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Mon avis : Oyana – Eric Plamondon

Publié le par Fanfan Do

Ma chronique sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

 

 

« S’il est difficile de vivre, il est bien plus malaisé d’expliquer sa vie. »
Elle a fait de son existence une digue pour retenir le passé. Jusqu’à la rupture. Elle est née au pays Basque et a vieilli à Montréal. Un soir de mai 2018, le hasard la ramène brutalement en arrière. Sans savoir encore jusqu’où les mots la mèneront, elle écrit à l’homme de sa vie pour tenter de s’expliquer et qu’il puisse comprendre. Il y a des choix qui changent des vies. Certains, plus définitivement que d’autres. Elle n’a que deux certitudes : elle s’appelle Oyana et l’ETA n’existe plus.

Eric Plamondon est né au Québec en 1969 et vit dans la région de Bordeaux depuis une vingtaine d'années. Taqawan, son roman précédent, a reçu les éloges tant de la presse que des libraires et obtenu le Prix France-Québec 2018.

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

Eric Plamondon est un auteur québécois, c'est déjà une excellente raison ! Et puis j'avais énormément aimé son précédent roman Taqawan.

 

 

 

Mon avis :

 

Quel beau roman que voilà !
Oyana, basque devenue montréalaise, raconte sa vie à l'homme qu'elle aime, parce qu'elle lui a caché tout un pan de son histoire alors que ça fait plus de vingt ans qu'ils sont ensemble.
Et par la même occasion, moi j'apprends l'histoire du pays Basque que je ne connais pas, la pêche à la baleine jusqu'aux rives de Terre-neuve, L'ETA dont j'entendais parler aux infos quand j'étais enfant...

On parle souvent de fuite en avant, jamais en arrière. Pourtant, là c'est un retour vers le passé qu'Oyana opère, une fuite en arrière, ce qui est assez effrayant car le passé n'est plus et le présent ne lui ressemble jamais.
Et vouloir retrouver le passé c'est se rendre compte à quel point il est révolu, mort et enterré, c'est réaliser la fuite du temps, qui ne se rattrape pas.

Oyana fait son voyage à rebour, à la rencontre de ses démons, pour enfin assumer quelque chose, mais pour ce faire elle fuit autre chose.
J'adore le style Eric Plamondon, que je trouve très particulier et unique.
Avec ce roman je viens de faire un beau voyage, dans l'espace, mais aussi dans le temps.
Et puis... quelle chute étonnante !!!


 

 

Citations :

 

Page 106 : Une fois qu'on s'est attaché à la géographie d'un lieu, on soir s'accrocher à son pays intérieur.

 

Page 108 : Je suis en train de saisir que la violence du passé a été chassée par une autre violence, celle lisse et insidieuse d'un présent sans histoire.

 

Page 116 : Elle était là mon enfance, ma première vie d'un pays magnifique.

 

 

 

 

 

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