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Mon avis : L’affaire Alzheimer – Jacques Timmermans

Publié le par Fanfan Do

Autoéditions

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Avec ce roman, Jacques Timmermans nous plonge au cœur de l’industrie des soins de santé, milieu professionnel qu’il connaît bien, tant pour ses belles façades que ses sombres coulisses. Le résultat est à la fois instructif et édifiant, à travers une intrigue où s’entremêlent la science omniprésente et une fiction à ce point réaliste qu’elle en devient crédible. Un récit captivant servi par une écriture fluide, intelligente et teintée d’un humour grinçant, faisant la part belle à la psychologie profonde de personnages parfois attachants, parfois carrément odieux. Un régal !
Le pitch
Quinze ans déjà que Fred travaille comme chercheur dans une grosse multinationale pharmaceutique. Et tandis que sa motivation professionnelle est au plus bas depuis un bon moment, voilà que lui tombe dessus une nouvelle tuile. Les résultats de sa dernière étude sur souris transgéniques sont totalement aberrants, et son patron, au paroxysme d’une fureur incompréhensible, en exige la raison. Fred n’a désormais pas d’autre issue que de trouver au plus vite une explication à cette bizarre énigme.
En spectateur désabusé et souvent impuissant face à l’adversité sournoise de ce milieu professionnel aux pratiques glaçantes, notre brave héros se lance alors dans une pénible enquête, semée d’obstacles et de rebondissements inattendus. Qu’a-t-il donc bien pu se passer ?
Et s’il détenait en fin de compte le remède miracle contre la maladie d’Alzheimer… ?

 

 

Mon avis :
Fred, qui travaille dans une grosse multinationale pharmaceutique, assiste à une des (trop) nombreuses et inutiles réunions où il se fait hurler dessus par son supérieur hiérarchique devant le nouveau directeur. Il exècre ces séances où chacun se fait mousser, ce "fichu management meeting mensuel" où le cynisme lié au gros profits s'étale à travers les propos de Laurence, docteure et directrice de la recherche clinique au sein de l'entreprise.
Il a fallu que je m'adapte dès le départ à un langage (de bureau je suppose) qui m'est totalement étranger : laptop, sharp, CEO², annual review, smart casual, il n'y a que dress code qui ne m'a pas posé de problème. Ça m'a rappelé un sketch des Inconnus... Cela dit, l'auteur se moque aussi "L'envie me vient soudain de lui répondre n'importe quoi, avec un terme anglais tous les trois mots, mais il ne va pas comprendre."
Néanmoins, merci internet qui vous dit tout ce que vous avez besoin de savoir, j'ai trouvé tous les termes.

Mais voilà que Fred nous explique tout depuis le début, le fameux projet G181256 sur lequel il a travaillé dans cette entreprise pharmaceutique dès la fin de son doctorat. Ses recherches étaient en lien avec la maladie d'Alzheimer, épée de Damoclès au-dessus de nos têtes de potentiels futurs grands vieillards. Or, ses expériences sur deux groupes de souris semblent présenter une grosse erreur, voire une énorme aberration, une impossibilité.

Un chef de service caractériel et une mémoire qui semble défaillir depuis peu vont donner des sueurs froides à Fred. de réunions en formations, il traîne son inquiétude et ses questionnements à propos de ses souris Alzheimer, ou pas... et cherche la raison de cette étrangeté.

Ce livre pointe du doigt les méthodes et le manque d'éthique des multinationales qui n'ont comme objectifs que de faire du fric, pressurer leurs salariés comme des citrons et ignorer les dangers de leurs produits. Sans oublier toutes les absurdités administratives et règlements qui se contredisent, qui peut-être cachent autre chose. Et puis la souffrance au travail, devenue courante dans les grandes entreprises, des supérieurs hiérarchiques aux ambitions démesurées qui n'hésitent pas à piétiner leurs collègues, des jeunes loups aux dents longues... Mais aussi l'arrêt de certains médicaments, sans raisons apparentes, laissant des tas de gens dans la détresse, peu importe leur bien-être, seul compte le profit.

Cependant que Fred s'ingénie à tenter de comprendre ce qui est arrivé à ses souris de laboratoire, il semble que ses journées se transforment en parcours du combattant ou en saut d'obstacles, au choix. Il est dans ces moments où tout se combine pour vous pourrir la vie.
Alors je dois dire que je me suis retrouvée, avec cette histoire, dans un univers qui m'est totalement étranger. le milieu de la recherche, et des multinationales, je ne connais pas et j'ai envie de dire tant mieux. Un chouette panier de crabes !
Dans cette foire d'empoigne où tout le monde se fait des courbettes et des sourires hypocrites, Fred est un électron libre, solitaire à l'esprit facétieux, pratiquant l'ironie en son for intérieur.

J'ai appris au passage qu'il y a des entreprises qui fournissent des souris transgéniques Alzheimer (et peut-être pas que...) et ça me laisse sans voix. Nous les humains sommes persuadés d'être au sommet de tout et nous permettons toutes les cruautés, mais plus dure sera la chute.
Ce que Fred va découvrir va violemment l'ébranler...
C'est un roman édifiant sur l'industrie pharmaceutique, mais aussi sur le monde des grosses entreprises en général, où les ambitions personnelles peuvent écraser du monde, sans état d'âme car trop souvent il s'y pratique un management toxique.

C'est le troisième livre de 
Jacques Timmermans, et le troisième que je lis. Ils sont tous différents mais leur point commun c'est l'humour disséminé çà et là, et c'est à chaque fois un plaisir.

 

Citations :

Page 14 : — Et qu’y aurait-il d’ailleurs d’illégal à commanditer une étude clinique auprès d’un expert ? Mais qu’est-ce que vous croyez, les bisounours de l’administration ? Vous êtes nouveaux dans le business, ou quoi ? Toutes les boîtes pharma font pareil, et si nous jouons les puritains, l’essentiel du marché sera rapidement passé à la concurrence, dès demain.

 

Page 124 : — On ne va pas se mentir, Fred, on connaît toi et moi la devise de leur modèle économique de base, qu’« un patient guéri est un client de perdu. » Suffit de voir comment sont habituellement conçues au sein de l’industrie pharma les stratégies de traitement des maladies chroniques.

 

Page 128 : Le scientifique est d’abord obligé de s’inventer de nouveaux mots pour construire son interprétation du monde, en oubliant presque aussitôt que sa démarche ultérieure ne servira qu’à expliquer les mots et certainement pas ce qu’il y a derrière. Le mot n’est alors qu’un obstacle supplémentaire entre lui et la chose. Et le mystère ne se dévoile aucunement.

 

Page 221 : Mais retiens donc que le seul et unique objectif d’une boîte pharma est de faire du pognon, avant tout pour satisfaire ses actionnaires.

 

 

 

 

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Mon avis : Zébrures La face cachée des HPI… - Anne-Sophie Nédélec

Publié le par Fanfan Do

Éditions Le Lézard Bleu

 

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Quatrième de couverture :

« Zèbres », « HPI », « Surdoués », « Précoces », tous ces termes recouvrent une réalité mal connue et bien souvent erronée. À travers cette pièce de théâtre, écrite à partir de divers témoignages, Anne-Sophie Nédélec livre une vision sensible et « de l’intérieur », en croisant les destins de divers personnages.
Il y a Lætitia, qui veut comprendre pourquoi elle se sent si mal alors que tout va bien dans sa vie, Morgane, l’adolescente prisonnière de sa propre tourmente, et puis Charlotte, qui se découvre avec incrédulité à travers sa fille. Romain, lui, se tient tant bien que mal en équilibre, grâce au soutien indulgent de sa femme. Chacun se cherche, se révèle... et s’adapte.
Par un regard tendre et amusé, Zébrures essaie de casser les clichés et l’incompréhension sur une caractéristique qui touche 2,3% de la population.


 

 

Mon avis :
À travers cette pièce de théâtre, 
Anne-Sophie Nédélec nous parle des HPI, ces personnes à haut potentiel intellectuel. On suit le parcours de Lætitia qui se raconte à la psy en retournant vers son enfance. Et, bien que je ne sois pas HPI, beaucoup de choses ont résonné en moi. À commencer par la douleur d'être à l'école, de devoir faire face parfois à des enseignants injustes et tout-puissants. Car souvent hélas, à l'école on ne veut voir qu'une tête. Pas de singularité. Il faut se fondre dans la masse. Sans oublier la douleur du parcours du combattant, de psy en psy pour en trouver un bon, un qui écoute, vraiment, avec bienveillance.

C'est passionnant de se trouver face à ces personnes qui vous racontent leur souffrance tout en ayant l'air de penser qu'elles n'ont aucune raison de souffrir. Elle ne se sentent pas légitime et pourtant ont besoin d'aide pour avancer dans ce monde qui ne les comprend pas, qui se moque d'eux.

À travers les cas de Lætitia, Morgan, Charlotte, Virginie et Romain, on se rend compte à quel point il peut être difficile de vivre avec ce qui semblerait pourtant être une chance dans la vie : un haut potentiel intellectuel. La facilité d'apprendre, de comprendre, tout, beaucoup plus vite que tout le monde. D'aller plus loin, plus haut. Pourtant, il semble qu'il n'en est rien. Ça me fait penser à la fille très belle qui se plaint auprès d'une autre un peu trop banale que c'est horriblement dur d'être belle. Ça paraît absurde...
C'est que, il semble que ce haut potentiel intellectuel s'accompagne d'autres hauts potentiels. Genre, émotionnel, empathique, etc... et des Dys en tout genre, et que c'est assez ingérable.

À travers ce texte, on apprend réellement ce que veut dire HPI et j'ai trouvé ça passionnant. Ça remet un peu les choses à leur juste place, étant donné toutes les approximations qu'on entend trop souvent.

Les personnages en quête de réponses s'adressent tour à tour aux différents psy-chiatres-ou-chologues et au public et j'ai adoré l'idée.

Cette pièce est comme une lumière dans la nuit. Je l'ai trouvée extrêmement intelligente et rassurante, pour tous les bizarres du monde, surdoués ou pas, HPI ou juste TDA, voire TDAH, ceux qui ont l'impression de ne pas fonctionner comme tout le monde, ceux dont les autres se moquent, trop bêtes pour voir la lumière.

Ce livre, cette pièce, est un énorme coup de cœur, résolument d'utilité public.

À la fin, il y a un entretien avec 
Anne-Sophie Nédélec et, Ah Ah !!! Je m'en doutais. Elle connaît trop bien le sujet pour ne pas y être liée d'une manière ou d'une autre.

 

Citations :

Page 9 : Ça a été comme si le ciel se déchirait, comme si mes yeux s’ouvraient sur le monde. Il me semblait que je découvrais les gens… pour de vrai. Toutes leurs failles m’apparaissaient brusquement. Je voyais tout : les mensonges, les petites trahisons, les lâchetés. Comme si je lisais à travers eux. Je remarquais, non, je ressentais au plus profond de moi-même, que 70 % du temps, les gens disent une chose, mais en pensent une autre. Pas toujours consciemment la plupart du temps, c’est ça le pire ! Ils se mentent à eux-mêmes les trois quarts du temps. C’est horrible, non ? Et le plus terrible, c’est que je me suis mise à les imiter. Je joue une comédie sociale en permanence.

 

Page 56 : J’ai arrêté l’école. C’était trop pénible. J’étais toujours à côté de la plaque. Avec des résultats de merde malgré mon QI de compétition. (Elle rit amèrement.) Comme quoi, l’intelligence, c’est tout relatif. Et puis, j’avais pas d’amis.

 

 

 

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Mon avis : Mon amie l’extraterrestre – Michel Bourdault

Publié le par Fanfan Do

Autoédition

 

 

Quatrième de couverture :

Thomas Blondet est un jeune professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Normandie. Son destin bascule le jour où il rencontre Anna, une réfugiée ukrainienne dont il tombe amoureux, et avec qui il partage des moments intenses.
Quand celle-ci avoue lui avoir menti, et être en réalité une extraterrestre en mission pour quelques jours sur la Terre, Thomas ne peut s’empêcher de douter. Qui est vraiment cette mystérieuse femme ? Est-il victime d’une vaste manipulation ? Embarqué dans une histoire d’amour réciproque, Thomas fait découvrir la Normandie à Anna tout en menant son enquête. Anna lui raconte la vie sur sa planète, située à 87 années-lumière de nous, et lui délivre des messages sur l’univers, sa création, et les réglages extraordinaires qui permettent son fonctionnement. La véritable identité d’Anna éclatera-t-elle au grand jour, tandis qu’elle prône avant tout chose des valeurs d’amour et de sagesse face aux dangers qui menacent l’existence même de la Terre ?

Dans ce nouveau roman, Michel Bourdault nous emmène cette fois, au travers d’une belle histoire d’amour, dans une réflexion sur la vie, la vie dans l’univers et l’existence d’extraterrestres qui nous rendent visite. Le livre nous rappelle qu’entre l’extrêmement petit et l’extrêmement grand, l’Homme n’est que poussière d’étoiles dont l’accomplissement devrait passer par le respect et l’amour de ce qui l’entoure, à commencer par la Terre et les autres êtres humains.


 

 

Mon avis :
L'histoire commence quasiment par un coup de foudre et là, je dois dire que c'est un peu de la triche car la beauté blonde est absolument sublime. Thomas Blondet, jeune prof d'histoire géo en Normandie est subjugué au premier regard par une superbe ukrainienne. Mais bien sûr, on apprend qu'elle vient de bien plus loin que l'Ukraine et qu'elle est en mission sur Terre.

Alors que ce roman pourrait paraître un peu gentillet tant qu'on ne l'a pas ouvert, notamment à mon avis à cause du titre et de la couverture, eh bien pas du tout ! Ce qu'on pourrait supposer comme une histoire d'amour est plutôt racontée comme une histoire charnelle, du moins au début, et puis ce roman pose des questions, sur Dieu, l'univers, la vie ailleurs et ici, et donne des réponses qui laisse d'autres questions en suspend et qui amène à s'interroger et j'ai trouvé ça très intéressant. Par exemple, l'auteur nous rappelle que dans cent mille milliards d'années, toutes les étoiles seront éteintes et que ce sera la fin de toute vie. Et pendant ce temps, nous on se fout sur la gueule un peu partout sur notre grain de poussière, particules insignifiantes que nous sommes... Bon... ça, c'était juste une réflexion perso.

Il est énormément question de science, d'astrophysique plus précisément, et de Dieu. Et moi je me demande ce que Dieu vient faire là quand on est à un tel niveau de technologie et de compréhension. J'ai trouvé ça incohérent, d'autant que ça revient régulièrement. Mais bon, il paraît que ce n'est pas incompatible...
Il y a d'autres moments très intéressants, comme par exemple deux mille ans d'histoire de France résumée en quelques pages. J'ai aussi beaucoup aimé les descriptions de la Normandie et de ses ciels si particuliers tant aimés par les impressionnistes.

Les échanges de points de vue entre Anna l'extraterrestre et Thomas le terrien sont l'occasion de passer en revue un peu tous les sujets de société, comme la politique, la guerre, les démocraties dans le monde, le capitalisme, la liberté d'expression, l'écologie, l'Europe, mais aussi l'enseignement qui est devenu en France un métier à haut risque, et hélas, la religion trop présente à mon goût. Je me suis senti agressée dans mon athéisme, comme avec les témoins de Jéhovah qui viennent le dimanche matin tenter de vous bourrer le crâne avec leur ami imaginaire.
Ça a fini par me faire l'effet d'une propagande chrétienne trop appuyée.
Ce prosélytisme, car oui c'est comme ça que je l'ai ressenti, a fini par m'horripiler au plus haut point. Car si c'est Dieu qui a créé l'univers, qui a créé Dieu ?
Et c'est bien dommage car je trouvais le propos très intéressant, enrichissant au niveau de la culture générale car il aborde réellement de nombreux sujets intéressants. Malheureusement, l'auteur fait dire à ses deux personnages que l'univers, le big bang, l'apparition de la vie, tout cela ne peut pas être le fruit du hasard, que c'est forcément l'œuvre de Dieu. Thomas et Anna sont raccord donc pas de débat, c'est comme ça. STOP !!! Je suis désolée, ça ne passe pas. Je me rappelle avoir entendu il y a quelques années un scientifique dire à propos de la possibilité d'une vie extraterrestre "Ce qui s'est produit sur terre est tellement improbable que rien ne permet de penser que ça a pu se produire ailleurs". Par conséquent, c'est le fruit du hasard ! En tout cas pour certains scientifiques.

Donc, on se demande ce que Anna fait sur terre, qu'elle est sa mission et ce qu'il va advenir. Et c'est vrai que c'est un roman qui se lit avec plaisir, où on apprend beaucoup, ou qui sert de piqûre de rappel à des connaissances un peu enfouies, sauf que...
Bref, si vous êtes passionnés par la vie, l'univers et le reste (
Douglas Adams sors de cette tête XD), la culture générale, l'ambivalence de la nature humaine et son grand pouvoir de nuisance, ce livre devrait vous plaire. En revanche, si comme moi vous ne supportez pas qu'on vous impose l'existence de Dieu comme un fait établi, vous risquez de beaucoup ronchonner. C'est vraiment dommage, car j'ai véritablement beaucoup aimé, y compris la tournure de l'épilogue, mais ça m'a tellement exaspérée que j'ai eu plusieurs fois envie d'abandonner.

 

Citations :

Page 8 : Le personnel des palaces et des hôtels de luxe m’a toujours fasciné. Ce sont les rois de la discrétion et du service, ils connaissent beaucoup de choses, jusque les plus secrètes, mais ne disent rien. C’est le principe même de leur métier. Être au service du client, le satisfaire dans ses moindres désirs, le tout en absolue discrétion.

 

Page 25 : « C’est la question qui taraude l’Humanité depuis toujours, non ? J’imagine que tu es chrétienne orthodoxe. Moi, je crois en Dieu, oui, mais je ne sais pas lequel. Ce que je sais, par mon métier et mes études, c’est que les religions ont été, et sont toujours, la source de conflits terribles dans le monde, qui ont engendré, et engendrent encore aujourd’hui, des millions de morts. Et cela me dérange profondément. Cela remonte à la nuit des temps, quand tu lis la Bible, tu navigues entre du sang et du sexe… Qui plus est, j’aime bien citer une phrase de Woody Allen, qui dit : « je n’ai rien contre Dieu, c’est son fan club qui me fait peur » ».

 

Page 35 : « Quand j’ai étudié les sciences et l’astronomie, la chose qui m’a le plus impressionnée, et qui m’impressionne toujours, est l’ordre qui règne dans l’univers. Les lois de la Nature, les grands équilibres qui s’appliquent sur la Terre semblent être les mêmes dans tout l’univers ».

 

Page 72 : Dieu manquerait-il d’imagination ? Et à quoi joue-t-il, celui-là ? Il crée des milliards de planètes, au milieu de tout cela il en choisit quelques-unes habitées par la vie, dont des « hommes » et des « femmes » à qui il donne tout pour subsister, et il les observe de là-haut, assis sur son grand trône, avec Jésus à sa droite, Mahomet à sa gauche, et quelques autres prophètes autour de lui, prêts à repartir en mission pour délivrer des messages qui seront, comme à chaque fois, interprétés de travers par des simples pêcheurs, générant conflits, guerres, asservissement de la femme, etc ?

 

Page 182 : L’hiver en Normandie est une période particulièrement calme et pénible. Il pleut beaucoup, il fait nuit quand on part au travail, souvent nuit quand on en revient, les paysages sont gris et marron, les gens font tous un peu la gueule.

 

 

 

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Mon avis : Ticket gagnant Tome 3 – Dewi Sri – Anne-Sophie Nédélec

Publié le par Fanfan Do

Éditions Le Lézard Bleu

 

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Quatrième de couverture :

À vouloir trop bien faire, on finit par se mettre dans des situations impossibles…
Alors que le mariage d’Antoine et Laura se prépare, leurs amis Audrey et Marc voient arriver avec angoisse le moment où il leur faudra se retrouver face à face. Si Audrey s’est lancée avec brio dans une nouvelle aventure aussi sentimentale que professionnelle, Marc, lui, est bien décidé à la reconquérir. Les retrouvailles promettent d’être électriques tandis qu’entre déconvenues et imprévus, la tension monte pour Antoine et Laura. Quand en plus la famille s’en mêle, le mariage qui s’annonçait sous les meilleurs auspices pourrait bien virer à la catastrophe.
À moins que fêter les noces à Bali ne soit la solution pour régler les malentendus et vivre quelques moments d’aventure ?
Envolez-vous pour un petit coin de paradis du bout du monde, sous le signe de l’amour, de l’amitié… et de l’humour !

 


Mon avis :
Voilà que j'ai eu enfin la joie de lire le tome 3 des aventures de Laura la reine de la boulette, maladroite et gaffeuse invétérée, et de ses proches. Tout de suite à fond dans l'histoire, j'ai eu l'impression de surfer sur une vague joyeuse. Les déconvenues commencent pour Laura dès les préparatifs de la noce, mais aussi pour Audrey et Marc, et pour les nombreux protagonistes ! Pour Laura ce sont les montagnes russes entre rires et larmes.
Sa vision du mariage est très conformiste, ses rêves de princesse, sa robe de princesse, son château de princesse, son église de princesse… et la voiture qui doit être parfaite ! Je me suis demandé ce qu'elles ont toutes avec ce délire de princesse ??? Mais bon, c'est ce qui fait le charme de l'histoire ! Laura est aussi romantique et fleur bleue que Audrey sa meilleure amie est pragmatique. Laura est un petit nounours en guimauve avec un petit cœur tout moelleux où tout le monde y a sa place.
Voilà donc que tout va de travers, que rien n'est vraiment comme elle l'avait rêvé…

Comme précédemment, c'est un roman choral où on a tour à tour le point de vue de Laura, Audrey, Antoine et Marc. Ce livre, c'est une valse à mille temps, tout feu tout flamme, ça pétille !!! Comme dans les tomes précédents on a une galerie de personnages savoureux et parfois exaspérants, et des nouveaux au casting, dont une que j'ai adorée : Emmanuelle ! Personnage féminin totalement réjouissant et atypique, elle vient pimenter l'histoire, elle est parfaite !

C'est aussi des petites incursions passionnantes dans l'histoire de France… le château de 
Nicolas Fouquet à Vaux-le-Vicomte, le château de Saint-Germain-en-Laye, sa terrasse, les Chevaux de Marly…
Anne-Sophie Nédélec a l'art des descriptions historiques et géographiques avec un goût du détail qui laisse rêveur. Tout est tellement visuel.
Et puis Bali !! Une visite guidée de cette île enchanteresse de l'archipel indonésien m'a donné l'impression d'y être un petit peu et une furieuse envie d'y aller. L'eau transparente, les temples aux bas-reliefs surchargés, les singes, le mode de vie, la nourriture avec ses nombreux plats végétariens, tout semble beau et apaisant. Enfin, peut-être pas les singes MDR.

Amours, rancœurs, malentendus, jalousie, humour, amitiés, liens familiaux, voyage…
J'ai encore passé un excellent moment de lecture avec ces personnages attachants et parfois têtes à claque qui m'ont fait marrer. Ce roman est une bulle de fraîcheur au cœur de l'été, surtout quand on ne part pas en vacances.

C'est une comédie, une histoire d'amour(s), un guide de voyage, un récit sur la nature humaine et les petits travers des uns et des autres, c'est bourré d'humour, de révélations et de rebondissements, et vraiment en cette période d'éco-anxiété et de marasme général ce genre de bulle d'oxygène fait un bien fou ! J'ai adoré !!!
À peine le livre refermé que le quatuor infernal me manque déjà.

 

Citations :

Page 95 : Je commence à comprendre ce que peuvent vivre les gens qui ne boivent pas d’alcool, souvent taxés de trouble-fêtes alors qu’ils n’aiment simplement pas ça…

 

Page 133 : Je suis enceinte et c’est pas super fun au quotidien, mais il paraît que ça s’arrange après trois mois. En gros, imagine-toi une sensation de gastro permanente. Le matin est difficile, mais ça va mieux après le petit vomi de 9 heures et demie.

 

Page 190 : C’est un concert de plaintes : « Je suis crevée, ce voyage m’a é-pui-sée », « La nourriture était vraiment dégueulasse dans l’avion », « Les charters, c’est plus ce que c’était... ». J’avais oublié leur propension aux jérémiades, je suis déjà saoulé.

 

Page 228 : - Ah non, mais qu’est-ce qu’ils nous font chi… les végétariens, avec leurs convictions à la noix !

Je retiens un rire face à la virulence de Christian qui, à ce moment précis, a tout du Français moyen à qui on a un peu trop changé les habitudes culinaires.

 

Page 275 : Et puis, j’ai envie de me créer de beaux souvenirs. C’est vrai, c’est important, non ? Sinon l’existence se réduit à une succession de non-évènements sans saveur.

 

Page 325 : La mer est agitée, mais une fois dans les flots, cela se ressent peu. La vision est merveilleuse. Autant les coraux sont bien abîmés au niveau de la plage et la faune quasi inexistante, autant ici, l’onde grouille de poissons de toutes les couleurs et de toutes les formes.

 

 

 

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Mon avis : Une vie de malade – Nadim Aswissri

Publié le par Fanfan Do

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Quatrième de couverture :

Depuis la nuit des temps l'être humain est confronté à toutes sortes de maladies : la peste, le choléra, la grippe espagnole et récemment, le Covid 19. Et depuis toujours, l'homme a tenté d'y remédier : il a fabriqué des médicaments, mis au point des traitements, conçu des tenues spécifiques pour éviter la contamination. En 2020 ne t'a-t-on pas dit que le meilleur moyen de te protéger était de porter un masque sanitaire ?
Aujourd'hui l'un d'entre eux a décidé de prendre la parole ! En te plongeant dans son journal intime, tu vas vivre une aventure fantastique et palpitante. Au programme : de l'action, de l'amour, de l'espoir et même une pointe de philosophie. Cette histoire, c'est la pandémie comme tu ne l'as jamais vécue, jamais imaginée.
Tout au long de ce récit loufoque et absurde, le narrateur t'entraînera au plus profond de la crise sanitaire, en te contant la destinée de ceux que tout le monde a détestés et voulu oublier au plus vite : nos amis les masques.

 

 

Mon avis :
Grandeur et décadence d'un masque sanitaire en temps de covid et après !
Le narrateur est un masque, né en Chine en décembre 2019, dans une "maternité" nommée Bâtiment 567 Gangdong, moche et qui pue l'alcool à brûler. Il nous raconte le triste sort de ses congénères qui ne sont pas conformes et là, ça m'a fait rire. Sauf que ça résonne étrangement avec notre société humaine, où on a tendance à vouloir cacher ce qui nous dérange, et ça devient beaucoup moins drôle. Ça m'a rappelé une phrase de notre président "Il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien."

En nous racontant l'histoire et la vie d'un masque, l'auteur fait un parallèle avec nous. Au bout d'un temps qui a paru long à notre ami le masque, le périple pour l'inconnu commence en mars 2020, ce qui galvanise les troupes grâce à une impression d'être importants puisqu'ils ont passé les sélections. Mais quand ils vont découvrir leur destin, le but de leur existence, le choc sera violent.

Cette histoire est drôle, plutôt barrée, car avoir imaginé la vie et les pensées d'un masque avec qui nous avons passé tant de temps pendant la pandémie relève d'un esprit inventif. Ce n'est pas que drôle. le masque nous parle de la différence, de fidélité, d'amour, d'écologie, j'ai eu l'impression de traverser un moment de grâce. En fait, le masque nous parle de nous et ce qu'il dit est beau, enfin, pas toujours, parce que nous ne sommes pas toujours très glorieux.

 

 

Citations :

Page 9 : Et si c’était notre sort à tous ? Non, non… Moi je suis différent. Je fais partie de ceux qui ont de la chance… Il ne semble pas bon naître infirme ou différent dans cette société qui semble beaucoup se préoccuper de la perfection, de l’uniformité.

 

Page 24 : Et si au final notre destin n’était que cela ? Être plaqué pour le restant de notre vie à un visage sans pouvoir bouger et devoir supporter tous les inconvénients que cela implique ? Les sécrétions nasales, la salive, les poils qui grattent, les odeurs nauséabondes des haleines fétides ?

 

 

 

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Mon avis : Opération Semper – Michel Dablon

Publié le par Fanfan Do

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Quatrième de couverture :

An 1510. Laminée par son turbin, Suzanne Perriquet est la première victime d’une maladie pernicieuse, la brunoute. Son entourage ne voit qu’une issue pour la sortir de ce mauvais drap : retrouver Justin Coup, le jouvenceau qui lui avait déclaré sa flamme trois ans plus tôt.

L’affaire pourrait être simple, mais il y a un twist : l’élu pressenti vogue vers le nouveau monde, sur un bateau convoité par dix-huit pirates sanguinaires.

Quand Morpion, leur chef odorant, lui passe son crochet sous la gorge pour le réduire de trente centimètres, Justin brode une histoire de trésor pour échapper à la découpe. Comme il écoute Suzanne à longueur de marées, il situe son butin présumé à Leonard.

C’est dans ce trou perdu, proche de Dallas, qu’il aurait creusé celui qui abrite sa fortune. L’univers est impitoyable et les barbares ne lâchent rien.

Coup s’en sortira-t-il sans s’en ramasser ? Le suspense galope et vous le saurez bientôt, mais l’auteur vous le promet déjà : son coup de bluff cache un coup de génie … dont vous allez vous délecter !

 

 

Mon avis :
Les aventures épiques et comiques de deux vieilles frangines moyenâgeuse de la Creuse et passablement pochtronnes, nous emmènent à travers le monde chercher l'amoureux de l'une des deux qui souffre d'une brunoute.

J'ai attaqué cette histoire complètement délirante avec un petit regret, c'est de n'avoir pas lu le précédent roman avec les mêmes personnages : 418 cactus à Touquistonche. J'aime bien les lire dans l'ordre.

Pas grave, vogue le navire, je suis entrée dans ces délires bourrés d'anachronismes, c'est perturbant au départ mais en réalité ça apporte quelque chose de totalement débridé, farfelu, drôle !

Le Moyen-âge côtoie notre époque, on rencontre des célébrités en tout genre, actuelles ou mortes, mais vivantes. Cherchez pas, c'est comme ça !!

Amis des jeux de mots, doubles sens, anagrammes, belles tournures de phrases et d'une maîtrise acérée de la langue, bienvenue dans l'univers de Michel Dablon dont on se rend compte qu'il s'est beaucoup amusé à écrire ceci. Il nous offre en prime une petite visite guidée des beautés architecturales du Moyen-âge et des histoires humaines qui y sont liées.

Petit plus pour moi originaire du nord, j'ai replongé dans mon enfance via l'évocation des fricadelles dont je n'avais plus entendu parler depuis il y a fort longtemps, depuis ma migration vers le sud, le sud du nord, sachant que pour les sudistes le nord commence à Avignon, eh ouais !

Bref, un road trip sur route et sur mer, oui oui, des gentils désopilants, et des méchants tout aussi poilants… un court roman facétieux et joyeux, et en plus j'ai appris des choses ! Je m'endormirai moins ignorante ce soir. J'adore !!

 

 

Citations :

Page 22 : Nonobstant l’éveil de nos désirs, il me paraît plus sage d’en rester là. Le sauvetage d’une mouche noyée dans votre œil, je pourrai l’expliquer à Augustine. C’est une cause respectable.

Mais pour l’auscultation plus intime de vos avantages, je ne trouverai pas les mots.

 

Page 24 : - Les attirances, la décence, les convenances, la conscience… Il faut parfois se faire violence pour tout accorder. Le mystère du désir est impénétrable…

- Oui, impénétrable… c’est un bon résumé.

 

Page 75 : À l’attaque de la deuxième journée, les frangines creusoises n’étaient pas vraiment dans leur assiette. Le seul fait de repenser aux choux noirs et aux tripes de crapaud provoquait de troublants remous.

 

 

 

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Mon avis : Reconquista #2.0 – Georges Chelhod

Publié le par Fanfan Do

Éditions Librinova

 

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Quatrième de couverture :

Un gérant de bazar bon marché est assassiné sans mobile apparent à Denia, à l’est de l’Espagne. Les agresseurs auraient fui en mer grâce à une logistique hors normes. Missionnée depuis Valencia, l’inspectrice Pilar Ubago enquête dans une Méditerranée sous tension. Des frégates s'entraînent à la guerre sous-marine à proximité de l’Afrique. Le navire dépollueur d’une secte de Panama affronte des cétacés extrêmement agressifs. Le brise-glace d’un milliardaire de Sébastopol espionne à la limite des eaux territoriales. Après quatre jours de navigation, Pilar Ubago soupçonne une machination qui menace les institutions de la péninsule. Résoudra-t-elle cette énigme qui prend sa source dans plusieurs continents ?

 

 

Mon avis :
Un nombre impressionnant de personnages et d'événements dès les premiers chapitres, des termes techniques sur de l'armement, avec lesquels je ne suis pas en terrain de connaissance… j'ai dû un peu m'accrocher dans les douze premiers chapitres, et surtout prendre des notes, sur les différents protagonistes.

Les personnages essentiels sont très nombreux, on les suit les uns après les autres au fil des chapitres dans une sorte de roulement perpétuel :
1 - Angela
2 - Tanya
3 - Ronnie
4 - Alex
5 - Pilar
6 - Angela
7 - Tanya
8 - Ronnie
9 - Gustavo
10 - Pilar…
Plus les équipiers de chacun…
Ça m'a rendu la lecture quelque peu compliquée, du moins au début, et pourtant je n'ai pas eu envie de m'arrêter.
Une femme commandant de bateaux, deux policières, des trafiquants, des écologistes, des mercenaires, des ex-taulards, une secte, des flics corrompus, des sous-marins, des orques, des cachalots, des meurtres, et un projet de putsch, tout ça dans et sur le pourtour de la méditerranée. Financements occultes, logistique, stratégies, politique, je pense que c'est passionnant pour qui comprend tout ça. Mais pour ma part j'ai plus été intéressée par les étranges comportements des cétacés ainsi que par l'enquête de Pilar et Francesca, les deux policières. Mais bien sûr, tout se rejoint peu à peu car les nombreux éléments de l'histoire convergent inexorablement.

J'ai appris des choses intéressantes au fil de ce roman, sur les cétacés et les ondes sonores qu'ils utilisent pour se déplacer, les bateaux, la navigation, les magouilles, et la perfidie de beaucoup de mes semblables. Et dire que l'homme est un loup pour l'homme n'est vraiment pas sympa pour les loups, tant les hommes sont capables du pire, juste par cupidité.

C'est un roman extrêmement bien documenté et très détaillé. Et je trouve totalement flippant de penser à tout ce qui peut naviguer sur et sous les mers avec parfois des mauvaises intentions et des moyens colossaux grâce, entre autre, à des super paravents juridiques et des états corrompus.

 

Citations :

Page 71 : Mila avait besoin d’idiots pour les tâches dangereuses et masquer ses combines : aujourd’hui un truc humanitaire de migrants sur un bateau dédié à la dépollution ; hier une loterie caritative grande lessiveuse d’argent du trafic d’émeraudes, le bingo-bingo.

 

Page 112 : La mer transmettait la rumeur d’une chorale interlope : mugissement de rorquals, cliquetis de cachalots, roucoulement des poissons-chats, rots d’anguilles, pets de harengs et les jours de chance, le cri d’un phoque moine ou la rumeur d’un glissement de terrain. La variété des sons des océans rivalisait avec n’importe quelle forêt tropicale, mais avec des volumes considérablement plus élevés.

 

Page 161 : Le comble, pour un espion, est de se faire espionner…

 

Page 389 : La cour suprême a annulé les mesures d’atténuation imposées par un tribunal fédéral pour protéger les baleines et les dauphins des effets nocifs des sonars à moyenne fréquence utilisés lors des exercices d’entraînement militaire de la Navy. Cette décision de la haute cour casse l’injonction de la juge fédérale d’Hawaï obligeant la marine à prendre des protections supplémentaires dans l’utilisation des sonars. La marine utilise ces sonars à des volumes extrêmement forts pour détecter les sous-marins. Ces exercices sont étroitement associés à la mort de mammifères marins, et en particulier de baleines à bec. Ces animaux utilisent les ondes sonores pour localiser leur nourriture, détecter les aliments et les prédateurs, et communiquer avec les autres membres de leur espèce. L’exposition à des sonars extrêmement puissants expose les cétacés à une surdité temporaire ou définitive. Elle semble provoquer une remontée trop rapide des baleines plongeant en profondeur. Elle provoque un état similaire à la « maladie des caissons » des plongeurs et peut s’avérer fatale. Pour autant, la Cour suprême a stipulé que la juge fédérale n’avait pas suffisamment étayé sa conclusion selon laquelle le préjudice probable pour les baleines et les dauphins justifiait de plus amples restrictions.

 

 

 

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Mon avis : La voiture rouge – Jacques Timmermans

Publié le par Fanfan Do

Autoéditions

 

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Quatrième de couverture :

Après un premier recueil de nouvelles SFF, Jacques Timmermans nous revient avec un roman à la croisée des genres, mêlant intimement le réel et l’imaginaire.
En pénétrant dans son univers littéraire, les pistes de la raison pure se brouillent rapidement, le doute s’insinue peu à peu sur nos vérités inébranlables, et nous apparaît alors fort naturellement en filigrane la part de vrai mystère que recèle notre monde.

Une banale auto, abandonnée non loin d’un village reculé de campagne.
Mais voilà que cette voiture s’est mise soudain à effectuer de petits déplacements imprévisibles. Et que, plus étrange encore, la répétition de cet événement laisse bientôt les villageois dans une totale indifférence.
Jusqu’au jour où débarque Zoé, une journaliste freelance, attirée sur place par la perspective d’un article à sensation, et bien déterminée à tirer cette affaire au clair. Sa tâche va cependant s’avérer plus complexe qu’elle ne se l’était imaginée. Comment peut-elle faire la part des choses, plongée au cœur d’un monde qui lui apparaît de plus en plus indéchiffrable ?
Son enquête, semée d’embûches et de rebondissements, va lui réserver encore bien des surprises…


 

 

Mon avis :
Voilà une histoire qui tourne autour d'une étrange petite voiture rouge qui bouge toute seule et imperceptiblement dans un petit village belge.
Zoé, jeune journaliste qui vient enquêter sur ce phénomène atterrit dans un manoir au fond d'une clairière en guise d'hôtel. Et là je dois dire que j'ai tout de suite aimé son hôte, un vieil homme du nom de Reginald de Sambre. Accueillant, érudit et sympathique, il a un salon rempli d'étagères elles-mêmes remplies de livres… des centaines de livres ! le paradis sur Terre !!!

Zoé a juste un petit défaut typique des citadins, elle prend les habitants de la campagne pour des ploucs qui vivraient quasiment dans une époque lointaine et hors du temps. Mais voilà, elle n'a pas totalement tort concernant ce village. Il semble être hors du monde et du temps. D'ailleurs il est décrit avec beaucoup d'humour notamment quand les habitants sont au troquet du coin.

Les investigations de Zoé la mènent... nulle part en fait. Elle a l'impression de piétiner. Mais à force de persévérance elle va apprendre peu à peu des petites choses, de-ci, de-là, et on sait bien que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Avec opiniâtreté elle mène son enquête, car elle ne peut pas revenir bredouille à la rédaction du journal où sa rédac' chef l'attend au tournant. Mais quel sac de nœud le mystère de cette petite voiture de marque inconnue, possédant une immatriculation répertoriée nulle part et qui semble avoir une vie propre!...
Et tout le long de ma lecture je me suis demandée quelle était cette énigme, avec les questions en suspens, les rebondissements et les doutes qui s'insinuent.

Encore une fois j'ai énormément aimé la belle écriture de 
Jacques Timmermans, son humour subtile et son imagination débordante pour embarquer le lecteur dans une histoire abracadabrantesque qui m'a fait passer un excellent moment, autant par le sujet que par les personnages tous hauts en couleur. On apprend par ailleurs beaucoup sur différents sujets tels le rasoir d'Ockham, la vie sylvestre et l'enchevêtrement du mycélium laccaire, la cognition, et d'autres choses encore, et c'est ce que j'adore dans les romans, quand je me distrais et m'instruis en même temps.

Et cette fin !... je ne m'y attendais pas et je pense que c'est le genre d'épilogue qu'on ne peut s'empêcher de retourner dans tous les sens tant il interpelle et fait réfléchir.
Un roman passionnant qui se dévore !

 

Citations :

Page 10 : Mais voilà, l’esprit humain est ainsi fait qu’il s’accommode finalement sans peine de l’irrationnel lorsque la répétition de celui-ci finit par l’intégrer dans la nature habituelle des choses.

 

Page 76 : Le monde que je vois aujourd’hui me paraît malheureusement rongé en profondeur par les prétendues valeurs qu’il met en avant : ce n’est partout que compétitivité, égocentrisme, consommation et accumulation à outrance, toujours plus de croissance aveugle. Difficile de retrouver dans ce soi-disant progrès un vrai sens à notre existence, vous ne pensez pas ?

 

Page 156 : Mais c’est un destin on ne peut plus normal que les parents s’en aillent avant les enfants, l’inverse serait atroce et profondément injuste. Et puis nos êtres chers, une fois disparus, sont finalement avec nous beaucoup plus souvent qu’ils ne l’étaient de leur vivant, n’est-ce pas ?

 

Page 247 : Pourquoi ne nous sommes-nous jamais mariés ?

- On s’aimait trop, peut-être ?

 

 

 

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Mon avis : Mort comme au premier jour – Guillaume Suzanne

Publié le par Fanfan Do

Éditions Black Rabbit

 

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Quatrième de couverture :

Vous vous êtes déjà demandé ce qu'il y avait après la mort ? Moi, je ne m'étais jamais posé la question. Mais depuis que j'ai confondu mes marches d'escalier avec une piste de ski, la réponse s’est imposée à moi sous la forme la plus définitive qui soit. Et je peux au moins vous dire ceci : la vie après la mort n'est pas de tout repos…
Le retour de l’auteur déjanté des Poubelles Galactiques dans une aventure après la mort que vous n’êtes pas près d’oublier !


 

 

Mon avis :
Premier avis de décès :
Le narrateur de cette histoire nous raconte comment il est mort bêtement en tombant dans l'escalier et en quelque sorte nous invite à une visite guidée… ben, de la mort hein ! Et j'ai tout de suite beaucoup aimé ! C'est drôle, sarcastique et irrévérencieux, tout ce que j'aime.
Il rend la mort rigolote, on aurait presque envie d'y être si c'était vraiment comme ça. Bon, à part les limaces qui sont une de mes phobies insurmontables et qui viennent faire un tour… Beurk ! Bon, les morts ne sont pas spécialement contents d'être morts en fait, question d'incompatibilité d'humeur et puis la mort c'est très surfait… c'est déroutant, il faut s'y faire !

Suivent le deuxième puis le troisième avis de décès que j'ai pris pour des nouvelles avant de me rendre compte qu'il s'agissait des différents chapitres. C'est joyeusement iconoclaste et ça m'a fait passer un bon moment, avec un sourire idiot collé sur le visage.

Durant cette lecture j'avais l'impression que quelqu'un de facétieux (l'auteur, Ah le coquinou !!!) s'amusait à m'amuser avec des choses qu'on considère grave, tragiques et pas drôles.
Un bon petit moment de lecture. Petit par la taille, 76 pages, mais qui font une parenthèse rigolote dans le quotidien.
Et comme j'aime bien me marrer avec des sujets improbables, j'ai déjà dans ma pal 𝐋𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐛𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐞𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 du même désopilant 
Guillaume Suzanne.

 

Citations :

Page 10 : - Ne t’en fais pas. Tu es mort, c’est tout.

- C’est tout ? Dieu merci, tu m’as fait peur, j’ai cru qu’il m’était arrivé quelque chose de grave !

 

Page 16 : - Ne sois pas stupide ! Ce sont les moines du quatorzième siècle qui ont créé les pulsions homosexuelles pour rendre la prêtrise attrayante aux jeunes générations.

 

Page 18 : Pour la première fois de ma vie et de ma mort, je me sentais totalement libre, en phase avec moi-même et en paix avec tous les mondes.

 

Page 47 : Je méprise énormément les hommes, que ce soit ante ou post mortem. Je ne fais pas de jaloux. Ce qui me réconcilie avec l’Humanité, c’est qu’une espèce qui a engendré – même par hasard – l’odeur de la pluie sur l’asphalte ne peut pas être totalement mauvaise.

 

 

 

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Mon avis : Du typique s’il vous plait ! - Anne-Sophie Nédélec

Publié le par Fanfan Do

Éditions Le Lézard Bleu - Auto-Edition

 

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Quatrième de couverture :

Du typique, s’il vous plait ! ou 6 sketches à table…
Des retraités amateurs de voyages qui éprouvent quelques difficultés avec la langue des pays qu’ils visitent… des Japonais aux prises avec un serveur parisien particulièrement désagréable… une petite frappe qui s’invite au palace... et des jet-setters échoués dans un kebab…
Découvrez une galerie de personnages qui ont bien du mal à trouver leur place dans des lieux dont ils n'ont pas les codes !
Des pièces à 3, 4 ou 5 comédiens, à jouer dans l’ordre ou dans le désordre !

 

 

Mon avis :

Dans les trois premiers sketches on suit Brigitte et Georges dans leur pérégrinations touristiques, en Crête, en Suède, à Tokyo. Brigitte est constamment aimable et enthousiaste. Georges est un râleur impénitent, négatif et grognon. Ils veulent manger du typique, surtout Brigitte, c'est comme une sorte de mantra dans chaque restaurant où ils vont. du typique ? Ben oui, on veut manger local ! On ne va pas à l'étranger pour manger des steaks frites ou des omelettes baveuses !? Quoi que…
Ensuite on a Akiro et Akisa, des japonais à Paris, avec la légendaire amabilité des serveurs parisiens (certains serveurs marseillais ont hélas dû prendre des cours auprès d'eux 😡), et le choc des cultures donne lieu à des moment très drôles.
Dylan, petite racaille, qui veut pécho Cindy, et pour ce faire il l'invite dans un palace.
Entre Dylan, brut de décoffrage et le majordome, très précieux, s'engage un duel verbal…
Et pour finir, trois jet-setters, Camille, Marlène et Chantal, égarés dans un kebab, autrement dit totalement en terre inconnue. Et toujours, l'incompréhension, l'incommunicabilité entre deux mondes aux antipodes l'un de l'autre.

Anne-Sophie Nédélec s'amuse à croquer les petits travers de nos contemporains dans leur exploration du monde, avec toujours leur mauvaise humeur, leur refus de l'inconnu, leurs petites manies, et c'est drôle.
 

Citations :

Page 43 : SERVEUR : Quoi, raciste !? Moi raciste ?! On n’est pas raciste en France. C’est le pays des Droits de l’Homme, mon petit bonhomme ! (Il montre son front.) Ici, il y a gravé : Liberté, Égalité, Fraternité !

 

 

 

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