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Mon avis : Méjico - Antonio Ortuño

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Marta Martinez Valls

 

Éditions Christian Bourgois

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

À Méjico, un coup de feu était une fleur dans un jardin ou la pluie sur le visage, un phénomène qui n’intéressait personne, sauf ceux qui pouvaient en profiter.
Omar, garçon sans ambition, se laisse entraîner dans une liaison avec Catalina, sa cousine éloignée, brocanteuse de son état. Plusieurs individus menaçants vont bientôt faire exploser sa placide existence, la seule solution sera la fuite. Dans ce roman plein de sang, de violence et d’amour fou, les personnages trouvent leur dignité dans leurs liens avec un noble passé, enraciné de l’autre côté de l’océan Atlantique : les sombres heures de la Guerre Civile espagnole, où éclatent des rivalités intimes.
Antonio Ortuño propose un récit truculent, brutal et subtil comme un verre de tequila.

 

 

Mon avis :
Le démarrage sur les chapeaux de roues de ce roman m'a quelque peu désarçonnée. Je n'ai absolument pas compris ce que je lisais dans les premières pages. J'ai donc dû recommencer. Oui car le tout début est un peu tout feu tout flamme.

1997 - 1946 -1997 - 1923 - 1996 - 1926 etc...

Les chapitres alternent entre les époques, entre le Mexique et la guerre d'Espagne et aussi la guerre au Maroc. Malheureusement j'ai trouvé que ça manquait de précisions, j'ai été un peu perdue.

J'ai eu un peu de mal au départ à me situer dans les différents chapitres avec les personnages, mais je me suis dit que sans doute à mesure que j'avancerai dans l'histoire j'arriverais à raccrocher les wagons. Parce que quand-même c'est agréable à lire, même en ayant l'impression de ne pas tout comprendre.

C'est un récit ébouriffant, violent, crasseux, triste parfois, drôle souvent, comme si l'humour pouvait aider à avaler la pilule de l'ignominie.

C'est l'histoire d'une famille, sur plusieurs décennies, qui parle d'exil, de guerre civile, de haines et de représailles.

Je suis restée passablement perdue dans l'histoire, à cause de trop nombreux lieux, personnages, et dates. L'écriture est belle est extrêmement rythmée, mais ça part trop dans tous les sens pour moi.

Ce livre m'a provoqué un long sentiment de malaise et d'angoisse à de nombreux moments, à la limite de la déprime car il m'a donné le sentiment que la vie est plus une vallée de larmes qu'une vallée de roses (oui je sais que c'est le cas mais je préfère faire comme si…). Car, pour certains, la vie n'est qu'un long chemin de croix, où la résilience n'est jamais sûre ni définitive, où tout peut basculer à tout moment.

 

Citations :

Page 20 : Les flics étaient capables de beaucoup de choses mais aucune qui puisse être qualifiée de scientifique, à moins que la notion de science ne se résume à tourmenter des gens et des animaux dans le but de tester les vertues lissantes d’un shampoing. Affirmer que la police était honnête revenait à dire que le bourreau serait charitable, l’assassin candide et l’éventreur compatissant.

 

Page 141 : Maria et Yago s’étaient mariés un mois de janvier, en pleine Guerre Civile. Ils avaient déjà une fille de trois ans et un bambin de quelques mois. Il n’y eut pas de curé, à l’évidence, parce qu’ils ne croyaient pas en une présence bienveillante habitant le ciel, mais un officier et des témoins choisis de leur propre main parmi les syndicalistes.

 

Page 144 : Madrid avait toujours regorgé de fascistes. Ce n’était pas pour rien si la Phalange avait été fondée ici, cette meute de morveux nostalgiques du Moyen Âge, des poètes guéris de la tuberculose grâce au salut romain en compagnie de canailles de pistoleros (ainsi que quelques types au courage suicidaire, admettait Yago, qui s’étaient défendus valeureusement contre les bandes qui les avaient prises en chasse).

 

 

 

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