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science fiction

Mon avis : Le problème à trois corps - Liu Cixin

Publié le par Fanfan Do

Éditions Actes Sud

 

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Quatrième de couverture :

 

En pleine Révolution Culturelle, le pouvoir chinois construit une base militaire secrète destinée à abriter un programme de recherche de potentielles civilisations extra-terrestres. Ye Wenjie, une jeune astrophysicienne en cours de “rééducation” parvient à envoyer dans l’espace lointain un message contenant des informations sur la civilisation humaine.

Premier volume d'une trilogie culte, récompensé par le Hugo du meilleur roman en 2015, Le Problème à trois corps signale l’arrivée d’un auteur majeur sur la scène de la hard SF.


[AVERTISSEMENT]
Le texte de présentation de l'éditeur dévoile entièrement l'intrigue du roman. Le texte est laissé ci-dessous mais il est fortement déconseillé de le lire.
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Ce signal est intercepté par les Trisolariens, qui s’apprêtent à abandonner leur planète-mère, située à quatre années-lumière de la Terre et menacée d’un effondrement gravitationnel provoqué par les mouvements chaotiques des trois soleils de son système. Ye Wenjie reçoit près de huit ans plus tard la réponse des Trisolariens. Choquée par les horreurs dont elle a été témoin durant la Révolution culturelle et ayant perdu toute foi dans l’homme, elle fournit secrètement aux Trisolariens les coordonnées du système solaire, dans l’espoir que ceux-ci viennent conquérir la Terre et réformer l’humanité. Dans quatre siècles, ils seront là...

 

 

 

Mon avis :

 

1967, Ye Wenjie, 20 ans, voit son père, grand érudit, humilié publiquement puis lynché. Par la suite, un événement l'amènera à devoir choisir entre une fin prématurée ou l'enfermement à vie à faire de la recherche et écouter les sons qui proviennent de l'univers.

Ça commence en 1967 par la Révolution culturelle qui n'a de culturel que le nom. Des abrutis obscurantistes font taire les voix de la connaissance par la violence et les humiliations.
Dans les bois de la chaîne de montagnes du Grand Khingan, en pleine déforestation, on abat des géants des forêts tricentenaires au pied d'une antenne immense.
Et tout ça est très douloureux à lire. Sans doute parce que c'est extrêmement bien écrit et décrit.
Voilà pour la partie facile, à portée de tout le monde.

La suite m'a parue pas mal métaphysique par moment car cela allait au delà de ma capacité de compréhension. En effet, on est face à des théories scientifiques, astronomiques, des pensées philosophiques, voire même des passages oniriques par certains aspects, c'est à dire étranges et éthérés de mon point de vue.
Quand il a vraiment été question de mathématiques, géométrie et algorithmes, j'ai vraiment dû m'accrocher car mon cerveau n'est pas programmé pour comprendre ça. J'ai dans la tête des petits pare-feu anti maths.
Moi qui n'ai absolument pas l'esprit scientifique j'ai dû faire d'énormes efforts de concentration, mais !.. j'ai beaucoup aimé !! Je me suis laissé emporter dans l'histoire... et en même temps j'ai eu beaucoup de mal par moments. C'est qu'il faut vraiment être à fond dedans, hyper concentré dans cette lecture exigeante qui fourmille d'explications assez pointues.

Il y a dans ce roman quelque chose de totalement vertigineux, voire exaltant, à essayer de se figurer l'infini de l'univers, à imaginer des sons venants d'outre-espace, à essayer d'appréhender ce que peuvent représenter des années-lumière.
J'ai été très surprise par les derniers chapitres et j'ai adoré, totalement bluffée par la tournure que prennent les choses. Ça m'a bien évidemment donné envie de connaître la suite, puisqu'il y a deux autres tomes plus un hors série.

C'était la première fois que je lisais de la SF chinoise, et j'ai trouvé ça très différents de tout ce que j'ai lu jusqu'ici, les personnages, le récit, les théories, les descriptions, c'était très dépaysant. D'ailleurs, en Chine la SF n'a été tolérée pendant longtemps que si elle servait la propagande communiste, c'est dire si elle était sous contrôle. Heureusement les choses ont changé, la SF est devenue libre d'exister et c'est tant mieux car ça ouvre de nouveaux horizons.
Ce roman raconte en filigrane une page d'histoire de la Chine, de la révolution culturelle à nos jours.


 

 

Citations :

 

Page 10 : En secouant ce drapeau de guerre, c’était son adolescence passionnée qu’elle agitait. L’ennemi serait bientôt consumé par les flammes et demain, un monde idéal jaillirait de son sang bouillonnant…

 

Page 17 : « En Chine, toutes les pensées libres et contestataires, après avoir pris leur envol, finissent toutes un jour ou l’autre par s’écraser sur le sol, car la gravité de la réalité est trop lourde. »

 

Page 87 : Il considérait que la révolution technologique était une maladie des sociétés humaines. Il comparait la prolifération des technologies à une propagation rapide de cellules cancéreuses causant l’extinction de tout nutriment organique, la destruction des organes, et en définitive la mort des organismes hôtes.

 

Page 190 : La nuit, lorsque tout était calme, on pouvait entendre dans nos casques les bruits sans vie de l’univers. Ils étaient faibles, mais paraissaient plus immuables et plus éternels que les étoiles.

 

Page 331 : La Révolution française date d’il y a deux siècles, et nous en sommes toujours au même point. On reconnaît bien là l’égoïsme et l’hypocrisie de l’espèce humaine.

 

Page 389 : Voilà quels sont les faits : les humains ont mis quelques dizaines de milliers d’années terrestres pour passer de l’âge des chasseurs-cueilleurs à l’âge de l’agriculture ; quelques milliers d’années, de l’âge de l’agriculture à celui de l’industrie ; et seulement deux cents années terrestres pour passer de l’âge industriel à l’âge de l’atome. Enfin, ils ont atteint l’âge de l’information en seulement quelques dizaines d’années terrestres. Cette civilisation possède le terrifiant pouvoir d’accélérer son évolution !

 

 

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Mon avis : Aqua TM - Jean-Marc Ligny

Publié le par Fanfan Do

Éditions Folio SF

 

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Quatrième de couverture :

2030. Alors qu'en Europe des dizaines de milliers de personnes meurent noyées sous les flots lâchés par une digue qu'un groupuscule terroriste a fait sauter aux Pays-Bas, en Afrique, la pénurie d'eau décime les populations. L'eau, enjeu de toutes les convoitises. L'eau, qui existerait en grande quantité à deux cent cinquante mètres de profondeur au coeur du Burkina Faso, peut-être le plus pauvre des pays les plus pauvres. L'eau, qu'Anthony Fuller, patron d'un consortium américain, va tenter de s'approprier au mépris de toutes les lois internationales.
 

Thriller d'anticipation mêlé de fantastique, charge sans concessions contre une société qui court à sa perte, Aqua™ a marqué le grand retour de Jean-Marc Ligny à la littérature pour adultes. Retour en fanfare, puisque le roman a fort logiquement reçu de nombreuses récompenses : prix Bob Morane, prix Julia Verlanger, prix Une autre Terre et prix Rosny aîné.
 

Jean-Marc Ligny naît en 1956. Il publie sa première nouvelle en 1978. Suivront de nombreuses autres ainsi qu'une quarantaine de romans, certains écrits pour la jeunesse. Il a reçu la quasi-totalité des prix dédiés à l'imaginaire.

 

 

 

Mon avis :

Dès le prologue j'ai senti que j'allais aimer cette histoire.

Pourtant c'est effrayant, c'est le monde de demain, si on ne fait rien. Ce monde dont ne veut pas mais qu'on fabrique consciencieusement depuis le début de l'ère industrielle. L'air pollué, l'eau potable qui pourrait manquer un jour, des gens qu'on laisse crever pendant que d'autres sont bien à l'abri dans des "ghettos de riches" protégés comme des forteresses.

Ce roman dénonce le cynisme des pays riches, qui spéculent sur des denrées de première nécessité et pillent les richesses naturelles des pays pauvres. Alors que le monde court à la catastrophe, le profit reste roi et certains ne pensent qu'à amasser des fortunes comme s'ils devaient vivre éternellement, sans se préoccuper de ceux qui meurent de faim, de soif, du manque de tout, dont ils sont largement responsables.

Des personnages passionnants, Anthony Fuller, riche, caractériel et égocentrique, son fils Anthony junior, lourdement handicapé et totalement flippant, Rudy et Laurie qui ont tout perdu et qui se rencontrent à l'occasion d'une mission humanitaire au Burkina Faso, Abou et sa grand-mère Hadé, tous deux initiés au bangré qui permet de voir dans l'invisible, rencontrer les esprits des morts, connaître les choses de l'autre monde.

Les outers, hordes sauvages hors des enclaves, une secte, des fous de Dieu extrémistes qui s'adonnent au terrorisme, de la magie africaine, tout est là pour nous plonger dans une ambiance étrange et électrisante.

Ce roman d'anticipation qui vire au fantastique m'a embarquée tout au long de ses 955 pages. J'ai aimé les nombreux personnages qui, pour certains, sont assez ambigus, j'ai aimé l'histoire et les interrogations qui la jalonnent, j'ai aimé ce voyage périlleux et quasi héroïque de l'Europe jusqu'au Burkina Faso, j'ai aimé les rencontres qui jalonnent ce périple et j'ai aimé les chapitres courts qui donnent du rythme. Lors de la traversée du désert je me suis dit que, soit l'auteur connaissait très bien l'Afrique, soit il s'était extrêmement bien documenté.

Au vu de la bibliographie à la fin, il s'agit de la deuxième option. J'ai été bluffée !

 

En tout cas, ça a été un vrai plaisir de lecture pour moi, d'autant plus que c'était une LC, ce qui apporte toujours un plus grâce aux échanges qu'on peut avoir avec ses co-lectrices.

 

Citations :

Page 85 : Comme beaucoup d’Européens de son époque, Rudy est un être individualiste et solitaire, aux amitiés superficielles et éphémères, préférant le cocon douillet de son foyer domotisé aux agressions du monde extérieur.

 

Page 666 : - Mais ce truc, là, ce forum, c’est un club de riches, non ? S’étonne Rudy. Un séminaire de P.D.G. worldwilde et de gros pontes de la finance, qui planifient comment baiser les gogos en pétant dans leurs piscines climatisées…

 

Page 757 : Laurie lutte contre la misère indigne, moi contre la richesse prédatrice. Dans les deux cas, c’est un combat sans fin.

 

Page 887 : Notre mère la Terre est en colère, elle se venge, elle secoue le joug que l’homme blanc lui impose depuis des siècles. Le Visage pâle a tout saccagé, a déréglé les cycles naturels, , a détruit l’harmonie du monde.

 

 

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Mon avis : Outsphere – Tome 2 – Guy-Roger Duvert

Publié le par Fanfan Do

Auto-édition

 

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Quatrième de couverture :

 

 

La colonie, dernier vestige de l'humanité échoué sur la planète Eden, tente de se reconstruire après sa guerre civile, mais les dégâts matériels sont conséquents. Par ailleurs, un conflit avec les tribus primitives voisines semble de plus en plus inévitable. Alors que militaires et politiciens opposent deux visions, l’une pacifiste et l’autre belliqueuse, les scientifiques, devenus archéologues sur cette exoplanète, se concentrent eux sur le passé d’Eden, qui leur réserve encore de nombreuses surprises. Les survivants atlantes, bien que réduits numériquement, s’intègrent au reste de la communauté, prenant progressivement des rôles de plus en plus importants. Dans le même temps, les colons s’étendent géographiquement, de nouveaux comptoirs apparaissant ici et là. Mais s’agit-il du dévelopement d’une nouvelle civilisation, ou bien du chant du cygne de la nôtre ?

"Outsphere" est une saga de science-fiction, qui tout en développant un univers particulièrement fouillé, s'amuse à explorer des questions philosophiques liées d'un côté au transhumanisme, de l'autre à ce qui nous définit en tant que civilisation ou en tant qu’humanité.


Guy-Roger DUVERT vit depuis le début des années 2010 à Los Angeles, en tant que réalisateur, scénariste, et compositeur de musiques de films. Il a réalisé et produit le long métrage « Virtual Revolution », sorti en salles en France en 2016, film qui a reçu plus de 50 prix à l'international ; a sorti en 2018 une bande dessinée, du même nom, explorant plus loin l'univers du film ; a composé la bande originale de divers long métrages dont un sélectionné au Festival de Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, ainsi que la musique de plusieurs bandes annonces de blockbusters hollywoodiens (Transformers 3, Green Lantern, Prometheus...). Outsphere, son premier roman, a été récompensé du prix Amazon TV5 Monde en 2019.

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

Eh bien parce que j'ai aimé le Tome 1 ! Et si un Tome 3 voit le jour, je le lirai !

 

 

 

Mon avis :

 


⚠️ATTENTION TOME 2 - ⚠️Risque de spoil du tome 1⚠️

En préambule de l'histoire il y a le rappel des personnages du tome 1 et ça c'est un vrai plaisir, car il est parfois difficile de se souvenir de tout. Ah si seulement tous les auteurs de sagas pouvaient faire ça !

Outsphere, New Hope, Elotown, Ashkan... les colons, Terriens et Atlantes, poursuivent main dans la main leur installation sur Eden, soudés face aux difficultés rencontrées avec les belliqueux Edeniens ainsi qu'avec certains animaux étranges et inquiétants.

Avec ce deuxième tome on aborde un aspect passionnant concernant les capacités télékinésiques des Atlantes, qui vivent désormais au milieu des Terriens en harmonie. D'ailleurs ces capacités sont aussi fascinantes qu'inquiétantes, du point de vue des humains "anciens".
L'humain n'est-il pas essentiellement belliqueux ? D'où ce reste de méfiance à l'égard de certains Atlantes. En effet, ne voit-on pas les autres comme soi-même ? Ou bien n'est-ce pas plutôt que tout ce qui vit est belliqueux ? Car les Edeniens semblent être des sauvages sanguinaires, ne connaissant pas la peur. D'ailleurs, sont-ils les natifs ? Assurément, plusieurs civilisations ont existé sur Eden, d'apparences très différentes, certaines avec des technologies semble-t'il très avancées.

La découverte plus en avant de cette planète est enchanteresse autant qu'oppressante. La beauté des images (eh oui, je vois absolument tout) et l'étrangeté de la faune, composent un cocktail aigre-doux palpitant.
Qui a construit ces piliers de terraformation que les colons découvrent noyés dans une végétation luxuriante et pourquoi sont-ils là ?
On va de questionnements en découvertes en attendant patiemment des révélations.

Alors, en refermant ce livre, je dois bien dire que j'ai été scotchée !
D'une part j'ai énormément aimé l'évolution des rapports entre les Terriens et les Atlantes, toutes les découvertes faites, mais la toute fin m'a fait dresser les cheveux sur la tête ?. Je ne m'y attendais pas et... Oh là là !!!

Est-ce que par hasard un troisième tome serait dans les tuyaux ???

 

 

Citations :

 

Page 203 : Fulton savait trop bien que la nature ne fonctionnait pas graduellement, mais par à coups ! Si l'on met une goutte de poison dans un lac, rien ne se passe. Puis une autre, puis une autre. Toujours rien. Enfin, un jour, il suffit d'une unique goutte supplémentaire pour que 90% des poissons meurent tous en même temps. La nature n'est pas régulière. C'était une règle sur Terre, et c'était probablement le cas sur Eden aussi.

 

Page 210 : L'une des raisons du déclin de la Terre avait été l'incapacité des humains à prendre en considération les contraintes naturelles de la planète. S'ils devaient commettre la même erreur à nouveau, ils n'auraient plus la possibilité de chercher une troisième terre d'accueil.

 

 

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Mon avis : Outsphere tome 1 – Guy-Roger Duvert

Publié le par Fanfan Do

Auto-édition

 

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Quatrième de couverture :

 

Après avoir quitté une Terre mourante du fait des erreurs de nos sociétés, l'Arche, premier vaisseau à coloniser une exoplanète, arrive au bout d'un long voyage de 80 ans. Les colons sortent de leurs caissons cryogéniques et découvrent ce qui doit devenir un nouveau commencement pour l'humanité. Une nouvelle planète, un monde principalement végétal baptisé Eden. Les surprises se cumulent vite : la surface abrite une espèce primitive mais intelligente, des ruines prouvent l'existence de civilisations passées avancées, le système climatique obéit à des règles très particulières. Mais malgré tout cela, la colonisation commence de manière somme toute très classique, avec les traditionnelles oppositions entre militaires, scientifiques, civils.

Mais tout change avec l'arrivée d'un nouveau joueur : un second vaisseau spatial arrive, quelques mois seulement après l'Arche. A son bord, des Terriens partis 60 ans plus tard, bénéficiant d'une technologie plus avancée, et eux même fortement modifiés génétiquement. Capables de se synchroniser et de communiquer télépathiquement entre eux, ils sont devenus une espèce fondamentalement collectiviste, que tout oppose aux traditionnels Terriens individualistes de l'Arche.
Les deux peuples essaient dans un premier temps de cohabiter et d'apprendre les uns des autres, mais les obstacles rencontrés, le passé de la planète qui s'avère beaucoup plus riche et mystérieux que prévu, vont rapidement augmenter les tensions. Eden représente-t-il un nouvel espoir, ou au contraire la fin d'une civilisation ? "Outsphere" est une saga de science-fiction, qui tout en développant un univers particulièrement fouillé, s'amuse à explorer des questions philosophiques liées d'un côté au transhumanisme, de l'autre aux oppositions entre pensées collectivistes et individualistes.

 

Guy-Roger DUVERT vit depuis le début des années 2010 à Los Angeles, en tant que réalisateur, scénariste, et compositeur de musiques de films. Il a réalisé et produit le long métrage « Virtual Revolution », sorti en salles en France en 2016, film qui a reçu plus de 50 prix à l'international ; a sorti en 2018 une bande dessinée, du même nom, explorant plus loin l'univers du film ; a composé la bande originale de divers long métrages dont un sélectionné au Festival de Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, ainsi que la musique de plusieurs bandes annonces de blockbusters hollywoodiens (Transformers 3, Green Lantern, Prometheus...). Outsphere est son premier roman.

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

Parce que j'ai eu la chance de recevoir Backup, envoyé par Guy-Roger DUVERT, et que j'avais énormément aimé, j'ai eu très envie de découvrir Outsphere dont la quatrième de couverture m'attirait infiniment.

 

 

 

Mon avis :

 

J'adore cette couverture qui m'invite à un voyage vers l'inconnu.
Premier roman de l'auteur mais deuxième que je lis de Guy-Roger Duvert, après Backup, et j'aime décidément sa façon de nous faire entrer directement dans l'histoire. Dès la première page on est happé par cette atmosphère de découverte d'un nouveau monde.
Rapidement j'ai senti ce frisson envahissant à l'idée d'aller découvrir cette planète nouvelle dont les colons ne savent quasiment rien, où ils viennent s'installer après avoir quitté la Terre agonisante 80 ans plus tôt. L'ambiance est là, omniprésente avec cette pointe d'angoisse inhérente au plongeon dans l'inconnu. Tout ce que j'aime, le frisson de la découverte !

Mais ce n'est pas tout ! Les colons vont être rejoints par un deuxième vaisseau qui n'était pas prévu, peuplé d'humains d'un genre nouveau, partis de la Terre 60 ans après eux, étranges, froids, très rationnels, en connexions les uns avec les autres, sans une once d'individualisme car dans une pensée collective. Le transhumanisme cher à Guy-Roger Duvert est là, pour mon plus grand plaisir ! Je trouve ça fascinant et ça ouvre le champs des possibles. Car les scientifiques des deux bords vont devoir travailler ensemble, ce qui à priori s'annonce compliqué !

Et bien évidemment, cette planète recèle des dangers de tous ordres : y-a-t-il des habitants ? Des animaux ? Des virus ? L'atmosphère est-elle respirable ?
On est emporté dans cette quête de réponses, avec angoisse car, outre les potentiels périls exterieurs on est inquiets des menaces qui pourraient venir de l'intérieur, notamment à cause du mur d'incompréhension qui existe entre les anciens et les nouveaux humains, qui sont intrinsèquement aux antipodes les uns des autres.

Sur cette nouvelle planète, nommée Eden par les colons, beaucoup d'événements se produisent. On va de surprises en découvertes, c'est passionnant et haletant, les menaces sont multiples et viennent de partout.

J'ai été captivée du début à la fin par cette histoire tellement visuelle que j'étais sur Eden, à arpenter cette planète avec ces pionniers du futur. L'odyssée des néo-Edeniens se termine sur un suspense auquel je ne m'attendais pas. Cette planète dangereuse a encore des mystères à révéler et des sueurs froides à me faire subir, je vais de ce pas à leurs découvertes dans le tome 2, parce quand on aime on ne compte pas.



 

 

Citations :

 

Page 55 : Qu'est-ce qui représente surtout un danger pour la colonie ? Ses indigènes ? Sa flore ? Ses microbes ? Tant que nous ne serons pas à 100% certains d'assurer la sécurité des colons, considérez-vous en guerre, Colonel.

 

Page 61 : Les civils étaient dangereux, il le savait. Dangereux pour eux-mêmes. Ils l'avaient prouvé sur Terre en réunissant toutes les conditions de leur autodestruction. Une gestion militaire des sociétés aurait permis d'éviter cette fatalité funeste. Aux dépens de notions telles que démocratie et libertés privées, mais lorsque la survie d'une espèce était en jeu, de telles considérations paraissaient secondaire au militaire.

 

Page 80 : Il s'agissait d'une expérience nouvelle pour Suleiman d'avoir réponse à toutes ses questions, tout en ayant la garantie d'obtenir des informations sincères. C'était une sensation assez grisante.

 

Page 86 : Lorsque deux espèces se rencontrent, la plus développée tente d'assimiler l'autre, de la rendre utile, exploitable. Elle l'asservit. Sinon, elle décide de l'éliminer.

 

Page 114 : L'idée même de négociation n'entrait pas dans l'esprit des soldats. Le pouvoir corrompait. Cela Vincent le savait très bien, ayant vu son propre père se perdre dans une débauche qui lui faisait horreur, grisé par un pouvoir politique qu'il avait obtenu au départ noblement, poursuivant de vraies causes, mais conservé ensuite de manière beaucoup plus discutable, pour enfin en abuser honteusement.

 

 

 

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Mon avis : Ethalia Faith - Tome 2 - Renaissance - Céline S. Camisuli

Publié le par Fanfan Do

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Quatrième de couverture :

 

 

Nous avions tout pour être heureux. Tout. Un visage dénué de masque, de l’air à ne plus savoir qu’en faire, une liberté durement gagnée au prix de nombreux – trop nombreux – sacrifices. Et nous avons tout perdu. Tout. Mais je garde espoir. L’espoir que ma fille et son père survivent, et qu’ensemble, ils nous vengent. Qu’ils nous vengent tous...-Éthalia Faith-***Par sa faute, nous sommes asservies. Si je me trouvais en face d’elle, mes mains trouveraient facilement le chemin de sa gorge. Combien de fois ai-je rêvé de mettre fin à ses jours? Trop sans doute. Éthalia Faith a ruiné nos vies. Éthalia Faith aurait dû payer, mais il est trop tard pour ça. Bien trop tard

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

Sur un des groupes de lecture de facebook, Céline Camisuli se désolait que le Tome 2 de son roman ne se vende pas plus. Je suis donc allée voir de quoi il retournait et j'ai acheté les deux tomes en me disant que ça devrait me plaire.

 

 

 

Mon avis :

 


Attention ! Ceci étant un tome 2, c'est la suite de Éthalia Faith Tome 1 - Jusque dans l'éternité, les risques de spoil du tome 1 sont possibles et même probables. Donc si vous n'avez pas lu le 1, évitez de lire ceci.
Une chose que je peux dire c'est que j'ai dévoré ce Tome 2 encore plus vite que le premier.

Alors que le premier opus se refermait sur l'espoir d'une vie nouvelle avec un avenir radieux où tout repartait à zéro avec en ligne de mire toutes les erreurs à ne pas reproduire, ce second volet démarre avec un énorme sentiment d'angoisse. Qu'a-t-il donc bien pu se passer de terrifiant alors que ce nouveau monde s'offrait aux survivants, que le paradis était à portée de main ?
Me voilà donc repartie dans une course livresque effrénée pour savoir.

Et là, Tadam ! Quelque chose que j'adore dans les romans, les chapitres alternent entre deux époques, entre Éthalia et Claire que 400 ans séparent. Du moins au début.

Et là, c'est vraiment prenant car l'autrice a encore su trouver un angle qui nous tient en haleine et qui fait qu'on ne veut pas lâcher ce livre.
Cette dystopie est aussi un superbe roman d'aventures.

En tout cas mon cœur a souvent fait du yoyo pendant cette lecture et je crois même avoir fait de l'apnée. Et pour contrebalancer tout ça, les dialogues sont drôles et percutants et j'ai adoré, ainsi que les relations entre les différents protagonistes, surtout entre les deux héroïnes que j'ai vraiment énormément aimées. Un vrai plaisir de lecture !

 

 


 

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Mon avis : Ethalia Faith – Tome 1 – Jusque dans l'éternité - Céline S. Camisuli

Publié le par Fanfan Do

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Quatrième de couverture :

 

 

Quand la Terre a commencé à avoir du mal à respirer – et nous avec – il a fallu s’adapter. Je vis aujourd’hui dans un monde sombre, strict et miséreux, où la loi du plus fort l’emporte toujours sur notre envie de retrouver notre liberté. Il ne reste plus qu’une ville au monde, une seule, et elle est en piteux état. Mes deux seules et uniques raisons de vivre : protéger ma famille du besoin et le sauvetage intempestif. Dans un monde où l’injustice est le mot d’ordre, où certains naissent dans une tour d’Ivoire et d’autres dans le caniveau, il me faudra me battre pour que les choses changent enfin. Je m'appelle Éthalia. Éthalia Faith.

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

Sur un des groupes de lecture de facebook, Céline Camisuli se désolait que le Tome 2 de son roman ne se vende pas plus. Je suis donc allée voir de quoi il retournait et j'ai acheté les deux tomes en me disant que ça devrait me plaire.

 

 

 

Mon avis :

 


Éthalia Faith vit dans un futur qui pourrait bien-être très proche, un futur triste et lugubre, sans autre espérance que de survivre au jour le jour. Un monde où l'air est devenu irrespirable, un monde où la solidarité nationale n'existe pas, ou les vieux et les faibles sont jetés à la rue. Un monde sans cœur, sans empathie, d'où la majorité de l'humanité a disparu.
Mais une des raisons de vivre d'Éthalia c'est de tendre la main à ceux qui n'ont rien. Elle est une lueur dans ce monde sans avenir, tellement triste et dangereux.

Alors, ce livre est un véritable page turner, il vous aspire dans son univers dès les premières lignes si vous aimez les dystopies, ce qui est mon cas.
L'autrice nous appâte avec des concepts dont on veut tout savoir, comme la glane par exemple. Un principe immonde dans cette société coupée en deux : le petit peuple, et les autres. Mais l'iniquité absolue érigée en système fait gronder la colère et amène tôt ou tard à l'insurrection.

Une vraie bonne dystopie comme j'aime, avec du suspense, une envie qu'un espoir soit possible, des personnages intéressants et attachants et d'autres beaucoup moins, voire totalement exécrables. Et surtout une héroïne passionnante, Éthalia petite ouvrière de cette immense fourmilière, en révolte permanente contre l'ordre établi, un peu tête à claque, avec beaucoup de caractère et extrêmement bienveillante.

Cerise sur le gâteau, je ne m'attendais pas du tout à l'angle que l'histoire allait prendre et ça m'a agréablement surprise.
Céline S. Camisuli a réussi à me cueillir, m'angoisser et me faire rêver !
Bref, j'ai beaucoup aimé, et je vais de ce pas attaquer le Tome 2 !

 

 

Citations :

 

Page 35 : Notre vie est misérable, mais les jours où j'arrive à apporter, ne serait-ce qu'un peu de réconfort à quelqu'un, la mienne me paraît légèrement moins médiocre.

 

Page 199 : C'est un privilège lié à ma bonne conduite de ces dernières semaines. Comme si me traiter comme un être humain à part entière devait relever du privilège par ailleurs.

 

Page 256 : Qu'auraient dit nos ancêtres s'ils avaient appris que notre avenir allait devenir si misérable ? Sans doute rien, cependant j'aurais vraiment aimé qu'ils sachent, qu'ils se rendent compte de l'inéluctable chemin qu'ils empruntaient et qu'ils puissent faire demi-tour sur la route de l'horreur

 

 

 

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Mon avis : Les sacrifices de Nari - Ylanë Maÿvis

Publié le par Fanfan Do

Traduit du Koroïen par Nicolas Jolie

 

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Quatrième de couverture :

 

Depuis des temps immémoriaux, les Nilagos consacrent des cérémonies à leur déesse tutélaire Nari en lui sacrifiant leur animal-totem, le majestueux nilab. Mais sous le règne de l'aÿr Balog le Malin, la spiritualité de la tribu s'efface progressivement devant les ambitions politiques et économiques de son chef qui voue une haine secrète à Nari. Poussé par le désir de comprendre une prophétie qui l'accable, Balog devra affronter son passé et se confronter à la divinité... mais cela suffira-t-il pour permettre aux Nilagos de renouer avec leurs traditions ancestrales ?

L'histoirienne Ylanë Maÿvis nous fait plonger au cœur de l'ère tribale de Koro, où de modeste tribus côtoient des clans très puissants, bien plus avancés économiquement et technologiquement. Le résultat de ces recherches mythoscientifiques fait émerger certaines des principales problématiques de cette lointaine époque, et permet de soulever le voile de la jeunesse de l'un des plus grands héros koroïens de cette période : le célèbre Toziram.

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

 

Nicolas Jolie, le traducteur de cette histoire m'a proposé la lecture de ce livre via le site Simplement Pro.

 

 

 

Mon avis :

 



C'est tout un univers qui nous est décrit là avec sa mythologie et son histoire. Un peuple, avec ses croyances et une certaine barbarie envers ce qui n'est pas de son espèce. Le tout premier rituel m'a fait penser aux sacrifices perpétrés par les aztèques, entourés d'une grande ferveur mystique. Sacrifice offert à la déesse Nari, cette curieuse petite divinité virevoltante, au langage surprenant.

J'ai vu dans l'histoire de cet autre monde, un parallèle avec nous, les humains, nos sociétés et la façon écœurante dont nous traitons les animaux, dont nous faisons de la mort un spectacle, mais aussi la vanité et la futilité de croire que la puissance et le pouvoir apportent le bonheur, et de penser qu'on peut dompter la nature.

C'est un récit prenant, qui vous embarque dans l'histoire de ce peuple, où on chemine avec les personnages, certains avec une belle âme comme Gula, Toziram et Pik-Pok, alors que d'autres sont plutôt détestables. J'ai beaucoup aimé, d'autant que tout est très visuel et que du coup j'y étais, je voyais tout. J'ai aimé les descriptions des paysages et des nilabs, ces animaux majestueux. J'ai surtout trouvé envoûtante l'impression de lire l'histoire d'un peuple primaire alors qu'il dispose d'une technologie avancée. Une sorte de grand écart entre une vie simple et bucolique et de grandes capacités technologiques, entre la barbarie et le futur.

Plus on avance dans l'histoire, plus elle est addictive. On est face à la nature grandiose, terre nourricière des Nilagos, des Pitakas, des Alumbagis, Ragiz, Zetrals... tous ces peuples qui l'habitent... dont certains oublient trop souvent de la respecter, ceux qui renoncent à vivre en harmonie avec le grand tout et laissent parler leurs instincts cupides et belliqueux.

Une histoires de vies, de clans, de luttes de pouvoirs et de guerre, avec une pensée écolo sous-jacente, ainsi que des personnages aux personnalités intéressantes, tout ça m'a énormément plu, y compris l'épilogue totalement inattendu !

Il s'agit là d'un fragment important de l'Histoire Koroïenne, éclairée à la fin par nombre d'explications en commentaire. J'ai trouvé très intéressant le parti pris d'avoir traduit du Koroïen un texte écrit par Ylanë Mayvis, native de Koro passionnée par l'histoire de la planète qui l'a vue naître.



 

 

Citations :

 

Page 81 : - Que vais-je bien pouvoir faire de ces couilles de nilab ? Les porter en pendentif ?

 

Page 232 : - L'équilibre est la porte ouvrant sur l'harmonie.

 

 

 

 

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Mon avis : Séoul zone interdite – JUNG Myeong-seop

Publié le par Fanfan Do

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Quatrième de couverture :

 

Avril 2022. Un missile nord-coréen chargé d'ogives nucléaires frappe Séoul. On compte plusieurs millions de victimes, dont les membres du gouvernement.

 

Mais l'horreur ne fait que commencer... Quelques heures après l'explosion atomique, les morts se relèvent, assoiffés de sang. La capitale est évacuée puis la « Zone interdite » est cernée par un immense rempart.

 

Au fil du temps, un commerce d'un genre particulier s'organise. Des groupes de mercenaires lourdement armés pénètrent dans la zone pour y récupérer les objets personnels que les rescapés ont laissés dans leur fuite. Au cours d'une mission, l'un de ces « chasseurs de trésors » découvre l'existence d'un groupe de survivants...

 

Jung Myeong-seop est un jeune auteur coréen qui cultive un goût pour la littérature policière et de science-fiction. À travers la description de Séoul détruite et envahie par les zombies, l'auteur nous propose une vision sombre de la société future.

 

Traduit du coréen par HWANG Jihae et Julien PAOLUCCI

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

J'aime la littérature asiatique et les romans post-apo, et j'ai découvert celui-là au gré de mes balades dans les groupes de lecteurs des réseaux sociaux.
J'ignorais qu'on pouvait trouver ce genre dans la littérature asiatique ; quelle drôle d'idée j'avais là !

 

 

 

Mon avis :



Voilà donc une dystopie coréenne.
Pour commencer, il y a un détail qui d'habitude me gêne et que là je n'ai pas vu tout de suite : le passé composé est beaucoup utilisé alors que je préfère quand c'est au passé simple ou à l'imparfait ce qui est d'ailleurs plutôt la norme. Quand je m'en suis rendu compte ça a fini par me gêner car ça donne une étrange temporalité aux événements, ça nuit à la fluidité de la narration, ça rend le tout un peu lourd. Mais l'angoisse est rapidement présente et prend pas mal le dessus sur tout.

Ce qui m'a vraiment interpelée c'est qu'il y a une espèce de dégoût entre Coréens du sud et du nord. Ils ont des mentalités aux antipodes les uns des autres et ceux du sud appellent ceux du nord "les communistes", jamais autrement. Il y a beaucoup de défiance et de mépris entre eux.

On apprend donc un certain nombre de choses sur les Coréens et notamment leurs angoisses géopolitiques.
Le roman nous offre aussi des tranches de vies de ceux qui étaient de Séoul avant la catastrophe, mettant l'accent sur tout ce qu'ils ont perdu.
Tous les moments d'incursions dans Séoul, devenu "zombiland", sont très oppressants car le danger est omniprésent et l'ennemi terrifiant.
Bien que l'histoire m'ait plu, le passé composé m'a quand-même bien gâché le plaisir.

Gros bémol, il y a des fautes de français sidérantes, comme écrire "rabattre les oreilles" au lieu de "rebattre les oreilles" page 32, ou encore utiliser "défigurer" pour "dévisager" page 62, et des fautes de grammaire "Nous avons eu beau le supplié" au lieu de "supplier" page 65. Il y en a d'autres, hélas... j'en ai relevé six sur 217 pages.
Pour moi c'est totalement rédhibitoire, on ne devrait pas trouver de fautes dans un livre.
Comment est-ce possible de la part de traducteurs qui sont supposés maîtriser les langues ?
Et quid des correcteurs qui laissent passer des boulettes pareilles ?!
C'est dommage parce que je pense que ce roman a des qualités. Il aurait pu être vraiment bien, mais peut-être l'est-il dans sa version d'origine.

 

 

Citations :

 

Page 39 : L'homme ne vit pas pour manger. Si on a faim et qu'on n'a rien, on se serre la ceinture ; si on est en manque de sexe, on a sa main droite. Mais la dignité, c'est plus dur. Ça ne se rétablit pas facilement.

 

Page 60 : Mais comment peut-on laisser passer tout ça en se disant que c'était un accident de l'histoire, une succession de hasards malheureux ?

 

Page 89 : Ce que la bombe a fait voler en éclat, c'est l'humanité.

 

Page 95 : « Êtes-vous marié par hasard ?

_ Non.

_ Alors vous jugez sans connaître. Les enfants sont capables d'abandonner leurs parents mais les parents ne renoncent jamais à leurs enfants.

 

Page 158 : Je voudrais envoyer ce message au gouvernement : si le système s'écroule, vous serez les premiers à en subir les conséquences. Sortez de vos tours d'ivoire pour écouter la colère et le désespoir de ceux qui ont tout perdu. Si vous ignorez la colère du peuple, un jour elle se retournera contre vous .

 

 

 

 

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Mon avis : Les colonnes du temps Tome 1 - Genèse - John Renmann

Publié le par Fanfan Do

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Quatrième de couverture :

 

Automne 2003.

Notre planète est agressée par une sphère lumineuse qui dévore lentement sa surface. Seuls ses pôles semblent épargnés par l'avidité du monstre qui, en peu de temps, finit par effacer l'Europe et l'ouest asiatique.

Tandis que la population mondiale se terre dans des grottes ou colonise l'Alaska, les nations s'organisent et bâtissent une immense base souterraine, en Sibérie.

Celle-ci devient le refuge de scientifiques réunis dans une course contre l'anihilation totale de notre monde. Parmi eux, Patrick Schimmer, jeune géologue français qui, sans le savoir, jouera un rôle important dans le devenir de l'humanité.

 

 

Mon avis :

 

Hophophop! On entre directement dans l'histoire, un vrai plaisir !!
De plus l'écriture est fluide et agréable, que du bonheur !
Et les personnages, on en parle des personnages  ⁉️
Les scientifiques sont hauts en couleur, parfois caractériels, souvent drôles. J'ai adoré 
Et les clins d’œil aux présidents des différents pays, jubilatoire !
Et les autres... 
John Rennman nous offre là un superbe melting-pot !

Ce roman raconte une sorte d'apocalypse. Une sphère assez petite venue de l'espace se met à grignoter tout ce qu'il y a à la surface de la Terre : animaux, humains, monuments, villes, tout ce qui se trouve à sa portée, mais surtout loin du grand froid qui semble la tenir éloignée.
La Sibérie va devenir le refuge de l'humanité qui lutte pour sa survie tout en cherchant LA solution pour se débarrasser de cette sphère qui grossit à mesure qu'elle dévore la planète.

Moi qui aime le dépaysement, j'ai été servie ! J'ai découvert Zheeno...
J'ai cheminé en compagnie de l'intelligence doublée de bienveillance mais aussi de la folie destructrice.
C'est une histoire totalement captivante que j'aurais bien lue d'une traite si j'avais pu. John Rennman sait vraiment captiver son lecteur.

L'évolution des personnages et leurs interactions tout au long de l'histoire est passionnante, de même que l'intrigue qui tient en haleine.
D'ailleurs la SF a ça de magique qu'elle permet tout, jusqu'à nous tricoter une intrigue avec des éléments déroutants au vu des possibilités qu'elle offre... déjà que la trame de l'histoire permettait de nous emmener loin.

J'adore trouver de l'humour dans la SF !
Eh bien le livre de John Rennman, qui est le tome 1 d'une trilogie, est super drôle. Certaines répliques m'ont provoqué des fous rires !

Pour moi ce roman est une vraie réussite et un gros coup de cœur 
J'y ai trouvé tout ce que j'aime : de l'évasion, du rêve, du suspense, une réflexion écolo et de l'humour !
Je vais devoir partir à l'assaut des deux autres tomes ainsi que des autres romans de John Rennman , j'ai trop aimé pour m'arrêter là !

 

 

Citations :

 

Page 29 : Un peu plus de six milliards de terriens préoccupés par l'arrivée d'une sphère cosmique et, parmi eux, deux andouilles occupées à extraire des carottes glacières en Russie.

 

Page 100 : Les femmes nous reprochent souvent, à nous les hommes, notre côté ostentatoire alors que finalement, la nature elle-même nous pourvoit en ce sens et ce n'est pas le paon qui dira, ou plutôt, criaillera le contraire !

 

Page 112 : Ma réaction fut typiquement humaine donc stupide.

 

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Mon avis : Inquiétudes - Jacques Timmermans

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

« Soudain l’obscurité, un homme ne retrouve plus sa chambre. Cet autre défie le hasard, et l’adversaire se montre plutôt coriace. Pourquoi diable le petit Dhjorn n’aime-t-il plus les beignets aux Laemurs ? Et tandis que l’enquête progresse dans l’entreprise, le mystère s’épaissit autour du remède de la maladie d’Alzheimer. Ici, un monde symétrique au temps, où l’on se souviendrait autant de notre futur que du passé. Oh ! Sommes-nous à ce point seuls dans l’Univers ? »
Au fil des intrigues de ces six nouvelles, à la frontière parfois ténue entre fantastique et science-fiction, nos héros, victimes bien malgré eux, tentent désespérément de se défaire de leur pesante inquiétude. Jusqu’à nous la transmettre bien au-delà du récit !
Oseriez-vous les rejoindre ?

 

 

Mon avis :

 

Il s'agit ici d'un recueil de six nouvelles, d'un auteur auto-édité, entre fantastique et science-fiction. Et il faut bien dire que dès les premières lignes j'ai accroché !
C'est une écriture fluide, qui m'a emportée, qui m'a donné envie de poursuivre, en oubliant le temps et l'heure.

1- LE CRIME PARFAIT :
Voilà une nouvelle dans laquelle on accompagne un tueur en série... qui tue pour ne pas s'ennuyer et parce que c'est son seul plaisir dans la vie, où d'ailleurs il excelle. Seulement, il va tomber sur un os, et quel os !.. une spirale !!!
C'est drôle et léger mais pas que !.. l'auteur joue avec les codes du genre , je me suis beaucoup amusée !

2- DÉJÀ VU ÇA QUELQUE PART :
Il était deux fois...
Ça se passe ailleurs, à un autre moment et c'est le genre de situation à faire vaciller la raison. À moins que...
Deux personnages un tantinet azimutés débattent sur le sens du temps, et puis... JUBILATOIRE !!!

3- L'EXTRATERRESTRE :
Un repas de famille avec tout ce qu'on peut y trouver d'agréable et de lourdingue aussi, une conversation, un parallèle avec qui nous sommes et comment nous agissons.
La chute est délicieuse.

4- IL Y EUT UN SOIR,
IL Y EUT UN MATIN :
Une histoire étrangement onirique... tout est ouaté, feutré.

5- ENQUÊTE EN R&D :
Les mystères de la recherches... et des relations humaines, et inhumaines.
Et en même temps ça parle de quelque chose qui interroge, surtout depuis quelques années, les labos et le profit, la médecine et le fric.

6- BON ANNIVERSAIRE :
Quand les hommes se prennent pour Dieu. J'adore !!!!! Quoi que ...

J'ai vraiment aimé les sujets traités et adoré la façon dont c'était fait, notamment avec un humour très subtil.
Bien sûr j'ai eu des préférences... et puis ces nouvelles m'ont fait voyager, dans un temps qui n'est pas maintenant, dans des périodes à venir. Ou pas...
Et les chutes !..
J'ai vraiment passé d'excellents moment à cette lecture !
Je continue de constater qu'il y a vraiment des talents chez les auteur auto-édités !

auto-édités !

 

Citations :

 

Page 3 : Il comprit, mais trop tard, que plusieurs de ceux qu'il considérait comme ses écrivains préférés du crime n'étaient en réalité que des meurtriers déguisés, de véritables malades mentaux pour lesquels l'écriture constituait la seule thérapie envisageable et l'unique rempart contre le passage à l'acte.

 

Page 27 : L'homme est tellement superstitieux qu'il ne croit même plus ce qu'il voit.

 

Page 97 : Nous-mêmes, ne mangeons-nous pas d'ordinaire une quantité de choses auxquelles nous avons supprimé la vie ? Sans trop y réfléchir, au demeurant. Et l'essence même de ces choses sacrifiées à notre alimentation est-elle à ce point dissemblable de la nôtre que nous puissions en toute occasion être certains de ne pas commettre une infamie?

 

Page 192 : Comment chaque atome peut-il savoir ce que fait son voisin, aussi éloigné de lui soit-il, pour ajuster son comportement au groupe ?

 

 

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