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Mon avis : Épouses et concubines - Su Tong

Publié le par Fanfan Do

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Quatrième de couverture :

 

«Chen Zuoqian regardait par la fenêtre la rue sous la bruine, le cœur empli de curiosité mais aussi d'une certaine émotion, comme il n'en avait jamais ressenti lors de ses trois mariages précédents. Lorsqu'il aperçut Songlian approcher d'un pas nonchalant en s'abritant sous un parapluie de soie à petites fleurs, Chen Zuoqian avait souri d'un air satisfait.Elle était aussi belle et fraîche que ce qu'il avait imaginé, et si jeune! »

Songlian a dix-neuf ans, elle est étudiante, elle est belle… Mais la ruine de sa famille l'oblige à devenir la quatrième épouse du riche Chen Zuoqian. Dans le huis clos de sa nouvelle vie, elle va découvrir la seule loi qui compte : celle de la séduction. Car la favorite de la nuit est la maîtresse de la maison. Jalousie, possession, haine, pouvoir : quatre femmes se livrent une lutte à mort pour le plaisir du maître, dans la Chine des années 1920 encore féodale, incroyablement archaïque… Révélation majeure de la jeune littérature chinoise, Épouses et concubines a été porté à l'écran par le cinéaste Zhang Yimou et a connu en France un extraordinaire succès.

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

Depuis aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours été fascinée par l'Asie mais plus particulièrement par la Chine.

Il est question là de la polygamie, cette coutume ancestrale de la Chine féodale qui perdure en ce début de XXème siècle, alors qu'une grande partie du monde a basculé dans les temps modernes.

En effet, dans ce récit on est bien loin de l'ère industrielle, comme si elle n'existait pas encore.

Tout dans cette culture est mystère et fascination pour moi.

 

 

 

 

Mon avis :

 

La Chine des années 1920. Le père de Songlian, fait faillite et se suicide. À dix-neuf ans elle doit faire face à un ultimatum : travailler ou se marier. Elle choisit le mariage et devient la quatrième épouse de Chen Zuoqian.

 

Cette grande demeure, où chaque épouse ou concubine a ses appartements, est un véritable panier de crabes. Elles sont toutes plus sournoises les unes que les autres.

Parce que le seul pouvoir qu'elles peuvent posséder c'est de devenir la favorite.

Elles sont donc prêtes à tout pour écraser leurs rivales.

 

Étrange coutume féodale que la polygamie alors que dans le même temps avait lieu la première guerre mondiale.

C'est extrêmement difficile d'imaginer que ça a lieu dans le même temps, sur la même planète.

 

Là comme ailleurs, dans tant d'autres pays, il vaut mieux donner naissance à des garçons.

"elle a seulement donné naissance à Yirong, qui n'était qu'une vile petite fille."

J'ai entendu un jour à la radio que partout dans le monde on préfère les garçons aux filles. Je n'arrive même pas à comprendre cette chose tellement pour moi c'est une aberration !

Hélas dans beaucoup de pays les femmes ne deviennent de "vraies femmes" qu'en donnant des garçons à leurs époux. Elles s'en glorifient et par là même font leur jeu, se tirent une balle dans le pied en se jalousant là où elles pourraient trouver du réconfort au sein de la solidarité féminine quelles n'envisagent pas un seul instant.

 

Songlian m'a beaucoup exaspérée. Par certains côtés c'est une vraie peste, mais elle m'a aussi énormément bouleversée. 

Toutes ces femmes ont une vie très dure, dans une cage dorée. Il semble que personne n'ait aucune considération pour elles.

"Tu n'es qu'une putain et tu voudrais faire ériger un monument à ta vertu !"

 

C'est un véritable enfer que cette vie de concubine où la rivalité et la duplicité sont le quotidien de ces femmes.

Mini roman passionnant de 126 pages, qui m'a fait passer par tout un tas d'émotions contradictoires, et une énorme révolte au cœur à la fin.

 

 


Citations :

 

Page 44 : « Parler, parler, comme c'est ennuyeux ! Il s'agit toujours de mensonges et de tromperies ! Les gens, dès qu'ils se mettent à causer, deviennent fourbes et sournois. »

 

Page 53 : encore une fois, j'ai eu davantage de chance, j'ai accouché la première, et d'un garçon, Feilan ! Pour elle c'était peine perdue, comme si elle avait puisé de l'eau avec un seau percé : elle a seulement naissance à Yrong, qui n'était qu'une vile petite fille.

 

Page 71 : Si vous ne donnez pas un fils à la famille Chen, vous allez connaître des jours difficiles. Pour les femmes comme nous, il en est toujours ainsi !

 

Page 93 : Je ne sais jusqu'où la flagornerie peut la conduire ! Elle est prête à lui lécher le derrière en lui assurant que c'est sucré et parfumé.

 

Page 125 : De tous temps, les femmes adultères ont expié leur crime par la mort !

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