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Mon avis : Black Summer – M. W. Craven

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Sebastian Danchin

 

Éditions de l’Archipel

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Jared Keaton, le chef étoilé le plus célèbre de Grande-Bretagne, est en prison pour l’assassinat de sa fille unique, Elizabeth. Son corps n’a jamais été retrouvé mais le témoignage de l’inspecteur Washington Poe a convaincu les jurés.
Affaire classée. Jusqu’à ce qu’une jeune femme prétende être… Elizabeth. Ce que les analyses confirment ! Keaton est aussitôt libéré et Poe se retrouve en fâcheuse posture. Le chef a juré sa perte, et il a eu six ans pour mijoter sa vengeance.
Avec l’aide de la seule personne en qui il a confiance, Tilly Bradshaw, une geek surdouée mais socialement inadaptée, Poe doit prouver à tous qu’il ne s’est pas trompé.
Mais comment Elizabeth aurait-elle pu ressusciter ? Impossible de le lui demander : elle a de nouveau disparu…


 

 

Mon avis :
Vous aimez les ortolans ? Ouvrez ce livre et vous n'aurez plus jamais envie d'en manger, sauf si vous êtes insensible, voire carrément psychopathe. C'est immonde ce qu'on leur fait subir ! Pire que dans les abattoirs où pourtant on touche déjà le fond en matière de cruauté.
Je ne sais pas si c'était une mise en bouche (ah ah) pour nous faire comprendre que noir c'est noir, mais ça m'a fait dresser les cheveux sur la tête.

Le sergent Washington Poe est un angoissé avec un passé terrible, qui se torture avec de vieilles rancœurs et il se dit qu'il est peut-être temps pour lui de commencer à s'aimer un peu et bien se traiter. Comme un bon flic qu'il est, il semble obsessionnel et taciturne, et surtout très intuitif. Or une affaire sans cadavre résolue par lui six ans plus tôt refait surface. La victime n'est plus morte, donc l'assassin n'est plus coupable. Et Washington Poe est dans le pétrin.

Pourtant il doute, malgré toutes les preuves que la victime est bien celle qu'elle prétend.
Et c'est intéressant, car ça va à l'encontre de toute logique. Et bien sûr, on se dit que c'est le flic qui a raison. Mais comment est-ce possible ? Et ça fait fonctionner la matière grise parce que nous, lecteur, on se retrouve à se creuser la cervelle pour tenter de deviner.

Washington Poe se lance donc dans une nouvelle enquête où il a très peu de temps, l'homme condamné est sur le point d'être libéré.
Là, trois questions se présentent : Pourquoi ? Comment ? Qui va avoir réellement des gros problèmes ?
C'est là tout le suspense du roman. 
Poe fait équipe avec Tilly Bradshaw, une geek surdouée avec, de toute évidence, un mode de fonctionnement totalement hors norme, très directe donc sans aucun tact Absolument délicieuse. Sans oublier la médecin légiste, très particulière aussi et néanmoins extrêmement compétente, mais qui hélas apparaît très peu.

Une histoire bien tordue, des personnages étonnants et parfois machiavéliques, une intrigue à rebondissements, tout est là pour passer un excellent moment et ne plus savoir où on va. de plus, j'adore quand il y a des geeks dans les romans, ça élargit tellement le champs des possibilités… Un polar sympa, même si c'est encore un roman qui véhicule le vieux cliché populaire qui veut que la cuisine Végétarienne est triste à mourir. Cela dit, c'est anecdotique mais ça m'a agacée.

J'ai bien aimé, mais je l'ai trouvé un peu soft, sauf pour ces pauvres ortolans, moi qui me suis habituée à des polars bien sombres et plutôt gores.
J'ai un gros regret, c'est que c'est un tome 2 et que je l'ignorais. J'aime lire les roman dans l'ordre.

 

Citations :

Page 10 : — On jette bien des homards vivants dans l’eau bouillante. On arrache les pinces des crabes et on gave les oies pour obtenir du foie gras. La moindre bouchée d’un plat animal est le fruit d’une souffrance.

 

Page 34 : — Vous êtes-vous déjà intéressé aux professions de prédilection des psychopathes, inspecteur ?

Rigg fit non de la tête.

Non ? Vous devriez. Je peux vous indiquer qu’en troisième position se trouvent les célébrités. Rien de vraiment surprenant. Impossible de nos jours d’allumer la télé ou d’ouvrir un journal sans y voir des gens gonflés de leur importance, au point de penser que leurs moindres actions fascinent le grand public. Logique, non ?

 

Page 207 : L’essence de carotte, composée d’une purée de carotte, d’une neige de carotte et d’un granité à la carotte, fournit à Poe le parfait exemple de l’adage selon lequel « ce n’est pas parce qu’on peut le faire qu’on doit le faire ».

 

 

 

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