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Mon avis : Outsphere tome 1 – Guy-Roger Duvert

Publié le par Fanfan Do

Auto-édition

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

 

Quatrième de couverture :

 

Après avoir quitté une Terre mourante du fait des erreurs de nos sociétés, l'Arche, premier vaisseau à coloniser une exoplanète, arrive au bout d'un long voyage de 80 ans. Les colons sortent de leurs caissons cryogéniques et découvrent ce qui doit devenir un nouveau commencement pour l'humanité. Une nouvelle planète, un monde principalement végétal baptisé Eden. Les surprises se cumulent vite : la surface abrite une espèce primitive mais intelligente, des ruines prouvent l'existence de civilisations passées avancées, le système climatique obéit à des règles très particulières. Mais malgré tout cela, la colonisation commence de manière somme toute très classique, avec les traditionnelles oppositions entre militaires, scientifiques, civils.

Mais tout change avec l'arrivée d'un nouveau joueur : un second vaisseau spatial arrive, quelques mois seulement après l'Arche. A son bord, des Terriens partis 60 ans plus tard, bénéficiant d'une technologie plus avancée, et eux même fortement modifiés génétiquement. Capables de se synchroniser et de communiquer télépathiquement entre eux, ils sont devenus une espèce fondamentalement collectiviste, que tout oppose aux traditionnels Terriens individualistes de l'Arche.
Les deux peuples essaient dans un premier temps de cohabiter et d'apprendre les uns des autres, mais les obstacles rencontrés, le passé de la planète qui s'avère beaucoup plus riche et mystérieux que prévu, vont rapidement augmenter les tensions. Eden représente-t-il un nouvel espoir, ou au contraire la fin d'une civilisation ? "Outsphere" est une saga de science-fiction, qui tout en développant un univers particulièrement fouillé, s'amuse à explorer des questions philosophiques liées d'un côté au transhumanisme, de l'autre aux oppositions entre pensées collectivistes et individualistes.

 

Guy-Roger DUVERT vit depuis le début des années 2010 à Los Angeles, en tant que réalisateur, scénariste, et compositeur de musiques de films. Il a réalisé et produit le long métrage « Virtual Revolution », sorti en salles en France en 2016, film qui a reçu plus de 50 prix à l'international ; a sorti en 2018 une bande dessinée, du même nom, explorant plus loin l'univers du film ; a composé la bande originale de divers long métrages dont un sélectionné au Festival de Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, ainsi que la musique de plusieurs bandes annonces de blockbusters hollywoodiens (Transformers 3, Green Lantern, Prometheus...). Outsphere est son premier roman.

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

Parce que j'ai eu la chance de recevoir Backup, envoyé par Guy-Roger DUVERT, et que j'avais énormément aimé, j'ai eu très envie de découvrir Outsphere dont la quatrième de couverture m'attirait infiniment.

 

 

 

Mon avis :

 

J'adore cette couverture qui m'invite à un voyage vers l'inconnu.
Premier roman de l'auteur mais deuxième que je lis de Guy-Roger Duvert, après Backup, et j'aime décidément sa façon de nous faire entrer directement dans l'histoire. Dès la première page on est happé par cette atmosphère de découverte d'un nouveau monde.
Rapidement j'ai senti ce frisson envahissant à l'idée d'aller découvrir cette planète nouvelle dont les colons ne savent quasiment rien, où ils viennent s'installer après avoir quitté la Terre agonisante 80 ans plus tôt. L'ambiance est là, omniprésente avec cette pointe d'angoisse inhérente au plongeon dans l'inconnu. Tout ce que j'aime, le frisson de la découverte !

Mais ce n'est pas tout ! Les colons vont être rejoints par un deuxième vaisseau qui n'était pas prévu, peuplé d'humains d'un genre nouveau, partis de la Terre 60 ans après eux, étranges, froids, très rationnels, en connexions les uns avec les autres, sans une once d'individualisme car dans une pensée collective. Le transhumanisme cher à Guy-Roger Duvert est là, pour mon plus grand plaisir ! Je trouve ça fascinant et ça ouvre le champs des possibles. Car les scientifiques des deux bords vont devoir travailler ensemble, ce qui à priori s'annonce compliqué !

Et bien évidemment, cette planète recèle des dangers de tous ordres : y-a-t-il des habitants ? Des animaux ? Des virus ? L'atmosphère est-elle respirable ?
On est emporté dans cette quête de réponses, avec angoisse car, outre les potentiels périls exterieurs on est inquiets des menaces qui pourraient venir de l'intérieur, notamment à cause du mur d'incompréhension qui existe entre les anciens et les nouveaux humains, qui sont intrinsèquement aux antipodes les uns des autres.

Sur cette nouvelle planète, nommée Eden par les colons, beaucoup d'événements se produisent. On va de surprises en découvertes, c'est passionnant et haletant, les menaces sont multiples et viennent de partout.

J'ai été captivée du début à la fin par cette histoire tellement visuelle que j'étais sur Eden, à arpenter cette planète avec ces pionniers du futur. L'odyssée des néo-Edeniens se termine sur un suspense auquel je ne m'attendais pas. Cette planète dangereuse a encore des mystères à révéler et des sueurs froides à me faire subir, je vais de ce pas à leurs découvertes dans le tome 2, parce quand on aime on ne compte pas.



 

 

Citations :

 

Page 55 : Qu'est-ce qui représente surtout un danger pour la colonie ? Ses indigènes ? Sa flore ? Ses microbes ? Tant que nous ne serons pas à 100% certains d'assurer la sécurité des colons, considérez-vous en guerre, Colonel.

 

Page 61 : Les civils étaient dangereux, il le savait. Dangereux pour eux-mêmes. Ils l'avaient prouvé sur Terre en réunissant toutes les conditions de leur autodestruction. Une gestion militaire des sociétés aurait permis d'éviter cette fatalité funeste. Aux dépens de notions telles que démocratie et libertés privées, mais lorsque la survie d'une espèce était en jeu, de telles considérations paraissaient secondaire au militaire.

 

Page 80 : Il s'agissait d'une expérience nouvelle pour Suleiman d'avoir réponse à toutes ses questions, tout en ayant la garantie d'obtenir des informations sincères. C'était une sensation assez grisante.

 

Page 86 : Lorsque deux espèces se rencontrent, la plus développée tente d'assimiler l'autre, de la rendre utile, exploitable. Elle l'asservit. Sinon, elle décide de l'éliminer.

 

Page 114 : L'idée même de négociation n'entrait pas dans l'esprit des soldats. Le pouvoir corrompait. Cela Vincent le savait très bien, ayant vu son propre père se perdre dans une débauche qui lui faisait horreur, grisé par un pouvoir politique qu'il avait obtenu au départ noblement, poursuivant de vraies causes, mais conservé ensuite de manière beaucoup plus discutable, pour enfin en abuser honteusement.

 

 

 

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