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Mon avis : Les lumières de Hong-Kong - Wang Anyi

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Les Lumières de Hong-Kong, parues en 1995, suivent le fil de la vie de Lao Wei, un homme sur le retour qui a connu le ghetto de la Chinatown de San Francisco et l'envers du rêve consumériste américain.
Mais ce sont les deux femmes qu'il rencontre à Hong-Kong, carrefour de toutes les Chines, qui sont les véritables héroïnes de l'histoire : Kai Di la Taïwanaise et surtout Feng Jia, jeune Chinoise du continent que l'on devine échouée là après la tragédie de Tian An Men, sans éducation ni repères, mais tellement attachante. Le fragile triangle oscille dans l'effervescence des nuits de Hong-Kong, la ville ouverte qui cristallise tous les rêves et les possibles.
Les Lumières de Hong-Kong composent une histoire riche aux implications multiples, qui reflète l'éclatement de la nouvelle Chine et la difficile identité des Chinois d'aujourd'hui. Ils se sont reconnus dans les destins de ces personnages ordinaires et ont fait le succès de Wang Anyi en Chine, mais aussi aux États-Unis, où ses livres sont abondamment traduits.

 

 

 

Mon avis :

 

Je viens de me faire un petit voyage en Nostalgie, à la recherche de l'ambiance de Hong-Kong que j'ai tant aimée.

À peine commencé, j'y étais.

On entend bien dans ce récit que Hong-Kong n'est pas la Chine. Hélas peut-être plus pour longtemps...

 

Cette histoire, qui se passe à Hong-Kong mais avec des rêves d'Amérique, raconte entre autre la vie d'une partie de ces chinois nés ailleurs, Chinatown par exemple, important leurs coutumes mais ne sachant pas si elles ne sont pas un peu tronquées et dénaturées.

Malheureusement, même si ça partait bien pour moi avec l'ambiance Hongkongaise, je me suis rapidement ennuyée car les évocations que j'espérais étaient trop fugaces..
J'avais envie qu'on me raconte cette ville, on m'a raconté plus les individus, leurs pensées, leurs envies, leurs rêves.
Je n'ai d'ailleurs pas vraiment compris la relation de Laowei avec Kaidi et Fengjia.

Laowei (qui veut dire vieux Wei) né aux États-unis, noue une relation sentimentale avec Fengjia à Hong-Kong. Il est "vieux", la cinquantaine (Oups !), elle est beaucoup plus jeune que lui.
Ils tentent de faire des projets d'avenir ensemble, même si Laowei ne peut pas vraiment et que de plus il se sent au bout de son chemin.
En fait, tout le long de l'histoire on sait ce que Fengjia souhaite, c'est le rêve américain, mais concernant Laowei, je suis restée dubitative. Je n'ai pas compris ce qu'il voulait, ni quel était son but.
Quant à Kaidi, je l'ai trouvée anecdotique.

Malgré la belle philosophie asiatique qui émane de récit et qui nous donne à penser la vie autrement, j'ai le sentiment d'être passée à côté de cette histoire. Dommage... 

 

 

 

Citations :

 

Page 38 : « Hong-Kong donne à voir tant de merveilles qu'il est impossible au regard d'arriver à les saisir toutes en même temps ! » songea Laowei, fasciné par le spectacle. Les splendeurs de l’île prenaient leur source dans les contrastes extrêmes qui marquaient son identité : ce promontoire exceptionnel s'avance tout au bout du monde et pourtant il est juste sous vos yeux.

 

Page 38 : Hong-Kong est le résultat d'une parenthèse de l'histoire et pourtant sa personnalité a été forgée par l'ensemble de sa population. Sa nature l'a mise à proximité immédiate de la République populaire de Chine et pourtant elle est aussi un véritable navire isolé en haute mer.

 

Page 62 : Tous les cadeaux que l'on pouvait avoir l'idée saugrenue de chercher se trouvaient réunis ici à Hong-Kong, c'était comme si aucun d'eux n'avaient pu s'échapper des mailles d'un gigantesque filet.

 

Page 87 : Laowei était en âge de rencontrer bientôt son destin. Puisqu'un avenir sans limites ne lui était plus possible, pourquoi n'arrivait-il pas à affronter un futur aussi humble que celui-ci ?

 

Page 88 : À Hong-Kong, l'affection que l'on porte à quelqu'un s'exprime par toutes sortes de cadeaux. S'ils y sont proposés à profusion, c'est bien évidemment parce que les sentiments sont là, à profusion eux aussi.

 

Page 113 : L'amour est une frénésie, une aliénation, alors que la bienveillance envers l'autre est vraiment une conscience limpide, une évidence. L'amour comme la haine ont des objets distincts d'eux mêmes, l'amour est souvent un sentiment égoïste, tandis que la bienveillance du cœur est offerte en pensant à autrui.

 

Page 134 : Ce goût pour l'alpinisme, le surf, les courses automobiles à plein régime faisait aussi partie du mode de vie occidental. Des vies primaires, sans détours, comme à l'origine de l'humanité. Pour les chinois en revanche, l'existence se révélait extrêmement complexe et sinueuse.

 

Page 150 : Même si la lune se trouvait à présent au ponant et le jour au levant, Laowei et Fengjia n'avaient pas changé et le paysage était resté le même, lui aussi. Mais leurs cœurs avaient vieilli d'une nuit entière.

 

Page 176 : - Pour réussir à vivre bien, il vaut mieux savoir consommer peu et acheter peu. En ce qui concerne les vêtements, il suffirait presque d'avoir simplement de quoi se changer. Quant à tous ces objets, il faudrait ne posséder que le nécessaire. C'est ainsi que tu pourrais te sentir détendue. C'est quand on possède trop de choses que celles-ci finissent par vous étouffer.

 

 

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