Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

saga

Mon avis : Hunger Games Tome 3 La révolte – Suzanne Collins

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Guillaume Fournier

 

Éditions Pocket Jeunesse

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Je m'appelle Katniss Everdeen.
Je devrais être morte.
Maintenant je vais mener la révolte.
Contre toute attente, Katniss a survécu une seconde fois aux Hunger Games. Mais le Capitole crie vengeance. Katniss doit payer les humiliations qu'elle lui a fait subir. Et le président Snow a été très clair : Katniss n'est pas la seule à risquer sa vie. Sa famille, ses amis et tous les anciens habitants du district Douze sont visés par la colère sanglante du pouvoir. Pour sauver les siens, Katniss doit redevenir le geai moqueur, le symbole de la rébellion. Quel que soit le prix à payer...

 

 

Mon avis :
Katniss est dans l'expectative, dans le doute absolu mais aussi la paranoïa. Elle ne comprend pas vraiment ce qui s'est produit. Comme toujours elle se demande à qui elle peut faire confiance. Elle erre dans les ruines de ce qui fut le district Douze et se sent responsable de tous les malheurs car elle est une forte tête, totalement ingérable et elle pense que ce qui est arrivé est la punition de son comportement.

La guerre est là, entre les districts et le Capitole, mais surtout le district Treize qui est armé et surentraîné et qui vit dans une sorte de règlement militaire avec tout ce que ça entraîne de contraintes et d'obéissance. Et bien sûr, Katniss, l'électron libre, n'aime aucune de ces deux choses. Mais tous luttent pour abattre Coriolanus Snow et le Capitole dans le but d'installer la démocratie.

Ce tome trois est absolument passionnant. Il est très violent mais différemment des précédents. On y voit toute la perfidie et la mégalomanie des dirigeants. Leurs méthodes sont abominables pour arriver à leurs fins. On tremble pour nos héros, mais pas de la même manière ni pour les mêmes raison que dans les tomes un et deux. On se trouve plongé dans plein de moments douloureux. L'autrice est parvenue à merveille à renouveler l'intérêt de l'histoire, où plutôt à le faire durer, à trouver un nouvel angle.
Le côté exaspérant, c'est la propension à l'autoflagellation de Katniss. À chaque mort, elle pense que c'est de sa faute. J'y ai trouvé un petit côté égocentrique de croire que les gens meurent pour elle alors qu'ils meurent pour la liberté. À moins que ce soit parce qu'elle n'a pas vraiment eu d'enfance que son regard sur le monde est biaisé.

À travers cette dystopie, c'est notre époque et nos sociétés qu'on aperçoit. Ça y ressemble tellement, avec cet individualisme forcené, le narcissisme exacerbé, la frivolité, la vacuité ambiante et la futilité de beaucoup qui en oublient les misères du monde d'en bas. Sans oublier les dictateurs mégalomanes et cyniques.

Alors, les américains ont vraiment une morale très différente de la nôtre. Je les trouve toujours beaucoup trop dans le jugement, même face à des impondérables, comme s'ils leur fallait absolument des coupables, des boucs émissaires. Néanmoins j'ai adoré ! J'ai tremblé, j'ai été en colère, j'ai été triste, mais j'ai espéré, beaucoup. Car, comme il s'agit du dernier tome, je me suis demandée, un peu inquiète, qui l'autrice allait faire mourir. On est embarqué tout le long et ce dernier opus clôt magnifiquement l'histoire, avec un épilogue que j'ai trouvé vraiment à la hauteur.

 

Citations :

Page 44 : Mais on ne vous ressert jamais ici. La nutrition a été élevée au rang de science. Chacun quitte la table avec suffisamment de calories pour tenir jusqu’à son prochain repas, rien de plus, rien de moins.

 

Page 95 : Franchement, j’ai du mal à considérer nos ancêtres comme une référence. Ils nous ont mis dans de beaux draps, avec leurs guerres et la ruine de la planète. De toute évidence, ils se moquaient bien de ce qui arriverait à leurs descendants.

 

Page 403 : Pour l’instant, nous sommes dans cette période bénie où chacun s’accorde à reconnaître que les horreurs récentes ne devraient jamais se répéter. Mais la mémoire collective est généralement de courte durée. Nous sommes des êtres versatiles, stupides, amnésiques et doués d’un immense talent d’autodestruction.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Hunger Games Tome 2 L’embrasement – Suzanne Collins

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Guillaume Fournier

 

Éditions Pocket Jeunesse

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Les jeux continuent !
Plus terribles que jamais...
Après le succès des derniers Hunger Games, le peuple de Panem est impatient de retrouver Katniss et Peeta pour la Tournée de la victoire. Mais pour Katniss, il s'agit surtout d'une tournée de la dernière chance. Celle qui a osé défier le Capitole est devenue le symbole d'une rébellion qui pourrait bien embraser Panem. Si elle échoue à ramener le calme dans les districts, le président Snow n'hésitera pas à noyer dans le sang le feu de la révolte. À l'aube des Jeux de l'Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss...


 

 

Mon avis :
Le tome 1 se termine sur quelque chose en suspens qui ne donne d'autre choix que de poursuivre la saga avec le Tome 2.

Dans cette suite, les vainqueurs vont devoir passer beaucoup de temps en représentation, un peu comme les miss XD. Ils ne s'appartiennent plus, ils sont devenus publics et servent les intérêts et l'image du Capitol. Et on voit à quel point ce qui est appelé Télé-réalité est en fait totalement scénarisé.

Alors que les jeux sont passés, donc le danger en principe écarté, j'ai trouvé ce deuxième opus beaucoup plus inquiétant que le précédent. Parce que Katniss la rebelle a défié le Capitole durant les Hunger Games, une menace sourde plane autour d'elle et Peeta mais aussi sur ses proches et dans certains districts. Une répression sans pitié s'installe. Et un espoir semble apparaître, une lumière dans cet enfer, mais à quel prix ? La perfidie d'un pouvoir sans foi ni loi, des règles truquées car sans cesse modifiées. Il se trouve que le président Snow est un être abject et retors. Mais sans doute est-ce parce que le pouvoir corrompt.

Ce deuxième tome est tellement mieux que le premier ! Les personnages sont devenus passionnants, et leurs liens très forts. J'aime énormément Peeta et Haymich depuis le premier tome. Néanmoins j'ai commencé à m'attacher à Katniss qui est, depuis quasiment le début de sa vie, une survivante. Cependant, on dirait la chronique de nombreuses morts annoncées et on se demande ce qui va advenir car des nouveaux jeux effarants commencent : l'Expiation. On est là dans une sorte de théâtre de marionnettes, totalement effroyable et passionnant. Des alliances se créent, qui rendent l'idée de tuer les adversaires très compliquée. Et on se prend à espérer que plus d'un s'en sortira.
On atteint des sommets de cruauté, psychologique mais pas que. Et la fin est absolument inattendue !

Un tome 2 totalement addictif qui se dévore. Des éléments se sont mis en place dans cet opus, qui donnent envie de poursuivre pour savoir. Et à l'attaque du tome 3 !!!

 

Citations :

Page 55 : — Quand elle sera plus grande, dit Venia d’un air farouche, il sera bien obligé de nous laisser faire.

Les laisser faire quoi ? Me gonfler les lèvres comme celles du président Snow ? Me tatouer les seins ? Me teindre en magenta et m’implanter des joyaux sous la peau ? Tracer des cicatrices ornementales sur mon visage ? Me doter de griffes, ou de moustaches de chat ? J’ai vu toutes ces choses et bien d’autres sur les gens du Capitole. Savent-ils seulement à quel point ils paraissent monstrueux à nos yeux ?

 

Page 88 : Je n’ai pas l’habitude qu’on me touche, sauf Peeta ou ma famille, et parmi les créatures qui me répugnent, je place les juges bien avant les asticots.

 

Page 241 : En tant que fille du Douze, je suis la dernière à passer. La salle commune devient de plus en plus silencieuse à mesure que les tributs partent à tour de rôle. Difficile de conserver une attitude irrévérencieuse et indestructible. En regardant les autres franchir la porte, je ne peux m’empêcher de penser qu’il ne leur reste plus que quelques jours à vivre.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Hunger games Tome 1 – Suzanne Collins

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Guillaume Fournier

 

Éditions Pocket Jeunesse

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Les Hunger Games ont commencé.
Le vainqueur deviendra riche et célèbre.
Les autres mourront...
Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.
Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène: survivre, à tout prix.
Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...


 

 

Mon avis :
Une dystopie en littérature jeune adulte !!
Un jeu télévisé, où il faut s’entre-tuer car il ne peut en rester qu'un ! Et on remet ça tous les ans !? Évidemment ces sujets ont déjà été plus ou moins traités, restait à savoir si j'allais être convaincue…

Donc un futur sinistre, sur les ruines de l'Amérique du Nord devenue Panem, où les injustices ont perduré mais en pire. En effet, c'est un peu Les misérables au temps de la technologie. Une zone géographique divisée en districts, où les gens crèvent de faim et sont privés de liberté, pendant que d'autres, au Capitole, sont privilégiés. Ceux-ci ont eu l'idée de créer les jeux du cirque du futur pour maintenir le peuple dans l'asservissement et la terreur et bien leur rappeler que s'ils se révoltent, ils perdront. Les Hunger Games sont une punition, une piqûre de rappel annuelle. Tous les ans, vingt-quatre enfants de douze à dix-huit ans sont tirés au sort pour s’entre-tuer devant des caméras et un public avide de sang.

Ce qui est ressorti pour moi au bout d'une centaine de pages, c'est que Katniss, la narratrice, m'exaspère. Je ne l'ai pas aimée. Je l'ai trouvée hargneuse, froide, calculatrice. Mais il est vrai qu'elle a été obligée de grandir trop vite, de subvenir aux besoins de sa mère et de sa petite sœur. En réalité elle est assez ambivalente, elle s'est forgé une énorme carapace ce qui fausse sa relation aux autres. Et donc, j'ai quand-même fini par la trouver attachante tout en continuant à ne pas pouvoir la cerner.

Ce roman a ceci d'étrange que, s'agissant d'une dystopie, la cruauté et l'horreur de la vie paraissent banales. Mais lorsque les premiers enfants meurent pendant les Hunger games, on se rend soudain réellement compte que ces "gladiateurs" là ne sont que des gamins, sacrifiés par une société ignoble, pour un public superficiel qui se réjouit et se délecte de la souffrance et de la peur. À ce moment là j'ai moi-même réalisé que des enfants mouraient parce que des adultes le désiraient. Et ça a fini par toucher la corde sensible. Il y a des personnages affreux, d'autres attachants et certains ambigus pour lesquels il est difficile de se faire un avis. Et à part que ça se passe dans un monde dégueulasse avec une télé-réalité extrême, je ne suis pas sûre qu'il soit si différent du nôtre. Peut-être un peu plus ignoble, mais à peine.

J'ai mis un peu de temps à lire cette histoire, et voilà qu'il m'arrive quelque chose d'inédit… En refermant ce livre je ne suis pas capable de savoir ce que j'en ai pensé ni comment je l'ai aimé : un peu, beaucoup ?
Je suppose qu'il va faire son chemin. En attendant j'ai attaqué le tome 2.

 

Citations :

Page 24 : Arracher des enfants à leurs districts, les obliger à s’entre-tuer sous les yeux de la population : c’est ainsi que le Capitole nous rappelle que nous sommes entièrement à sa merci et que nous n’aurions aucune chance de survivre à une nouvelle rébellion. Quelles que soient les paroles, le message est clair : « Regardez, nous prenons vos enfants, nous les sacrifions, et vous n’y pouvez rien. Si vous leviez seulement le petit doigt, nous vous éliminerions jusqu’au dernier. Comme nous l’avons fait avec le district Treize. »

 

Page 156 : Soixante secondes. C’est le temps durant lequel nous sommes tenus de rester sur nos plaques métalliques, avant qu’un gong nous libère. Si vous en descendez avant, une mine antipersonnel vous arrache les jambes.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Sherlock Holmes Étude en rouge – Conan Doyle

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Pierre Baillargeon

 

Éditions Le Livre de Poche

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Un homme est trouvé mort dans une maison inhabitée, au cœur d’un des plus sinistres quartiers de Londres. Autour de lui, des traces de sang, bien que le cadavre n’ait aucune blessure. De quoi laisser perplexes Lestrade et Gregson, les limiers de Scotland Yard.
Parue en 1887, cette Étude en rouge est la première des enquêtes de Sherlock Holmes. Nous y faisons la connaissance de l’extraordinaire détective à travers les yeux du bon Dr Watson. Nous y apprenons le « raisonnement analytique» et l’art de faire parler les indices. Ce classique du roman policier est aussi un roman d’aventures qui nous conduit dans le Nevada des mormons et de la ruée vers l’or, où s’enracine le mystère…


 

 

Mon avis :
Après avoir lu un roman mettant en scène 
Sherlock Holmes écrit par James Lovegrove, il fallait absolument que je lise LE Sherlock Holmes de Conan Doyle.
Dès le début j'ai beaucoup aimé le style mais aussi faire connaissance avec John Watson, le narrateur, puis avec 
Sherlock Holmes, cet homme étrange féru d'observations et d'expériences en tout genre. D'ailleurs, pour ainsi dire l'histoire commence au moment où ils se rencontrent pour devenir colocataires. La sympathie entre les deux hommes est immédiate.

Alors bien sûr il y a un meurtre et les deux super policiers de Scotland Yard, totalement égarés, font appel à Sherlock. Et c'est très plaisant de le voir à l'oeuvre, observateur, mutin et secret, jusqu'à la résolution de l'énigme.

Chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'est qu'on voyage, jusqu'en Utah, avec les mormons. Si j'avais lu la quatrième de couverture je l'aurais su, mais ça a été la surprise. Car là, ça fait roman d'aventure, histoire de pionniers qui fuient une société qui ne veut pas d'eux.
Ça donne comme deux histoires parallèles, qui semblent être de deux époques différentes alors qu'en réalité de deux continents avec des modes de vie aux antipodes, et pourtant totalement reliées l'une à l'autre.

Pour conclure, j'ai vraiment bien aimé. Ça se lit bien, c'est une histoire qui vous emporte. D'ailleurs j'ai bien envie d'en lire une autre !

 

Citations :

Page 135 : Cet homme entêté s’était d’ailleurs promis de ne jamais marier sa fille à un Mormon : une seule union ne lui semblait pas un mariage, mais une honte et un déshonneur. Sur ce point, il était inébranlable, quelle que fût son opinion sur le reste de la doctrine mormone. Il ne s ‘en ouvrait à personne : à cette époque, il ne faisait pas bon émettre une idée non orthodoxe dans le Pays des Saints ! À telle enseigne que même les plus saints osaient à peine chuchoter tout bas ce qu’ils pensaient sur la religion : une parole tombée de leurs lèvres pouvait attirer sur eux un prompt châtiment si elle était interprétée à contresens. Les victimes de la persécution étaient, à leur tour, devenus des persécuteurs de la pire espèce. Ni l’Inquisition de Séville, ni la Sainte-Vehme allemande, ni les sociétés secrètes d’Italie ne mirent en marche machine plus redoutable que celle qui assombrit jadis l’État de l’Utah.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Sherlock Holmes et le Démon de Noël – James Lovegrove

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Arnaud Demaegd

 

Éditions Bragelonne

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

1890. Sherlock Holmes et John Watson reçoivent à Baker Street la visite d'une nouvelle cliente. Eve Allerthorpe, fille aînée d'une dynastie prestigieuse mais quelque peu excentrique du Yorkshire, se trouve dans une profonde détresse : elle se croit possédée par un démoniaque esprit de Noël.

Eve doit hériter d'une fortune à condition d'être saine d'esprit, mais il semble que quelque chose - ou quelqu'un - menace son équilibre mental. Holmes et Watson partent enquêter au château de Fellscar, demeure familiale des Allerthorpe, mais s'aperçoivent vite que l'affaire est plus complexe qu'il y paraît. Un autre esprit hante la famille ; et lorsque l'on découvre le cadavre d'un membre de la maisonnée, le duo comprend que nul n'est au-dessus de tout soupçon...

 

 

Mon avis :
N'ayant jamais lu 
Sherlock Holmes ni aucun roman de Conan Doyle d'ailleurs, je serais bien incapable de dire si c'est fidèle à l'original ni à l'état d'esprit de cet auteur. En tout cas, on entre de plain pied dans l'histoire et c'est immédiatement prenant. du moins au début. le narrateur n'est autre que John Watson, le très bon ami et compère de Sherlock. J'ai cru comprendre que c'est le cas dans les romans de Conan Doyle et qu'ainsi James Lovegrove est conforme à son inspirateur.

Noël 1890.
Au château de Fellscar un suicide a eu lieu quelques mois plus tôt. Depuis, un fantôme semble hanter les lieux ainsi qu'un monstre terrifiant dont les descriptions m'ont fait penser à l'ankou, monstre breton personnifiant la mort, mais aussi au wendigo, créature maléfique issue de la mythologie des premières nations algonquiennes du Canada. Donc un monstre rode... et Eve Allerthorpe qui dit l'avoir vu fait appel à 
Sherlock Holmes et Watson pour résoudre l'affaire. Elle attend un héritage, mais elle l'aura uniquement si elle est saine d'esprit.

Hélas, j'ai finalement eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Au bout de 100 pages il ne s'était toujours pas passé grand chose. En fait, tout est très lent. Mais heureusement, c'est à peu près au bout de cette centaine de pages que les choses ont commencé à devenir intéressantes. Méthodiquement, le pragmatique Holmes observe, analyse et tire des conclusions de tout et on sait qu'il va accumuler les éléments qui vont l'amener à la résolution de l'énigme. Cependant, Watson est beaucoup moins cartésien que Holmes, ce qui m'a beaucoup étonnée de la part d'un médecin. En même temps ça apporte une contradiction dans le binôme et c'est assez amusant d'assister à leurs échanges.

J'ai énormément aimé le côté gothique, tant dans les descriptions du château de Fellscar que dans l'ambiance mystérieuse qui y règne. Ce fut une lecture agréable, notamment grâce aux personnalités bien trempées des différents personnages. En revanche, je n'ai pas trouvé qu'il y avait un suspense haletant comme on est en droit de l'espérer dans une enquête sur un meurtre perpétré par une créature légendaire.

Et moi qui reste réfractaire aux liseuses, les Éditions Bragelonne me confortent dans mes certitudes, spécialement avec la collection steampunk. Car il faut bien reconnaître que leurs livres sont absolument magnifiques avec leurs coins arrondis et leurs tranches dorées, les dorures sur les couvertures, ainsi que les mises en page, et le plaisir de tenir un si bel objet dans ses mains n'existe pas avec une liseuse.

 

Citations :

Page 35 : Je vis que Holmes faisait son maximum pour cacher son scepticisme. De son point de vue, les fantômes n’existaient pas, au même titre que tout autre forme de phénomène paranormal. Il était inflexible sur ce point : tout ce qui se donnait l’apparence du surnaturel, une fois soumis à une analyse adéquate, se révélait finalement n’être que le fruit d’une mauvaise interprétation des données, un fait naturel inédit ou un mensonge éhonté. Pour lui, la lumière vive et impitoyable de l’empirisme était capable de dissiper toutes les ombres.

 

Page 63 : Le valet referma la porte et disparut sans nous inviter à entrer.

Qu’ils sont désagréables, dans cette maisonnée, observai-je.

Jusqu’ici, c’est vrai. Une grande fortune est une bénédiction, mais elle peut aussi vous isoler. La majorité des gens qui vous entourent vous voient uniquement comme une ressource à piller, et votre confiance en autrui s’en trouve érodée.

 

Page 112 : Que signifie cette période de l’année sinon le renouveau et la renaissance ? Noël est enraciné dans des traditions qui datent d’avant les religions modernes. C’est une fête chrétienne qui s’appuie sur une fête païenne beaucoup plus ancienne.

 

Page 285 : Que dire de cette longue attente dans le froid ? Dois-je préciser que l’air glacé semblait s’insinuer entre mes muscles pour pénétrer jusque dans mes os endoloris ? Expliquerai-je que e silence emplissait mes oreilles comme s’il avait été doté de substance ? Évoquerai-je mes piétinements silencieux mais constants, mes mouvements de doigts ininterrompus, sans lesquels j’eusse perdu toute sensation dans mes extrémités ?

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Famille de menteurs – E. Lockhart

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Marie Chuvin et Laetitia Devaux

 

Éditions Gallimard Jeunesse

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Vous croyez nous connaître ?

Les Sinclair ne révèlent jamais leurs secrets.

 

Vous nous trouvez extraordinaires. Tragiques. Magnifiques. Vous pensez tout savoir sur nous, mais vous n'en savez pas la moitié. Nous ne vacillons pas, même lorsque nos amours nous trahissent. Nous ne nous écroulons pas, même lorsque nous perdons l'un des nôtres. Nous ne cassons pas, même lorsque le sang coule sur le sable. Et nous avons toujours été des menteurs.

Romance, suspense, fantômes, excès... Après Nous les menteurs - et seulement après ! - remontez aux origines du drame familial sur l'île privée des Sinclair.


 

 

Mon avis :
Suite de Nous les menteurs, mais en réalité préquel à ne surtout pas lire avant car il dévoile des choses... Et comme j'ai lu le premier tome récemment et qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud, autant ne pas laisser passer trop de temps entre la lecture du premier tome et celui-ci.
Donc on prend les mêmes et on recommence. Enfin, presque car ici il s'agit de la génération qui précède celle du premier opus. Mais même éducation "Never complain, never explain", donc des gens qui ne savent pas témoigner leurs sentiments, leurs douleurs, leurs peines, même lorsqu'il s'agit d'un deuil. Dans ce cas on fait comme si la personne n'avait jamais existé. C'est terrifiant la capacité de cette famille à occulter…

Carrie nous raconte. Son fils est mort, il avait quinze ans. Elle le voit la nuit, quand elle n'arrive pas à dormir et qu'elle descend boire un whisky, il est là. Il lui demande de lui raconter la famille. Alors elle revient en arrière, l'année de ses dix-sept ans en 1987. Le sida, des inondations, des manifestations. Et toujours les vacances dans leur île privée à l'écart du monde, avec ses sœurs et ses cousins, et des amis de sa cousine. L'origine de la fortune de sa famille, argent en partie sale. Un peu de cynisme de la part de certains membres, de la vanité souvent, et beaucoup de mépris de classe, un peu d'antisémitisme, un peu d'homophobie. Un peu anti tout ce qui n'est pas WASP en fait.

Étrange famille que celle-ci, qui élude les malheurs pour ne garder que le bon en croyant que ça fonctionne, qu'on peut ainsi éviter d'être malheureux.
Une famille avec des zones d'ombre et des mensonges, évidemment. Et une drôle de petite personne... L'ambiance vacances, avec les parents, les cousines, les copains, les flirts, l'alcool, l'insouciance, du moins en apparence.
J'ai bien aimé ce deuxième tome, qui nous assène des révélations, comme ça, en passant, parfois l'air de rien, parfois comme une énorme baffe... Les Sinclair sont des gens très étranges et pas forcément très sympathiques ni recommandables. Ce livre m'a fait l'effet d'une vitrine de la riche famille américaine type. Belle table, mets à profusion, hôtesse parfaite et mère idéale, puis le père fort et viril qui pourvoit à tout, et les enfants bien élevés qui iront tous à l'université, et dans le cas des filles, ce sera pour trouver un bon parti et être une épouse dévouée et cultivée. Quel cauchemar !!

Quelques anachronismes m'ont un peu gênée, comme "en mode…" ou encore "genre, elle conserve cette photo…" qui sont des expressions qu'on entend tout le temps actuellement, ce qui n'était pas le cas dans les années 90. Ou alors je vivais dans une grotte et je ne me suis rendue compte de rien…

Même si l'intérêt pour les personnages et l'histoire ont mis plus de temps à s'installer que dans le premier opus, je me suis laissé embarquer par un suspense qui arrive tout doucement mais qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. Après un été de l'adolescence des enfants, celui de l'adolescence de leurs parents, tout s'imbrique, la boucle est bouclée.

 

Citations :

Page 37 : Je sais que mes parents ont fait ce qu’ils pensaient être le mieux pour eux et pour nous. Panser à la perte d’un être cher, c’est douloureux, alors à quoi bon ?

 

Page 37 : Maintenant que je suis adulte, je considère que ne jamais laisser personne nous dire non, c’est ce qu’on enseigne aux garçons qui feraient mieux d’apprendre que non, c’est non.

 

Page 46 : La famille de Tipper avait fait fortune (en partie, plusieurs générations plus tôt) dans une plantation de canne à sucre située non loin de Charleston, en Caroline du Sud. Qui employait des esclaves. De l’argent sale.

 

Page 111 : Je n’avais jamais été embrassée avant. Ça ressemble

à un plongeon dans l’eau glacée,

à une framboise sucrée,

au son d’une flûte,

à rien de tout ça.

 

Page 199 : Yardley et moi devons aider Tipper à tout débarrasser — tables et plans de travail. Elle nous tend des tabliers. Ma cousine grommelle en enfilant le sien.

C’est ce que je fais tous les soirs de ma vie, jeune fille, lance joyeusement ma mère. Alors tu ferais bien de t’y habituer. Quand tu as une famille, tu n’as plus le choix.

Moi, déclare Yardley, je me vois plutôt en salle d’opération à recoudre des thorax pendant que mon mari préparera le repas des enfants.

Et les miens dîneront au restaurant, dis-je.

 

Page 257 : — Jouer la comédie. Toute l’année, on a fait comme si tout allait bien, alors on va continuer. On sait faire. C’est ce qu’on nous apprend, dans cette famille. Et au bout d’un certain temps, tout va effectivement aller bien. Compris ?

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Le chat qui rendait l’homme heureux – Umi Sakurai

Publié le par Fanfan Do

Éditions Soleil Manga

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Fuyuki Kanda est seul et triste. Un jour, il décide d'entrer dans une animalerie où il remarque Fukumaru, un chat pas très beau, gros et plus très jeune. Ce dernier semble triste et désespéré car personne ne veut de lui. Pourtant, de manière inattendue, l'homme va l'adopter ! Ainsi commence l'histoire d'un quotidien plein de tendresse, entre un homme et un chat en mal d'amour.

 


Mon avis :
Un peu de légèreté dans ce monde de brutes…
Un chat, dans une vitrine. Il a bientôt un an et personne n'en veut. Et c'est triste car il manque d'amour et il a du chagrin. Il voudrait être adopté mais n'y croit plus. Puis un homme entre dans la boutique et c'est ce chat là qu'il veut. Il l'achète et l'emmène chez lui. Mais le chat a peur que les autres membres de la famille ne le veuillent pas.
C'est mignon, attendrissant, et drôle aussi. Totalement craquant en fait !

Ça nous raconte deux solitudes qui vont s'unir, car ils ont tant à donner l'un et l'autre. Ils vont apprendre à se connaître car l'homme ne connaît rien aux chats, et le chat ne connaît des hommes que ce qu'il en a vu depuis sa cage.

J'ai totalement craqué pour cette histoire d'amour entre un homme et son chat... entre un chat et son papa. C'est tellement bien vu tous les comportements rigolos des félins, les dessins sont magnifiques et font bien ressortir tout ce qui est adorable chez ces petits poilus. Alors pour ceux qui ne connaissent pas les chats, en gros, ce qui est adorable chez eux, c'est eux. Bon, et puis Fukumaru, le chat, est dodu, patapouf et patatesque et du coup il m'a énormément fait penser à mon chat adoré, mon petit Sushi.
Cette histoire m'a fait fondre, glousser bêtement... comme avec mes chats quand ils font les andouilles. En tout cas cette belle histoire d'amour entre un humain et un chat m'a beaucoup touchée.

Moi qui ne suis pas du tout habituée aux mangas, j'avoue avoir été désarçonnée par le sens de lecture, même les cases se lisent de droite à gauche. Mais on s'y fait très vite.

 

Citations :

Un nom est un cadeau important, tout de même. J’aimerais en choisir un qui te plaise. Autrefois, pour choisir le prénom des enfants… o, réfléchissait longuement elle et moi… et une fois à cours d’idées… on revenait toujours à notre premier choix.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Nous sommes Bob Tome 1 – Dennis E. Taylor

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Sébastien Baert

 

Éditions Le Livre de Poche

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Bob Johansson vient de vendre sa start-up et va pouvoir profiter de la vie. Tant de lieux à visiter, de livres à lire et de films à voir ! Pas de bol, il se fait écraser en traversant la rue. Lorsqu’il revient à lui, un siècle plus tard, c'est pour découvrir qu'il appartient désormais au gouvernement. Téléchargé dans un ordinateur, il est pressenti pour devenir une IA capable de se répliquer à volonté, aux commandes d'une sonde interstellaire destinée à la recherche de planètes habitables. Les enjeux sont considérables. S'il refuse cette mission, on l'éteindra et un autre prendra sa place. S'il accepte, il devient une cible de choix. Au moins trois autres puissances se verraient bien envoyer leur sonde en premier, et tous les coups sont permis.
Pour Bob, l'endroit le plus sûr, c'est dans l'espace, le plus loin possible de la Terre. C'est du moins ce qu'il croit

Drôle, intelligent, captivant et totalement surprenant. Lanfeust Mag.
Un très grand premier opus. Science-Fiction magazine.

 

 

Mon avis :
Bob ! Un homme bien dans son époque, jeune startupper, totalement geek, fan de science-fiction, signe un contrat avec CryoEterna pour être cryognisé le jour de sa mort puis ramené à la vie plus tard, quand la science aura énormément progressé. Et comme si la faucheuse n'avait attendu que ça embusquée au détour d'une rue, Bob se fait écrabouiller le lendemain par une voiture.
Et là commence sa deuxième vie ! Enfin, si on peut dire… 117 ans plus tard, soit en 2133.

J'ai tout de suite beaucoup aimé Bob. Il est facétieux et pragmatique, ne s'affole pas facilement, même quand il découvre sa nouvelle situation qui n'est pas exactement ce à quoi il s'attendait. À vrai dire, il est un peu sous contrôle endocrinien pour mieux supporter le stress et en même temps il n'est plus qu'une sorte d'intelligence artificielle, donc c'est très bizarre.
Le projet était déjà très bizarre, là, c'est pire. Mais ça ne l'inquiète pas outre mesure. Il considère qu'un avenir incroyable s'offre à lui.

Dans cette centaine d'années là, la religion aura gagné énormément de terrain et sera au pouvoir, avec tout ce que ça peut impliquer de censures et d'interdits ; une théocratie - FAITH - avec un ministère de la Vérité et un de la Pensée éclairée et pas que…, des contrôleurs de piété et toutes sortes de joyeusetés à l'avenant.

Bob fait désormais partie d'un projet nommé HEAVEN dont le but est trouver des planètes habitables. Et j'ai eu envie de crier : EN ROUTE POUR L'AVENTURE ET AU DELÀ !!! Eh oui, parce que dès le début j'ai trouvé cette histoire hyper enthousiasmante. D'autant que Bob, qui est devenu une AI, un programme, un répliquant, en tout cas virtuel, peut se dupliquer à l'infini… Et il le fait et ça devient complètement délirant !
C'est bourré de références à la pop culture et c'est drôle. J'ai adoré, même si je ne les avais pas toutes, spécialement sur les jeux vidéo. J'ai dû aller à la pêche au infos. En revanche, celles sur le cinéma avec des blockbusters comme Star Trek et Star Wars ainsi que les dessins animés, j'étais en terrain de connaissance et franchement c'est assez jubilatoire. Bob a un gros côté ado attardé et forcément ses avatars aussi.

J'ai aimé l'humour qui pointe sans cesse son nez l'air de rien. Mais j'ai eu du mal à rester concentrée lors des nombreuses batailles dans l'espace. Je les ai trouvées trop répétitives et assez similaires. Et puis je me suis un peu perdue avec tous les Bob, au début en tout cas.
J'ai néanmoins rapidement trouvé ce roman totalement captivant, j'ai énormément aimé, et même de plus en plus à mesure que j'avançais dans l'histoire. Les nombreux Bob ouvrent le champ des possible à l'infini. Par certains côtés comme l'humour geek, voire absurde, et l'exploration spatiale, cette histoire me rappelle un livre de 
Douglas Adams que j'avais adoré il y a des années et qui s'appelait à l'époque le guide du routard galactique et qui était le premier tome d'une trilogie.
Bien sûr je vais poursuivre mon exploration de cet univers un peu fou avec les deux tomes qui suivent.

 

Citations :

Page 23 : - Je suis humaniste, Karen. Tu le sais. Je ne crois pas à l’au-delà. À ma mort, j’ai le choix entre renaître ou rien. Je ferai avec ce qui se présentera quand je me réveillerai.

 

Page 120 : Ce qui m’agaçait le plus dans le fait d’être un esprit dépourvu de corps, c’était, eh bien… de ne pas avoir de corps. Il fallait constamment que je trouve à m’occuper si je ne voulais pas avoir l’impression de me trouver dans un caisson d’isolation sensorielle. Chacune de mes tentatives pour sourire, remuer ou froncer les sourcils avait connu le même sort : le sentiment d’avoir le visage anesthésié à la novocaïne. En ce qui concernait le reste de mon corps, j’avais l’impression d’être enfermé dans un morceau de coton géant. Je me demandais si ce n’était pas cette sensation qui était à l’origine des crises de démence des réplicants.

 

Page 144 : L’objectif de ma mission était de découvrir des planètes habitables, ou, à défaut, de trouver des planètes dont il serait possible de modifier l’environnement ou sur lesquelles il serait possible de vivre avec l’aide d’une assistance technique.

 

Page 257 : La planète était légèrement plus grosse que la Terre, mais sa pesanteur était plus faible, probablement à cause d’un noyau plus petit. Avec son atmosphère plus dense, c’était l ‘environnement idéal pour les créatures volantes et l’équivalent de grands arbres. Et ces derniers en avaient profité.

 

Page 289 : - Quinze millions de personnes. On est passés de douze milliards à quinze millions. Notre espèce est vraiment la plus bête que je connaisse. On ferait peut-être mieux de les laisser mourir et de tout recommencer à zéro.

 

Page 352 : Je me frottais le front. La facilité avec laquelle certains parvenaient à transformer n’importe quelle ânerie dogmatique en mouvement politique ne cesserait jamais de me surprendre.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Anne de Green Gables – Lucy Maud Montgomery

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Hélène Charrier

 

Éditions Monsieur Toussaint Louverture

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Résumé de l’éditeur :

Cheveux désespérément roux, visage constellé de taches de rousseur, Anne Shirley est une petite fille curieuse, pleine d’énergie, souvent perdue dans ses pensées, parfois d’une gravité solennelle, sans aucun doute intemporelle. Difficile de résister à ce petit bout d’humanité de onze ans parfaitement imparfait, héroïne d’une série de romans qui a su conquérir des millions de lecteurs à travers le monde, Anne de Green Gables, écrit par Lucy Maud Montgomery, et dont le premier tome parut en 1908. Orpheline à l’esprit vif, à l’imagination sans bornes et qui adore employer de « grands mots », Anne se retrouve par erreur chez Marilla et Matthew Cuthbert qui attendaient un garçon pour les aider à la ferme.


 

 

Mon avis :
Une lecture commune pour ce roman, dont j'ai vu passer tant d'avis dithyrambiques, ne pouvait qu'apporter des échanges enrichissants.
Dès le début je me suis sentie emportée avec douceur dans cette histoire d'un autre temps. Et cette petite Anne ! Quel personnage incroyable ! Tellement volubile, enthousiaste, prête à aimer tout ce qui existe sur terre, avec une telle capacité à s'extasier. Un rayon de soleil dans la vie morne de Matthew le gentil et Marilla l'austère.

Alors qu'ils avaient prévu d'adopter un garçon, Matthew et Marilla, qui sont frère et soeur, voient arriver dans leur vie Anne. Et elle parle, elle parle constamment. C'est qu'elle en a des choses à dire ! Elle a besoin d'exprimer son amour pour la beauté du monde et de toutes ces petites choses qui font que la vie est belle. Elle parle à tout, aux gens, aux fleurs, aux ruisseaux, à la nature tout entière. Anne n'est qu'amour, passion et enthousiasme, mais elle a parfois aussi des colères explosives et des rancunes tenaces.
Elle est vive, intelligente, drôle et rebelle.

Anne est un papillon, un feu follet, un zéphyr printanier, un pétale dans le vent, une luciole, un éclat de rire. Elle croque la vie à pleines dents, voit toujours ce qui est beau et ainsi fait disparaître les mesquineries du monde qui l'entoure. Elle est rafraîchissante et redonne foi en l'humanité. D'ailleurs elle humanise ceux qu'elle approche, faisant sortir le meilleur d'eux-mêmes parfois enfoui sous une carapace de sévérité, telle Marilla qui s'éveille peu à peu à la fantaisie d'Anne et aux petites joies de l'existence.

Un roman écrit en 1908 qui raconte une histoire simple, de gens simples avec des rêves simples et des joies simples.

Ça, c'était le côté positif. Maintenant, le côté négatif, ou plus terre à terre. C'est bien beau mais ça n'existe pas un monde où tout est beau, où les gens sont tous bons et généreux, où la pire des personnes est juste un peu langue de vipère. Ou alors ça s'appelle une utopie ! J'aimerais bien, hein, un monde où la bêtise serait éradiquée, où tout le monde serait gentil, où il n'y aurait plus de guerre… zut, voilà que je me transforme en miss France XD. Bref, c'est rempli de bons sentiments et il ne se passe pas grand-chose à part la vie à la campagne au début du XXÉME siècle. Néanmoins ça se lit avec beaucoup de plaisir. Par ailleurs le livre est un très bel objet, mais 
Monsieur Toussaint Louverture nous a habitué à ça…

 

Citations :

Page 17 : Matthew avait peur de toutes les femmes, hormis Marilla et Madame Rachel ; il éprouvait la désagréable impression que ces mystérieuses créatures se moquaient de lui dans son dos. Et il avait peut-être raison, car c’était un personnage d’apparence curieuse : une silhouette dégingandée, de longs cheveux gris fer tombant sur des épaules voûtées, et une épaisse barbe brune et soyeuse qu’il portait depuis ses vingt ans. En vérité, à soixante ans, il ressemblait beaucoup à ce qu’il était à vingt, grisaille exceptée.

 

Page 102 : - Mais moi, je préférerais avoir l’air ridicule comme tout le monde plutôt que d’être la seule à être convenable, insista Anne, plaintive.

 

Page 107 : Impuissante, Marilla sentait bien que tout ceci aurait mérité de sérieux reproches, mais il était indéniable, et c’est ce qui la retenait, que ce qu’avait dit Anne, particulièrement au sujet des sermons du pasteur et des prières de Monsieur Bell, correspondait à ce qu’elle-même pensait en son for intérieur depuis des années, sans jamais avoir osé le dire. Il lui sembla presque que ses pensées secrètes, ses critiques silencieuses, avaient soudainement pris corps – une forme palpable et accusatrice – en la personne de ce petit bout d’humanité négligé à la langue bien pendue.

 

Page 177 : Ruby Gillis dit que quand elle sera grande, elle aura toujours plein de prétendants qu’elle mènera à la baguette et qu’ils seront fous d’elle, mais je pense que ce serait trop palpitant. Je préfère n’en avoir qu’un seul sain d’esprit.

 

Page 340 : - Eh bien, moi, je ne voudrais être personne d’autre que moi-même, même si je dois me passer du réconfort des diamants toute ma vie, déclara Anne. Cela me convient très bien d’être Anne de Green Gables avec mon collier de perles. Je sais que Matthew y a mis plus d’amour qu’il n’y en a jamais eu dans les bijoux de la Dame en Rose.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : La passe-miroir Livre 4 – La tempête des échos – Christelle Dabos

Publié le par Fanfan Do

Éditions Gallimard Jeunesse

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Les effondrements se multiplient, de plus en plus impressionnants: Babel, le Pôle, Anima... aucune arche n'est épargnée. Pour éviter l'anéantissement total il faut trouver le responsable. Trouver l'Autre. Mais comment faire sans même savoir à quoi il ressemble ? Plus unis que jamais, Ophélie et Thorn s'engagent sur des chemins inconnus où les échos du passé et du présent les mèneront vers la clef de toutes les énigmes.


 

 

Mon avis :
Voilà le Tome 4, la dernière ligne droite… enfin, droite non ! Car tout est mouvementé dans cette saga et rien ne va en ligne droite !

Les arches perdent des pans entiers dans le vide et une évacuation des non-natifs de Babel est organisée, ou plutôt une expulsion qui tourne à l'émeute. Ophélie doit absolument trouver "l'autre" car sans doute est-il responsable de ce qui est en train d'arriver. Ou bien est-ce Eulalie ? Et pour ce faire, elle pense devoir intégrer l'observatoire des Déviations, cet endroit terrible où il semble se passer des choses affreuses.

Je me suis beaucoup demandé qui était en réalité Ophélie. À mesure qu'elle avance dans sa quête de la vérité, tout devient de plus en plus étrange, voire métaphysique, autant pour elle que pour le lecteur. Je dois dire que par moments j'ai été perdue. On découvre peu à peu sur elle des choses qu'elle-même ne sait pas. Elle navigue à vue dans de constantes distorsions de temps et de lieux.

Ophélie qui pensait juste être une petite conservatrice de musée insignifiante s'avère au fil des pages une personne forte, volontaire, pugnace, résistante, intuitive, généreuse, altruiste, un très beau personnage féminin.

Le final de cette saga est totalement ébouriffant. Cependant, quelques pages de moins ne m'auraient pas déplu. J'ai parfois trouvé trop long les nombreuses descriptions de cette espèce d'apocalypse contre laquelle Ophélie lutte avec l'énergie du désespoir mais surtout une force incroyable.
J'avoue que cette fin ouverte n'est pas celle que j'espérais. Elle donne la possibilité d'une suite que j'aimerais tellement mais qui n'a pas été écrite…
En tout cas, une saga totalement addictive dont le tome 2 a été mon préféré.

 

Citations :

Page 233 : Ophélie eut soudain l’impression de mieux respirer. Thorn avait parfois des manières de coupe-papier, mais son absence de doutes balayait les siens.

 

Page 294 : À sa vive surprise, Thorn acquiesça sans seulement essayer de la décourager. Elle ressentit à cet instant pour lui une infinie gratitude. Elle lui était reconnaissante d’être si stable devant elle, si présent parmi les absents, si vivant surtout.

 

Page 346 : Chaque choix comportait la promesse d’une récompense et le risque d’une condamnation.

 

Page 538 : Il la couvrait de baisers, elle le couvrait d’insultes. Une bulle de bonheur dans un océan de chaos.

 

 

 

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 > >>