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Mon avis : Autre-Monde Tome 5 – Oz – Maxime Chattam

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

La guerre avec les Cyniks terminée, les Pans se croyaient enfin en sécurité.
Mais Entropia se rapproche inexorablement et rien ne semble pouvoir arrêter sa course dévastatrice.
Rien, sauf peut-être la réunion des Cœurs de la Terre.
Pour L'Alliance des Trois, c'est la mission de la dernière chance.
Objectif : l'Europe, dont on est sans nouvelles.
Mais que reste-t-il, là-bas, de l'ancien monde ?

 

Le sort d'Autre-Monde est en jeu…

 

 

Mon avis :

 

Dans ce cinquième tome il y a comme un souffle odysséen, l'appel de l'aventure par-delà l'océan. Ça fait rêver... les Pans partent à la recherche d'un des autres Cœurs de la Terre, en Europe.
Quand on voit les monstres qui existent sur terre depuis la Tempête, on peut évidemment craindre le pire concernant ce qui peut vivre dans les profondeurs de l'océan.
La communication avec les morts via les églises pour rester en contact d'un continent à l'autre, donne un nouveau souffle à cet Autre-Monde ; quelque chose de frissonnant sur ce territoire inconnu qu'est la mort, angoissant et plein d'espoir.
Que vont-ils trouver sur le vieux continent ? La même chose qu'en Amérique ou bien la Tempête aura eu des effets différents, ou n'aura pas eu lieu ?
Tome après tome Maxime Chattam n'a de cesse de nous surprendre.
Il reste néanmoins des aspects très réalistes dans cette saga fantastique, c'est la duplicité, la couardise et la soif de pouvoir de nombre d'êtres humains.
C'est épuisant... mais j'en redemande et c'est tant mieux puisqu'il reste encore deux tomes !

 

 

Citations :

 

Page 126 : Ils traversaient un interminable banc de sacs en plastique qui glissaient dans l'eau telles des méduses albinos.

 

Page 127 : Il reconnut des bidons d'essence, par centaines, des bouteilles agglutinées les unes aux autres, des cartons, des récipients, le tout à moitié fondu, couvert de débris et de sacs en plastiques. Et si la brume lui masquait la vue à courte distance, il devinait des collines d'ombres à travers le brouillard . C'était une terre entière qui les retenait. Une terre de détritus.

 

Page 202 : Plus de dépendance. Fini les jérémiades, les caprices, les droits des enfants. L'existence était trop courte pour la sacrifier aux enfants.

 

Page 274 : Une impression de malaise planait. Comme si tout ce qui devait s'oublier du passé y était entreposé. Un cimetière de souvenirs.

 

Page 287 : L'humanité au sommet de la chaîne alimentaire est révolue, nous en avons abusé, nous nous sommes comportés comme si tout nous était dû, sans respect, en détruisant, et en polluant, en vidant les réserves, comme les parasites que nous étions devenus.

 

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Mon avis : Autre-Monde Tome 4 – Entropia – Maxime Chattam

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Une muraille opaque de brouillard et ses cohortes de monstres avancent inexorablement vers Eden.

La Grande Tempête qui a balayé l'Amérique reviendrait-elle détruire la nouvelle civilisation que les Pans, les enfants étrangement épargnés par le cataclysme, tentent de créer ? Sauront-ils déjouer les complots du Buveur d'Innocence ?

L'Alliance des Trois pourra-t-elle s'opposer à la menace d'Entropia, royaume du chaos et de la Mort ?

Autre-Monde est loin d'avoir livré tous ses secrets...

 

 

Mon avis :

 

Ça commence très fort ! Dès le prologue j'ai eu le cœur en apnée, complètement tétanisé.
La guerre est finie, des traités de paix ont été signés, l'avenir s'ouvre un peu plus optimiste. Mais dans un monde où tout a changé, où tant reste à découvrir, qui pourrait se targuer d'être capable de dormir sur ses deux oreilles ?
Quels dangers inconnus pourraient encore apparaître ?
Ce que j'aime avec les romans fantastiques c'est que tout est possible. Les seules limites sont l'imagination de l'auteur. Et de l'imagination, 
Maxime Chattam n'en manque pas !
Alors que je m'étais un peu ennuyée dans le tome 3, la guerre et les plans de bataille c'est pas mon kiff, le tome 4 m'a goulûment avalée, m'a emportée avec avidité dans ce monde d'après où tout est possible et où j'ai tremblé avec les Pans à chaque page.
Pas une minute de répit dans cette histoire, c'est foisonnant d'événements et de personnages, comme toujours !
La fin est complètement démente, flippante et porteuse d'une suite tout aussi énorme !

 

 

Citation :

 

Page 347 : La Tempête avait corrigé les hommes, elle les avait remis à leur place, pour les rappeler à plus d'humilité, elle avait redonné à la nature une force nouvelle afin de rivaliser, de reprendre l'ascendant, pour imposer un respect nécessaire à l'espèce humaine qui l'avait perdu avec le temps.

 

 

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Mon avis : Autre-Monde Tome 3 – Le cœur de la terre – Edition France Loisirs - Maxime Chattam

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Tobias disparu dans les entrailles du Rauperoden, Matt et Ambre retournent à Eden, la cité des Pans, pour avertir le conseil de la ville de l'imminence d'une invasion des Cyniks, fomentée par la reine Malronce.

Les Pans n'ont plus le choix, il faut se battre ou mourir. De la survie d'Eden dépendent celle des enfants, de leur union, l'avenir de cette étrange planète.

Tobias arrive à échapper au Roperoden et l'Alliance des Trois, reformée, affronte Cyniks et Gloutons dans une guerre sans merci.

C'est l'épreuve ultime, la fin d'une longue quête, naissance ou mort de l'espoir.

 

Oubliez tout ce que vous savez, Autre-Monde vous attend...

 

 

Mon avis :

 

L'inspiration de Maxime Chattam pour nous raconter ce monde d'après ne faiblit jamais.
Alors, là au troisième tome je me dis que c'est une Grande Aventure totalement captivante, c'est tellement addictif que je me demande bien ce que je vais devenir quand j'aurai fini la saga ! Peut-être dépressive XD.
Là, je viens de finir le premier cycle.
Maintenant, en route pour l'infini et au delà !!! Ah non, ça c'est une autre histoire !..
J'ai un peu moins aimé celui-là que les deux précédents, sans doute parce qu'il parle de guerre et les cinquante dernières pages m'ont parues un peu longues. C'est que moi, il n'y a rien qui m'intéresse moins que les stratégies guerrières et les plans de bataille.
Mais bon, la fin en vaut la peine.
Je me demande ce que réserve la suite.
Je vais donc poursuivre avec le cycle suivant qui comporte quatre autres tomes...

 

 

Citations :

 

Page 35 : C'est le problème du fanatisme, il nourrit des armées entières. Il surgit là où est l'ignorance.

 

Page 66 : Les étoiles dominaient la cité d'Eden et, en les regardant, Matt songea à ce qu'aurait pu en dire Tobias : « Elles sont si loin que leur lumière nous parvient avec des années de retard ! »

Peut-être qu'elles étaient déjà toutes éteintes en réalité, que le cosmos n'était plus que ténèbres depuis la Tempête.

 

 

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Mon avis : Autre-Monde Tome 2 – Malronce – Maxime Chattam Edition France Loisirs

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Imaginez un monde où la nature a repris le pouvoir, où les adultes sont redevenus sauvages et les enfants se sont assemblés en bandes pour survivre, où chaque promenade est une expédition, chaque jour passé, un exploit.
Un monde recouvert par un océan de forêts, peuplé de créatures fabuleuses, traversé de courants étranges, d’énergies nouvelles.
Un monde nouveau où trois adolescents tentent de déjouer les pièges d’une mystérieuse reine, acharnée à leur perte : Malronce. Oubliez tout ce que vous savez… pénétrez dans Autre-Monde.

 

 

Mon avis :

 

Après avoir dévoré le premier tome, j'ai attaqué le second, pour un marathon Autre-Monde !.. jusqu'au tome 7 !
Dix ans après ma première lecture de la trilogie de départ, j'avoue que j'en ai une vision nouvelle. Sûrement parce que j'ai dix ans de plus, que le monde a dix ans de plus et qu'il s'est passé beaucoup de choses depuis. Je pense qu'on a une nouvelle approche de l'écologie, parce que le monde va de plus en plus mal et que, de fait, on est de plus en plus en état d'urgence. On a notamment un Trump et un Bolsonaro, ces "climato-sceptiques" cyniques et cupides, hélas pour la planète...
Évidemment, si on n'a pas lu le tome 1, il faut éviter de lire toute chronique qui traite des autres tomes car il y aura forcément du spoil.
Dans ce tome, l'alliance des trois part à la recherche de la Reine Malronce, qui elle, semble avoir comme but essentiel de trouver Matt.
Ils vont traverser ce monde, en allant vers le sud, où les adultes qui ont survécu sont devenus sauvages et violents.
Dès les premières lignes, je me suis dit qu'il était vraiment dommage que des adultes aient survécu à la tempête ! Ils sont pires que les adultes de notre époque, mais c'est lié à leur amnésie. Ils n'ont plus aucun souvenir du monde d'avant, donc ils sont redevenus des barbares. Dans ce nouveau monde, la loi du plus fort a repris ses droits, les adultes ne protègent plus les enfants, bien au contraire. À croire que cela est dans nos gènes, et que du niveau de civilisation, dépend notre moralité.
Les descriptions de cet autre monde sont sublimes, elles feraient presque rêver si ce n'était aussi dangereux et inconnu. Les détails sur la flore de la forêt aveugle m'ont littéralement envoûtée.
Cette histoire et ce monde futuriste, sortis de l'imagination de Maxime Chattam, tout est absolument captivant, addictif et terrifiant.
Le monde repart à zéro, et les hommes ont réussi à réinventer Dieu. Je me demande si c'est pas ça le plus terrifiant : la religion et toutes les exactions commises en son nom.
Il y a là une belle analyse de l'humanité, de la société qu'on construit depuis la nuit des temps, où la domination, l'orgueil, le profit, la suspicion permanente et l'esprit belliciste sont prédominants.
Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Encore mieux que le précédent ! C'est là tout un univers fantasmagorique, je poursuis...

 

 

Citations :

 

Page 11 : Il en allait ainsi, dans le royaume des hommes. Il suffisait de quelques certitudes et d'un ennemi désigné pour rassurer les esprits vides ou troublés par l'ignorance. Toutes les peurs se focalisaient alors sur cette cible à combattre.

 

Page 16 : La nature avait repris ses droits, avec plus de vigueur qu'elle n'en avait jamais manifesté. Les plantes recouvraient tout, les moindres vestiges de la société des hommes disparaissaient. Les bêtes s'étaient transformées ; plus fortes, plus dangereuses, des espèces avaient émergé de la tempête, les humains redécouvraient la peur d'être une proie facile.

 

Page 333 : L'aventure n'avait décidément rien d'euphorisant.

À trois cents mètres d'altitude, par une vitesse de trente nœuds, Tobias fit une constatation terrible.

Si les héros existaient bel et bien dans cette réalité, alors leur vie était un enfer.

 

Page 350 : Quel monde avons-nous, où seuls les plus infâmes ont gardé leur personnalité et tous les autres sont devenus sauvages et violents !

 

Page 360 : - C'est ce qu'il y a d'ennuyeux avec vous autres adultes : les choses doivent être bien ordonnées, vous ne laissez pas la place à la fantaisie, à l'imagination, au bien-être !

 

Page 390 : Dans un monde qui réclamait des ponts et des mains tendues, les Cyniks s'entouraient de murs et préparaient la guerre.

Il faut croire qu'on ne refait pas l'homme, se dit Tobias avec amertume.

 

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Mon avis : Autre-Monde Tome 1 - L'alliance des trois – Maxime Chattam – Éditions France Loisirs

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Personne ne l’a vue venir. La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l’obscurité et l’effroi. D’étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, à la recherche de leurs proies, qu’ils tuent ou transforment… Après leur passage, Matt et Tobias se retrouvent sur une Terre ravagée, différente. Désormais seuls, ils vont devoir s’organiser. Pour comprendre. Pour survivre…. à cet Autre Monde.

 

 

Mon avis :

 

Alors ça, si c'est pas de l'apocalypse je ne sais plus comment je m'appelle !
Une violente tempête de neige et d'éclairs s'abat sur New York et tous les adultes disparaissent sans laisser d'autre trace qu'un tas de vêtements là où ils se trouvaient... ou presque.
Subitement le monde d'avant n'existe plus...
En fait on ne peut pratiquement pas parler de cette histoire sans risquer de spoiler.
C'est prenant et addictif, comme toujours avec Maxime Chattam. Il a une imagination débordante, c'est foisonnant, totalement passionnant.
J'ai lu cette trilogie il y a environ dix ans, parce que j'ignorais qu'il y avait des suites prévues, sinon j'aurais attendu d'avoir les 7 tomes pour m'y plonger.
Parce qu'il y a profusion de personnages et d'événements, je ne pensais pas reprendre en cours la suite, donc je ne pensais pas la lire du tout, ayant oublié trop de choses depuis le temps.
C'était sans compter sur ma fille qui m'a presque vouée aux gémonies si je ne (re)lisais pas la saga depuis le début ?
Donc merci à ma Poussinette grâce à qui je suis de nouveau plongée avec délice dans l'histoire incroyable de Matt et Tobias qui doivent se débrouiller dans un monde sans adultes.
C'est "estampillé" lecture pour ado je crois, ou jeunes adultes. C'est surtout destiné à ceux qui savent encore rêver, à ceux qui n'ont pas tué l'enfant en eux.
Je viens de dévorer ce premier tome, sus au deuxième !!

 

 

Citations :

 

Page 43 : L'optimisme de son père le tuait. C'était souvent ça avec les adultes. Trop optimistes ou trop pessimistes.

 

Page 190 : - Au début, c'est vrai qu'on donnait toujours la cuisine ou le linge, ce genre de trucs, aux filles. Mais un groupe d'entre elles s'est révolté et a demandé à faire comme les garçons. Bien sur, tout le monde n'était pas d'accord, Doug le premier. Alors on les a mises à l'essai et... elles font au moins aussi bien que nous, alors on ne fait plus de différence. Ça nous a servi de leçon.

 

Page 267 : - Tu ne crois pas en Dieu, au diable ? Aux démons ?

  • - Bien sur que non.

  • - Pourquoi ''bien sur'' ? Ça n'a rien d'une évidence pour des millions de gens !

  • - Parce que le journal télé n'existait pas à l'époque où on a inventé la religion ; si ça avait été le cas, personne n'aurait jamais cru en l'existence d'un Dieu si bon dans un monde pareil.

     

Page 378 : Savez-vous ce qu'est la symbiose ? C'est quand deux organismes s'associent pour vivre et perdurer ensemble. C'est ce que l'humanité et la Terre ont fait pendant longtemps. Jusqu'à ce que nous décidions de la piller, de la polluer, de ne plus la respecter. La terre est un organisme qui a donc été obligé de réagir, elle a envoyé des anticorps : la Tempête, pour obliger l'humanité qui était devenue un parasite, à se transformer.

 

Page 418 : Dieu n'est peut-être qu'un concept, pour définir l'énergie de la vie. Et si Dieu n'était qu'une étincelle, celle qui est au cœur de la vie, si Dieu était à l'image de la Terre : un être sans conscience réflexive, juste une énergie : cette électricité vitale à l'existence, le principe même de la vie ?

 

Page 419 : Pour moi Dieu est un concept qui sert à rassurer les hommes. À moins d'être autorisé à définir mon propre Dieu, et d'affirmer que Dieu ne serait rien d'autre qu'un mot creux dans lequel mettre toutes nos questions sans réponse, nos prétentions et notre envie d'humilité, finalement Dieu serait la représentation de notre ignorance. Alors là, oui j'y croirais, mais cela reviendrait à ne croire qu'en notre ignorance.

 

Page 450 : Et il repensa à la Terre, à la pollution que les hommes entretenaient et diffusaient tout en sachant qu'elle empoisonnait leur air, leur eau, leur terre.

 

 

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Mon avis : Autre-Monde : Ambre - Maxime Chattam

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Ambre Caldero vit dans un mobil-home au milieu des bois. Sa mère n’est jamais là, préférant fuir. Son beau-père est une menace permanente. Mais elle a la lecture. Chaque page est une petite victoire sur la réalité. Chaque roman est une nouvelle vie qui lui redonne de l’espoir. Son imaginaire est devenu une béquille essentielle pour affronter le quotidien. Mais lorsque Ambre comprend qu’elle est la seule à s’intéresser aux étranges disparitions qui frappent Carson Mills, son meilleur allié devient son pire ennemi. L’explication de tous ces mystères serait-elle fantastique ? Ou son imagination lui joue-t-elle des tours ?

Histoire inédite, Ambre révèle le passé d'un personnage devenu célèbre à travers la saga Autre-Monde, dont ce texte constitue une parfaite introcuction.

 

Mon avis :

 

Maxime Chattam m'embarque toujours dès les premières lignes et me donne envie de partir voir comment c'est de l'autre côté de l'Atlantique. Il me fait tellement rêver avec ses descriptions.
Ambre est le préquel de la saga Autre-monde.
J'ai retrouvé une partie de mon enfance dans ce roman.
Ambre aimerait avoir des pouvoirs sur les objets, juste par la pensée.
J'en rêvais aussi quand j'étais petite. J'en rêve encore parfois...
Ambre s'évade de sa morne vie par la lecture. le monde des adultes est décevant et violent.
En fait, tout dans ce petit livre nous prépare à la saga Autre-monde, et moi qui ai lu la première trilogie il y a des années, je sens déjà les effluves de l'aventure dans laquelle je vais me replonger, là... tout à l'heure.
Parce que oui, je vais relire cette trilogie, plus les quatre autres tomes qui suivent.
Pour moi l'écriture de 
Maxime Chattam est addictive, j'aime sa façon de raconter et surtout ce qu'il raconte.
Il me transporte à chaque fois dans son univers.

 

Citations :

 

Page 39 : Ses livres étaient plus qu'un refuge, ils formaient un espoir. Celui de vies différentes, riches de découvertes, de rencontres, de surprises. Elle savait que tant qu'elle lirait des livres, elle aurait quelque chose à quoi se raccrocher, car chacun à sa manière, lui indiquait une direction possible tout en lui fournissant une bonne dose d'évasion.

 

Page 70 : Celui qui lit est universel. Il n'est plus homme ou femme, il est l'humanité tout entière traversée par le même courant porteur : celui de la littérature.

 

 

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Mon avis : Le voyage de Ludwig - Julien Jouanneau

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Ludwig est un compagnon parfait. Affectueux. Le rayon de soleil de sa maîtresse Hannah dans leur quotidien assombri par l'Occupation.
Le jour où elle est jetée dans un wagon à bestiaux en partance vers une destination inconnue, Ludwig se lance à la poursuite du train. Sans jamais s'arrêter, sans jamais quitter les rails. L'espoir de retrouver Hannah lui fait traverser une France ravagée par les ténèbres, exsangue et suffocante. Une terre où les menaces surgissent le long du chemin de fer, où la sauvagerie rôde. Pris au piège des parfums de la guerre, épuisé et meurtri, Ludwig court entre les deux bras d'acier. Sa fidélité bravera les enfers.
À travers le regard de Ludwig se dessine sous nos yeux le paysage de la France occupée, où le bien et le mal sont à la fois l’œuvre des hommes et celle des bêtes.

 

Mon avis :

 

Ludwig, quel magnifique prénom !
D'ailleurs c'est celui de mon fils ;)
Au début c'est beau, comme l'amour d'un chien. Mais la tristesse guette, c'est la guerre et Hannah, la maîtresse de Ludwig, est juive.
Un jour Hannah est emmenée pour être déportée et Ludwig n'aura qu'un seul but, la retrouver, elle, l'amour de sa vie.
C'est la première fois que je lis un roman dont le narrateur est un chien.
C'est à croire que l'auteur a été chien dans une vie antérieure tellement il raconte les choses comme si c'était réellement lui Ludwig. Mais en réalité, en vivant avec eux, on sait leur amour total, leur confiance, leur abnégation.
À travers le récit de Ludwig, l'auteur nous offre tout un monde de sensations olfactives et nous amène à imaginer l'univers canin de l'intérieur. Et c'est très beau.

Les animaux ont une perception du monde totalement différente de la nôtre et ça paraît magique ce qui nous est raconté là.
C'est le voyage initiatique de Ludwig pour atteindre son état complet de chien.

C'est sublime, il faut le lire pour le comprendre, ça ne peut pas se résumer.
Il y a beaucoup de laideur aussi, car ça se passe pendant la période ténébreuse du nazisme.
Je pense qu'à l'avenir je regarderai mes chiens autrement quand je les verrai la truffe au vent. Je m'interrogeai sur ce que peut-être ils ont senti, du présent ou du passé, en tout cas de ce que nous, nous ne supposons même pas, alors qu'eux savent.

 

Citations :

 

Page 17 : Ne l'oublie jamais, Ludwig, toutes les solutions se trouvent dans les livres, eux seuls nous sauveront.

 

Page 28 : Je me souviens en particulier d'une journée d'été, où je tentais d’attraper le vent chaud. Les hommes aussi aiment poursuivre des choses en vain.

 

Page 58 : La décision est brusque. Je poursuis le chemin et marche droit dans le soleil, pour retrouver Hannah au pied du ciel.

 

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Mon avis : L'offrande des fous – Henri Bellotto

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Kate Wolf, jeune physicienne brillante, et Jason Slone, journaliste engagé, sont contraints d'effectuer ensemble une mission à l'étranger, alors que tout les oppose.
Quelque part, un savant au passé mystérieux, passionné de génétique, cherche à confirmer une audacieuse conception qui remet en question la théorie sur l'évolution des espèces de Darwin.
Animé par une motivation d'une tout autre nature, un extrémiste impitoyable élabore un plan diabolique dont la réussite signifierait l'anéantissement d'une partie de l'humanité.
L'action se transporte d'un continent à l'autre sur un rythme haletant, jusqu'à une conclusion inattendue et dérangeante qui marquera à tout jamais le lecteur et le forcera à réfléchir aux conséquences de la folie des hommes.

 

 

Mon avis :

 

Un putain de roman écolo qui m'a fait froid dans le dos !
L'histoire démarre aux États-unis dans les années 2000, avec kate, détentrice d'un doctorat en sciences physiques, qui travaille dans une grosse entreprise d'envergure internationale qui, entre autre, s'occupe du recyclage de déchets nucléaires contaminés.
Rapidement on fait une incursion en Ukraine, en avril 1986 et on est très vite plongé dans l'ambiance catastrophe nucléaire imminente ainsi que dans l'atmosphère de suspicion oppressante et de délation de l'ère soviétique.
L'auteur nous amène d'un lieu à un autre, d'un personnage à un autre, il alterne parfois les époques et tout ça donne une histoire captivante, un véritable page turner, car il arrive à maintenir le suspense à ces différents niveaux et à rendre tout cela très angoissant.
Il y a certains événements passés dont on connaît la finalité, pourtant ça n'en est pas moins glaçant.
La description de la catastrophe de Tchernobyl est terrifiante... les radiations du réacteur en feu, tel un Léviathan créé par l'homme pour le terrasser, sans espoir pour celui-ci face à une puissance et une dangerosité jamais vu jusque là, tout ça m'a glacé le sang. J'y ai vu l'humain en apprenti sorcier, qui avance à tâtons en ne sachant pas toujours où il va, en pensant trop souvent "après moi le déluge" :
-"Jusqu'aux plus hautes instances de l'État soviétique, personne n'avait pensé que la radioactivité serait un jour un danger. Ce n'était tout simplement pas prévu."
J'ai ressenti une immense tristesse et une terrible sensation de fin du monde à travers cette histoire. Tchernobyl, la nature massacrée pour un temps indéfini, Pripyat ville morte pour des milliers d'années, c'est à pleurer.
J'ai appris énormément sur la catastrophe de Tchernobyl, mais j'ai aussi eu un aperçu intéressant en physique, biologie, génétique, Darwinisme et sélection naturelle.
Comme dans tout bon roman, plus on approche de la fin plus l'intérêt grandit et plus le lecteur est en apnée.
Les derniers chapitres sont totalement oppressants, mais alors, quelle histoire palpitante !!

 

Citations :

 

Page 93 : S'il savait depuis longtemps que le simple citoyen était toujours le jouet des intérêts supérieurs de l’État, il trouvait inadmissible que les choix des dirigeants puissent impacter des enfants. Quelle politique pouvait garder toute sa dignité en prétendant garantir l'avenir et en risquant en même temps la vie de ses jeunes générations ?

 

Page 109 : Le jihad était pour lui la guerre sainte et peu importait si les paroles du Prophète prônaient à l'origine la non-violence et si le Jihad n'avait rien à voir avec la guerre.

 

Page 269 : La gorge serrée, Kate Wolf et Jason Slone regardaient ce sanctuaire d'où l'atome s'était enfui pour essaimer mortellement à travers le monde.

 

Page 291 : Autour de lui, la nature respirait à son rythme tranquille, suivant une logique millénaire et en excluant toute influence humaine ; elle semblait hors du temps.

 

Page 301 : Quelques dizaines de mètres plus loin, deux silhouettes noires tracées au pied d'un bâtiment semblaient lancées dans une gigue endiablée. Elles ressemblaient à deux âmes damnées, dansant joyeusement sur les restes d'un monde sinistré.

 

Page 488 : - Dans les entrailles du réacteur N°4, il reste environ cent quatre-vingt-seize des deux cents tonnes du combustible d'origine. Mais il est totalement inaccessible. La combustion se poursuit, lentement, sans que rien ni personne ne puisse l'interrompre.

 

Page 488 : De mémoire d'hommes, Tchernobyl restera comme un chancre pour l'humanité.

 

Page 499 : Sans le martyr et l'abnégation de ces six cent mille liquidateurs qui ont lutté contre le risque de fission dans le réacteur N°4, l'Europe serait inhabitable aujourd'hui ! Essayez d'imaginer un no man's land de millions et de millions de kilomètres carrés vide de toute forme de vie et des dizaines de pays rayés de la carte.

 

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Mon avis : Le lieutenant-colonel Caron – Frédéric Preney-Declercq

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Un colonel impérial assassiné dans une auberge parisienne.
Son secrétaire particulier, originaire de Basse-Terre, agréable et brillant, mais empli de mystère.
Un officier à la retraite, le lieutenant-colonel Caron, manigançant autour de la prison de Colmar où sont enfermés les conjurés du complot de Belfort.
Un ex-officier d'ordonnance, Jean-Baptiste Dumoulin, enfilant le costume de Mentor auprès de l'un des bâtards de Napoléon, Charles Léon, âgé de seize ans, avec le rêve d'une destinée à la hauteur de son illustre sang.
Louise, une orpheline arrachée à une compagnie de voleurs du Quartier latin et confiée à l'éducation sévère d'un couvent.
Les préoccupations ne manquent guère pour Eugène Chenard, inspecteur de police, rue de Jérusalem.
Surtout qu'après sept ans de règne, Louis XVIII est toujours malmené, à la Chambre des députés et au dehors par le parti libéral et son guide naturel, le général Lafayette, le vieil étendard de 1789.
Mais ce roi mal-aimé parait surtout menacé par la Charbonnerie, cette armée de l'ombre à l'effectif infini et aux pensées régicides. La France, serait-elle à deux doigts de vivre une nouvelle révolution ?
Le rebondissement de multiples situations, le foisonnement de personnages où s'extraient d'attachants portraits, la présence permanente de l'Histoire, font de "Le lieutenant-colonel Caron" un grand roman d'aventure et d'amour, mais aussi une belle leçon de la période de la Restauration (1815-1830).

 

Mon avis :

 

Voila un petit pavé, 564 pages, mais écrit tout petit !.. j'en suis restée bouche bée .

Donc finalement c'est quand-même un sacré pavé !!
Mais il m'a plu tout de suite.
C'est bien écrit, bien décrit, c'est comme si je les voyais tous ces personnages et tous ces décors d'époque.
Par contre, je me rends compte de l'ampleur de mon ignorance concernant cette page de l'histoire de France, la période de la Restauration, de 1815 à 1830, qui est le retour de la monarchie après la Révolution française.
C'est très documenté, c'est passionnant même si j'aime moins l'aspect politique que la petite histoire.
Mais je suis persuadée que pour quelqu'un qui se passionne pour cette période de l'histoire, c'est un livre captivant.
Il y a profusion de personnages, et de situations.
Il y a des complots, des conspirations et on se rend compte à quel point cette époque était passionnée politiquement.
Et puis il y a les imbroglios sentimentaux, de loin ce que j'ai préféré, devant lesquels on se rend compte de l'ambivalence des émotions et des désirs parfois, surtout lorsqu'ils sont doublés de perfidie et de manœuvres politiques.
Et il y a mon personnage préféré, Achille Fleischmann, mulâtre originaire de Guadeloupe, qui a grandi au milieu des blancs, élevé par eux.

Alors qu'il est suspect dans l'assassinat de son patron le colonel Ferier, il se fait embaucher comme secrétaire de police auprès de l'inspecteur Chenard qui mène l'enquête.
C'est un personnage atypique, avec des blessures enfouies, et je me suis posée pas mal de questions le concernant. Il m'a passionnée.
Ce roman m'a donné le sentiment qu'on en est toujours au même point siècle après siècle : le pot de fer contre le pot de terre, les riches trop riches contre les pauvres trop pauvres, les jouisseurs contre les bêtes de somme... et que c'est tout cela qui exacerbe perpétuellement les passions, les révoltes, les mouvements sociaux.
En tout cas un magistral cours d'histoire, romancé, avec des personnages secondaires aussi passionnants que les personnages historiques et une ambiance qui m'a complètement mise dans l'époque.
Plus qu'à lire le tome 2 pour connaître la suite.

Merci à Frédéric Preney-Declercq et à bod.fr pour l'envoi de ce roman.

 

Citations :

 

Page 138 : Aujourd'hui je pense qu'un ou deux ans derrière ces grilles monastiques, le temps de faire ''une bonne première communion '' te conviendra. On t'y enseignera bien sûr de la religion, de la dévotion même, certes, mais point trop n'en faut. Il s'agit surtout de t'instruire, d'apprendre à lire et écrire, de parfaire tes connaissance et aussi te préparer à une destinée d'épouse fidèle et de mère dévouée, de t'apprendre à craindre Dieu, les lois et aussi de respecter ton futur mari.

 

Page : 344 : Il s'agit d'un combat entre l 'ancien monde qui est revenu et le nouveau issu de la Révolution, entre ceux qui possèdent et ceux qui n'ont rien.

 

Page 442 : -Alors que vous les hommes, dit la dame d'un ton de dérision, quoique l'on y perçut comme une note de gravité, une peur intérieure, vous vous usez comme une roche, régulièrement, mais imperceptiblement. Nous, les femmes, pauvres hères, nous vieillissons en une nuit, subitement, malgré nos efforts, pour nous retrouver comme une fleur gelée par un soir d'hiver, fanée, sans sève, bien souvent pour notre malheur...

 

 

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