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Mon avis : Sweet sixteen – Annelise Heurtier

Publié le par Fanfan Do

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

 

Rentrée 1958. Le plus prestigieux lycée de l'Arkansas ouvre pour la première fois ses portes à des étudiants noirs. Ils sont neuf à tenter l'aventure. Ils sont deux mille cinq cents, prêts à tout pour les en empêcher .

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

J'ai trouvé ce livre à Emmaüs, j'ai sauté dessus parce que le thème me passionne autant qu'il me révolte.

C'est après que j'ai appris que c'était un roman jeunesse.

C'est pas grave, je me dis que cette dénomination vise juste à montrer aux jeunes qu'il existe des livres qui leur sont destinés sans que ça empêche toutes les catégories d'âge de s'y intéresser et d'en apprendre quelque chose.

Et justement, j'ai appris des choses sur la ségrégation aux États-Unis.

Je connaissais les grandes lignes, j'ai appris des choses qui m'ont fait dresser les cheveux sur la tête.

 

 

 

Mon avis :

 

L'imagination de certains, en terme de cruauté, d'abjection et de malveillance, est phénoménale et c'est désespérant.

1954, la Cours suprême des États-Unis rend inconstitutionnelle la ségrégation raciale dans les écoles publiques. Désormais, les noirs pourront bénéficier du même enseignement que les blancs et intégrer les écoles des blancs.

Seulement, les blancs ne sont pas prêts à l'accepter. C'est dans ce climat de haine et de violence que Molly, avec huit autres jeunes noirs, va enfin aller étudier au milieu des blancs.

Et là je me suis dit qu'il en fallait une sacrée paire (de quoi, c'est vous qui voyez) pour oser faire ça !

Quel courage et sans doute quelle inconscience pour y aller !

Je suis admirative d'autant que cette histoire est tirée de faits réels.

Il paraît que le racisme vient de la peur de l'autre. Admettons... mais peur de quoi réellement ? Parce que la haine qui est décrite dans cette histoire me paraît totalement irrationnelle.

Les américains ont vécu avec les noirs depuis les débuts de la traite négrière dont ils sont responsables. On dirait qu'ils font porter le poids de leurs égarements à ce peuple qu'ils ont enlevé au continent africain en dépit de toute éthique chrétienne dont ils se targuent tant.

J'ai trouvé cette histoire déchirante. J'ai été fascinée par le courage de Molly, pauvre adolescente noire, seule au milieu de tous ces blancs haineux.

Cette meute d'honnêtes gens, les pieds bien ancrés dans leur connerie et leurs petits esprits minables, tous prêts à se jeter sur cette gamine inoffensive et seule pour la déchiqueter.

Et dire que ces gens là allaient à la messe tous les dimanches... persuadés d'être des bons chrétiens.

J'ai eu tellement de peine, de colère et de révolte à cette lecture...

J'ai eu envie de pleurer face à la souffrance de ces neuf lycéens, mais surtout face à leur courage immense.

Que de chemin parcouru jusqu'à Barack Obama !

Ce livre rend hommage à tous ceux qui ont eu un jour la force de se battre contre vents et marées.



 

 

Citations :

 

Page 20 : Je ne comprends pas l'obstination de cette folle. Qui est-ce qu'elle croit convaincre ? Toutes les études scientifiques démontrent que la race blanche est supérieure à la race noire en tous points.

 

Page 25 : La vie des Noirs semblait être faite d'un ingénieux assemblage d'injustices courantes, ne visant qu'à une chose : les maintenir à leur place, c'est-à-dire sous les semelles des Blancs.

 

Page 31 : Et pour commencer, n'importe qui se croyait autorisé à donner son avis.

 

Page 70 : Une foule incroyable était massée devant l'école. Les trottoirs étaient noirs de blancs.

 

Page 74 : Le mouvement était lancé, rien ne pouvait l'arrêter. Aussi angoissantes qu'elles soient, les menaces et les manœuvres d'intimidation étaient normales. Elles montraient que la voie du changement était tracée. Ce n'était pas le moment d'abandonner.

 

Page 107 : Peut-être que le jour viendrait où les Noirs pourraient assister aux mêmes spectacles que les Blancs. Peut-être que les piscines leur seraient ouvertes toute la semaine, et pas seulement la veille de nettoyage.

 

Page 139 : Molly avala sa salive. Personne ne pouvait se mettre à leur place. Personne, à part eux neuf, ne pouvait savoir ce que c'était d'avoir quinze ans et d'être humilié à longueur de journée. De se sentir si... inférieurs.

 

 

 

 

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