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Mon avis : La lettre - Brigitte Lechanteur

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Monica, une animatrice de club imprudente pour un casting borderline : un metteur en scène prédateur, une fille belle à se damner, un comédien en devenir, une réceptionniste névrosée.
L’amour, l’amour, toujours l’amour… et le sexe.
On ne badine pas avec.
Monica est partie si confiante, si sûre d’elle.
Et tout va bien, tout va très bien.
Jusqu’au jour où elle reçoit LA LETTRE.

 

 

Mon avis :

 

Dès les premières lignes, une chanson de Serge Reggiani m'est venue en tête avec des paroles qui disaient : Pourtant personne tu le sais bien ne repasse par sa jeunesse...
Parce que Monica a 50 ans, qu'elle s'inquiète du temps qui passe, qu'elle a peur des regrets, elle rêve de retrouver le frisson de sa jeunesse et postule pour le métier d'animatrice qu'elle a exercé pendant quinze ans...
Mais putain ! Qui ne l'a pas ressenti ce frisson, au détour d'un effluve, d'une chanson qui nous fait voyager dans le passé ? C'est comme une incursion dans le temps et quand ça arrive on voudrait prolonger l'instant, garder encore un peu ces bribes de notre jeunesse.
Monica ne prend-elle pas un risque à partir seule pendant cinq mois ?
J'ai eu l'impression d'un récit onirique, pesant et léger, tour à tour aérien, râpeux, feutré, brumeux, vaporeux, acide, étourdissant, enivrant, en suspens... la lumière et les sons diffractés.
Les romans de Brigitte Lechanteur m'évoquent toujours des sensations, m'amènent inévitablement à des questionnements.
Est-on un jour résigné ? Y a-t-il un moment de la vie propice à un virage à 180° ? La sagesse arrive-t-elle un jour ? Et l'amour, peut-il résister au temps ?
Troisième roman de l'autrice après La voix de mon père et Et que mon cri parvienne jusqu'à vous, j'avoue que j'ai préféré les deux précédents qui me parlaient beaucoup plus, mais c'est tout à fait personnel.

En tout cas, quel plaisir de retrouver la belle plume de Brigitte Lechanteur, son style concis et droit au but, qui sied à merveille à ses histoires !.. elle qui sait si bien traduire les sentiments.

 

 

Citations :

 

Page 22 : Elle avait parlé de ses angoisses : cinquante ans, les enfants partis de la maison, des remises en question.

Elle n'avait pas fait tous les voyages, lu tous les livres, aimé tous les êtres et le temps, ce peu de temps restant l’oppressait et la réveillait à 4 h du matin.

 

Page 72 : - On est tout seul, Monica, tout le temps. On a quelquefois l'illusion d'être deux, mais c'est un mensonge de l'âme pour les êtres déficients.

 

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