Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mon avis : Celle qui parle – Alicia Jaraba

Publié le par Fanfan Do

Éditions Grand Angle

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Fille d’un chef déchu, offerte comme esclave, elle est devenue l’une des plus grandes figures féminines de l’Histoire.” XVIe siècle. Malinalli est la fille d’un chef d’un clan d’Amérique centrale. Peu de temps après la mort de son père, elle est vendue à un autre clan pour travailler aux champs et satisfaire la libido de son nouveau maître.
Un jour, d’immenses navires apparaissent à l’horizon, commandés par Hernan Cortez, obsédé par la recherche d’or. Le conquistador repère Malinalli et son don pour les langues. Elle sera son interprète et un des éléments clés dans ses espoirs de conquête. Elle sera également celle qui aura le courage de dire un mot interdit aux femmes de son époque : non !
Au-delà de la légende, voici l’histoire de la Malinche, vivante, jeune, inexpérimentée, souvent dépassée par les événements, mais avant tout, humaine.

 

 

Mon avis :
L'histoire du peuple Aztèque, de la Malinche et des conquistadors me passionne depuis que j'ai lu Azteca de Gary Gennings.
Quelle incroyable chance les espagnols ont eue car à cause d'une prophétie ancienne, ce peuple les a pris pour des dieux arrivant de la mer alors qu'ils étaient tellement supérieurs en nombre qu'ils auraient pu les écraser… la tournure de l'histoire en aurait été totalement différente.

Quel étrange destin que celui de Malinalli, la Malinche, qui a changé la face du monde dans une époque et un lieu où les femmes (eh oui, encore et toujours) n'étaient rien et n'avaient pas droit à la parole.

Elle était la fille du cacique d'Oluta, qui lui avait appris le nahuatl en plus du popoluca qui était sa langue maternelle, puis plus tard le maya chontal et l'espagnol. Cette fille de chef fut vendue comme esclave puis un jour devint interprète auprès de Cortes.
Elle fut celle qui permit la communication entre les peuples mais aussi hélas l'anéantissement des Mexicas (ou Aztèques) par les espagnols, sales, malodorants et hypocrites qui exigèrent que les peuplades locales renoncent aux sacrifices humains alors qu'eux-mêmes continuaient de brûler des gens sur des bûchers, au nom de leur dieu unique qu'ils imposèrent aux autochtones.
Son histoire est passionnante et tellement bien racontée dans cette bande dessinée aussi belle qu'instructive.

J'ai tout aimé dans cette BD. Elle nous raconte l'histoire de la conquête espagnole tout en réhabilitant Malintzin, la Malinche, et c'est visuellement très beau, il y a relativement peu de texte, les images se suffisant très souvent à elles-mêmes.

Pour qui s'intéresse à l'épopée conquistadore et plus précisément à cette femme incroyable nommée, entre autre, la Malinche, il faut se jeter sur cette magnifique BD et surtout ne pas omettre de lire la postface qui est très éclairante.
Pour moi, une vraie réussite et un coup de cœur.

 

Citations :

Page 26 : Mais quand je ne serai plus là, je le serai quand-même.

Pour que tu n’oublies jamais qui tu es.

Et quand tu te sentiras perdue…

Je serai avec toi.

Je serai l’eau.

Je serai la pluie, je serai la mer.

Le ruisseau,

les nuages, les larmes...

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Les marches de l’Amérique – Lance Weller

Publié le par Fanfan Do

Traduit par François Happe

 

Éditions Gallmeister

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Flora, jeune esclave noire à la beauté fascinante, est dotée d'un esprit fier qui seul lui permet de survivre à la brutalité de son maître. Quand ce dernier part pour la guerre et que son fils unique meurt, Flora se trouve libre. Elle conçoit alors une vengeance terrible : elle apportera à son ancien bourreau le corps de son enfant, conservé dans un cercueil empli de sel. Mais, en ce milieu du XIXe siècle, les territoires immenses qu'elle doit traverser, aux confins de l'Amérique, sont sauvages et sans loi, pleins de troubles et de sang. Flora engage donc deux voyous intrépides et fatalistes, Pigsmeat et Tom, pour l'escorter sur la route du Mexique, sans savoir ce qui l'attend.

 

 

Mon avis :
Une goutte de sang suffit, cette phrase ignoble justifiait le racisme ordinaire de cette époque.

J'ai pensé dès le début que le rêve américain prenait une grosse claque dans ces lignes. Une grosse gifle qui sent la sueur, la pisse, la merde, le vomi et le sang. C'est une époque où une certaine partie de ce monde ne veut pas des États-Unis, qui ne sont pas encore l'Amérique telle qu'on la connaît. C'est une époque qui ne fait pas rêver, où la majeure partie des gens sont crasseux, malodorants, primaires, dans la survie et où la violence extrême est omniprésente. C'est l'époque de la construction de ce pays aux étendues immenses, où la vie était d'une dureté effroyable, où on tue, on viole, on scalpe, on tabasse à mort. Il y a tant d'angoisses et de douleurs dans l'histoire de ces gens pour qui trop souvent la vie se résume à "marche ou crève", sans désirs, sans rêves ou alors envolés dans l'âpreté d'un quotidien terrible.

Trois personnages, Tom, Pigsmeat et Flora, trois écorchés qui vont cheminer ensemble, que j'ai infiniment aimés tous les trois.
Tom, bébé silencieux que sa mère brutalisait rien que pour entendre le son de sa voix.
Pigsmeat dont la mère est morte en le mettant au monde et dont le père inconsolable l'a toujours rendu responsable.
Flora, métisse d'une telle beauté qu'elle devint esclave sexuelle. Elle a un dessein, une vengeance à accomplir. Ils vont l'accompagner car ils n'ont aucun but dans la vie et tant besoin d'en avoir un et parce que d'une certaine manière ils se sont tous trois reconnus.

L'auteur nous fait faire des allers-retours entre passé, présent et les différents personnages et j'ai adoré parce que ça maintient la tension, la curiosité et le désir d'avancer dans la découverte des protagonistes et de leurs histoires respectives.

On est loin des clichés des westerns hollywoodiens et on se rend bien compte que la réalité, c'était ce que raconte ce roman et non pas des cowboys à la dentition parfaite et des paysans relativement propres sur eux. Cette nation qui se dit la plus grande du monde, s'est construite dans la fureur et le sang, l'éradication et le pillage, la destruction et l'anéantissement, la spoliation et la barbarie.
J'ai trouvé cette histoire incroyablement dure et pourtant extrêmement belle. La narration y est pour beaucoup tant elle est imagée et poétique. Décrire les turpitudes d'un monde si violent et d'une telle puanteur avec autant de lyrisme et d'inspiration confine à la perfection.

C'est un énorme coup de cœur. Je suis tombée en adoration pour la prose sublime de cet auteur.

 

Citations :

Page 88 : Tom le regarda. La vie, ça n’est que ça dit-il à Pigsmeat, une absence de but en dehors de la nourriture, d’un abri et d’un peu de chaleur.

 

Page 99 : J’ai entendu dire que la Mort est la Reine de toutes les Terreurs. Mais chacun de nous doit mourir. Tous autant que nous sommes. Même vous, païens de Peaux-rouges répugnants. Bon, alors, qu’est-ce que la Mort, sinon une vaste fraternité fourmillante où nous devons tous nous retrouver un jour ?

 

Page 122 : Cette première nuit, il lui prit tout ce qu’elle avait à donner ; tout ce qu’elle ignorait même qu’elle possédait, jusqu’au moment où il lui prit. Tout ce qui pour elle signifiait être une enfant lui fut pris sur ces draps frais.

 

Page 189 : Rachel Hawkins avait passé la semaine à essayer de s’occuper de son fils. Elle l’avait dorloté, ou plutôt elle avait essayé, quand il l’avait laissée faire, et s’il n’existait guère entre eux de cette intimité naturelle qui unit habituellement une mère à son fils, il y en avait tout de même un peu qui se glissait tant bien que mal au cœur des interstices du silence dans lequel ils passaient leurs journées.

 

Page 224 : Il parlait trop fort pour la pièce et sa bouche édentée s’ouvrait et se refermait comme un sphincter rose dans le cadre de sa barbe couleur de paille.

 

Page 235 : Des plis de sa veste de costume, Flora sentait s’élever une odeur de chair cuite et de terre chaude, ainsi que des relents âcres et graisseux d’ongles fondus. À son accent, elle le devinait autrichien ou allemand – un pays de l’Ancien Monde sous un ciel gris, avec des châteaux resplendissants et de sombres forêts – quand il lui dit qu’il s’appelait Wislizenus, elle en conclut qu’elle ne s’était pas trompée de beaucoup.

 

Page 240 : La grammaire de ceux qui l’avaient estimée et vendue, de ceux qui l’achetaient, ne fût-ce que pour un moment, était le langage de la race et du sang, du mélange et de l’enchaînement, un langage qui l’avait déchirée, fibre après fibre, tout au long de sa vie, avec des mots – exacts ou non – tels que mulâtre et métisse, quarteronne et octavonne.

 

Page 279 : L’homme secouait le journal et agitait le chapeau. De l’écume s’échappait de ses lèvres et il avait le visage rouge. Il disait que ce n’était pas au gouvernement national de décider de faire la guerre, car seul le peuple détenait ce pouvoir. Et aucun individu sain d’esprit ne choisirait les horreurs de la guerre plutôt qu’une pais bénie.

 

Page 306 : Il flottait une odeur de fumée, de sueur et de poussière, à quoi s’ajoutait la puanteur aigre et cuivrée qui accompagne la violence, et tout cela se mélangeait dans l’air pour donner une pestilence palpable, aussi visible, presque, que la poussière.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Blackwater – Tome 4 – Michael McDowell

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Yoco Lacour et Hélène Charrier

 

Éditions Monsieur Toussaint Louverture

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

La guerre est finie, vive la guerre! Une nouvelle ère s’ouvre pour le clan Caskey : les années d’acharnement d’Elinor vont enfin porter leurs fruits; les ennemies d’hier sont sur le point de devenir les amies de demain; et des changements surgissent d’où personne ne les attendait. Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu’à Perdido. Désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey, sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu’à un fil.

 

 

Mon avis :
Voilà le tome 4 en ma possession… Hmmmmm mon précieux 😍 !
Frances, la fille cadette d'Elinor et Oscar, est la digne fille de sa mère concernant l'eau. Dès qu'elle s'y trouve elle est comme dans son élément, en totale osmose et comme dans un état second qui lui fait perdre la notion du temps, des distances et des profondeurs sans qu'elle comprenne ce qui lui arrive.

La guerre arrive et la vie s'écoule à Perdido, avec toujours des remous au sein de la famille Caskey, et on continue de se demander qui est Elinor, même si on en a une (très) vague idée.

Il y a toujours la vilaine-méchante-peste et la gentille-adorable-parfaite, comprendre Miriam, alter ego de l'horrible Nelly Oleson, et Frances, genre de bienveillante et innocente Mary Ingalls, personnages de la petite maison dans la prairie (précision pour quiconque serait passé à travers), qui a accompagné mon enfance et même après… oui, parce que ces deux personnages me rappellent étrangement cette série. C'est assez manichéen par moments mais on se laisse embarquer quand-même et c'est là tout le talent de l'auteur. Et c'est toujours aussi prenant. Cette histoire est une locomotive qui vous entraîne éperdument.
Et la fin de ce tome… inattendue et glaçante.

Et bien entendu, j'attends le tome 5 de pied ferme !

 

Citations :

Page 116 : En ces temps difficiles et tragiques pour beaucoup, Les Caskey tiraient plus qu’honorablement leur épingle du jeu.

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Un autre Brooklyn – Jacqueline Woodson

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Sylvie Schneider

 

Éditions Stock

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

« La première fois que j’ai vu Sylvia, Angela et Gigi, ce fut au cours de cet été-là. Elles marchaient dans notre rue, en short et débardeur, bras dessus dessous, têtes rejetées en arrière, secouées de rire. Je les ai suivies du regard jusqu’à ce qu’elles disparaissent, me demandant qui elles étaient, comment elles s’y étaient prises pour … devenir. »
August, Sylvia, Angela et Gigi sont quatre adolescentes, quatre amies inséparables qui arpentent les rues du Brooklyn des années 1970, se rêvant un présent différent et un futur hors du commun. Mais un autre Brooklyn, où le danger rôde à chaque coin de rue, menace les espoirs et les promesses de ces jeunes filles aux dernières heures de l’enfance.

 

 

Mon avis :
Dans les premières pages j'ai été perdue. Je ne comprenais pas la chronologie ni le sens de ce que je lisais. On est quand ? Qui a fait quoi ? Combien d'années se sont écoulées ? J'ai parfois du mal avec ces formes de narration qui ne précisent pas, où j'ai l'impression qu'on passe du coq à l'âne sans crier gare. Pourtant je me suis dit que j'allais aimer.

August, la narratrice, ça aussi ca m'a perdue car je croyais qu'August était le petit frère… Donc August nous promène dans ses souvenirs qu'elle sème comme le petit Poucet ses cailloux, çà et là un peu au hasard. J'ai eu aussi l'impression de les suivre comme on pose ses pieds sur des pas japonais.
Elle a quitté le Tennessee pour Brooklyn, avec son père et son frère, laissant derrière eux leur mère.

Ça a le goût de l'enfance, comme quand on repérait une ou plusieurs filles rigolote avec qui on rêvait de devenir amie, nous, petite nouvelle débarquée d'ailleurs, très seule. Mais dans l'enfance, dans toutes les enfances, des ombres rôdent…
Il y a tout le sordide autour, dans les étages et les rues de Brooklyn, les paumés, les junkies, les pervers, les prostituées.
August et son petit frère sont en manque de leur mère restée dans le Tennessee car elle parle avec son frère, mort au Vietnam.

Il y a de la poésie et de la beauté dans ces lignes et toute la laideur de la misère, mais aussi la honte et les complexes provoqués par le regard des autres. Je m'y suis un peu ennuyée parfois, j'y ai trouvé quelques longueurs, jusqu'à environ un quart, mais ensuite c'est devenu totalement addictif.
Qu'elle est belle cette histoire d'amitié sans barrière, où la condition sociale n'a d'importance que pour certains adultes, qui nous parle du temps qui passe, des blessures de la vie, des manques et des joies, des deuils de toutes sortes, tels celui de l'enfance, de ses rêves, et de ceux qu'on aime.

 

Citations :

Page 13 : « Qui n’a pas subi de petites tragédies au cours de sa vie ? » me demandait souvent sœur Sonja, comme si saisir la profondeur et l’ampleur de la souffrance inhérente à la condition humaine pouvait suffire à m’arracher à la mienne.

 

Page 30 : Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, prêchait leur père. Et les filles alors ? Que faisait Dieu avec ses filles ? Je m’interrogeais.

 

Page 72 : Notre quatuor dépassait leur entendement. Ils ne comprenaient pas que les filles seules qui, bras croisés sur leur buste, priaient pour être invisibles.

 

Page 75 : Il n’empêche qu’au fil de nos douze ans, nos seins et fesses s’étoffaient, nos jambes s’allongeaient. Le modelé de nos lèvres et notre port de tête suggéraient davantage aux inconnus que nous en n’avions conscience. Et, à l’approche de nos treize ans, nous arpentions le quartier comme si nous en étions propriétaires. « Ne posez même pas les yeux sur nous, ordonnions-nous aux garçons. Regardez ailleurs, regardez ailleurs ! »

 

Page 148 : C’est devenu l’année où j’ai disparu à force de m’enfouir dans les pages de mes manuels. L’année du cursus d’excellence et des révisions pour le PSTA, de volonté d’intégration dans un établissement d’un genre nouveau, inconnu, appelé l’Yvy League. Parce que Bushwick avait été une forêt et qu’on nous avait traitées de filles du ghetto malgré notre beauté, nos bras enlacés, nos tee-shirts où s’étalaient nos noms et signes du zodiaque.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Un jour je serai trop célèbre – Raziel Reid

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Patricia Barbe-Girault

 

Éditions La Belle Colère

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Jude est un ado atypique, prisonnier d’une ville ensevelie sous une neige brassée par les roues des 38 tonnes, où l’avenir se résume à la mine et à pondre des gamins. Il sait qu’il doit s’évader, car c’est une star, une étoile digne de l’âge d’or du cinéma. Dans le film de sa vie qu’il tourne au quotidien, il défile sur le tapis rouge de son sous-sol en tenue échancrée, paupières pailletées et lèvres brillantes, rendu aveugle au monde et à ses figurants haineux par les flashs des paparazzis. Seulement Jude a quelque chose à accomplir : amoureux de Luke, il a une flamme à déclarer, même si elle doit précipiter son destin.

Inspiré de l’histoire vraie de Lawrence King, ce roman est un tourbillon sans tabou, la chronique d’un drame ordinaire où toute différence est bannie et où l’intolérance pousse à commettre l’irréparable. Mais c’est aussi une vie sur grand écran, le long-métrage trash d’une nouvelle génération où sexe, drogue et alcool maquillent la dureté et le désespoir d’une existence à la recherche de l’étincelle qui la fera exploser vers l’âge adulte. Raziel Reid livre une œuvre qui se joue des genres pour porter son héros en martyr étincelant dans un monde où aucune ­différence n’a le droit de briller.

Né en 1990, Raziel Reid est un romancier canadien proche de la cause LGBTQ+. Après des études de cinéma, il publie son premier roman, Un jour, je serai trop célèbre, qui fera de lui, à 24 ans, le plus jeune lauréat du prestigieux Governor General’s Awards. Il vit à Vancouver où il anime un atelier d’écriture consacré à la littérature young adult. Depuis son premier succès, Raziel Reid a écrit deux autres ouvrages, Kens, publié en 2018, et Followers, paru en 2020.

 

 

 

Pourquoi j’ai voulu lire ce livre :

Le sort des minorités m’a toujours intéressée autant que révoltée.

 

Mon avis :


Jude aime s'habiller avec les vêtements de sa mère, se maquiller même pour aller au collège, porter des talons hauts. Il aime Luke l'hétéro, la défonce, et son amie Angela.
Il nous raconte sa vie, y compris sexuelle onaniste et fantasmée. Comme il dit : ses histoires d'amour sont toujours unilatérales. C'est souvent cru et grossier, comme on aime l'être à l'adolescence.

Jude est totalement obsédé par le sexe, en bon ados-cocotte-minute-bourrée-d'hormones. D'ailleurs Angela aussi est complètement obsédée. Étrangement, les horreurs colportées sur eux via le net les amusent, flattent leur ego. Ils ont l'air de penser : Tout plutôt que d'être invisible. Ils prétendent adorer leurs haters. C'est que Jude lui, rêve de gloire, persuadé que sa vie sera remplie de paillettes et qu'il sera la nouvelle 
Marilyn Monroe. Un peu drama queen, franchement starlette hollywoodienne dans sa tête, avec une mère aimante mais dépassée, il rêve de partir de ce bled paumé où comme il dit "il y avait tout ce qu'il fallait pour peu qu'on n'ait besoin de rien". Il fait de sa vie un film, voit tout comme un scénario écrit spécialement pour lui.

Il pense sans doute qu'en étant dans la provocation il est le maître du jeu et non pas une victime. Pourtant, comment espérer gagner contre la bêtise et la mesquinerie de l'homophobie quand on est seul contre tous ? Il peine tant à trouver sa place.

J'ai rapidement pensé que ce roman ne m'était pas du tout destiné. Pourtant il arrive souvent que j'apprécie des romans Young Adult, mais là j'ai cru être tombée dans une dimension parallèle. Beaucoup trop ado, autodestructeur et au bord du gouffre en permanence, comme sur une corde raide au dessus du vide, comme si l'état d'adulte en ligne de mire ne pouvait offrir que désillusions. Néanmoins j'ai fini par adorer Jude le fantasque avec son gros grain de folie et ses rêves de gloire, qui étouffe dans sa petite ville à l'esprit étriqué.

Ce roman parle de la différence, de l'homophobie "ordinaire", si cruelle et destructrice qui fait vivre un enfer, parfois jusqu'à l'inéluctable, mais aussi d'une jeunesse qui veut tout expérimenter trop vite, au risque d'être blasé beaucoup trop tôt, et des chimères de la célébrité.

 

Citations :

Page 23 : Je ne vous dirai pas dans quelle ville j’habitais, parce que c’était un trou paumé et que ça ne ferait que vous donner le cafard. Il y avait tout ce qu’il fallait pour peu qu’on n’ait besoin de rien.

 

Page 178 : Il n’y a pas à dire, la célébrité, c’est le sida de votre génération.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Des animaux et des hommes - Gaët's - Pierre Gay - Joël Alessandra - A. Dan - Simon Hureau - Geneviève Marot - Olivier Martin - Titwan

Publié le par Fanfan Do

Éditions petit à petit

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

C’est au milieu des années 80, au cours d’un voyage au Cachemire, que Pierre Gay (directeur du Bioparc de Doué-la-Fontaine) a rencontré Helen Freeman. Elle venait de créer le Snow Leopard Trust pour protéger les derniers spécimens d’un animal mythique, le « fantôme » de l’Himalaya : la panthère des neiges ! Il y a quarante ans et avant tout le monde, elle avait compris que la clé de la préservation des espèces menacées était le soutien aux communautés qui luttent pour leur survie en détruisant leur patrimoine naturel.
Après avoir parcouru le monde à la recherche d’autres « fantômes » à sauver, Pierre Gay a, lui aussi, appris que c’est en aidant les hommes qu’on sauvera la nature.
Découvrez, au sein de ce véritable carnet de voyage, 18 projets de conservations animales soutenus par le Bioparc en bande dessinée. 18 façons de protéger des animaux… et des hommes !

 

Pourquoi j’ai voulu lire ce livre :

Ce livre était un de mes nombreux choix pour la Masse critique graphique sur Babelio.

 

Mon avis :


Moi, qui comme beaucoup de parents ai emmené mes enfants au zoo quand ils étaient petits, j'ai commencé à penser depuis quelques années que finalement ce genre d'endroit n'était que la manifestation de la domination que l'humain voulait exercer sur tout ce qui existe, et j'ai rejeté ça en bloc. L'enfermement des animaux, plus question pour moi de cautionner ça !
Et si cet ouvrage pouvait me faire changer d'avis ? Et si certains de ces lieux pouvaient oeuvrer à la préservation des espèces ?

Le Bioparc de Doué-la-Fontaine est un parc zoologique hors-normes. Il fonctionne en total respect du bien-être animal, contribue à la réintroduction d'individus nés en captivité dans la nature et soutien nombre de projets qui ont tous le même but : agir en faveur de la biodiversité et contribuer à la préservation des espèces.
Et donc ce très beau livre nous présente dix huit projets de conservation à travers le monde, qui consistent à tenter de sauver des espèces en danger d'extinction à cause de l'activité humaine comme la déforestation, l'extraction minière, le braconnage, le commerce illégal, l'agriculture, la désertification, la raréfaction de la nourriture…

Chaque projet est présenté par des planches de BD puis par des pages détaillées et magnifiquement illustrées qui résument tout : la présentation de l'animal, son habitat naturel, les différentes mesures prises en faveur de sa protection et de sa réintroduction dans son environnement d'origine ainsi que les résultats de ces efforts.
Ce livre est véritablement un pur plaisir pour les amoureux des animaux et de la nature comme je le suis.

À cette lecture, j'ai été très impressionnée par tout ce que font ces associations en partenariat avec le Bioparc de Doué-la-Fontaine pour préserver les espèces, notamment en aidant les populations locales à plusieurs niveaux, afin de les dissuader de tuer des espèces en danger.

Merci à Babelio Masse Critique ainsi qu'aux Editions Petit à Petit pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage. Merci aussi à tous les auteurs et illustrateurs de nous permettre de comprendre comment les populations locales arrivent à cohabiter harmonieusement avec les espèces sauvages grâce à des mesures concrètes.

 

Citations :

Page 5 : En 20 ans, le Bioparc a apporté son aide à plus de 100 projets ponctuels ou permanents, 90 associations et ONG, soit plus de 3 300 000€ de dons.

Proportionnellement à son chiffre d’affaire, c’est le plus gros donateur en Europe.

 

Page 8 : Chaque visiteur peut à son tour devenir consom’acteur et comprendre, entre autre, que ne pas acheter de produits contenant de l’huile de palme aide à protéger la foret de Sumatra, et donc les tigres et les communautés villageoises.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Les enfants de Peakwood – Rod Marty

Publié le par Fanfan Do

Éditions Scrineo

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Quels sont ces étranges maux qui affligent les habitants de Peakwood, petite ville du Montana, USA ? D'où viennent les blessures qui apparaissent sur le corps de certains de ses habitants ? Pourquoi d'autres commencent-ils à agir étrangement ? Seuls Chayton, le médecin de la ville, et son père, vieux chaman au savoir ancestral, savent reconnaître les signes. Le bouleversement qui approche. Quelque chose en lien avec un accident qui n'aurait jamais dû avoir lieu, dix ans plus tôt. Un secret dont ils ont juré de ne jamais reparler. Félicitations, la mort vous offre une seconde chance.

 

 

Mon avis :
Une sortie scolaire dans le Montana, la neige, zéro visibilité et c'est l'accident. Il y a des blessés, et des enfants morts… et puis il y a Ogima, un vieil indien, un chaman qui détient des savoirs ancestraux. Mais peut-on impunément défier la mort ?

Peakwood, Montana, dix ans plus tard. On fait connaissance avec cette petite ville et ses familles, ses habitants avec leur histoire, leurs failles, leurs blessures.
On sait d'ores et déjà que quand on aura un peu appris à les connaître avec leurs personnalités bonnes ou mauvaises, un danger tapi dans l'ombre fera insidieusement son apparition, de même que la peur qui va avec… et j'adore ça, ce doux frisson de la terreur ‼️
Car un jour la mort semble venir réclamer son dû. Mais pourquoi tant d'années après ?

Chamanisme, magie, Grand Esprit et démons nous entraînent dans une sarabande démoniaque, un sabbat angoissant dont on ne sait pas qui gagnera entre le bien et le mal.
D'ailleurs sait-on réellement de quel côté se trouve ces deux notions ? du côté de la mort qui réclame son dû ? Ou du côté des humains qui l'ont bafouée ?

J'ai bien aimé ce roman, que j'ai envie de qualifier de thriller horrifique Young Adult, car la tension qui va crescendo tout le long de cette histoire en fait un page turner, avec ses fausses pistes et ses rebondissements, de l'angoisse mais pas trop au sein de cette petite ville où tout le monde se connaît, nichée au milieu des forêts du Montana, dans la neige et le blizzard.

 

Citations :

Page 26 : Son frère disparut en un clignement de paupières en emportant avec lui la lumière du soleil.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Soie – Alessandro Baricco

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Françoise Brun

 

Éditions Gallimard

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour part au Japon. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.

Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte – succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.

 

 

Mon avis :
Quel étrange petit romans aux tout petits chapitres, qui raconte une histoire un peu comme on raconterait à des enfants, avec des répétitions qui donnent un je ne sais quoi de… de je ne sais quoi en fait. Et c'est captivant et envoûtant tout de suite.
J'entendais même en off la voix du narrateur. L'ambiance de ce récit a quelque chose d'éthéré et feutré. le Japon semble être dans une autre époque, figé dans un autre temps, une autre dimension.

Ce livre raconte la quête d’œufs de vers à 
soie dans les années 1860, là-bas à la fin du monde, autrement dit au Japon, mais aussi le rêve d'un amour impossible, donc idéalisé.

C'est vraiment une histoire énigmatique et déconcertante, avec l'impression que le destin se joue de nous et qu'on en n'est pas maître, ou si peu.
J'ai la sensation que c'est une histoire que je comprendrai avec le temps…
Et du coup je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas car je crois que j'ai ressenti un certain malaise face au temps qui passe et nous échappe, mais je n'en suis même pas sûre.
Vraiment, quel étrange petite livre, qui m'a emmenée dans des recoins de mon cerveau auxquels je ne m'attendais pas.

 

Citations :

Page 24 : En ce temps-là, le Japon était, effectivement, à l’autre bout du monde. C’était une île faite d’îles et qui avait vécu pendant deux cents ans complètement séparée du reste de l’humanité, refusant tout contact avec le continent et interdisant l’accès à tous les étrangers.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : American dirt – Jeanine Cummins

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Françoise Adelstain et Christine Auché

 

Éditions Philippe Rey

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Libraire à Acapulco, au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu’au jour où Sebastián, s’apprêtant à révéler dans la presse l’identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n’est autre que Javier, un client érudit avec qui elle s’est liée dans sa librairie... La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.
Contrainte de prendre la fuite avec son fils de huit ans, Luca, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Ils vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel...
Porté par une écriture électrique, American Dirt raconte l’épopée de ces femmes et de ces hommes qui ont pour seul bagage une farouche volonté d’avancer vers la frontière américaine. Un récit marqué par la force et l’instinct de survie de Lydia, le courage de Luca, ainsi que leur amitié avec Rebeca et Soledad, deux sœurs honduriennes, fragiles lucioles dans les longues nuits de marche... Hymne aux rêves de milliers de migrants qui risquent chaque jour leur vie, American Dirt est aussi le roman de l’amour d’une mère et de son fils qui, au cœur des situations tragiques, ne perdent jamais espoir. Un roman nécessaire à notre époque troublée.

 

 

Pourquoi j’ai voulu lire ce livre :

Le thème des migrants, de tous pays, me passionne. Là, j’ai eu la chance de le lire en lecture commune ce qui est toujours enrichissant. De plus c’était un des romans proposés pour le Book Trip Mexicain au mois de mai.

 

Mon avis :
Ce roman commence dans une violence absolue, un bain de sang effroyable, puis on est cueilli par une émotion douloureuse.
J'ai tout de suite été touchée par la beauté de cette écriture, qui dit si bien les choses, qui nous fait si bien ressentir l'horreur, le chagrin, la peur.
Le danger est partout à Acapulco où l'histoire débute, mais aussi dans tout le Mexique, les cartels ont des ramifications partout, des Monsieur et Madame tout le monde payés pour donner des infos. C'est un univers cruel et sans pitié où règne le racket, la terreur par le meurtre et la torture, les mises en scène macabres, et la corruption pour couronner le tout, ce qui rend les cartels tout-puissants.

Ce roman embarque le lecteur, quasiment en apnée. C'est comme une lame de fond contre laquelle on ne peut rien. On suit la fuite éperdue de Lydia et Luca seuls survivants du massacre de toute leur famille, devenus migrants malgré eux, avec effroi et angoisse, mais aussi un peu d'espoir.
Ce qu'il y a de beau dans cet enfer des migrants, c'est l'immense solidarité et l'abolition des frontières. Hommes et femmes de tous peuples se serrent les coudes dans leur détresse commune.

L'autrice à su créer une vraie diversité dans les personnages, venus de différents horizons, avec chacun une histoire qui lui est propre, réunis dans cette fuite en avant, même pas pour chercher un avenir meilleur mais juste pour fuir l'enfer, voire la mort.
On ne peut qu'être en empathie totale avec eux, et trembler à chaque page. Ce roman est source d'angoisses et de peine mais d'une beauté incroyable. C'est comme une ode à la générosité de l'humanité, mais aussi un doigt pointé sur sa laideur.

J'ai trouvé dans ce récit une densité émotionnelle qui ne faiblit à aucun moment.
Que l'histoire soit axée sur une femme, un enfant et deux adolescentes ajoute une tension supplémentaire car on ne peut s'empêcher de penser qu'elles courent un plus grand danger car plus vulnérables. Surtout quand leur beauté ajoute un risque supplémentaire au péril qui les menace. Mais on sait bien que les femmes ne sont pas le sexe faible. Leur force est intérieure.

 

Citations :

Page 18 : Tant qu’il reste ici, dans cette douche, le visage enfoui dans les creux sombres de ses coudes, tant qu’il ne regarde pas Mami en face, il peut retarder le moment de savoir ce qu’il sait déjà. Il peut prolonger l’espoir irrationnel que, peut-être, un fragment du monde d’hier surnage encore.

 

Page 219 : Lydia envie le chœur de respirations régulières autour d’elle, cette facilité avec laquelle les jeunes glissent dans leur lassitude comme dans un bain chaud. Elle se souvient qu’elle en était capable elle aussi, avant la naissance de Luca. Elle était capable de faire n’importe quoi à cette époque-là, avant que la maternité ne lui fournisse de véritables raisons d’avoir peur.

 

Page 277 : Il pourrait lui briser la nuque, puis prendre une photo et toucher une grosse récompense. En la tuant, il pourrait devenir un héros chez les jardineros. Mais n’est-il pas possible aussi que, sous son air fanfaron de bébé narco, il soit un garçon apeuré, seul au monde et fuyant pour sauver sa vie ?

 

Page 348 : En suivant les rails qui traversent la ville, elle est terrifiée à l’idée que quelqu’un les remarque, que le garde de la veille soit en route pour son travail à bord de son véhicule – est-ce que ces hommes font la navette pour aller travailler ? Si c’est comme ça que ça s’appelle ? Est-ce qu’ils embrassent leurs femmes et leurs enfants le matin, grimpent dans la berline familiale et partent pour une journée de viols et de chantages, puis reviennent le soir, épuisés et affamés, manger leur rôti de bœuf ?

 

Page 364 : L’espoir ne peut pas survivre à la réalité empoisonnée de ses récentes expériences : le monde est un endroit horrible.

 

Page 391 : La fuite de la violence et de la pauvreté, les gangs plus puissants que leurs gouvernements. Elle écoutait raconter leur peur et leur détermination, tout résignés qu’ils étaient à atteindre les Estados Unidos ou à mourir sous l’effort, parce que demeurer dans leur pays signifiait que leurs chances de survie étaient encore plus minces.

 

 

 

Voir les commentaires

Mon avis : Blackwater - Tome 3 – La maison – Michael McDowell

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Yoko Lacour avec la participation de Hélène Charrier

 

Éditions Monsieur Toussaint Louverture

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Perdido, 1928.
Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

 

 

Pourquoi j’ai voulu lire ce livre :

C’est une saga totalement addictive !

 

Mon avis :
Comme avec les deux tomes précédents, on est pris dans l'histoire immédiatement.
Les nombreux éléments mis en place par l'auteur, sur les multiples personnages, donnent une furieuse envie de poursuivre pour tout savoir et tout comprendre.

Le clan Caskey, élargi aux pièces rapportées, est réellement une étrange famille. Tous autant qu'ils sont ont des comportements totalement sidérants, surtout concernant les enfants. Un genre de jeu de chaises musicales assez malsain.

Mary-Love, personnage détestable, continue de vouloir nuire à Elinor, à essayer de glisser des peaux de banane sous ses pas, toujours aussi nuisible et égocentrique.
Elinor, c'est le feu qui couve sous la cendre, la force tranquille.

Ce qui me surprend agréablement c'est qu'à chaque nouveau tome ça prend de la puissance. Des personnages nombreux, aux caractères bien trempés, des situations oppressantes, des comportements sournois et malsains ajoutent toujours plus d'intérêt et l'addiction persiste, d'autant que des phénomènes surnaturels commencent à se manifester.
C'est vraiment très bien fait et ça se dévore !

 

Citations :

Page 47 : Carl ignorait Lucille. Dans sa façon de voir les choses, une petite fille ne méritait pas son attention. Il était convaincu que si Queenie lui apprenait à coudre, à cuisiner et à se faire belle pour les hommes, elle tournerait bien.

 

Page 54 : À Perdido, on certifia n’avoir jamais connu de famille aussi disposée que les Caskey à abandonner et reprendre ses enfants, à s’échanger la progéniture comme s’il s’était agi d’un moule à tarte ou de n’importe quel plat à gâteau que l’un des foyers aurait en trop et dont l’autre aurait manqué.

 

Page 136 : Grace leva soudain sa rame et l’abattit sur un serpent d’eau qui glissait à côté du canot. Elles n’étaient pas en danger, mais la jeune femme estimait que les créatures venimeuses, tout comme les célibataires en quête de demande en mariage, méritaient d’être mis hors d’état de nuire.

 

 

 

Voir les commentaires

<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 40 > >>