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Mon avis : La mer sans étoiles – Erin Morgenstern

Publié le par Fanfan Do

Sonatine Éditions - Traduit par Julie Sibony

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

 

Quatrième de couverture :

 

" Aucune histoire ne s'achève jamais vraiment tant qu'elle continue à être racontée. "

Dans la bibliothèque de son université, Zachary Ezra Rawlins trouve un livre mystérieux, sans titre ni auteur. Découvrant avec stupéfaction qu'une scène de son enfance y est décrite, il décide d'en savoir davantage. C'est le début d'une quête qui le mènera à un étrange labyrinthe souterrain, sur les rives de la mer sans Étoiles. Un monde merveilleux fait de tunnels tortueux, de cités perdues et d'histoires à préserver, quel qu'en soit le prix

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

Il s'agissait d'un cadeau de Noël offert par ma fille et la quatrième de couverture me donnait énormément envie.

J'ai profité de l'occasion du challenge #marsaufeminin sur Instagram pour le lire enfin.

 

 

 

Mon avis :

 

Dans la bibliothèque de son université, Zachary trouve un livre mystérieux, sans titre ni auteur. Découvrant avec sidération qu'une scène de son enfance y est décrite, il décide d'en savoir davantage.

C'est totalement déroutant et pourtant dès les premières lignes il y a cette écriture envoûtante qui m'a fait retrouver mon enfance et ma candeur d'alors. Je me suis mise à croire à ce que lisais.
On est dans le monde des rêves, de l'imaginaire... et des livres !!! Tout un univers de livres ! Et des chats, nombreux. Et des clés, beaucoup de clés et de portes. Et là, bienvenue vagabondages oniriques et prosopopées ! C'est étrange et bienfaisant, on a l'impression d'évoluer dans un monde ouaté fait de sons feutrés, où rien n'est impossible. Ça repousse les murs de la réalité.

Tout est très beau, c'est très descriptif et plein de poésie... mais alors c'est d'une lenteur ! Et du coup j'ai commencé à me traîner dans l'histoire au bout de 150 pages avec du mal à rester concentrée ?. J'avais l'impression de me promener dans des errances mentales sans queue ni tête. Dans ces conditions, dur de s'accrocher.
On alterne entre les chapitres dans le monde réel et ceux du monde étrange et féerique, jusqu'à ce qu'ils se rejoignent, enfin il m'a semblé ?. Mais ça m'a paru tellement décousu que je n'arrivais pas à faire le lien entre les différents "mondes" qui, je crois, devaient apporter des indices à Zacharie dans sa quête. Mais quête de quoi ? J'ai oublié entre-temps.

Vers la page 300 il m'a semblé qu'il s'agissait d'un immense puzzle dont les digressions féeriques étaient les très nombreuses pièces que Zacharie devait collecter pour trouver, mais trouver quoi ? Pas sur qu'il le sache lui-même.

Cette balade fantasmagorique m'a donné l'impression d'avancer sur place, dans un jeu de piste à la finalité obscure.
Tout est surréaliste, les personnages, les lieux, les événements, comme dans les rêves. C'est funambulesque et baroque mais c'est normal, puisque onirique et donc au delà de la logique.

 

Je crois bien que je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas. J'ai aimé la beauté de l'écriture, j'ai aimé cette prose pleine de poésie, mais je me suis perdue dans la foultitude de lieux-personnages-temps qui sont en mouvement perpétuel. C'est vers la page 400 que j'ai commencé à comprendre qui est qui, qui fait quoi et où on est et c'est vraiment tard. Je pense n'avoir pas compris ce qu'il y avait à comprendre dans cette histoire aux références littéraires multiples, de Alice au pays des merveilles entre autre jusqu’aux jeux vidéo.
Je suis restée quand-même avec des images plein la tête en refermant ce livre.
J'admire l'habileté de l'autrice, qui a réussi à écrire cette histoire foisonnante de bout en bout sans s'égarer elle-même.

 

 

Citations :

 

Page 124 : Il s'est arraché à des lianes bourgeonnant de fleurs remplies d'histoires. Il a traversé des montagnes de tasses à thé abandonnées avec des textes imprimées sur leur émail craquelé. Il a pataugé dans des flaques d'encre et laissé des empreintes formant dans son sillage des histoires sur la lecture desquelles il ne s'est pas retourné.

 

Page 209 :  Ça ne devrait pas être trop loin à pied, dit Mirabel. Désolée qu'il fasse si poésie aujourd'hui.

 

Page 236 : Nous parlons d'une chose importante. Plus importante que ma vie et la vôtre. Vous et moi sommes des notes de bas de page, nous ne manquerons à personne si nous ne faisons pas partie de cette histoire.

 

Page 433 : Zachary le regarde regarder le vide qu'elle a laissé.

 

Page 562 : Ici, jamais les histoires n'ont été attachées de la sorte, elles sont laissées en liberté, à l'état sauvage.

 

Page 569 : - Vous en savez déjà trop, mais ça ne m'inquiète pas tellement. Si vous vous avisiez de raconter ce que vous savez, ou ce que vous pensez savoir, personne ne vous croirait.

  • Parce que c'est trop chelou ?

  • Parce que vous êtes une femme. Ce qui vous range plus facilement dans la catégorie foldingue. Hystérique. Si vous étiez un homme, ce serait peut-être un problème.

 

 

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