Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mon avis : Séoul zone interdite – JUNG Myeong-seop

Publié le par Fanfan Do

Ma chronique sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

 

Avril 2022. Un missile nord-coréen chargé d'ogives nucléaires frappe Séoul. On compte plusieurs millions de victimes, dont les membres du gouvernement.

 

Mais l'horreur ne fait que commencer... Quelques heures après l'explosion atomique, les morts se relèvent, assoiffés de sang. La capitale est évacuée puis la « Zone interdite » est cernée par un immense rempart.

 

Au fil du temps, un commerce d'un genre particulier s'organise. Des groupes de mercenaires lourdement armés pénètrent dans la zone pour y récupérer les objets personnels que les rescapés ont laissés dans leur fuite. Au cours d'une mission, l'un de ces « chasseurs de trésors » découvre l'existence d'un groupe de survivants...

 

Jung Myeong-seop est un jeune auteur coréen qui cultive un goût pour la littérature policière et de science-fiction. À travers la description de Séoul détruite et envahie par les zombies, l'auteur nous propose une vision sombre de la société future.

 

Traduit du coréen par HWANG Jihae et Julien PAOLUCCI

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

J'aime la littérature asiatique et les romans post-apo, et j'ai découvert celui-là au gré de mes balades dans les groupes de lecteurs des réseaux sociaux.
J'ignorais qu'on pouvait trouver ce genre dans la littérature asiatique ; quelle drôle d'idée j'avais là !

 

 

 

Mon avis :



Voilà donc une dystopie coréenne.
Pour commencer, il y a un détail qui d'habitude me gêne et que là je n'ai pas vu tout de suite : le passé composé est beaucoup utilisé alors que je préfère quand c'est au passé simple ou à l'imparfait ce qui est d'ailleurs plutôt la norme. Quand je m'en suis rendu compte ça a fini par me gêner car ça donne une étrange temporalité aux événements, ça nuit à la fluidité de la narration, ça rend le tout un peu lourd. Mais l'angoisse est rapidement présente et prend pas mal le dessus sur tout.

Ce qui m'a vraiment interpelée c'est qu'il y a une espèce de dégoût entre Coréens du sud et du nord. Ils ont des mentalités aux antipodes les uns des autres et ceux du sud appellent ceux du nord "les communistes", jamais autrement. Il y a beaucoup de défiance et de mépris entre eux.

On apprend donc un certain nombre de choses sur les Coréens et notamment leurs angoisses géopolitiques.
Le roman nous offre aussi des tranches de vies de ceux qui étaient de Séoul avant la catastrophe, mettant l'accent sur tout ce qu'ils ont perdu.
Tous les moments d'incursions dans Séoul, devenu "zombiland", sont très oppressants car le danger est omniprésent et l'ennemi terrifiant.
Bien que l'histoire m'ait plu, le passé composé m'a quand-même bien gâché le plaisir.

Gros bémol, il y a des fautes de français sidérantes, comme écrire "rabattre les oreilles" au lieu de "rebattre les oreilles" page 32, ou encore utiliser "défigurer" pour "dévisager" page 62, et des fautes de grammaire "Nous avons eu beau le supplié" au lieu de "supplier" page 65. Il y en a d'autres, hélas... j'en ai relevé six sur 217 pages.
Pour moi c'est totalement rédhibitoire, on ne devrait pas trouver de fautes dans un livre.
Comment est-ce possible de la part de traducteurs qui sont supposés maîtriser les langues ?
Et quid des correcteurs qui laissent passer des boulettes pareilles ?!
C'est dommage parce que je pense que ce roman a des qualités. Il aurait pu être vraiment bien, mais peut-être l'est-il dans sa version d'origine.

 

 

Citations :

 

Page 39 : L'homme ne vit pas pour manger. Si on a faim et qu'on n'a rien, on se serre la ceinture ; si on est en manque de sexe, on a sa main droite. Mais la dignité, c'est plus dur. Ça ne se rétablit pas facilement.

 

Page 60 : Mais comment peut-on laisser passer tout ça en se disant que c'était un accident de l'histoire, une succession de hasards malheureux ?

 

Page 89 : Ce que la bombe a fait voler en éclat, c'est l'humanité.

 

Page 95 : « Êtes-vous marié par hasard ?

_ Non.

_ Alors vous jugez sans connaître. Les enfants sont capables d'abandonner leurs parents mais les parents ne renoncent jamais à leurs enfants.

 

Page 158 : Je voudrais envoyer ce message au gouvernement : si le système s'écroule, vous serez les premiers à en subir les conséquences. Sortez de vos tours d'ivoire pour écouter la colère et le désespoir de ceux qui ont tout perdu. Si vous ignorez la colère du peuple, un jour elle se retournera contre vous .

 

 

 

 

Commenter cet article