Mon avis : Un masaï à Zanzibar - Anne-sophie Nédélec
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Quatrième de couverture :
Alors qu’ils s’envolent vers la Tanzanie, Vanessa, Christophe et leurs enfants rêvent d’ailleurs et de rencontres. Mais où sont les fameux masaïs ?
Sur les pistes de sable rouge ou face à l'immensité bleue de l’Océan Indien, les habitudes volent en éclats et les relations changent, même quand on se connait par cœur…
Comment vit-on l’aventure quand on est un adulte en quête de sens, une adolescente déphasée ou un petit bonhomme émerveillé par l’inconnu… ?
Aux prises avec leurs contradictions, parviendront-ils à s’ouvrir à l’autre ?
Un étonnant périple à mi-chemin entre récit de voyage et conte initiatique…

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :
J'ai récemment découvert la prose d'Anne-Sophie Nédélec qui m'avait envoyé son premier roman « Mademoiselle Déjazet ». Il s'agissait d'une biographie romancée de Virginie Déjazet, comédienne du XIXème siècle, et j'avais adoré cette histoire, le style de l'autrice très vivant qui nous emportait sur les traces de cette femme tombée dans l'oubli.
Donc quand Anne-Sophie Nédélec m'a proposé de m'envoyer son deuxième roman, à mi chemin du carnet de voyage et de la chronique familiale, j'ai tout de suite accepté car cela me tentait de la lire dans un autre registre.
Bien m'en a pris, j'ai beaucoup aimé ce périple en Tanzanie !
Mon avis :
Tout d'abord, je dois dire que je trouve la couverture de ce roman super belle !
J'ai retrouvé avec plaisir la belle écriture d'Anne-Sophie Nédélec dans une histoire très différente de celle que j'ai lue précédemment.
Une famille s'envole vers la Tanzanie, Vanessa et Christophe les parents ; Léo qui a encore besoin de son doudou ; Morgane adolescente de quatorze ans, tête à claques, emmerdante et désagréable, dans sa phase "les parents ça craint".
Ils sont partis pour se débrancher de la vie occidentale mais ont emporté avec eux une sorte de désenchantement, pauvres français blasés incapables de perdre les mauvaises habitudes du quotidien et de se connecter à leurs enfants.
Peu à peu on découvre cette terre sauvage et sublime qui va rendre à Morgane ses émerveillements d'enfant.
Sans doute l'Afrique, berceau de l'humanité, parviendra-t-elle à les ramener à l'essentiel.
On ressent au fil des pages cette communion avec la terre et les éléments, que nous, habitants des pays dits civilisés, n'avons pas su garder, trop préoccupés que nous sommes par le paraître et le besoin d'engranger des biens.
Quand un roman me donne envie d'aller dans le pays dont il parle, c'est qu'il a gagné mon cœur. Et là, c'est le cas...
Citations :
Page 2 : Elle aime voyager. À la folie. Sortir du quotidien gris et triste, si répétitif qu'il annihile jusqu'à la notion d'existence, pour basculer dans une nouvelle destinée pleine de surprises.
Page 26 : Vaguement conscients de leurs contradictions, ils préfèrent reléguer aux oubliettes l'incongruité de leur volonté de retour à la nature mêlée au plaisir de profiter des avantages de la civilisation la plus raffinée, des deux douches par jour à la piscine dans un coin complètement désertique, en passant par le service sous cloche à la table et le petit dej' au champagne.
Page 28 : - chut ! fait brusquement Morgane, agacée qu'ils gâchent ces instants en leur rappelant que la vrai vie finira par les rattraper.
Page 60 : Christophe les félicite mais visiblement, les compliments les laissent totalement indifférents, comme s'ils n'en avaient nul besoin. Il mesure alors par contraste à quel point la société occidentale repose sur l'éloge et la flatterie jusqu'à la nausée, comme si le Blanc n'avançait qu'à cette nourriture.
Page 64 : Compenser la mélancolie par des achats, voilà bien un réflexe de riche occidental, qui comble le vide de ses pensées par l'accumulation matérielle !