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Mon avis : Blackwater - Tome 3 – La maison – Michael McDowell

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Yoko Lacour avec la participation de Hélène Charrier

 

Éditions Monsieur Toussaint Louverture

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Perdido, 1928.
Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

 

 

Pourquoi j’ai voulu lire ce livre :

C’est une saga totalement addictive !

 

Mon avis :
Comme avec les deux tomes précédents, on est pris dans l'histoire immédiatement.
Les nombreux éléments mis en place par l'auteur, sur les multiples personnages, donnent une furieuse envie de poursuivre pour tout savoir et tout comprendre.

Le clan Caskey, élargi aux pièces rapportées, est réellement une étrange famille. Tous autant qu'ils sont ont des comportements totalement sidérants, surtout concernant les enfants. Un genre de jeu de chaises musicales assez malsain.

Mary-Love, personnage détestable, continue de vouloir nuire à Elinor, à essayer de glisser des peaux de banane sous ses pas, toujours aussi nuisible et égocentrique.
Elinor, c'est le feu qui couve sous la cendre, la force tranquille.

Ce qui me surprend agréablement c'est qu'à chaque nouveau tome ça prend de la puissance. Des personnages nombreux, aux caractères bien trempés, des situations oppressantes, des comportements sournois et malsains ajoutent toujours plus d'intérêt et l'addiction persiste, d'autant que des phénomènes surnaturels commencent à se manifester.
C'est vraiment très bien fait et ça se dévore !

 

Citations :

Page 47 : Carl ignorait Lucille. Dans sa façon de voir les choses, une petite fille ne méritait pas son attention. Il était convaincu que si Queenie lui apprenait à coudre, à cuisiner et à se faire belle pour les hommes, elle tournerait bien.

 

Page 54 : À Perdido, on certifia n’avoir jamais connu de famille aussi disposée que les Caskey à abandonner et reprendre ses enfants, à s’échanger la progéniture comme s’il s’était agi d’un moule à tarte ou de n’importe quel plat à gâteau que l’un des foyers aurait en trop et dont l’autre aurait manqué.

 

Page 136 : Grace leva soudain sa rame et l’abattit sur un serpent d’eau qui glissait à côté du canot. Elles n’étaient pas en danger, mais la jeune femme estimait que les créatures venimeuses, tout comme les célibataires en quête de demande en mariage, méritaient d’être mis hors d’état de nuire.

 

 

 

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Mon avis : Macha ou le IVe Reich – Jaroslav Melnik

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Michèle Khan

 

Éditions Actes Sud

 

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Quatrième de couverture :

3896. Le IVe Reich étend son pouvoir sur le monde entier. La société est divisée en deux catégories : les humains et les stors, êtres d'apparence humaine mais qui au fil des siècles se sont mués en bêtes de somme, privés de langage, corvéables à merci, et transformés en viande de boucherie quand ils ne satisfont plus aux besoins de leurs maîtres ou quand ils sont trop vieux.

Dima est journaliste à La Voix du Reich. Parfaitement intégré dans cette société pacifiée, il est même spécialisé, comme tous ses ancêtres, dans la découpe des stors voués à l'abattoir, ce camp de la mort pour animaux, jusqu'au jour où il ressent un trouble étrange à l'égard de l'une d'entre eux, la jeune et belle Macha. Lorsqu'il commence à soupçonner que les stors ne sont peut-être pas si éloignés de la race humaine qu'il le pensait, il prend le maquis pour tenter d'échapper aux post-nazis et de sauver Macha.

Roman du réveil d'une conscience trop longtemps endormie, Macha ou le IV' Reich est un thriller d'anticipation glaçant en forme de réflexion sur la condition animale et, partant, sur notre humanité même.

 

 

Pourquoi j’ai voulu lire ce livre :

Je suis végétarienne et j’aime l’idée d’une dystopie où on mange des êtres humains, pour les questions que ça peut poser.

 

Mon avis :
IVème millénaire.
Voilà une société future où la viande est… de la viande humaine. À un détail près, ceux qui servent de viande de boucherie ne sont pas appelés "humains" mais "stors". Autrement ce serait monstrueux de les manger… Oui parce que, même s'ils sont humanoïdes, ils ne parlent pas et n'ont pas l'intelligence qui ferait d'eux des humains.
Voilà comment cette société se donne bonne conscience.
C'est aussi une société des loisirs et de l'oisiveté. Les humains n'ont plus besoin de travailler, les stors le font pour eux, jusqu'à ce qu'ils finissent dans l'assiette parce qu'ils sont trop vieux ou malades ou parce que les femelles ne donnent plus assez de lait.
D'ailleurs le roman commence dans un abattoir, et pour moi ça a été une image choc !

Mais cette société qui, à l'image de ses ancêtres avant le XXème siècle, ne développe pas de sentiments envers les animaux, va commencer à se poser des questions.

Les chapitres alternent entre l'histoire de :
- Dmitri, propriétaire de stors, dont Macha qui est sa préférée,
- le journal "La voix du Reich", qui nous fait l'historique des cette société, en partant du nazisme de Hitler, en nous expliquant l'histoire de l'humanité pour démontrer qu'il y a toujours eu des hommes asservis par d'autres avant d'arriver à ce modèle parfait où les guerres et les états ont disparu ainsi que l'esclavagisme
- le magazine PROBLÈMES DE L'HOMME qui soulève des questions d'ordre éthique sur le fait de consommer des humanoïdes, via les théories d'un humaniste, M.B. Soloviev.
Le magazine nous retrace l'évolution de l'humanité jusqu'à l'apogée de cette monstruosité qu'était l'industrialisation, puis la descente aux enfers due à la pollution qu'elle a généré, responsable de l'effondrement de la civilisation et la chute drastique de la démographie jusqu'à un seuil critique.

J'ai été captivée dès le début, sauf que j'ai fini par trouver un peu longs les passages de la voix du Reich. C'est néanmoins très intéressant - il y est question de civilisations, de religions, de philosophie - mais trop long à mon goût. En même temps, c'est nécessaire car ça nous explique comment le monde en est venu à manger des stors et aussi pourquoi ils existent. Mais j'ai de loin préféré l'histoire de Dima et Macha, moins didactique, plus humaine. Car là, se posent des questions éthiques et d'empathie, voire de sentiments. En effet, une partie de l'humanité va se réveiller et entrer en révolte contre cette horreur à laquelle tout le monde est habitué, souvent par égoïsme. Mais lorsque ces voix s'élèvent contre cette abomination millénaire, cela met en péril cette société bien huilée.

Par beaucoup d'aspects ce roman m'a fait penser à celui de 
Vincent Message : Défaite des maîtres et possesseurs. Il posent tous les deux des questions sur le bien fondé de nos comportements et les excuses qu'on se trouve pour se donner bonne conscience et ainsi s'absoudre de ses méfaits.

Je suis passée par toutes sortes de sentiments à cette lecture. du mépris, de l'horreur, de la compassion, de la peine, de l'empathie, de la révolte... et bien sûr je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec le sort que les humains réservent aux animaux, en pensant à la phrase de Gandhi : On peut juger la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités. En revanche, dans ce futur très éloigné, perdure toujours sexisme, misogynie, tabagisme et Dieu, ce qui ne correspond pas du tout à l'idée que je m'en fait. Ça m'a semblé le contraire d'une société évoluée.
La fin totalement inattendue m'a cueillie ! J'avais émis des hypothèses tout le long du roman, mais pas celle-là…
Une lecture forte que je ne suis pas près d'oublier.

 

Citations :

Page 15 : Je commandais un petit pâté chaud « Surprise » et un verre de bouillon. Le pâté contenait un petit cœur. Délicieux. Un homme, à coté de moi, grignotait un bas de patte bouilli. Tout réside dans le langage. Si l’on appelle une patte « jambe » (en raison de la ressemblance avec un membre humain), c’est le monde qui s’écroule. Cela voudrait dire qu’un homme mange un autre homme.

 

Page 100 : Nous vivons tous dans un monde qui nous semble juste. Mais toute notre conscience est recouverte d’une fine pellicule de cécité. Il suffit de déchirer cette pellicule pour que le monde juste devienne en un instant injuste, monstrueux. Des dizaines de générations de nos ancêtres, en regardant les stors, ne pensaient même pas un instant qu’ils puissent être humains.

 

Page 103 : L’homme est habitué à étouffer en lui la conscience et la compassion, reculant devant la nécessité de survivre. L’homme tout au long de son existence s’est basé sur la règle « Tout ce qui m’aide à survivre est bon ». Cependant il a fait la guerre, pillé, possédé des esclaves, les a malmenés pour qu’ils le craignent et travaillent pour lui. Cela était considéré comme totalement moral.

 

Page 186 : S’accrochant de toutes leurs forces aux commodités de son existence, l’homme est prêt à trahir n’importe quoi, et pas seulement la vérité. Il devient aveugle et sourd à l’égard de tout ce qui présente une menace à son confort. La conscience qui remet en question ses « commodités », c’est une « maladie », et ceux qui l’éveillent des malfaiteurs, des malades, etc.

 

Page 187 : Un millénaire d’existence pratiquement végétative, sans « conflits » ni « problèmes » particuliers était entré trop profondément dans la mémoire et les gènes des hommes. Les gens ont la paresse de penser, d’avoir des sentiments. Et pour eux, un changement, ce n’est pas un éveil, mais une sorte de terreur. Ils s’accrochent de toutes leurs forces à leur pauvre vie, qu’ils qualifient de « sommet du bonheur humain ». Quand vous leur dites qu’ils sont des cannibales, ils se bouchent les oreilles et vous traitent de « fous ».

 

Page 190 : Un jour on dira de nous - et de vous aussi – que nous avons été les premiers à être horrifiés de ce à quoi tout le monde était habitué. Du haut du futur, notre histoire millénaire sera considérée comme « un film d’horreur », comme un mauvais rêve de l’humanité.

 

 

 

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Mon avis : 39 bonnes raisons de transformer des obsèques Hawaiiennes en beuverie – Kristiana Kahakauwila

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Mireille Vignol

 

Éditions Au vent des îles

 

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Quatrième de couverture :

Immersion en terres hawaiiennes dans un décor idyllique pimenté d'un savoureux pidgin local  et l'envers de la carte postale. A travers six nouvelles éblouissantes, la jeune auteure Kristiana Kahakauwila parvient à saisir avec élégance, brutalité, humour et profondeur, les tensions qui secouent l'archipel. De la jeune femme impatiente de venger son père coqueleur à la jeune touriste américaine dont le séjour tourne au cauchemar, les non-dits et les tabous tombent tel un couperet. L'éternel tiraillement entre modernité et tradition, îliens et continentaux, n'a jamais été aussi frontal et authentique ! Un portrait inoubliable d'une société en pleine mutation, d'un peuple qui questionne son identité et son devenir.
Un premier recueil pétulant  Avec un pied dans la communauté autochtone hawaiienne et l'autre dans la société américaine conventionnelle, cette écrivaine donne un aperçu audacieux et résolument authentique des aspects les plus durs de la vie dans les îles. Dans ses six nouvelles, Kahakauwila capture les existences ardues, le créole pittoresque et les relations variées qui ancrent et mettent au défi des personnages superbement croqués.

 

 

Mon avis :
Ce recueil de six nouvelles, écrit par une autrice hawaïenne, a la bonne idée d'avoir un titre réjouissant que j'adore, et une couverture vraiment très belle.
*
Des surfeuses.
Des femmes de chambre.
Des working girls diplômées revenues après des études aux États-Unis.
Toutes ont un regard scrutateur sur la faune qui les entoure, les touristes et leurs parades amoureuses, une sorte d'ironie envers les haoles (les blancs) qui oublient souvent la prudence.
*
Wanle, la coqueleuse qui prend soin de ses "garçons" pour les faire participer à des combats de coq dans le but d'honorer et venger son défunt père, en total désaccord avec l'homme qu'elle aime.
*
Becky et Cameron, hawaïenne de Las Vegas et minnesotain de Hawaï. "Un habitant local appartient-il à un pays où est-il juste de ce pays ?"
*
Les obsèques de la grand-mère nous offrent avec humour un éventail assez large de la famille hawaïenne.
*
Ils sont jeunes, ils sont beaux,, ils s'aiment, se marient, font des enfants. le bonheur !? Mais est-ce que ça existe au moins le bonheur ?
*
Que dire et comment faire avec le temps qui reste quand il est compté ?
*
Au fil de ces nouvelles on découvre que le Hawaï des touristes n'a rien à voir avec celui des natifs. La carte postale un peu surfaite d'un côté, la réalité de l'autre.
Mais les descriptions qui sont faites, ça ressemble bigrement au paradis !
J'ai énormément aimé toutes ces histoires, qui nous parle des mauvais choix qu'on peut faire, des incompréhensions mutuelles, des carapaces qu'on se forge, qui nous dit aussi qu'au fond, tous les êtres humains ont plus ou moins les mêmes aspirations, même quand il s'agit d'une culture très différente de la nôtre. Dans certaines de ces nouvelles il y a de la tristesse, parfois de la résilience, et ça dit beaucoup de la nature humaine.


 

Citations :

Page 19 : Après des années de petits boulots, de prêts étudiants et de nuits le nez dans les livres sous la lueur jaune d’une lampe… nous avons réussi. Ou sommes en train de réussir. Ou ne sommes pas loin de dire que nous allons réussir.

 

Page 37 : On s’arrête. On tombe fréquemment sur ce genre de scènes. Des couples de touristes qui prennent la plage pour l’île privée de leurs fantasmes. Comme si personne ne pouvait les voir, alors qu’ils sont à peu près aussi discrets que des lions de mer en train de copuler.

 

Page 54 : Il était bouddhiste pratiquant. Il envisageait de devenir végétarien. Il m’arrivait de rire quand il me racontait ce genre de choses. Je ne connaissais personne qui soit végétarien.

 

Page 90 : Un habitant local appartient-il à un pays où est-il juste de ce pays ?

 

Page 92 : Elle parlait toujours de l’histoire au présent, ce qui ne manquait jamais de l’embrouiller. Pour lui, l’histoire ne se prêtait pas à être réinterprétée ou revécue, elle était seulement accessible par le biais de longues et consciencieuses études.

 

Page 110 : Avale une gorgée en douce quand ton cousin le combattant de MMA monte sur l’estrade. Il raconte que ta grand-mère a pris soin de lui à son retour de l’opération « Tempête du désert » avec des éclats d’obus dans le genou et qu’elle l’a obligé à aller à l’église dans l’espoir qu’il retrouve l’espoir.

 

Page 133 : Toute sa vie Grace a eu le sentiment que les hommes savent des choses parce qu’ils les pensent, et les femmes parce qu’elles les éprouvent.

 

Page 200 : Pili voulait demander à Albert de décrire la mort – son aspect, son odeur, sa musique - , mais il savait qu’il était vain de se préparer. Si chaque mort était aussi individuelle que la vie qu’elle emportait, elle devait également revêtir un aspect, une odeur et une musique uniques.

 

 

 

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Mon avis : Blackwater – Tome 2 – La digue – Michael McDowell

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Yoco Lacour avec la participation de Hélène Charrier

Éditions Monsieur Toussaint Louverture

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Quatrième de couverture :

Tandis que la ville se remet à peine d’une crue dévastatrice, le chantier d’une digue censée la protéger charrie son lot de conséquences : main d’œuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes. Pendant ce temps, dans le clan Caskey, Mary-Love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d’Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer. Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis. À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.

 

 

Mon avis :
Dès les premières pages j'ai senti que j'allais être totalement avalée par ce deuxième tome, tout comme ça a été le cas pour le premier.
Mary-Love, la matriarche tyrannique et possessive, s'est lancée dans une croisade contre Elinor. Elle lui a infligé quelque chose de terrible, mais ça ne lui suffit pas, elle veut la terrasser.
Sister sa fille, à de plus en plus un sentiment d'inutilité et d'emprisonnement. Elle a besoin d'une échappatoire à sa triste vie et elle a une idée.

Elinor laisse planer une Aura de mystère en forme de menace autour d'elle. On sent qu'avec elle, Mary-Love s'attaque à une adversaire de taille.

Dans ce deuxième tome, l'ambiance est un peu plus électrique. En effet, on commence à découvrir l'ampleur du pouvoir de nuisance de Mary-Love, qui ne recule devant aucune perfidie pour rester celle dont tout le monde a besoin, pour être absolument incontournable, totalement indispensable à ceux qui rêveraient pourtant de s'en affranchir.
De nouveaux personnages hauts en couleur font leur apparition.

Et toujours ce souffle ésotérique et maléfique qui nimbe Perdido...

Parler d'un tome 2 sans spoiler le 1 c'est difficile, voire impossible. de plus, les personnes qui auront lu le 1 auront envie de lire le 2, en tout cas je le crois… Donc elles n'auront pas besoin d'être convaincues par une chronique ! Et celle qui n'auront pas encore commencé la saga n'ont aucun intérêt à lire la chronique du 2 sans savoir ce qui se passe dans le 1 .
En gros, passé le tome 1, plus la peine d'en parler !? Non ! Je déconne !
Mais quand-même, c'est hyper prenant, quand on l'ouvre, on n'a pas envie de s'arrêter.

 

Citations :

Page 11 : « Seigneur, protège-nous des flots, du feu, des animaux affamés et des nègres en fuite. »

 

Page 164 : Elle était surtout troublée que sa découverte ait été le fruit du hasard – cela signifiait qu’Elinor n’avait pas agi pour produire un effet. Aux yeux de Mary-Love, commettre une action sans chercher à susciter de réaction dénotait une forme de perversité.

 

Page 206 : - Quand j’étais à l’université de Huntingdon, répondit-elle, j’avais un cours sur les civilisations anciennes, et chaque fois qu’elles commençaient la construction de quelque chose de très grand, par exemple un temple, un aqueduc ou un palais, ces sociétés lui offraient quelqu’un en sacrifice qu’elles enterraient sous la première pierre. La victime encore en vie, on lui arrachait les bras et les jambes, et on empilait les morceaux, qu’on recouvrait ensuite de pierres, de briques, ou de quoi que ce soit dont on se servait pour bâtir le monument. Ces civilisations croyaient que le sang aidait à solidifier le mortier.

 

 

 

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Mon avis : Le monde du bout du monde – Luis Sepulveda

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Françoise Maspero

 

Éditions Points

 

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Quatrième de couverture :

Un garçon de seize ans lit Moby Dick et part chasser la baleine. Un baleinier industriel japonais fait un étrange naufrage à l'extrême sud de la Patagonie. Un journaliste chilien exilé à Hambourg mène l'enquête et ce retour sur les lieux de son adolescence lui fait rencontrer des personnages simples et hors du commun, tous amoureux de l'Antarctique et de ses paysages sauvages. Il nous entraîne derrière l'inoubliable capitaine Nilssen, fils d'un marin danois et d'une Indienne Ona, parmi les récifs du Cap Horn, sur une mer hantée par les légendes des pirates et des Indiens disparus, vers des baleines redevenues mythiques.

 

 

Mon avis :
Dès les premières lignes j'ai replongé dans mon enfance et mes rêves d'aventures. Je rêvais d'être pirate, marin au long cours, j'étais fascinée par Queequeg, et Gregory Peck en capitaine Achab, et pourtant l'idée de la chasse à la baleine me fait horreur. La chasse tout court d'ailleurs. Je rêvais de parcourir les océans, tout comme le héros du roman.
Mais au fait !.. c'est pas très écolo ça, la chasse à la baleine ! Oui, parce que la première partie se passe, entre autre, sur un baleinier où un jeune chilien de seize ans s'est embarqué.

Dans la deuxième partie, le jeune chilien est devenu journaliste et vit à Hambourg depuis de nombreuses années. Il nous parle de Greenpeace, Comunidad ou 
Robin Wood, organisations écologistes qui se battent pour le respect de l'environnement, et dans cette histoire, pour le respect de l'interdiction de la chasse à la baleine, que les japonais souhaitent bafouer à grande échelle. Et encore, s'il n'y avait que les japonais…

Ce court roman dénonce le cynisme des pays riches, qui cherche le profit à tout prix en bafouant la vie et la pérennité des espèces à coup de pots de vin pour contourner les lois et poursuivre leurs entreprises mortifères. C'est écoeurant, désolant, révoltant. D'autant que la vie humaine n'a pas plus de valeur, face à cette course au profit, que la vie animale.

Ce roman dénonce des choses inadmissibles, comme l'autorisation pour les japonais de tuer une cinquantaine de baleines bleues, soit disant dans un but scientifique, ou encore la destruction de forêts primaires pour l'industrie du papier… au Japon.

Heureusement qu'il y a des gens pour se battre en faveur le l'écologie. Hélas, face au fric, on a l'impression que ça revient à vider l'océan à la petite cuillère…

Il y a dans ces pages le souffle de l'aventure et ce qui m'a sauté aux yeux, c'est la beauté du monde. Car à part les pilleurs de la Terre et des océans, il est aussi beaucoup questions des légendes de marins des mers australes et des autochtones.
C'est mon deuxième roman de 
Luis Sepúlveda, et décidément j'aime énormément !
 

Citations :

Page 14 : Quand j’avais lu pour la première fois le livre de Chatwin, j’avais été pris de la nostalgie du retour, mais la Patagonie était trop loin des simples désirs, et les distances ne font souffrir que lorsqu’elles sont associées à des souvenirs.

 

Page 44 : De notre discussion est née l’idée de créer une agence d’information alternative, axée fondamentalement sur les problèmes qui portent préjudice à l’environnement écologique, et de répondre aux mensonges employés par les nations riches pour justifier le pillage des pays pauvres.

 

Page 55 : Le vieux Rainbow Warrior avait livré bien des batailles pacifiques dans les mers du Sud, mettant à nu l’irrationalité des essais nucléaires français sur l’atoll du Mururoa, et il avait succombé, victime d’un odieux acte de terrorisme approuvé par le gouvernement français.

 

Page 75 : Après une longue, difficile et douloureuse période, l’exil transformé en une sorte de séjour d’études nous a permis de comprendre que la lutte contre les ennemis de l’humanité se livre sur toute la planète, qu’elle ne demande ni héros ni messies, et qu’elle fait partie de la défense du plus fondamental des droits : le Droit à la Vie.

 

Page 84 : La souveraineté est un mouchoir inventé par les militaires pour essuyer leur morve.

 

 

 

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Mon avis : Mūtismes – Titaua Peu

Publié le par Fanfan Do

Éditions Au vent des îles

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Quatrième de couverture :

« Mutismes, pour tous ces silences qui ont miné l’âme polynésienne… »

Tabous et non-dits, frustrations et conflits, zones d’ombre et de silences. Autant de maux qui gangrènent la société polynésienne des années 1980 à 2000.

Face aux drames qui bouleversent sa vie, depuis son enfance exposée à la violence du père, jusqu’à l’adolescence marquée par les départs et les arrachements, tandis que des atolls se font souiller par les tirs nucléaires d’une mère patrie dont elle ignore tout, cette jeune fille doute de sa foi en l’humanité. Seule son admiration pour Rori, activiste politique indépendantiste au charisme incontestable, parvient à lui redonner le sourire et à insuffler un sens à sa vie. Mais l’amour ne peut aveugler éperdument : il lui faudra s’exiler à 22 000 kilomètres, sur cette terre française étrangère, pour trouver la force de mettre des mots sur l’indicible. Et tenter de (ré)écrire l’histoire de son pays.

Avec ce roman social et initiatique, Titaua Peu s’attelle à poser des mots sur les silences, à créer de la parole là où elle a été confisquée, oubliée.

L’auteure de Pina (Prix Eugène Dabit en 2017) n’a jamais eu des termes aussi justes que lorsqu’elle évoque les silences, soulignant les non-dits et les interdits d’une société en perdition.

Mu, n.c. tahitien : silence de quelqu’un qui a quelque chose à dire mais qui se tait. (Dictionnaire de l’Académie tahitienne - Fare Vana’a)

 

 

Pourquoi j’ai voulu lire ce livre :

J’avais reçu, grâce à Babelio Masse Critique, Pina, le deuxième roman de Titaua Peu et j’ai tout aimé dans ce livre. L’histoire, qui nous montre une réalité différente de celle qu’on a en tête concernant Tahiti, et puis une écriture magnifique.

 

Mon avis :
La narratrice, née en Nouvelle Calédonie, nous raconte sa vie, de l'enfance à l'âge adulte, et celle de sa famille, à Tahiti, terre de leurs ancêtres.
Comme dans 
Pina, son autre roman, Titaua Peu nous décrit l'enfer au paradis.
Tahiti, qui pour nous est une belle carte postale exotique, est, pour les natifs, un endroit où trop souvent règne la misère et la violence envers les femmes.

Cette histoire, où, comme le dit l'autrice, "rien ne s'est passé mais pourtant tout est vrai", nous raconte comment une mère bafouée, frappée, humiliée, piétinée, ça donne des enfants blessés à tout jamais. Les dégâts de la maltraitance envers les femmes sont multiples et par rebond ne touchent pas qu'elles.

Il y a les blancs riches, pour qui les natifs sont invisibles quand ils ne sont pas regardés avec mépris. Si vous détestez les racistes, après ça vous les détesterez encore plus.

Il y a Tutu le travesti qui vend ses charmes. Et puis il y a les putes, qui rêvent d'un autre endroit, d'une autre vie, d'un beau militaire blanc qui les épousera et les emmènera vivre en métropole où c'est forcément mieux.

Ça nous parle des essais nucléaires non loin de là, la corruption, les projets immobiliers qui rapportent aux uns au détriment des autres.
Et puis l'engagement politique, le militantisme, l'appartenance à l'identité polynésienne chevillée au corps.

Titaua Peu m'a emmenée, avec son écriture si belle, dans son île, toucher du doigt l'âme polynésienne, à travers ce récit aigre-doux. Aigre comme la dureté de la vie, doux comme l'amour familial et parfois les souvenirs d'enfance.
Et pourquoi mūtisme ? Parce que les tahitiens sont secrets, pudiques et silencieux. Mais à force de ne pas mettre de mots sur les maux, les rancœurs peuvent macérer jusqu'à… la rupture.

Papeete, Bora Bora, Les îles sous le vent, des mots doux comme les vents alizés à nos oreilles de métropolitains, et pourtant ce roman claque comme une gifle dans nos faces d'occidentaux.

 

Citations :

Page 10 : Elle dit aussi que le bon Dieu est bon, qu’il ne veut pas qu’on touche aux petits et qu’il les protège. Mais déjà, je ne crois pas à son dieu, parce que la grosse femme est de plus en plus méchante, elle mange de plus en plus et moi j’ai faim.

 

Page 14 : Ce mariage, pour lui, ce n’était que l’occasion de prouver qu’il serait désormais le maître de sa vie, de nos vies. Elle devait savoir qu’il était viril, surtout ne jamais l’oublier…

 

Page 23 : J’ai le sentiment que nous, les enfants, on s’était fait une vie bien à part, je veux dire sans maman. Je ne veux pas jouer les petites Cosette, m’apitoyer sur notre sort, du genre « maman absente = délinquance », etc., mais il faut avouer qu’une mère, ça manque quand elle est trop occupée ou trop fatiguée. On avait vécu des choses qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne connaîtra sans doute jamais.

 

Page 27 : Ce qui ‘a le plus dégoûtée chez ces filles-là, c’est leur acharnement. On avait l’impression que le fait d’avoir un Métropolitain dans sa vie, c’était signe de respectabilité, en trouver devenait (alors) impératif. Je n’ai rien contre les français, c’est des gens comme les autres… enfin, pas pour tout le monde. Je veux dire, pas pour ces filles. Les Métropolitains étaient presque des surhommes, ils représentaient le salut, j’exagère à peine.

 

Page 38 : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. » Faire de rien un plaisir pour le palais. C’est ça la mission quotidienne des gens pauvres.

 

Page 48 : J’enviais Nina, j’enviais tous ces gens qui reposaient là pour l’éternité. Ils avaient fini de vivre et pour eux, c’était la fin de l’angoisse.

 

Page 60 : Elles se battaient contre des hommes qu’elles croyaient forcément machistes, ignorant qu’il n’y a pas plus misogyne qu’une femme.

 

Page 74 : Chez nous les mots d’amour n’existent pas. Pauvre pudeur, pauvre manque, pauvre héritage légué par des ancêtres qui n’avaient fait que travailler, enfanter et rien d’autre. Pauvre passé, pauvre éducation, pauvre famille.

 

Page 100 : Fa’atura, respecter. On respecte les vieux, les parents, Dieu, les lieux de cultes anciens ou chrétiens ou occidentaux… Mais devait-on respecter de la même manière un homme politique qui nous « fatiguait » ?

 

Page 125 : Mon pays était devenu celui de Brel et de Gauguin, exclusivement. Brel, je voulais bien, c’est le plus grand des poètes d’aujourd’hui. Mais Gauguin, j’arrivais pas à l’aimer.

 

Page 150 : Les CRS se tenaient à quelques mètres des casseurs aidés maintenant par des tas d’autres pilleurs. Des CRS toujours aussi « seuls ». Ils essayaient de contenir la masse furieuse, de protéger des commerces, mais ils avaient contre eux la détermination qui venait de très loin, nourrie par la surdité méprisante de ceux qui gouvernaient.

 

 

 

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Mon avis : Méjico - Antonio Ortuño

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Marta Martinez Valls

 

Éditions Christian Bourgois

 

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Quatrième de couverture :

À Méjico, un coup de feu était une fleur dans un jardin ou la pluie sur le visage, un phénomène qui n’intéressait personne, sauf ceux qui pouvaient en profiter.
Omar, garçon sans ambition, se laisse entraîner dans une liaison avec Catalina, sa cousine éloignée, brocanteuse de son état. Plusieurs individus menaçants vont bientôt faire exploser sa placide existence, la seule solution sera la fuite. Dans ce roman plein de sang, de violence et d’amour fou, les personnages trouvent leur dignité dans leurs liens avec un noble passé, enraciné de l’autre côté de l’océan Atlantique : les sombres heures de la Guerre Civile espagnole, où éclatent des rivalités intimes.
Antonio Ortuño propose un récit truculent, brutal et subtil comme un verre de tequila.

 

 

Mon avis :
Le démarrage sur les chapeaux de roues de ce roman m'a quelque peu désarçonnée. Je n'ai absolument pas compris ce que je lisais dans les premières pages. J'ai donc dû recommencer. Oui car le tout début est un peu tout feu tout flamme.

1997 - 1946 -1997 - 1923 - 1996 - 1926 etc...

Les chapitres alternent entre les époques, entre le Mexique et la guerre d'Espagne et aussi la guerre au Maroc. Malheureusement j'ai trouvé que ça manquait de précisions, j'ai été un peu perdue.

J'ai eu un peu de mal au départ à me situer dans les différents chapitres avec les personnages, mais je me suis dit que sans doute à mesure que j'avancerai dans l'histoire j'arriverais à raccrocher les wagons. Parce que quand-même c'est agréable à lire, même en ayant l'impression de ne pas tout comprendre.

C'est un récit ébouriffant, violent, crasseux, triste parfois, drôle souvent, comme si l'humour pouvait aider à avaler la pilule de l'ignominie.

C'est l'histoire d'une famille, sur plusieurs décennies, qui parle d'exil, de guerre civile, de haines et de représailles.

Je suis restée passablement perdue dans l'histoire, à cause de trop nombreux lieux, personnages, et dates. L'écriture est belle est extrêmement rythmée, mais ça part trop dans tous les sens pour moi.

Ce livre m'a provoqué un long sentiment de malaise et d'angoisse à de nombreux moments, à la limite de la déprime car il m'a donné le sentiment que la vie est plus une vallée de larmes qu'une vallée de roses (oui je sais que c'est le cas mais je préfère faire comme si…). Car, pour certains, la vie n'est qu'un long chemin de croix, où la résilience n'est jamais sûre ni définitive, où tout peut basculer à tout moment.

 

Citations :

Page 20 : Les flics étaient capables de beaucoup de choses mais aucune qui puisse être qualifiée de scientifique, à moins que la notion de science ne se résume à tourmenter des gens et des animaux dans le but de tester les vertues lissantes d’un shampoing. Affirmer que la police était honnête revenait à dire que le bourreau serait charitable, l’assassin candide et l’éventreur compatissant.

 

Page 141 : Maria et Yago s’étaient mariés un mois de janvier, en pleine Guerre Civile. Ils avaient déjà une fille de trois ans et un bambin de quelques mois. Il n’y eut pas de curé, à l’évidence, parce qu’ils ne croyaient pas en une présence bienveillante habitant le ciel, mais un officier et des témoins choisis de leur propre main parmi les syndicalistes.

 

Page 144 : Madrid avait toujours regorgé de fascistes. Ce n’était pas pour rien si la Phalange avait été fondée ici, cette meute de morveux nostalgiques du Moyen Âge, des poètes guéris de la tuberculose grâce au salut romain en compagnie de canailles de pistoleros (ainsi que quelques types au courage suicidaire, admettait Yago, qui s’étaient défendus valeureusement contre les bandes qui les avaient prises en chasse).

 

 

 

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Mon avis : Blackwater - Tome 1 - La crue – Michael McDowell

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Yoko Lacour et Hélène Charrier

Éditions Monsieur Toussaint Louverture

 

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Quatrième de couverture :

Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido une petite ville du sud de l'Alabama, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Mary-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s’apprête à se relever. Mais c’est compter sans l’apparition aussi soudaine que mystérieuse, d’Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s’immiscer au cœur de la famille Caskey.

 

 

Mon avis :
1919. Une crue a submergé Perdido en Alabama. Alors qu'Oscar Caskey et Bray son employé font le tour de la ville inondée à bord d'un canot, ils trouvent une jeune femme aux cheveux rouges, Elinor Dammert, dans l'hôtel. Elle prétend qu'elle attend depuis quatre jours qu'on vienne la chercher, sans boire ni manger. de plus, elle ne fait que des réponses évasive aux questions qui lui sont posées. La valise contenant ses papiers et ses diplômes a disparu. Voilà comment, en peu de pages, une atmosphère très étrange est installée.

Rapidement Elinor se fait aimer de tout le monde à Perdido, sauf de Mary Love, la mère d'Oscar, et de Bray qui éprouvent une aversion totale envers elle. de la part de Mary Love ça ressemble à de la jalousie alors que pour Bray ça semble être une peur superstitieuse.
Mais au fond, qui est vraiment Elinor, ou peut-être qu'est-elle réellement ?.. cette femme arrivée avec la cru, aux cheveux couleur de la boueuse Perdido, la rivière qui traverse la ville.

Alors que Perdido abrite une congrégation rigoriste, on ne sent pas vraiment de puritanisme à l'américaine. Juste la curiosité et les ragots inhérents à l'époque ainsi qu'à la vie des villages.

J'ai beaucoup aimé l'aura de mystère qui plane tout le long de cette histoire. Il y a un souffle fantastique, quelque chose d'inquiétant, mais quoi ? L'auteur distille quelques petites choses et se sert de notre imagination et ça fonctionne !

Le deuxième tome sort dans quelques jours, puis quinze jours plus tard le troisième, et ainsi de suite jusqu'au tome 6. J'adore ce concept qui permet de dévorer une saga sans longues périodes d'attente durant lesquelles on perd le fil et on sort de l'ambiance. de plus les couvertures sont vraiment magnifiques, dignes des grands formats, et j'adore le petit "merci" juste au dessus du code barre, à côté du prix 😉.

 

Citations :

Page 228 : Sister, je m’étonne parfois que tu en saches aussi peu. Les femmes découvrent les choses en premier, puis elles en parlent aux hommes – autrement, les hommes ne découvriraient jamais rien -, ensuite ce sont les domestiques et, en dernier, les enfants.

 

 

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Mon avis : La voleuse de chocolat – Beka & Marko

Publié le par Fanfan Do

Éditions Dargaud

 

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Quatrième de couverture :

De la cordillère des Andes à la forêt amazonienne, ce quatrième tome de Géo BD est une incroyable expédition, à la découverte des mystères du cacao.
Estéban un jeune garçon équatorien, part avec son oncle au cœur de la forêt vierge amazonienne, à la recherche d'une fève de cacao rare et précieuse. Ils devront pour cela se rendre au cœur du territoire des Indiens Shuars, autrefois appelés "Jivaros", les terribles réducteurs de tête. Estéban fera la connaissance de la jeune Selva, apprentie chaman, et, ensemble, ils devront déjouer les plans de la terrible Voleuse de chocolat qui rêve de s'emparer du précieux cacao.
De l'aventure et du mystère au cœur de la forêt amazonienne : un beau voyage initiatique sur les traces de la fabrication du cacao.

 

 

Pourquoi j’ai voulu lire ce livre :

J'étais tellement bien partie dans le monde du chocolat après avoir lu le maître chocolatier que je me suis plongée dans cette BD qui ne m'était à priori pas destinée, mais qui a des qualités.

 

Mon avis :
Entre la Cordillère des Andes et la forêt amazonienne.
Ahouaya et Emilio, couple de voleurs de chocolat.
Esteban, dont le père est propriétaire de la plantation Moronas.
L'oncle Francisco avec qui Esteban va partir chercher des nouvelles fèves de cacao chez les indiens Shuars.
Selva, petite indienne Shuar, apprentie shaman.
Carlita, éleveuse de lamas et sœur de la voleuse de chocolat, veut mettre fin aux exactions de sa sœur.
Tout ce monde va se rencontrer au cœur de la forêt.

Cette histoire mélange la culture du chocolat, les croyances ancestrales du peuple Shuar et les esprits de la forêt.

Des graphismes très beaux et colorés, cette petite bd sympa fait voyager mais de toute évidence est destinée à un public jeune.

 


 

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Mon avis : Le maître chocolatier Tome 3 – Eric Corbeyran – Bénédicte Goudron – Chetville - Milk

Publié le par Fanfan Do

Éditions du Lombard

 

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Quatrième de couverture :

Alexis Carret fait du chocolat. Il est doué, créatif ? C'est un artiste et un amoureux du goût. Avec l'aide de son amie, Clémence, de l'ambitieux Benjamin et des petites mains de Manon, Alexis va peu à peu prendre son essor et s'affirmer professionnellement, personnellement jusqu'à proposer des choix innovants dans l'univers rigoureux des fèves de cacao.

 

 

Mon avis :
Quarante cinq pays produisent du cacao, à l'intérieur d'une bande étroite qui court autour de l'équateur. On l'appelle la ceinture du chocolat.

Dans ce tome on apprend le processus qui part du cacaoyer jusqu'à la fermentation des fèves. Sans fermentation acétique, pas d'arômes dans le chocolat.

C'est beau de se rendre compte que des gens, qui à l'inverse des spéculateurs qui ne pensent qu'à l'argent quitte à nous faire manger de la merde, sont des puristes mus par la passion et l'amour de la qualité.

J'ai énormément aimé ce troisième et dernier tome, autant pour l'histoire, ce qu'on apprend d'intéressant sur la fabrication du chocolat, les intrigues, les sentiments qui se nouent entre les différents personnages, que pour les dessins qui sont vraiment superbes, d'autant que dans cet opus on part au Vietnam et que c'est un endroit du monde que je rêve de visiter un jour.

 

 

 

 

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