Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mon avis : Radium girls - Tome 1 – L'affaire des cinq condamnées à mort – Anne-Sophie Nédélec

Publié le par Fanfan Do

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

 

Découvrez l'histoire des Radium Girls, le scandale sanitaire qui a secoué l'Amérique des années 20 et 30...

Au printemps 1917, la United States Radium Corporation recrute en masse de très jeunes filles comme ouvrières peintres de cadrans de montres à destination de l'armée. Elles utilisent une invention révolutionnaire, la peinture Undark, à base de radium, qui permet aux chiffres de briller dans le noir. Quelques années plus tard, ces femmes développent d'étranges et effrayantes maladies... Les médecins n'y comprennent rien et US Radium nie farouchement toute responsabilité. Qui osera demander des comptes à l'une des plus puissantes firmes du New Jersey ?

Cinq femmes décident d'unir leurs efforts pour comprendre et réclamer justice. Entre enquête, mensonges et tâtonnements scientifiques, une invraisemblable bataille judiciaire commence...

Basé sur une histoire vraie, Radium Girls - 1. L'affaire des Cinq Condamnées à mort raconte l'histoire de Grace, Kathy, Quinta, Albina et Edna, et leur incroyable combat...

 

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

J'ai aimé les deux premiers romans de Anne-Sophie Nédélec. J'aime son écriture et sa façon de mener ses récits.

 

 

 

Mon avis :

 

Voilà le troisième roman de Anne-sophie Nedelec, troisième que je lis. Quand on aime hein...

Cette histoire est tirée d'un fait réel, c'est raconté comme un roman et j'adore ça, même si ça me fait désespérer de l'humanité.
On se rend compte combien trop souvent les intérêts financiers priment sur la santé, sur la vie.
C'est là la lutte du pot de terre contre le pot de fer, l'Histoire est jalonnée de ce genre de scandales révoltants.
La prévalence de l'argent tout-puissant sur la vie, perdure hélas trop souvent depuis le début de l'industrialisation.

Des jeunes femmes embauchées en 1917 dans une usine, pour peindre au radium des cadrans de montres, vont devoir se battre contre la puissance des enjeux financiers quand elles développeront des pathologies liées à cette activité dont on ignore à peu près tous les dangers, ou que du moins on feint de les ignorer.
Ce qui commençait bien pour elles toutes, un travail très bien payé, va virer au cauchemar.

On suit le parcours de cinq des ouvrières tombées malades, dans leur vie de tous les jours, du moment de leur embauche jusqu'à la déchéance liée à la maladie.
Mais comment se défendre en ce début de XXIÈME siècle quand on est une femme, pauvre de surcroît ?
Car c'est bien connu, les femmes sont hystériques et éventuellement de petite vertu aux yeux de cette société patriarcale tenue de main de maître par les hommes absolument pas prêts à abandonner leurs prérogatives.

L'ère industrielle a été un rouleau compresseur qui a broyé sans vergogne de nombreuses vies.
Cette histoire décortique bien tout le cheminement des défenseurs de la santé, le combat qu'il a fallu mener pour dénoncer ce scandale de santé publique.
C'est aussi un livre qui nous parle de la condition féminine.

Comme les fois précédentes j'ai dévoré ce roman, happée par l'histoire dès les premières pages, car Anne-Sophie Nédélec sait captiver le lecteur par sa façon de raconter, le rythme qu'elle y apporte ainsi que le sujet choisi.
C'est toujours très vivant et passionnant.
Je suis passée par toute sorte d'émotions à cette lecture. D'abord de la sidération, puis de la compassion mêlée de douleur pour finir par de la colère !
Elle nous raconte un fait historique, et scandaleux, en y apportant les petits détails qui font la vie de tout un chacun.
C'est toujours hyper documenté, on s'y croirait !
Il ne me reste à présent qu'à attendre la suite avec impatience.


 

 

Citations :

 

Page 43 : - Mollie Maggia est morte de la syphilis. Croyez-moi, Mr Roach, ces filles viennent de milieux défavorisés. Pour la plupart, ces filles viennent de milieux défavorisés. Pour la plupart, leur éducation laisse à désirer, elles sont enclines à céder facilement à la tentation.

 

Page 71 : Ce travail colossal, salué par la critique, en arrivait à la conclusion, chiffres à l'appui, que les Noirs américains étaient une race plus faible et vouée aux maladies.

 

Page 72 : Il était évident que le taux de maladies et de mortalité des Noirs américains était plus élevé que celui des Blancs, au vu des conditions de vie qu'ils subissaient. Mais les résultats de l'enquête avaient été réutilisés à toutes les sauces par les ligues racistes, toujours très dynamiques lorsqu'il s'agissait de démontrer la supériorité de la race blanche.

 

Page 90 : - Si maintenant le radium est dangereux, alors tout est dangereux ! Même l'alcool ou le tabac, fulmina-t-il en jetant malgré lui un regard vers son coffre-fort.

 

 

 

 

Commenter cet article