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Mon avis : Sous un grand ciel bleu – Anna McPartlin

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Valérie Le Plouhinec

 

Éditions Pocket

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Rabbit a rendu son dernier souffle. Elle était leur fille, leur sœur, leur mère. Elle était leur soleil. Comment, dans cette famille d'ordinaire si loufoque, retrouver goût à la vie ? Davey l'a promis à sa sœur : il prendra Juliet avec lui. Mais comment s'occuper d'une enfant de douze ans quand le seul engagement qu'on a eu dans sa vie, c'est un abonnement au magazine Rolling Stone ? Comment garder la foi, quand on a perdu un enfant ? Chacun à sa manière, les Hayes vont tenter de surmonter leur chagrin.
À chaudes larmes ou à grands rires, la résilience en souriant...


 

 

Mon avis :
Oyez oyez braves gens ! Si vous avez versé votre petite larme avec 
Les derniers jours de Rabbit Hayes, vous allez recommencer immédiatement avec le prologue qui revient sur l'instant précis où Rabbit meurt. La terreur qui vous assaillent au moment de perdre un être cher est si bien décrite… ça sent le vécu.

Rabbit a eu le cancer car elle avait le gène BRCA2. Ce gène défectueux qui multiplie les risques, ce gène qui va sournoisement nous accompagner tout le long du roman, si discrètement qu'on l'oublierait presque…

Chaque chapitre met l'accent sur un des très proches de Rabbit. Il y a Molly, la mère, clé de voûte de la famille et véritable emmerdeuse qui n'en fait qu'à sa tête sans se soucier des désirs d'autrui. Je ne l'aimais déjà pas tellement dans le premier tome, je ne l'aime toujours pas. Pourtant elle doit bien avoir des qualités… Charitable et formidable il paraît. Et elle est drôle.
Puis Jack, le père, qui aime Molly et dit amen à tout, ou presque.
Grace sa sœur et Davey son frère, Juliet sa fille inconsolable, Marjorie sa meilleure amie, tous malheureux à se demander si le monde va être supportable à présent, tous unis par une grande affection. Car chez les Hayes c'est la maison du bon dieu. La porte a toujours été ouverte à tous les amis de leurs enfants. Une famille élargie en somme. Et nous, on les suit alors qu'ils tentent de surmonter cette perte immense, chacun à sa façon.

Malgré le deuil, c'est une belle histoire, celle des gens, de la vie, de la mort, de comment faire après, du lent passage de la douleur infinie liée à la perte, du sentiment d'injustice et de vide absolu, du temps qui passe inexorablement, de la reconstruction. Ça raconte un peu la vie de tout un chacun et ça dit de très belles choses, que ce soit sur le bonheur ou sur la tragédie. C'est émouvant au plus haut point, puis parfois au détour d'une larme, d'un moment de joie, d'exaspération, de convivialité, on est saisi par l'humour d'une situation, d'une phrase, et on éclate de rire. C'est ce qui m'avait fait dire du premier opus que c'était très gai alors que la mort se profilait à l'horizon.

Tous les proches de Rabbit vont être changés à jamais par sa mort, on les voit devenir autre à force d'introspection, et le chemin parcouru ne les éloignera pas d'elle mais leur fera prendre de la hauteur. Car un deuil, c'est un morceau de soi qui meurt.
Comment apprendre à vivre sans quelqu'un qui nous était indispensable ? Un jour après l'autre… et la vie continue. Et la foi dans tout ça ? Eh bien, certains la perdent dans cette ère d'après Rabbit.
C'est réellement une belle histoire où l'amitié, l'attachement et la loyauté sont prépondérants, où la famille au sens large est une colonne vertébrale, un pilier, un mur porteur, qui aide à traverser les pires moments de la vie et qui pourtant parfois ajoute de la peine à ces pires moments.

 

Citations :

Page 10 : Molly affichait un calme de façade. Elle savait la mort imminente. Elle avait parfaitement conscience que, d’une seconde à l’autre, Rabbit s’en irait pour ne plus jamais revenir. Je t’aime, Rabbit. Je t’aime. Je t’aime tellement. Ta maman t’aime, tu sais.

 

Page 34 : Elle essuya la buée du miroir, révélant une femme qui ressemblait à une autre. Intérieurement aussi, elle se sentait changée. Marjorie sans Rabbit était quelqu’un d’autre.

 

Page 72 : Davey visualisa Johnny Faye, son meilleur pote, l’auteur-compositeur-interprète exotique et génial qui s’était approché tout près du soleil mais qui était parti trop tôt, et de manière terrible.

 

Page 90 : Ça va, tu me connais. Donc évidemment ça ne va pas, mais tu sais… ça va, quoi. On n’est que le deuxième jour et je déteste déjà le monde sans toi, donc tout roule.

 

Page 112 : — Je crois en Dieu, le Père… commença Molly avant de s’arrêter net.

Mais est-ce que j’y crois, au fond ? Combien de fois faut-il frapper à la porte avant d’admettre qu’il n’y a personne ?

 

Page 290 : Le fait que sa mère n’ait pas une tombe ni même une inscription sur un mur posait un vrai problème à Juliet.

C’est comme si elle n’avait jamais été là, ou comme si tout le monde s’en foutait.

 

Page 291 : Tu vois ? Ça, là, « bénis l’Éternel », c’est du fayotage, carrément. Les chrétiens savent tous que leur dieu aime les fayots.

 

 

 

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Mon avis : Nous les menteurs – E. Lockhart

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Nathalie Parrony

 

Éditions de Noyelles

 

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Quatrième de couverture :

Une famille belle et distinguée.

L’été. Une île privée.

Le grand amour. Une ado brisée.

Quatre adolescents à l’amitié indéfectible,

les Menteurs.

 

Un accident. Un secret. La vérité.

 

Un drame familiale époustouflant où culmine le suspense.

Une lecture qui, à peine terminée, donne envie de retourner

à la première page pour recommencer...


 

 

Mon avis :
On est prévenus, chez les Sinclair tout le monde est blanc, blond, beau, intelligent, parfait, et dans cette famille on a la culture de la gagne. En réalité, ils ont la tête dans le sable, ils ne veulent rien savoir, rien voir de la triste réalité. Car oui, chez les familles riches à qui tout a toujours souri, il faut constamment sauver les apparences… parce que chez ces gens-là on ne pleure pas…

En fait ce roman raconte quelque chose de terrible, un état d'esprit dérangeant, une philosophie familiale sectaire et glaçante. Un été, Cadence, la narratrice a un accident, mais quoi ? Ses séquelles sont tellement étranges. Somatisation ? Amnésie traumatique ? Qu'est-il arrivé dans ce paradis estival ?

Les vacances en famille, tous les étés sur leur île à eux, avec leurs quatre maisons. Les menteurs : trois cousins du même âge, Cadence, Johnny, Mirren, plus Gat l'ami de Johnny, la pièce rapportée. Adolescents libres comme l'air, la plage, les baignades, les feux de camp, ça ressemble au bonheur de l'enfance, à la vie facile.
Cependant il y a de la dureté car les parents reproduisent des schémas éducatifs dont ils ont sans doute souffert eux-mêmes, et pourtant immuables. Never complain, Never explain. Un vrai panier de crabes.

Alors je me suis bien laissée embarquer dans cette histoire familiale de vacances, de cousins et cousines, moi qui n'en ai pas, et cette très belle prose, très imagée et poétique, enveloppée dans une ambiance hypnotique. Évidemment j'ai émis des hypothèses quant au mystère qui plane et j'ai été cueillie car je ne l'ai pas vu arriver. En réalité, la fin m'a pétrifiée.

J'ai énormément aimé ce roman jeunesse qui contient beaucoup de beauté mais aussi de laideur. D'un côté l'idéalisme de la jeunesse, les rêves d'avenir et le refus des compromissions de ces adultes hypocrites, de l'autre la cupidité, le pouvoir sur les âmes que parfois confère l'argent, avec un patriarche persuadé que tout s'achète.
J'avais offert ce roman à ma fille car j'avais trouvé la quatrième de couverture très attrayante. Pas étonnant donc que je l'ai apprécié.
Ce livre est un véritable page turner. Et désolée pour les puristes de la langue française, je ne trouve pas de terme plus approprié.

 

Citations :

Page 14 : Mon histoire commence avant l’accident. L’été de mes quinze ans, au mois de juin, mon père nous a quittées pour une femme qu’il aimait plus que nous.

 

Page 34 : J’ai regardé son profil. Il n’était pas seulement Gat. Il était la contemplation et l’enthousiasme. L’ambition et le café noir. Tout ce qui se cachait là, derrière ses yeux bruns, sa peau veloutée, sa lèvre inférieure charnue… C’était de l’énergie pure, prête à jaillir.

 

Page 52 : Ça va s’arranger, m’ont-ils assuré.

Tu ne vas pas mourir.

Tu vas juste beaucoup souffrir.

 

Page 208 : Ma mère et ses sœurs dépendaient de grand-père et de sa fortune. Elles avaient eu la meilleure éducation, toutes les opportunités et les contacts dont on pourrait rêver, mais elles étaient incapables de subvenir elles-mêmes à leurs besoins. Aucune d’entre elles n’avait fait quoi que ce soit d’utile dans ce monde. Rien de nécessaire. De courageux. Elles étaient restées comme des petites filles s’efforçant de faire plaisir à leur papa. Il était leur unique gagne-pain — et elles n’aimaient que le pain de luxe.

 

 

 

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Mon avis : Ticket gagnant Tome 3 – Dewi Sri – Anne-Sophie Nédélec

Publié le par Fanfan Do

Éditions Le Lézard Bleu

 

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Quatrième de couverture :

À vouloir trop bien faire, on finit par se mettre dans des situations impossibles…
Alors que le mariage d’Antoine et Laura se prépare, leurs amis Audrey et Marc voient arriver avec angoisse le moment où il leur faudra se retrouver face à face. Si Audrey s’est lancée avec brio dans une nouvelle aventure aussi sentimentale que professionnelle, Marc, lui, est bien décidé à la reconquérir. Les retrouvailles promettent d’être électriques tandis qu’entre déconvenues et imprévus, la tension monte pour Antoine et Laura. Quand en plus la famille s’en mêle, le mariage qui s’annonçait sous les meilleurs auspices pourrait bien virer à la catastrophe.
À moins que fêter les noces à Bali ne soit la solution pour régler les malentendus et vivre quelques moments d’aventure ?
Envolez-vous pour un petit coin de paradis du bout du monde, sous le signe de l’amour, de l’amitié… et de l’humour !

 


Mon avis :
Voilà que j'ai eu enfin la joie de lire le tome 3 des aventures de Laura la reine de la boulette, maladroite et gaffeuse invétérée, et de ses proches. Tout de suite à fond dans l'histoire, j'ai eu l'impression de surfer sur une vague joyeuse. Les déconvenues commencent pour Laura dès les préparatifs de la noce, mais aussi pour Audrey et Marc, et pour les nombreux protagonistes ! Pour Laura ce sont les montagnes russes entre rires et larmes.
Sa vision du mariage est très conformiste, ses rêves de princesse, sa robe de princesse, son château de princesse, son église de princesse… et la voiture qui doit être parfaite ! Je me suis demandé ce qu'elles ont toutes avec ce délire de princesse ??? Mais bon, c'est ce qui fait le charme de l'histoire ! Laura est aussi romantique et fleur bleue que Audrey sa meilleure amie est pragmatique. Laura est un petit nounours en guimauve avec un petit cœur tout moelleux où tout le monde y a sa place.
Voilà donc que tout va de travers, que rien n'est vraiment comme elle l'avait rêvé…

Comme précédemment, c'est un roman choral où on a tour à tour le point de vue de Laura, Audrey, Antoine et Marc. Ce livre, c'est une valse à mille temps, tout feu tout flamme, ça pétille !!! Comme dans les tomes précédents on a une galerie de personnages savoureux et parfois exaspérants, et des nouveaux au casting, dont une que j'ai adorée : Emmanuelle ! Personnage féminin totalement réjouissant et atypique, elle vient pimenter l'histoire, elle est parfaite !

C'est aussi des petites incursions passionnantes dans l'histoire de France… le château de 
Nicolas Fouquet à Vaux-le-Vicomte, le château de Saint-Germain-en-Laye, sa terrasse, les Chevaux de Marly…
Anne-Sophie Nédélec a l'art des descriptions historiques et géographiques avec un goût du détail qui laisse rêveur. Tout est tellement visuel.
Et puis Bali !! Une visite guidée de cette île enchanteresse de l'archipel indonésien m'a donné l'impression d'y être un petit peu et une furieuse envie d'y aller. L'eau transparente, les temples aux bas-reliefs surchargés, les singes, le mode de vie, la nourriture avec ses nombreux plats végétariens, tout semble beau et apaisant. Enfin, peut-être pas les singes MDR.

Amours, rancœurs, malentendus, jalousie, humour, amitiés, liens familiaux, voyage…
J'ai encore passé un excellent moment de lecture avec ces personnages attachants et parfois têtes à claque qui m'ont fait marrer. Ce roman est une bulle de fraîcheur au cœur de l'été, surtout quand on ne part pas en vacances.

C'est une comédie, une histoire d'amour(s), un guide de voyage, un récit sur la nature humaine et les petits travers des uns et des autres, c'est bourré d'humour, de révélations et de rebondissements, et vraiment en cette période d'éco-anxiété et de marasme général ce genre de bulle d'oxygène fait un bien fou ! J'ai adoré !!!
À peine le livre refermé que le quatuor infernal me manque déjà.

 

Citations :

Page 95 : Je commence à comprendre ce que peuvent vivre les gens qui ne boivent pas d’alcool, souvent taxés de trouble-fêtes alors qu’ils n’aiment simplement pas ça…

 

Page 133 : Je suis enceinte et c’est pas super fun au quotidien, mais il paraît que ça s’arrange après trois mois. En gros, imagine-toi une sensation de gastro permanente. Le matin est difficile, mais ça va mieux après le petit vomi de 9 heures et demie.

 

Page 190 : C’est un concert de plaintes : « Je suis crevée, ce voyage m’a é-pui-sée », « La nourriture était vraiment dégueulasse dans l’avion », « Les charters, c’est plus ce que c’était... ». J’avais oublié leur propension aux jérémiades, je suis déjà saoulé.

 

Page 228 : - Ah non, mais qu’est-ce qu’ils nous font chi… les végétariens, avec leurs convictions à la noix !

Je retiens un rire face à la virulence de Christian qui, à ce moment précis, a tout du Français moyen à qui on a un peu trop changé les habitudes culinaires.

 

Page 275 : Et puis, j’ai envie de me créer de beaux souvenirs. C’est vrai, c’est important, non ? Sinon l’existence se réduit à une succession de non-évènements sans saveur.

 

Page 325 : La mer est agitée, mais une fois dans les flots, cela se ressent peu. La vision est merveilleuse. Autant les coraux sont bien abîmés au niveau de la plage et la faune quasi inexistante, autant ici, l’onde grouille de poissons de toutes les couleurs et de toutes les formes.

 

 

 

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Mon avis : Chroniques de l’asphalte 1 – Samuel Benchetrit

Publié le par Fanfan Do

Éditions Pocket

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Qu'en est-il du jeune auteur dont on a dit, à la sortie de son premier roman, Récit d'un branleur, qu'il " était à la littérature ce que les Sex Pistols ont été au rock "?
Samuel Benchetrit ne s'est pas calmé. Après des aventures au cinéma (lacis et John) et au théâtre (Moins deux), il revient aujourd'hui en librairie avec un projet tout à fait déraisonnable : raconter, en cinq livres, les trente premières années de sa vie.
Il aurait pu attendre d'avoir soixante ans pour faire le point. Il n'avait pas envie. Voici donc le premier volume : son enfance.

 


Mon avis :
J'ai découvert l'existence de ce livre via France inter en écoutant La bande originale. L'enthousiasme était tel, tout le monde disait que c'était super drôle… Je n'ai pas été déçue !! Merci la radio !!!


Samuel Benchetrit raconte son adolescence avec ses potes, par bribes, au gré des étages de sa tour.
Alors, c'est vraiment sympa ces petites tranches de vie dans cette cité. Ça m'a fait penser à un mélange entre le petit Nicolas version zone et 
Ricky banlieue de Frank Margerin, aussi drôle et percutant. Des histoires d'adolescents à l'esprit assez pragmatique au milieu du monde des adultes parfois un peu déjantés. Et par moment des remarques tellement percutantes que le fou rire arrive sans prévenir d'autant que tout est extrêmement visuel.

Un peu délinquants pour certains, leurs magouilles animent la cité pour le plus grand plaisir du lecteur. C'est une espèce de récréation pleine de saveur. Des moments de deal ou de défonce, m'ont tiré des éclats de rire, mais aussi des dialogues entre potes, comme par exemple avec Doudou…
Et puis des chapitres d'une infinie douceur comme dans 6ème étage. Une véritable déclaration d'amour… de 
Samuel Benchetrit à ses parents, à ses amis, à ses jeunes années.
Mais aussi des moments violents. Et l'amitié. Et les filles. Une cité quoi… L'adolescence en fait.

 

Citations :

Page 28 : Dédé, c’était le type le plus gentil de la Terre. Il était serviable, généreux, disait toujours des trucs agréables aux gens, ne parlait jamais mal aux filles et faisait tout pour bien travailler en cours, bien qu’il était le plus mauvais de l’école. Et s’il était un peu plus con que les autres, c’était pas de sa faute. Fallait plutôt aller regarder du côté des mélanges dans sa famille. Parce que la mère et le père de Dédé, ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, et la légende disait qu’ils étaient deux frère et sœur débiles qui n’avaient pas trouvé mieux qu’eux pour se marier.

 

Page 95 : Non vraiment, Nathalie Lafine était pas jolie. Le truc, c’est qu’aucun d’entre nous n’osait vraiment se foutre de sa gueule, du fait que quelques années plus tôt, elle nous avait roulé une galoche à chacun.

 

Page 111 : Les pires carnets de notes. Où les profs écrivaient des machins comme : Fantôme… Benchetrit élève inconnu… Touriste… Ouais. J’étais un touriste et je vous emmerde. Vous m’avez ennuyé. Je me suis fait chier à l’école. Vous ne m’intéressiez pas. Et je ne vous intéressais pas.

 

 

 

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Mon avis : Quality Lande 2.0 – Marc-Uwe Kling

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Juliette Aubert-Affholder

 

Éditions Actes Sud

 

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Quatrième de couverture :

Chaque mois est le plus chaud depuis le début des enregistrements météo, un billionnaire rêve de devenir président, sans oublier cette histoire de Troisième Guerre mondiale. Peter Chômeur, qui peut enfin travailler comme thérapeute pour machines, tente de résoudre les problèmes sentimentaux d’appareils électroménagers. Kiki Inconnue fouille dans son passé et se prend la tête avec un tueur téléguidé. Last but not least, tous les drones ont un comportement plutôt étrange ces derniers temps… Bienvenue à QualityLand 2.0, la suite de la dystopie la plus drôle du moment.

À propos de Quality Land :

« Marc-Uwe Kling nous régale d’une satire irrésistible sur un futur aseptisé et aliénant dominé par les algorithmes et les robots. […] C’est un peu comme si Orwell avait été revisité par Mel Brooks. »

Livres Hebdo

Marc-Uwe Kling est écrivain, auteur-compositeur et cabarettiste. Quality Land a connu un vif succès international, touchant plus d’un million de lecteurs.

 

 

Mon avis :
 

Après avoir passé un excellent moment avec le premier tome qui a réussi a beaucoup m'amuser tout en mettant l'accent sur la déconfiture de notre (presque) future société hyper connectée, quoi de plus naturel que d'avoir envie de poursuivre avec le Tome 2 !? le fait est que je n'ai pas eu envie de quitter cet univers complètement azimuté tout de suite ! Je m'y suis sentie tellement bien ! Comme quand j'ai lu, il y a longtemps, la trilogie de Douglas Adams, le guide du routard galactique, qui était complètement loufoque aussi et très drôle… aussi.

Hommes-lézards extraterrestres, complotisme en tout genre, l'auteur s'amuse et nous amuse avec toutes les imbécilités qu'on peut croiser, puissance 10 depuis internet.
Dérèglement climatique, conférences bidons à répétition sur le climat, sexisme, surveillance de tout un chacun, droit à l'oubli, hyper profits et grande pauvreté, les sujets traités sont multiples et tellement actuels. Il est même question d'
Elon Musk ! Oui, oui…
Et comme dans le premier tome, c'est bourré de références à la mythologie, à la SF, au cinéma, à la littérature, et tout ça bien sûr en mode satire sociale pleine d'humour.

Et qui est Kiki, cette personne étonnante, électron libre, totalement anticonformiste ? Kiki Inconnue, comme son nom l'indique, est un mystère… Elle-même cherche les origines de sa naissance.

J'ai encore beaucoup aimé l'incursion dans ce monde où tout n'est que superficialité et stupidité, où les gens se référent continuellement à internet pour savoir quoi faire et quoi penser.

Même si j'ai préféré le premier tome, je me suis beaucoup amusée avec ce second opus. Peut-être un troisième en préparation ??? La fin laisse supposer que c'est possible. J'espère…

Citations :

Page 35 : Certaines personnes sont persuadées que la Terre est creuse, alors qu’elles seules le sont.

 

Page 37 : Je serais donc une machine juive créée par des hommes-lézards extraterrestres et nommée d’après la mère islamique des croyants ?

 

Page 104 : - Les phénomènes météorologiques exceptionnels sont devenus si fréquents qu’on ne peut plus vraiment les qualifier d’exceptionnels.

- OK, OK, mais, mis à part les inondations, l’avancée des déserts, l’extinction des espèces et les conditions météo extrêmes, dit Tony, quels sont les vrais dégâts causés par le changement climatique ?

 

Page 152 : - Je repose donc ma question : cette Troisième Guerre mondiale était-elle bien nécessaire ?

- Eh bien, nos analystes travaillent encore sur les données pour analyser les répercussions de la décision des algorithmes de la Défense, réplique le général Drag Queen. À l’heure actuelle, nous pensons qu’il s’agit d’une cascade d’évènements provoquée par des facteurs déclenchants autonomes et variés, de notre part et de celle de nos adversaires, déclenchés réciproquement par leurs réactions déclenchées par le déclenchement desdits… facteurs déclenchants.

 

Page 272 : - Et si on luttait contre le travail plutôt que contre le chômage ? Demande Peter. Je ne sais pas ce qui est pire : le fait que tant de gens soient au chômage ou que la plupart des actifs aient un boulot de merde qui n’a aucun sens.

 

Page 321 : - Sauf votre respect, Tony, c’est une idée remarquablement stupide que je ne vais en aucun cas mettre dans votre discours. On ne pourrait même pas la placer sur une échelle allant de Trump à Einstein.

 

 

 

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Mon avis : Quality Land – Marc-Uwe Kling

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Juliette Aubert-Affholder

 

Éditions Actes Sud

 

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Quatrième de couverture :

Bienvenue à Quality Land, le pays de tous les superlatifs !
Tu vibres déjà ? Il y a de quoi ! Dans le futur, tout fonctionne à merveille : les algorithmes se chargent d'optimiser le travail, les loisirs et les relations. Quality Partner sait qui te correspond le mieux. Ton véhicule autonome sait où tu veux aller. Et si tu es inscrit sur The Shop, on t'envoie tous les articles que tu désires sans que tu aies besoin de les commander. Super pratique ! Plus personne n'est obligé de prendre des décisions difficiles - car à Quality Land, il n'y a qu'une seule réponse à toutes les questions : OK !
Pourtant, Peter Chômeur est taraudé par l'impression que quelque chose cloche dans sa vie. Si le système est vraiment si parfait, pourquoi trouve-t-on des drones ayant le mal de l'air ou des robots de combat souffrant de stress post- traumatique ? Pourquoi les machines sont-elles de plus en plus humaines et les humains, de plus en plus mécaniques ?
Dystopie réjouissante dans la veine de Kurt Vonnegut et Philip K. Dick, satire drôlissime - et un tout petit peu inquiétante - sur les promesses et les pièges du numérique, Quality Land a déjà conquis plus d'un million de lecteurs à travers le monde.


 

 

Mon avis :
Avant même le commencement de l'histoire, une petite note loufoque m'a dit que j'allais entrer dans un roman facétieux.
C'est complètement barré, c'est drôle et sarcastique, j'ai tout de suite adoré. Tous les travers de notre société superficielle de consommation sont épinglés avec une ironie mordante et jubilatoire. Et tout le monde en prend pour son grade, du plus petit anonyme jusqu'aux hommes politiques qui m'ont bien fait rire.


Marc-Uwe Kling nous entraîne dans cette société régie par les algorithmes, si proche de la nôtre, où ils pousse les aberrations à l'extrême pour le plus grand bien de nos zygomatiques. Dans ce monde tout est noté, jusqu'à notre valeur intrinsèque, et nous place sur une échelle qui va de l'individu inutile niveau 2 qui ne peut que souhaiter s'améliorer, jusqu'à ceux du niveau maximum, le 100 qui est le but à atteindre. Et bien sûr, nous sommes devenus un produit dans ce monde là. L'amour est devenu un produit. le couple est devenu un produit. L'espérance de vie est devenue un produit. Les bébés sont devenus des produit. TOUT, TOUT, TOUT y passe.

Quelques fortes têtes qui n'ont pas l'impression de correspondre à la place et aux désirs qu'on leur a assigné pourraient bien être les grains de sable qui vont enrayer la société parfaite qu'est 
Quality Land.
Tous les personnages sont savoureux, mais j'ai vraiment eu un faible pour Aïcha Femme-Médecin et son langage "fleuri", Peter Chômeur qui paraît complètement blasé, et John of US l'androïde, mais aussi le vieux et Kiki, l'insoumise… et puis les androïdes déglingués, tellement drôles !

Les clients One Kiss reçoivent régulièrement, via The Shop, des choses dont ils rêvent, avant même d'en avoir conscience. Peter Chômeur est souvent étonné de penser qu'il pouvait avoir envie de telle ou telle chose, jusqu'au jour où il reçoit quelque chose qu'il est sur de ne vouloir à aucun prix. Il décide donc de le retourner. Oui mais, plus facile à dire qu'à faire…

L'histoire est ponctuée de punchlines parfois d'une absurdité totale mais d'une drôlerie à tomber par terre.
Que penser d'une dystopie qui nous parle d'un futur tellement proche qu'on y est déjà jusqu'au cou ? Heureusement que l'auteur met en exergue tous les côtés ridicules et pitoyables de ce que nous sommes en train de devenir, ça offre quelques bons moments à se taper des fous rires salutaires.

Mais ce roman n'est pas qu'une grosse rigolade à nos dépens. Il nous instruit sur beaucoup de choses, qui vont de la position des lettres sur un clavier d'ordinateur au fonctionnement des sociétés nouvelles à travers les algorithmes et les publicités ciblées, jusqu'au fait qu'au départ, l'utilisation commerciale d'Internet était strictement interdite. On a aussi droit à un petit topo sur le cynisme du capitalisme. Bon ça, on sait mais personnellement je ne connaissais pas dans le détail. Et puis ça rappelle, des fois qu'on l'oublierait, à quel point on nous prend pour des cons ! Hélas, ça aussi on le sait bien…

 

Citations :

Page 107 : - Vous vouliez peut-être m’explique, dit Aïcha Femme-Médecin, comment vous en êtes venu à croire qu’un problème quelconque de votre insignifiante vie personnelle est plus important que le prochain président à la con de ce putain de pays !

 

Page 141 : « Chers humains, tout le monde parle d’un marché du travail en crise. Mais ce n’est pas une crise qu’on peut surmonter. Traiter les symptômes ne sert à rien. Vouloir le plein emploi est un mensonge. Cela n’arrivera plus jamais. Au contraire : le numérique, l’automatisation et la rationalisation suppriment de plus en plus d’emplois. Dans un autre système économique, ce serait une bénédiction ! Mais, dans le système actuel, tout le monde est forcé de se battre pour des emplois de plus en plus rares. De ce fait, on rétablit des formes d’exploitation et d’oppression qu’on croyait dépassées depuis longtemps.

 

Page 204 : Si le système te vois comme un loser qui passe ses journées à bouffer de la junk food et à regarder des films trash, il te proposera des films trash et t’inondera de publicités pour la junk food. Il te mettra en contact avec une partenaire qu’il classe au même niveau inférieur. Si tu cherches un appartement, il te proposera uniquement les taudis qu’il juge adaptés pour toi et, si tu cherches un emploi, il te cachera les offres pour lesquels il ne te considère pas qualifié.

 

Page 208 : Vivons-nous dans une dictature aux méthodes si subtiles que personne ne remarque que nous vivons dans une dictature ? Il en découle la question suivante : est-ce une dictature si personne ne remarque que c’en est une ?

 

 

 

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Mon avis : Erectus Tome 3 – Le dernier hiver – Xavier Müller

Publié le par Fanfan Do

XO Éditions

 

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Quatrième de couverture :

Et si le passé, le présent et le futur n'étaient qu'illusion ?
Vous êtes là, deux amoureux à admirer l'extraordinaire météorite qui illumine le ciel, lançant autour d'elle des pépites dorées. Puis la personne que vous aimez, tout à coup, s'endort. Et quand elle se réveille, elle n'est plus la même. Elle vous considère comme son ennemi. Pire : comme sa proie !
Paris, Rome, New York, Tahiti... le cataclysme foudroie la planète, inversant le temps, remontant aux origines, effaçant l'évolution. C'est la superrégression. Un cauchemar. Et le spectre du dernier hiver pour l'humanité.
Seul espoir : un ADN hors norme repéré par une équipe de scientifiques. Petit problème : il se trouve dans le corps d'un enfant de dix ans né au XIVe siècle...
Pour Anna Meunier, la paléontologue, et Wuan, son conjoint transformé en erectus, le temps est venu d'enfreindre un puissant tabou : celui qui sépare les vivants des morts et interdit de modifier le passé.


 

 

Mon avis :
Troisième et dernier opus pour cette histoire qui m'a passionnée.
De nouvelles étrangetés apparaissent en plus du virus qui a fait régresser le monde, tout aussi effrayantes quant aux conséquences qu'elles pourraient avoir alors qu'à priori cela ne semble pas si terrible. Pourtant, l'histoire prend un virage impensable et terrifiant.

Nouveau tournant pour cette épidémie, nouveaux territoires de recherches, genre pas ici et pas maintenant. J'ai autant été emportée dans ce tome que dans les précédents. Une angoisse sourde m'a accompagnée avec plein d'interrogations comme qui est qui et qui fait quoi, à qui peut-on se fier et de qui doit-on se méfier comme de la peste, et que va devenir l'humanité ?

L'auteur a su se renouveler et ce troisième tome se dévore autant que les deux précédents. Il nous embarque dans un imaginaire encore plus fou avec quelque chose qui ressemble à un mélange des genres… de SF. Mais motus ! Pas de spoil ! Non non non je ne dirai rien !
Et puis bien sûr je suis encore pas mal allée sur internet voir à quoi ressemblaient les éléments scientifiques énumérés, comme par exemple l'hélicoprion ou encore le tubercule de Darwin et tant d'autres choses encore et j'ai appris, un peu, sur l'immensité du passé de la Terre et de ce qui la peuplait.

Avec ce roman on apprend beaucoup sur nos ancêtres très lointains et sur notre évolution. C'est fascinant. C'est palpitant, rythmé, foisonnant. 
Xavier Müller a encore une fois réussi à m'emmener dans la nuit des temps et au delà, dans une tension qui ne faiblit pas tout au long du récit car le suspense est là jusqu'à la toute fin.

 

Citations :

Page 45 : Juan Pablo Sanchez – c’était son nom – semblait défier le temps. Seules quelques rides creusaient son visage et de rares fils argentés étincelaient dans ses cheveux. Hormis ces signes de vieillesse, il pétait une forme déconcertante à 125 ans.

 

Page 51 : Le darkweb s’était mué en un supermarché du gène, cupide et cynique, sans égard pour les malades.

 

Page 120 : Il s’était toujours méfié de la générosité des personnes puissantes. Un jour ou l’autre, elles vous présentaient la note.

 

Page 163 : Tout à coup, Anna voulut faire demi-tour. Il y avait quelque chose d’obscène à débarquer dans cette époque soumise à des règles absurdes et… moyenâgeuses.

 

 

 

 

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Mon avis : Erectus Tome 2 – L’armée de Darwin – Xavier Müller

Publié le par Fanfan Do

Éditions XO

 

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Quatrième de couverture :

Le retour du virus. Plus puissant et terrifiant que jamais... Ils croyaient tous le cauchemar derrière eux : après avoir transformé une partie de l'humanité en hommes préhistoriques, le virus Kruger avait fini par s'éteindre. Sept ans après, le monde tremble à nouveau. Les erectus, que l'on croyait stériles, se reproduisent dans les réserves. Chaque jour, des dizaines d'entre eux sont assassinés. d'autres disparaissent... Qui se cache derrière ces opérations meurtrières ? Au Kenya, Anna Meunier, une chercheuse française, tente de protéger Yann, son compagnon transformé en préhistorique. Pour elle, les erectus sont nos ancêtres, pas des bêtes sauvages... La menace, pourtant, est là. Terrifiante. Une organisation secrète est à l'origine d'une nouvelle vague de contaminations. pire : elle se livre à des captures dans les réserves afin de récupérer les facultés extraordinaires des erectus. Son objectif : fabriquer une nouvelle espèce humaine, aux pouvoirs décuplés, qui contrôlerait la planète. Pour le monde entier, le début d'un combat dantesque... A propos d'Erectus : " Attention, nuit blanche assurée. Une fois ce livre ouvert, vous ne pourrez plus le refermer. " Sandrine Bajos, Le Parisien.

 

 

Mon avis :
J'ai lu Erectus à sa sortie et j'avais beaucoup aimé. La fin n'était pas celle que j'avais imaginée… mais elle laissait la possibilité d'une suite ! Bingo ! D'ailleurs j'ai vu que le Tome 3 vient de sortir. Youpi ! J'adore l'idée d'une pandémie qui changerait la face du monde. Même si on sort d'en prendre, on est nombreux à aimer les catastrophes tant que ça reste dans les romans.

Ouvrir ce livre, c'est se faire avaler par l'histoire. C'est captivant, intrigant et instructif. J'avais redécouvert avec le premier tome qu'à la préhistoire les animaux, à l'instar des humains, ressemblaient vraiment à autre chose que ce qu'ils sont actuellement. Ce roman incite à aller sur internet chercher les animaux en question pour voir, tel le Gomphotherium, ancêtre de l'éléphant ou le Miohippus, ancêtre du cheval. J'ai adoré cette séance de SVT à la sauce préhistorique. C'est une visite du passé dans le présent et c'est passionnant !

Il y a dans cette histoire des "profiteurs de guerre", ceux dont la cupidité et la mégalomanie annihilent le bon sens et qui font feu de tout bois pour s'enrichir, jouant ainsi les apprentis sorciers avec le monde. C'est une course contre la folie des hommes qui se joue là.

Beaucoup de personnages aux fortes personnalités, généreuses ou retorses, de l'écologie, des problèmes de société, de la cupidité, de la bêtise humaine, du complotisme, de l'intolérance et de l'égoïsme en partie liés à la peur de l'inconnu, de nombreux deuils sans morts, juste des proches transformés en Erectus. Ce roman imagine une vision folle de ce que l'humain peut provoquer de pire par manque de discernement et ainsi engendrer un effet papillon monstrueux qui submerge la planète d'une violence phénoménale. Les humains se métamorphosent, la nature aussi, le virus est partout. de nombreux rebondissements auxquels je ne m'attendais pas, des événements inattendus sur tous les continents, beaucoup de suspense et une vision acérée de ce que l'âme humaine peut produire de pire font de ce roman un véritable page turner que j'aurais aimé pouvoir lire d'une traite en oubliant tout le reste, tant j'avais envie de poursuivre mon immersion dans cet univers.

J'ai traversé ce roman envoûtant, débordant d'angoisses et de moments bouleversants avec avidité. J'ai adoré et j'espère que le Père Noël pensera à m'apporter le tome 3 , sinon je serai moi-même ma propre Mère Noël.

 

Citations :

Page 53 : Mary avait encore du mal à accepter la métamorphose de son père. Comme Lauryn, la douleur du traumatisme l’empêchait de voir ce qui subsistait chez les régressés. Leur part irréductible d’humanité.

Malgré leur mémoire défaillante, un lien demeurait, aussi léger que l’air, aussi doux que la tendresse ; Kyle n’aurait su l’expliquer avec des mots. Il savait simplement que ça existait.

 

Page 60 : L’humanité est parvenue à une impasse évolutive. En fait, stricto sensu, il n’y a plus d’évolution humaine, parce que la médecine pallie tous les défauts du corps, les répare tous. Myopes, aveugles, handicapés, malades de pathologies génétiques, les hommes survivent et transmettent leurs gènes délétères à leur descendance, alors qu’il y a seulement quelques siècles, l’évolution les aurait éliminés.

 

Page 107 : Selon lui, l’être humain n’était qu’une décharge génétique où s’accumulaient des erreurs dans l’ADN. Les erectus, en revanche, incarnaient une forme de perfection.

 

Page 157 : Nous avons mis à profit l’intelligence incomparable dont la sélection naturelle nous a dotés. Mais nous avons aussi réduit des peuples en esclavage, minéralisé les sols, dévasté les forêts, saccagé l’environnement. Nous avons persisté à croire que nous avions tous les droits parce que nous possédions les clés de cette merveille qu’est la Terre. Deux mots définissent notre espèce aujourd’hui : arrogance et aveuglement.

 

 

 

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Mon avis : Ticket gagnant Tome 2 – Anne-Sophie Nédélec

Publié le par Fanfan Do

Éditions Le Lézard Bleu

 

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Quatrième de couverture :

Comment maintenir le cap quand l’univers entier semble vouloir se liguer contre vous ?
De retour du Mexique, Laura et Antoine ont décidé de faire table rase du passé et s’installent chez Laura, en plein quartier chinois de Paris. Mais une ex particulièrement envahissante refait surface, et c’est le début d’une série de malentendus épiques…
De leur côté, leurs meilleurs amis Audrey et Marc ont entamé un rapprochement en leur absence. Mais un séducteur invétéré et une working girl ambitieuse sont-ils réellement susceptibles de faire bon ménage ? Surtout quand leurs conquêtes respectives n’ont pas du tout l’intention de les laisser filer !
Un séminaire d’entreprise à la montagne et des retrouvailles inattendues avec Alicia pourraient bien avoir des conséquences explosives…
Prenez un ticket gagnant pour une comédie effervescente qui vous fera voyager aux quatre coins de la France, et vibrez selon les amours contrariées de Laura, Antoine, Audrey et Marc !

 

 

Mon avis :
Cette histoire commence sur les chapeaux de roues et bien sûr j'adore ça !
Laura et Antoine, qui se sont rencontrés au Mexique, dans le tome 1, rentrent ensemble à Paris. Là, ils retrouvent leurs amis respectifs, Audrey et Marc, qui semblent s'être rapprochés aussi de leur côté. Enfin… c'est ce que Marc voudrait ! Lui, le dragueur invétéré, est sous le charme. Mais Audrey la working-girl est convaincue d'être une femme libérée, pas attirée par un tombeur. Elle se met tellement le doigt dans l'œil sur tout ce qu'elle croit savoir d'elle-même…
Hélas, rapidement Laura rencontre par hasard Carla, l'ex d'Antoine, qui est bien décidée à détruire leur couple, alors que son histoire s'est terminée il y a trois ans.

On a affaire à une comédie sentimentale, mais pas que. C'est vaudevillesque et on s'amuse beaucoup jusqu'à la fin, y compris avec les personnages secondaires, notamment dans le quartier chinois où habite Laura. C'est aussi une belle histoire d'amitié, Laura et Audrey d'un côté, Antoine et Marc de l'autre, toujours fidèles au poste, soutiens indéfectibles, oreilles attentives et mains tendues, le cœur offert sans restriction. L'amitié quoi !
Il y a aussi des gros lourds, ces crétins insupportables qui se croient irrésistiblement drôles et qui ne savent que blesser, mais toujours dans l'autosatisfaction. Et l'homme de pouvoir, qui entend bien user et abuser de sa position.
Et puis toutes sortes d'égoïsmes chez certains, de générosités chez d'autres, la comédie humaine quoi

Ce roman choral qui donne la parole alternativement aux quatre protagonistes principaux nous entraîne dans le tourbillon ébouriffant des trentenaires qui se sentent à la croisée des chemins tout en se demandant lequel il doivent ou veulent prendre. Ça m'a tellement rappelé moi au seuil de la trentaine, totalement ambivalente, des envies en opposition permanente avec les actes.
C'est drôle, et puis c'est énervant, puis rageant, puis attendrissant…

À travers ces personnages, je me suis dit que dans la vie on se fait souvent beaucoup de mal à soi-même, par orgueil ou par pudeur, voire par peur.

Encore une fois, oui je lis tous ses livres, Anne-Sophie Nédélec m'a emportée dans une farandole joyeuse, qui m'a néanmoins fait observer la nature humaine et grincer des dents parfois, et surtout beaucoup sourire, parce qu'elle a une écriture rythmée et le sens de la narration.
Qu'est-ce que ce roman fait du bien ‼️

 

Citations :

Page 77 : Vous avez vu comment ils me traitent ?

Elle me considère, réalisant soudain que la beauté et la jeunesse, soi-disant atouts, peuvent tout à coup se transformer en fardeau.

 

 

 

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Mon avis : La princesse au petit moi – Jean-Christophe Rufin

Publié le par Fanfan Do

Éditions Flammarion

 

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Quatrième de couverture :

L’Europe compte cinq micro-États : Andorre, San Marino, le Liechtenstein, Monaco et le Vatican. J’en ai découvert un sixième, la Principauté de Starkenbach, en suivant la nouvelle enquête d’Aurel Timescu. En effet, sur la recommandation d’un de ses anciens ambassadeurs, notre calamiteux petit Consul de France se retrouve embarqué dans les sulfureuses affaires de ce minuscule territoire.
La Principauté de Starkenbach, nichée au cœur des Alpes, est un beau pays. Vous risquez cependant de chercher en vain le moyen de vous y rendre autrement qu’en lisant ce livre.
Ayant eu le privilège de fréquenter certaines cours princières, je n’y ai rencontré que des personnes d’une haute valeur morale, dévouées à leurs peuples. Aussi, quand il m’a fallu peindre la débauche, les trafics et le crime, c’est ailleurs que je suis allé les chercher.
Ailleurs, c’est-à-dire en moi-même, bien sûr.
J.-Ch.R.

 

 

Mon avis :
Quatrième roman des aventures d'Aurel Timescu, que j'ai lu après le cinquième…
J'ai retrouvé le petit Consul avec un immense plaisir, comme une récréation.

Heureux d'être de retour à Paris, il s'est installé près de Montparnasse et s'imagine y croiser des artistes de renom du passé au gré de ses déambulations. Hélas pour lui, il est convié dans la Principauté de Starkenbach par le prince lui-même qui a besoin de ses talents d'enquêteur et de sa discrétion pour retrouver Son Altesse Sérénissime la princesse Hilda, son épouse.
Aurel se demande dans quel traquenard il a pu tomber.

Et en avant Guingamp ! Dès les premières pages j'ai été dans l'ambiance "Aurelistique"… Mais aussi dans quelque chose d'étrange, quand Aurel se promène à pieds dans la Principauté, les descriptions donnent l'impression d'un endroit hors du temps, un peu désuet, comme un petit royaume dont tout le monde ignore l'existence et qui n'aurait pas évolué comme le reste du monde.

Ce qui apparaissait à Aurel comme une enquête casse-pieds et sans intérêt dans cette Principauté un chouïa sinistre, va s'avérer de plus en plus intéressante à mesure qu'il apprend des choses sur le couple princier et notamment sur Hilda qui n'est sans doute pas ce qu'il croyait qu'elle était.

On va de surprise en surprise et c'est passionnant ! Aurel, dipsomane invétéré, pianiste talentueux, et un tantinet sapiosexuel, souvent subjugué par des femmes au physique hautement improbable mais a l'intelligence acérée et une personnalité extrêmement charismatique, a l'air de tout sauf du fin limier qu'il est, évidemment complètement barré et toujours aussi drôle mais peut-être ne suis-je pas objective, car je suis tombée totalement en adoration pour ce personnage et ses enquêtes… MAIS BIEN SÛR QUE JE SUIS OBJECTIVE !!! C'est tout ce qu'il est qui m'a totalement séduite au fil de ses aventures !

Rebondissements et révélations se succèdent et comme toujours un peu de géopolitique et beaucoup d'humour me rendent les aventures d'Aurel Timescu totalement addictives.
 

Citations :

Page 48 : La présence de ces figures muettes du passé rappelait aux vivants l’évidence de leur vanité. Toute idée de propriété s’évanouissait devant la certitude de la mort.

 

Page 114 : Aurel faisait partie de ces êtres pour qui le rangement est synonyme de mort. Un coup d’œil à sa malle ou, quand il était installé, à son appartement, lui suffisait à mesurer qu’il était toujours bien vivant.

 

Page 169 : Il avait bu un blanc corse très agréable avec une relative modération car il ne cherchait pas à atteindre l’état de transe alcoolique qui lui donnait des visions et déchaînait son inconscient.

 

Page 264 : Son visage avait subi bien des interventions pour repousser les effets de l’âge. Elle semblait figée dans une apparence de jeunesse qui évoquait plutôt l’éternité.

 

Page 291 : Quand elle descendait dans les graves, il semblait qu’elle ouvrit les plus noirs secrets de son âme, tandis que dans les aigus elle survolait le monde avec la grâce des anges.

 

 

 

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