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Mon avis : Misery - Stephen King

Publié le par Fanfan Do

Ma chronique sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

 

Paul sheldon écrivait pour gagner sa vie.

Maintenant il écrit pour rester en vie.

 

''Dans ce récit à huis clos où l'angoisse naît du geste le plus anodin, le livre devient objet maléfique et l'auteur sa victime. Le lecteur se retrouve prisonnier d'un double cercle maléfique. Terrifiant !'' Le Point

 

''Le suspense mène le lecteur tête la première, le cœur qui saute, dans un univers de sang, de sueur et de larmes. Avec une habileté diabolique. Le soufre d'un ailleurs enflamme les pages qui se tournent sur les braises de l'enfer.'' L'Express

 

''Un huis clos impitoyable, sans monstres à six sous ni fantômes de pacotille, où s'expriment toutes les contradictions masochistes du créateur : douleur et jubilation, automutilation et enfantement.'' Télérama

 

Misery : un sommet du suspense et l'un des plus grands romans de Stephen King.

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

Misery, film que j'ai vu il y a si longtemps et qui m'a provoqué des frissons de terreur absolue, était tiré de ce thriller de Stephen King que je ne pensais pas lire un jour. Je n'aime pas lire quand j'ai vu l'adaptation et réciproquement. Mais sur l'insistance de ma fille qui a adoré et dont c'était le premier Stephen King, j'ai fini par me rendre, j'ai accepté de m'y plonger . On m'avait pourtant dit qu'il était pire que le film, bien plus horrible.
C'est pas que j'aime pas avoir peur, mais quand-même, j'aurais dû me méfier et m'acheter un cœur de rechange au cas où le mien lâcherait la rampe...

 

 

 

Mon avis :

J'ai lu plusieurs romans de Stephen King, à chaque fois je suis surprise par son style qui embarque le lecteur. J'aime ses métaphores tellement efficaces.

Paul Sheldon, écrivain à succès, a un accident de voiture un soir de tempête où il a trop bu pour pouvoir conduire. Il se réveille avec les jambes en miettes chez Annie Wilkes, son admiratrice numéro un. Mais la dame est inquiétante, elle ne semble pas avoir la lumière à tous les étages. Pourquoi est-il là plutôt qu'à l'hôpital ? Pourquoi s'occupe-t-elle de lui avec dévouement autant qu'avec dureté ? Pourquoi par moment semble-t-elle avoir des absences ?

Et là, Damned ! Là où une tension psychologique infernale aurait dû monter crescendo, j'ai eu vraiment du mal à accrocher, à rester dans l'histoire.
Et je me suis vraiment demandé pourquoi plus d'une fois, mais c'est parce que je trouvais qu'il ne s'y passait rien. Disons que j'ai trouvé ça trop long, le préambule, l'entrée en matière. Je me suis soudain sentie indigne de Stephen King, biscornouille de moi.

Heureusement, arrivée à la deuxième partie j'ai enfin été totalement absorbée dans ce huis clos malsain.
Hélas pas longtemps.
Ah et puis si finalement ! À un peu plus de la moitié du livre je me suis enfin fait avaler par l'ambiance.
Et là, il y a tout ! De l'angoisse, des questionnements flippants, du gore... et parfois c'est drôle. Et ce que j'adore, c'est qu'on ne sait pas où on va, on espère et en même temps on ne se fait pas trop d'illusions. L'enfermement de Paul avec une tarée imprévisible fait monter la tension. Elle est dangereuse, mais elle déteste les gros mots, et les siens sont plutôt enfantins.
Finalement je l'ai lu tranquillement, sans rejet particulier ni réel enthousiasme, à part dans la deuxième moitié. En fait j'ai fait du yo-yo, et ça, je ne m'y attendais pas.

Étrangement, bien que Paul Sheldon ne soit pas le narrateur, tout le long du livre j'ai eu l'impression que c'était lui qui racontait. C'est sans doute parce qu'on ressent extrêmement bien ce qu'il ressent.
Bien que la deuxième moitié m'ait vraiment tenue en haleine, suis quand-même un peu passée à côté , je pense que c'est parce que le film est trop ancré dans ma tête.
Moralité : voir où lire, il faut choisir !



 

 

Citations :

 

Page 20 : Elle avait un corps monumental, mais dépourvu de générosité. Elle donnait une impression d'engorgements et de butoirs plutôt que d'orifices accueillants ou même simplement d'espaces ouverts, de zones de hiatus.

 

Page 132 : Pour être stupide, c'était stupide. Rien de littéraire, là-dedans. Mais on pouvait en tirer quelque chose. Provoquer l'accélération du pouls des spectateurs. Ce n'était pas la grande fine champagne, mais l'équivalent romanesque d'un tord-boyaux sorti d'un alambic clandestin.

 

Page 209 : Nous croyons savoir tant de choses, alors qu'en réalité nous n'en savons pas davantage qu'un rat pris dans un piège – un rat avec les reins brisés qui s'imagine vouloir encore vivre.

 

Page 357 : Paul se fit la réflexion que ces moments d’attendrissement étaient les plus effroyables, car il apercevait alors la femme qu'elle aurait pu être, si on l'avait élevée correctement, ou bien si toutes les petites glandes marrantes à sécrétion interne, au-dedans d'elle, avaient eu un meilleur réglage. Ou les deux.

 

 

 

 

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