Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mon avis : Le chant des survivants – Paul Tremblay

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Juliane Nivelt

 

Éditions Gallmeister

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Natalie a une heure. Une heure pour recevoir la dose de vaccin antirabique qui lui sauvera peut-être la vie. Son mari vient d’être tué, elle a été mordue par un homme “zombifié” par l’épidémie de rage foudroyante qui submerge le Massachusetts. le virus, véhiculé par la salive, transforme ses victimes en brutes qui mordent et infectent leurs semblables avant de succomber. La panique se répand. Les hôpitaux sont débordés, l’efficacité du vaccin n’est pas certaine contre cette forme déviante, à 100% mortelle. Natalie n’a qu’un espoir, celui de rejoindre son amie médecin Ramola Sherman. Toutes deux se lancent dans une course contre la montre et contre la mort, à travers une ville plongée en plein chaos.
Virtuose de l’horreur, Paul Tremblay signe un compte-à-rebours cauchemardesque empreint d’émotion.

 

 

Mon avis :
Natalie, seule dans sa maison, enceinte, attend Paul, son mari, sans faire de bruit de peur d'être entendue de l'extérieur. Car dehors la mort rode. Un virus inconnu, très violent et extrêmement contagieux a frappé le monde, humains et animaux en sont atteints, comme enragés et terriblement dangereux.

Dès le début il y a une angoisse diffuse, le sentiment d'un péril épouvantable dans lequel je me suis sentie moi aussi prisonnière avec la peur au ventre. J'ai adoré ressentir, dès le prélude, le doux frisson de l'horreur !
Un homme, contaminé et effrayant s'introduit chez Paul et Natalie. Il la mord et là une course contre la montre va commencer car elle doit trouver un vaccin pour les sauver, elle et l'enfant qu'elle porte.

Avec son amie Ramola qui est médecin, elles vont commencer un road trip dont l'unique but est la survie de Nats : trouver un hôpital pour la faire accoucher et lui donner le traitement qui la sauvera.

Entre Nats l'américaine, un peu tête à claques avec son humour parfois limite, qui se raconte dans son téléphone pour son enfant à naître et Rams l'indo-britannique qui voudrait tant qu'elle se taise un peu, une amitié de longue date existe, comme deux sœurs qui se seraient choisies. Elles sont pourtant tellement différentes…
On se retrouve dans la tête de chacune des deux au fil des chapitres qui alternent entre l'une et l'autre.

Elles vont croiser deux ados rigolos qui se verraient bien en super héros, une milice raciste, complotiste et imbécile (oups !.. que de pléonasmes) qui pour moi fait plus peur que le virus lui-même, et des animaux infectés.
Et tout le long du roman ma question à été "est-ce que Natalie va s'en sortir ? Est-ce que Natalie et son bébé vont s'en sortir ? Est-ce que Natalie, son bébé et Ramola vont s'en sortir ?"

Et bien sûr, la gestion lamentable de la pandémie de rage fait écho à celle du covid et du président américain en place à ce moment là, le bouffi d'orgueil et d'autosatisfaction qui a un renard crevé sur la tête en guise de chevelure.

C'est aussi un roman sur l'amitié, ce sentiment qui déplace les montagnes. Josh et Luis, ces deux adolescents qui, malgré leur jeune âge ont déjà traversé tant de choses ensemble et qui continuent de se soutenir contre vents et marées.
Natalie et Ramola qui luttent, unies contre la déchéance et la mort sur une route parsemée d'embûches et jusqu'où Ramola est capable d'aller pour son amie, elle le médecin qui a prêté serment.

Le postlude m'a déroutée dans les premières lignes puis quand j'ai compris où j'étais je l'ai beaucoup aimé.

Dans le genre horreur-rage-zombies, c'est pas le roman le plus flippant que j'ai lu, loin de là. C'est néanmoins une lecture sympa.

 

Citations :

Page 63 : Natalie prétendait que la civilisation était aussi fragile qu’un château de cartes ; il suffisait qu’une carte bouge pour que l’édifice s’écroule.

 

Page 155 : La foule hystérique de l’hôpital était terrifiante, mais la désolation de Canton l’est plus encore. Elle donne l’impression d’un état permanent – comme si la population avait fuit ou succombé à un effondrement cataclysmique, une catastrophe dont il serait impossible de se relever.

 

Page 231 : À la vue de la créature malade et néanmoins vaillante, Ramola est emplie d’effroi et de stupeur, paralysée par l’intuition fulgurante que les rouages de l’univers ne manquent jamais de broyer les vivants, qu’il s’agisse d’apôtres ou d’apostats.

 

Page 279 : Comment appelle-t-on un mensonge que l’on n’a pas inventé soi-même mais qui consiste en la répétition de la promesse de quelqu’un d’autre, condamnée à être rompue ?

 

 

 

Commenter cet article