous me regardez comme si je dirigeais la police de la pensée ou les Khmers rouges.

 

Page 111 : Le concept d’animation suspendue n’appartient pas à la science du XXIe siècle. Nous n’avons rien inventé. Il appartient à la nature elle-même, comme tous les grands mystères de l’univers. Voyez la graine de lotus. Elle germe encore, mille trois cents ans plus tard. On a découvert dans de l’ambre des bactéries datant de plusieurs millions d’années, parfaitement conservées, parfaitement viables.

 

Page 220 : Laisser partir ses enfants est la meilleure chose qu’on puisse faire pour eux. Et la plus difficile.

 

 

 

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Mon avis : Wayward Pines épisode I : Révélation – Blake Crouch

Publié le par Fanfan Do

Traduit de l’américain par Patrick Imbert

 

Éditions Gallmeister - Totem

 

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Quatrième de couverture :

L’agent fédéral Ethan Burke reprend conscience, seul et blessé, en pleine rue à Wayward Pines, petite bourgade tranquille de l’Idaho. Partiellement amnésique, il se souvient être à la recherche de deux autres agents mystérieusement disparus dans la région. Il se rend vite compte qu’il n’a plus de papiers, ni de téléphone et, en dépit de ses efforts, il ne parvient à joindre ni sa femme, ni son supérieur, ni personne du monde extérieur. Il y a vraiment quelque chose de bizarre à Wayward Pines, comme chez ses habitants. Lorsqu’Ethan découvre le cadavre horriblement mutilé de l’un des agents qu’il recherchait, l’étrangeté cède la place à un danger mortel. C’est maintenant sûr, il y a quelque chose de pourri à Wayward Pines.


 

 

Mon avis :
Dès les premières lignes ça sentait le page turner à plein nez. Et !!!... oui ! C'était bien ça !! Un homme blessé reprend connaissance entre une rivière, un terrain vague et une aire de jeu. Il n'a ni papiers, ni clés, ni portable. Il souffre terriblement et ne se rappelle pas qui il est. Peu à peu des bribes de souvenirs lui reviennent, il est inquiet sans réellement savoir pourquoi. J'avoue que l'inquiétude m'a rapidement gagnée car tout est étrange et malsain dans la petite ville de Wayward Pines. L'agent fédéral Ethan Burke semble coincé dans ce drôle d'endroit qui a l'air coupé du monde extérieur. Comme si, ne voulant pas de lui on l'empêchait néanmoins de partir. Ça ressemble à un cauchemar où rien n'a de sens. Oui, c'est un endroit réellement cauchemardesque.

C'est véritablement un roman à nuit blanche. Parce qu'il fait peur ? Non... Il est tellement palpitant qu'on n'a pas envie de s'arrêter.
En réalité, on ne peut pas dire grand chose sur ce livre sans risquer d'en dévoiler trop, car tout n'est que suspense et faux semblants, duplicité et manipulation dont on craint que ce soit à tous les niveaux, et une chronologie plus qu'étrange. On ne sait pas qui est potentiellement ami ou ennemi. C'est assez oppressant. Une chose est sûre, ce roman m'a avalée, totalement embarquée, submergée, comme un raz de marée.
J'ai adoré ? OUI !!! Absolument ! Et la fin, c'est tout ce que j'aime !! Et je vais immédiatement me précipiter sur la suite...

 

Citations :

Page 41 : Une sorte de cité platonicienne idéale. Il ne devait pas y avoir plus de cinq à six cents habitants. Ethan se demanda ce qui les avait amenés ici. Combien avaient découvert Wayward Pines par accident ? Combien en étaient tombés amoureux ? Combien avaient décidé de s’y installer ? Combien y étaient nés, combien n’étaient jamais partis ?

 

Page 330 : Depuis la révolution industrielle, nous traitons notre environnement comme une rock star sa chambre d’hôtel. Mais nous ne sommes pas des rock stars. En matière d’évolution, nous restons une espèce fragile, faible.

 

 

 

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Mon avis : Hunger Games Tome 3 La révolte – Suzanne Collins

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Guillaume Fournier

 

Éditions Pocket Jeunesse

 

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Quatrième de couverture :

Je m'appelle Katniss Everdeen.
Je devrais être morte.
Maintenant je vais mener la révolte.
Contre toute attente, Katniss a survécu une seconde fois aux Hunger Games. Mais le Capitole crie vengeance. Katniss doit payer les humiliations qu'elle lui a fait subir. Et le président Snow a été très clair : Katniss n'est pas la seule à risquer sa vie. Sa famille, ses amis et tous les anciens habitants du district Douze sont visés par la colère sanglante du pouvoir. Pour sauver les siens, Katniss doit redevenir le geai moqueur, le symbole de la rébellion. Quel que soit le prix à payer...

 

 

Mon avis :
Katniss est dans l'expectative, dans le doute absolu mais aussi la paranoïa. Elle ne comprend pas vraiment ce qui s'est produit. Comme toujours elle se demande à qui elle peut faire confiance. Elle erre dans les ruines de ce qui fut le district Douze et se sent responsable de tous les malheurs car elle est une forte tête, totalement ingérable et elle pense que ce qui est arrivé est la punition de son comportement.

La guerre est là, entre les districts et le Capitole, mais surtout le district Treize qui est armé et surentraîné et qui vit dans une sorte de règlement militaire avec tout ce que ça entraîne de contraintes et d'obéissance. Et bien sûr, Katniss, l'électron libre, n'aime aucune de ces deux choses. Mais tous luttent pour abattre Coriolanus Snow et le Capitole dans le but d'installer la démocratie.

Ce tome trois est absolument passionnant. Il est très violent mais différemment des précédents. On y voit toute la perfidie et la mégalomanie des dirigeants. Leurs méthodes sont abominables pour arriver à leurs fins. On tremble pour nos héros, mais pas de la même manière ni pour les mêmes raison que dans les tomes un et deux. On se trouve plongé dans plein de moments douloureux. L'autrice est parvenue à merveille à renouveler l'intérêt de l'histoire, où plutôt à le faire durer, à trouver un nouvel angle.
Le côté exaspérant, c'est la propension à l'autoflagellation de Katniss. À chaque mort, elle pense que c'est de sa faute. J'y ai trouvé un petit côté égocentrique de croire que les gens meurent pour elle alors qu'ils meurent pour la liberté. À moins que ce soit parce qu'elle n'a pas vraiment eu d'enfance que son regard sur le monde est biaisé.

À travers cette dystopie, c'est notre époque et nos sociétés qu'on aperçoit. Ça y ressemble tellement, avec cet individualisme forcené, le narcissisme exacerbé, la frivolité, la vacuité ambiante et la futilité de beaucoup qui en oublient les misères du monde d'en bas. Sans oublier les dictateurs mégalomanes et cyniques.

Alors, les américains ont vraiment une morale très différente de la nôtre. Je les trouve toujours beaucoup trop dans le jugement, même face à des impondérables, comme s'ils leur fallait absolument des coupables, des boucs émissaires. Néanmoins j'ai adoré ! J'ai tremblé, j'ai été en colère, j'ai été triste, mais j'ai espéré, beaucoup. Car, comme il s'agit du dernier tome, je me suis demandée, un peu inquiète, qui l'autrice allait faire mourir. On est embarqué tout le long et ce dernier opus clôt magnifiquement l'histoire, avec un épilogue que j'ai trouvé vraiment à la hauteur.

 

Citations :

Page 44 : Mais on ne vous ressert jamais ici. La nutrition a été élevée au rang de science. Chacun quitte la table avec suffisamment de calories pour tenir jusqu’à son prochain repas, rien de plus, rien de moins.

 

Page 95 : Franchement, j’ai du mal à considérer nos ancêtres comme une référence. Ils nous ont mis dans de beaux draps, avec leurs guerres et la ruine de la planète. De toute évidence, ils se moquaient bien de ce qui arriverait à leurs descendants.

 

Page 403 : Pour l’instant, nous sommes dans cette période bénie où chacun s’accorde à reconnaître que les horreurs récentes ne devraient jamais se répéter. Mais la mémoire collective est généralement de courte durée. Nous sommes des êtres versatiles, stupides, amnésiques et doués d’un immense talent d’autodestruction.

 

 

 

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Mon avis : Hunger Games Tome 2 L’embrasement – Suzanne Collins

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Guillaume Fournier

 

Éditions Pocket Jeunesse

 

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Quatrième de couverture :

Les jeux continuent !
Plus terribles que jamais...
Après le succès des derniers Hunger Games, le peuple de Panem est impatient de retrouver Katniss et Peeta pour la Tournée de la victoire. Mais pour Katniss, il s'agit surtout d'une tournée de la dernière chance. Celle qui a osé défier le Capitole est devenue le symbole d'une rébellion qui pourrait bien embraser Panem. Si elle échoue à ramener le calme dans les districts, le président Snow n'hésitera pas à noyer dans le sang le feu de la révolte. À l'aube des Jeux de l'Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss...


 

 

Mon avis :
Le tome 1 se termine sur quelque chose en suspens qui ne donne d'autre choix que de poursuivre la saga avec le Tome 2.

Dans cette suite, les vainqueurs vont devoir passer beaucoup de temps en représentation, un peu comme les miss XD. Ils ne s'appartiennent plus, ils sont devenus publics et servent les intérêts et l'image du Capitol. Et on voit à quel point ce qui est appelé Télé-réalité est en fait totalement scénarisé.

Alors que les jeux sont passés, donc le danger en principe écarté, j'ai trouvé ce deuxième opus beaucoup plus inquiétant que le précédent. Parce que Katniss la rebelle a défié le Capitole durant les Hunger Games, une menace sourde plane autour d'elle et Peeta mais aussi sur ses proches et dans certains districts. Une répression sans pitié s'installe. Et un espoir semble apparaître, une lumière dans cet enfer, mais à quel prix ? La perfidie d'un pouvoir sans foi ni loi, des règles truquées car sans cesse modifiées. Il se trouve que le président Snow est un être abject et retors. Mais sans doute est-ce parce que le pouvoir corrompt.

Ce deuxième tome est tellement mieux que le premier ! Les personnages sont devenus passionnants, et leurs liens très forts. J'aime énormément Peeta et Haymich depuis le premier tome. Néanmoins j'ai commencé à m'attacher à Katniss qui est, depuis quasiment le début de sa vie, une survivante. Cependant, on dirait la chronique de nombreuses morts annoncées et on se demande ce qui va advenir car des nouveaux jeux effarants commencent : l'Expiation. On est là dans une sorte de théâtre de marionnettes, totalement effroyable et passionnant. Des alliances se créent, qui rendent l'idée de tuer les adversaires très compliquée. Et on se prend à espérer que plus d'un s'en sortira.
On atteint des sommets de cruauté, psychologique mais pas que. Et la fin est absolument inattendue !

Un tome 2 totalement addictif qui se dévore. Des éléments se sont mis en place dans cet opus, qui donnent envie de poursuivre pour savoir. Et à l'attaque du tome 3 !!!

 

Citations :

Page 55 : — Quand elle sera plus grande, dit Venia d’un air farouche, il sera bien obligé de nous laisser faire.

Les laisser faire quoi ? Me gonfler les lèvres comme celles du président Snow ? Me tatouer les seins ? Me teindre en magenta et m’implanter des joyaux sous la peau ? Tracer des cicatrices ornementales sur mon visage ? Me doter de griffes, ou de moustaches de chat ? J’ai vu toutes ces choses et bien d’autres sur les gens du Capitole. Savent-ils seulement à quel point ils paraissent monstrueux à nos yeux ?

 

Page 88 : Je n’ai pas l’habitude qu’on me touche, sauf Peeta ou ma famille, et parmi les créatures qui me répugnent, je place les juges bien avant les asticots.

 

Page 241 : En tant que fille du Douze, je suis la dernière à passer. La salle commune devient de plus en plus silencieuse à mesure que les tributs partent à tour de rôle. Difficile de conserver une attitude irrévérencieuse et indestructible. En regardant les autres franchir la porte, je ne peux m’empêcher de penser qu’il ne leur reste plus que quelques jours à vivre.

 

 

 

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Mon avis : Hunger games Tome 1 – Suzanne Collins

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Guillaume Fournier

 

Éditions Pocket Jeunesse

 

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Quatrième de couverture :

Les Hunger Games ont commencé.
Le vainqueur deviendra riche et célèbre.
Les autres mourront...
Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.
Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène: survivre, à tout prix.
Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...


 

 

Mon avis :
Une dystopie en littérature jeune adulte !!
Un jeu télévisé, où il faut s’entre-tuer car il ne peut en rester qu'un ! Et on remet ça tous les ans !? Évidemment ces sujets ont déjà été plus ou moins traités, restait à savoir si j'allais être convaincue…

Donc un futur sinistre, sur les ruines de l'Amérique du Nord devenue Panem, où les injustices ont perduré mais en pire. En effet, c'est un peu Les misérables au temps de la technologie. Une zone géographique divisée en districts, où les gens crèvent de faim et sont privés de liberté, pendant que d'autres, au Capitole, sont privilégiés. Ceux-ci ont eu l'idée de créer les jeux du cirque du futur pour maintenir le peuple dans l'asservissement et la terreur et bien leur rappeler que s'ils se révoltent, ils perdront. Les Hunger Games sont une punition, une piqûre de rappel annuelle. Tous les ans, vingt-quatre enfants de douze à dix-huit ans sont tirés au sort pour s’entre-tuer devant des caméras et un public avide de sang.

Ce qui est ressorti pour moi au bout d'une centaine de pages, c'est que Katniss, la narratrice, m'exaspère. Je ne l'ai pas aimée. Je l'ai trouvée hargneuse, froide, calculatrice. Mais il est vrai qu'elle a été obligée de grandir trop vite, de subvenir aux besoins de sa mère et de sa petite sœur. En réalité elle est assez ambivalente, elle s'est forgé une énorme carapace ce qui fausse sa relation aux autres. Et donc, j'ai quand-même fini par la trouver attachante tout en continuant à ne pas pouvoir la cerner.

Ce roman a ceci d'étrange que, s'agissant d'une dystopie, la cruauté et l'horreur de la vie paraissent banales. Mais lorsque les premiers enfants meurent pendant les Hunger games, on se rend soudain réellement compte que ces "gladiateurs" là ne sont que des gamins, sacrifiés par une société ignoble, pour un public superficiel qui se réjouit et se délecte de la souffrance et de la peur. À ce moment là j'ai moi-même réalisé que des enfants mouraient parce que des adultes le désiraient. Et ça a fini par toucher la corde sensible. Il y a des personnages affreux, d'autres attachants et certains ambigus pour lesquels il est difficile de se faire un avis. Et à part que ça se passe dans un monde dégueulasse avec une télé-réalité extrême, je ne suis pas sûre qu'il soit si différent du nôtre. Peut-être un peu plus ignoble, mais à peine.

J'ai mis un peu de temps à lire cette histoire, et voilà qu'il m'arrive quelque chose d'inédit… En refermant ce livre je ne suis pas capable de savoir ce que j'en ai pensé ni comment je l'ai aimé : un peu, beaucoup ?
Je suppose qu'il va faire son chemin. En attendant j'ai attaqué le tome 2.

 

Citations :

Page 24 : Arracher des enfants à leurs districts, les obliger à s’entre-tuer sous les yeux de la population : c’est ainsi que le Capitole nous rappelle que nous sommes entièrement à sa merci et que nous n’aurions aucune chance de survivre à une nouvelle rébellion. Quelles que soient les paroles, le message est clair : « Regardez, nous prenons vos enfants, nous les sacrifions, et vous n’y pouvez rien. Si vous leviez seulement le petit doigt, nous vous éliminerions jusqu’au dernier. Comme nous l’avons fait avec le district Treize. »

 

Page 156 : Soixante secondes. C’est le temps durant lequel nous sommes tenus de rester sur nos plaques métalliques, avant qu’un gong nous libère. Si vous en descendez avant, une mine antipersonnel vous arrache les jambes.

 

 

 

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