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Mon avis : Là où les lumières se perdent - David Joy

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Caroline du Nord. Dans cette région perdue des Appalaches, McNeely est un nom qui ne laisse pas indifférent, un nom qui fait peur, qui fait baisser les yeux. Plus qu'un nom, c'est une malédiction pour Jacob, dix-huit ans, fils de Charles McNeely, baron de la drogue local, narcissique, violent et impitoyable.

Plus qu'un nom, c'est presque une malédiction pour son fils, Jacob, dix-huit ans. Après un passage à tabac qui tourne mal, Jacob se demande plus que jamais s'il doit ou non suivre la voie paternelle. Alors que le filet judiciaire se resserre autour de lui, il a encore l'espoir de sauver son âme pour mener une vie normale avec Maggie, dont il est amoureux. Mais cela ne pourra se faire sans qu'il affronte son père, bien décidé à le retenir près de lui.

 

 

Mon avis :

 

Dès le premier chapitre j'ai senti que je mettais les pieds dans une histoire que j'allais adorer et qui allait sûrement énormément m'émouvoir !
J'aurais dû aller à la découverte de 
David Joy bien avant !.. il m'a emportée dans son histoire dès les premières lignes.
C'est sombre, c'est laid et pourtant d'une beauté incroyable.
La vie est laide, les actes sont laids, les sentiments sont beaux tant ils sont désintéressés, tel l'amour de Jacob pour Maggie.
Jacob, dont la personnalité est aux antipodes de celle de son père. Il a beaucoup de sensibilité alors qu'il est le fils d'un parfait abruti, criminel, misogyne et brut de décoffrage, et d'une junkie. Il est comme une lueur dans ce monde de noirceur :
"J'avais été chié par une mère accro à la meth qui venait juste d'être libérée de l'asile de fous. J'étais le fils d'un père qui me planterait un couteau dans la gorge pendant mon sommeil si l'humeur le prenait.
Je ne crois pas au destin, je pense que rien n'est écrit et qu'il nous revient de tracer notre chemin. Mais beaucoup ne le croient pas et se sentent prisonniers de la place que la naissance leur a donné et c'est ce qui les empêchent d'avancer dans la direction qu'ils voudraient.
C'est l'avis de Jacob, qui pense être marqué au fer rouge par son nom, par la lignée des McNeely, par leur destin.
Il est amer et résigné, sans espoir autre qu'un avenir sombre, condamné à rester ad vitam aeternam dans ce coin des Appalaches qui n'est rien d'autre pour lui que l'antichambre de la mort.
Sa seule lueur au bout du tunnel c'est Maggie. Il rêve de la voir partir loin de cette crasse pour se construire un avenir digne d'elle.
C'est une histoire poignante, où l'injustice prend souvent à la gorge.
C'est en lisant des histoires comme celle-là que je me dis que certaines personnes ne devraient jamais avoir d'enfants tant ils sont incapable de leur donner le minimum : de l'amour, de la considération, de la confiance et surtout l'espoir.
Le père de Jacob m'a sans cesse fait penser à la phrase "Tu seras un homme mon fils", avec tout ce qu'elle peut comporter de préjugés malsains et méprisants.
Le deuxième roman de 
David Joy m'attend dans ma pal, je le lirai très bientôt.

 

 

Citations :

 

Page 162 : Il était impossible d'échapper à qui j'étais, à l'endroit d'où je venais. J'avais été chié par une mère accro à la meth qui venait juste d'être libérée de l'asile de fous. J'étais le fils d'un père qui me planterait un couteau dans la gorge pendant mon sommeil si l'humeur le prenait.

 

Page 235 : Je suppose que les seuls moments où je pouvais presque embrasser une idée aussi vaste que Dieu, c'était quand je voyais une lumière danse dans les yeux des vivants, lumière que mon père n'avait jamais eue.

 

Page 243 : Nous nous tenions les mains comme si nous étions sur le point de danser, et quand je regardais dans ses yeux, je voyais tout ce que j'avais toujours voulu mais ne pourrais jamais avoir.

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