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Mon avis : Inquiétudes - Jacques Timmermans

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

« Soudain l’obscurité, un homme ne retrouve plus sa chambre. Cet autre défie le hasard, et l’adversaire se montre plutôt coriace. Pourquoi diable le petit Dhjorn n’aime-t-il plus les beignets aux Laemurs ? Et tandis que l’enquête progresse dans l’entreprise, le mystère s’épaissit autour du remède de la maladie d’Alzheimer. Ici, un monde symétrique au temps, où l’on se souviendrait autant de notre futur que du passé. Oh ! Sommes-nous à ce point seuls dans l’Univers ? »
Au fil des intrigues de ces six nouvelles, à la frontière parfois ténue entre fantastique et science-fiction, nos héros, victimes bien malgré eux, tentent désespérément de se défaire de leur pesante inquiétude. Jusqu’à nous la transmettre bien au-delà du récit !
Oseriez-vous les rejoindre ?

 

 

Mon avis :

 

Il s'agit ici d'un recueil de six nouvelles, d'un auteur auto-édité, entre fantastique et science-fiction. Et il faut bien dire que dès les premières lignes j'ai accroché !
C'est une écriture fluide, qui m'a emportée, qui m'a donné envie de poursuivre, en oubliant le temps et l'heure.

1- LE CRIME PARFAIT :
Voilà une nouvelle dans laquelle on accompagne un tueur en série... qui tue pour ne pas s'ennuyer et parce que c'est son seul plaisir dans la vie, où d'ailleurs il excelle. Seulement, il va tomber sur un os, et quel os !.. une spirale !!!
C'est drôle et léger mais pas que !.. l'auteur joue avec les codes du genre , je me suis beaucoup amusée !

2- DÉJÀ VU ÇA QUELQUE PART :
Il était deux fois...
Ça se passe ailleurs, à un autre moment et c'est le genre de situation à faire vaciller la raison. À moins que...
Deux personnages un tantinet azimutés débattent sur le sens du temps, et puis... JUBILATOIRE !!!

3- L'EXTRATERRESTRE :
Un repas de famille avec tout ce qu'on peut y trouver d'agréable et de lourdingue aussi, une conversation, un parallèle avec qui nous sommes et comment nous agissons.
La chute est délicieuse.

4- IL Y EUT UN SOIR,
IL Y EUT UN MATIN :
Une histoire étrangement onirique... tout est ouaté, feutré.

5- ENQUÊTE EN R&D :
Les mystères de la recherches... et des relations humaines, et inhumaines.
Et en même temps ça parle de quelque chose qui interroge, surtout depuis quelques années, les labos et le profit, la médecine et le fric.

6- BON ANNIVERSAIRE :
Quand les hommes se prennent pour Dieu. J'adore !!!!! Quoi que ...

J'ai vraiment aimé les sujets traités et adoré la façon dont c'était fait, notamment avec un humour très subtil.
Bien sûr j'ai eu des préférences... et puis ces nouvelles m'ont fait voyager, dans un temps qui n'est pas maintenant, dans des périodes à venir. Ou pas...
Et les chutes !..
J'ai vraiment passé d'excellents moment à cette lecture !
Je continue de constater qu'il y a vraiment des talents chez les auteur auto-édités !

auto-édités !

 

Citations :

 

Page 3 : Il comprit, mais trop tard, que plusieurs de ceux qu'il considérait comme ses écrivains préférés du crime n'étaient en réalité que des meurtriers déguisés, de véritables malades mentaux pour lesquels l'écriture constituait la seule thérapie envisageable et l'unique rempart contre le passage à l'acte.

 

Page 27 : L'homme est tellement superstitieux qu'il ne croit même plus ce qu'il voit.

 

Page 97 : Nous-mêmes, ne mangeons-nous pas d'ordinaire une quantité de choses auxquelles nous avons supprimé la vie ? Sans trop y réfléchir, au demeurant. Et l'essence même de ces choses sacrifiées à notre alimentation est-elle à ce point dissemblable de la nôtre que nous puissions en toute occasion être certains de ne pas commettre une infamie?

 

Page 192 : Comment chaque atome peut-il savoir ce que fait son voisin, aussi éloigné de lui soit-il, pour ajuster son comportement au groupe ?

 

 

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Mon avis : Backup - Guy-Roger Duvert

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Dans un futur plus ou moins proche, l’immortalité est devenue un service, un monopole détenu par la multinationale Backup. Les clients procèdent régulièrement à des sauvegardes de leur psyché - souvenirs, personnalité, tout ce qui les définit en tant qu’individu. Le jour où ils meurent, leur sauvegarde la plus récente est téléchargée dans l’un de leurs clones, prêt à être activé. L’immortalité à la portée de tous. Du moins des plus nantis.

Aiden Romes est un flic. Honnête, droit dans ses bottes, psychorigide, même, diraient certains de ses collègues moins regardants avec la loi. Il est bon dans ce qu’il fait, mais un tel métier effrait de plus en plus sa compagne, enceinte de plusieurs mois et terrifiée à l’idée de perdre son époux. La situation change cependant le jour où il contribue à sauver la fille du dirigeant de la firme Backup, qui le remercie en lui offrant un abonnement gratuit aux services de la compagnie. Il va rejoindre la caste fermée des immortels, et pourra enfin continuer le job qu’il aime sans que sa compagne n’ait plus à en souffrir. Il s’installe dans le siège de connexion, ferme les yeux...... et les rouvre quelques secondes après dans un lieu qu’il ne connait pas. Mais surtout dans un corps qui n’est pas le sien! C’est pour lui le début d’une descente aux enfers, où il devra voir jusqu’où il sera prêt à violer ses propres principes et ainsi se salir les mains afin de protéger les siens et déjouer un complot de portée mondiale. La technologie Backup constitue-t-elle l’accès à l’immortalité pour l’être humain, ou bien la perte de son identité?

 

Backup est le troisième roman de Guy-Roger Duvert, réalisateur, compositeur de musiques de films et auteur vivant à Los Angeles depuis une dizaine d'années. Il s'agit d'un récit indépendant à sa saga Outsphere, dont le troisième tome est en cours d'écriture et dont le premier a remporté le prix Amazon TV5 Monde en 2019. Backup est un action thriller dynamique, qui explore les implications philosophiques que pourra représenter l'avènement d'une telle technologie que certains scientifiques prévoient aujourd'hui comme possible dans les années 2050.

 

 

Mon avis :

 

Un futur proche, trop proche au vu de ce qui nous pend au nez...

Depuis quelques années je me rends compte que ce que j'imaginais comme de la science-fiction il y a quelques décennies, se rapproche dangereusement de notre réalité.
Et ça fait d'un coup beaucoup moins rêver.
Avec ce roman, on entre de plain-pied dans l'histoire, avec des décors du futur comme je les aime.

Aussitôt, on nous offre l'immortalité, via de la pub à la télé, comme pour des voitures de luxe... mais évidemment réservée uniquement à ceux qui ont les moyens. Comme toujours, on fait rêver le monde, mais ça n'est accessible qu'à une minorité.
Et ça, c'est un vaste sujet. Est-ce que réellement on en rêve de l'immortalité ? Est-ce qu'on la souhaite ?
Pour ma part, non ! L'idée de l'immortalité m'épouvante autant que la mort. Plus même. Mais un roman qui traite de ce sujet, j'adore !
Ça ouvre des horizons totalement flippants, car la lie de l'humanité pourrait devenir immortelle pour peu quelle en ait les moyens.

On découvre aussi une société adepte du transhumanisme, ce qui fait froid dans le dos car selon moi on a déjà un pied dedans avec la chirurgie esthétique à tout va.
L'action est là, tout de suite, dans ce polar futuriste.
Ce roman est un véritable page-turner où on va de surprises en rebondissements inattendus.
Il traite des détournements qui peuvent être fait de toute invention, au profit de gens peu scrupuleux qui n'ont d'autres buts que l'enrichissement personnel et la domination absolue, mais aussi de ceux qui luttent pour sauvegarder l'humanité telle qu'elle doit rester.
Il s'agit là de thèmes universels, et c'est vraiment bien traité.
Le suspense est au rendez-vous tout le long de cette histoire.

Une écriture vraiment très agréable qui embarque le lecteur chapitre après chapitre et qui m'a fait passer un excellent moment !
Et bien sûr, maintenant j'ai envie d'aller découvrir les autres romans de Guy-Roger Duvert.

 

 

 

Citation :

 

Page 26 : Aiden était déjà policier lors de leur rencontre. Cela faisait partie du contrat dès le départ. Elle savait avec quelles contraintes elle acceptait de vivre. Mais la raison est une chose, les émotions en sont une autre.

 

 

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Mon avis : Le lieutenant-colonel Caron – Frédéric Preney-Declercq

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Un colonel impérial assassiné dans une auberge parisienne.
Son secrétaire particulier, originaire de Basse-Terre, agréable et brillant, mais empli de mystère.
Un officier à la retraite, le lieutenant-colonel Caron, manigançant autour de la prison de Colmar où sont enfermés les conjurés du complot de Belfort.
Un ex-officier d'ordonnance, Jean-Baptiste Dumoulin, enfilant le costume de Mentor auprès de l'un des bâtards de Napoléon, Charles Léon, âgé de seize ans, avec le rêve d'une destinée à la hauteur de son illustre sang.
Louise, une orpheline arrachée à une compagnie de voleurs du Quartier latin et confiée à l'éducation sévère d'un couvent.
Les préoccupations ne manquent guère pour Eugène Chenard, inspecteur de police, rue de Jérusalem.
Surtout qu'après sept ans de règne, Louis XVIII est toujours malmené, à la Chambre des députés et au dehors par le parti libéral et son guide naturel, le général Lafayette, le vieil étendard de 1789.
Mais ce roi mal-aimé parait surtout menacé par la Charbonnerie, cette armée de l'ombre à l'effectif infini et aux pensées régicides. La France, serait-elle à deux doigts de vivre une nouvelle révolution ?
Le rebondissement de multiples situations, le foisonnement de personnages où s'extraient d'attachants portraits, la présence permanente de l'Histoire, font de "Le lieutenant-colonel Caron" un grand roman d'aventure et d'amour, mais aussi une belle leçon de la période de la Restauration (1815-1830).

 

Mon avis :

 

Voila un petit pavé, 564 pages, mais écrit tout petit !.. j'en suis restée bouche bée .

Donc finalement c'est quand-même un sacré pavé !!
Mais il m'a plu tout de suite.
C'est bien écrit, bien décrit, c'est comme si je les voyais tous ces personnages et tous ces décors d'époque.
Par contre, je me rends compte de l'ampleur de mon ignorance concernant cette page de l'histoire de France, la période de la Restauration, de 1815 à 1830, qui est le retour de la monarchie après la Révolution française.
C'est très documenté, c'est passionnant même si j'aime moins l'aspect politique que la petite histoire.
Mais je suis persuadée que pour quelqu'un qui se passionne pour cette période de l'histoire, c'est un livre captivant.
Il y a profusion de personnages, et de situations.
Il y a des complots, des conspirations et on se rend compte à quel point cette époque était passionnée politiquement.
Et puis il y a les imbroglios sentimentaux, de loin ce que j'ai préféré, devant lesquels on se rend compte de l'ambivalence des émotions et des désirs parfois, surtout lorsqu'ils sont doublés de perfidie et de manœuvres politiques.
Et il y a mon personnage préféré, Achille Fleischmann, mulâtre originaire de Guadeloupe, qui a grandi au milieu des blancs, élevé par eux.

Alors qu'il est suspect dans l'assassinat de son patron le colonel Ferier, il se fait embaucher comme secrétaire de police auprès de l'inspecteur Chenard qui mène l'enquête.
C'est un personnage atypique, avec des blessures enfouies, et je me suis posée pas mal de questions le concernant. Il m'a passionnée.
Ce roman m'a donné le sentiment qu'on en est toujours au même point siècle après siècle : le pot de fer contre le pot de terre, les riches trop riches contre les pauvres trop pauvres, les jouisseurs contre les bêtes de somme... et que c'est tout cela qui exacerbe perpétuellement les passions, les révoltes, les mouvements sociaux.
En tout cas un magistral cours d'histoire, romancé, avec des personnages secondaires aussi passionnants que les personnages historiques et une ambiance qui m'a complètement mise dans l'époque.
Plus qu'à lire le tome 2 pour connaître la suite.

Merci à Frédéric Preney-Declercq et à bod.fr pour l'envoi de ce roman.

 

Citations :

 

Page 138 : Aujourd'hui je pense qu'un ou deux ans derrière ces grilles monastiques, le temps de faire ''une bonne première communion '' te conviendra. On t'y enseignera bien sûr de la religion, de la dévotion même, certes, mais point trop n'en faut. Il s'agit surtout de t'instruire, d'apprendre à lire et écrire, de parfaire tes connaissance et aussi te préparer à une destinée d'épouse fidèle et de mère dévouée, de t'apprendre à craindre Dieu, les lois et aussi de respecter ton futur mari.

 

Page : 344 : Il s'agit d'un combat entre l 'ancien monde qui est revenu et le nouveau issu de la Révolution, entre ceux qui possèdent et ceux qui n'ont rien.

 

Page 442 : -Alors que vous les hommes, dit la dame d'un ton de dérision, quoique l'on y perçut comme une note de gravité, une peur intérieure, vous vous usez comme une roche, régulièrement, mais imperceptiblement. Nous, les femmes, pauvres hères, nous vieillissons en une nuit, subitement, malgré nos efforts, pour nous retrouver comme une fleur gelée par un soir d'hiver, fanée, sans sève, bien souvent pour notre malheur...

 

 

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Mon avis : Une agate rouge sang – Frédérick Maurès

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Dans un petit village, quelque part en France, Marie-Louise, une vieille dame presque centenaire, disparaît en léguant à celui qui s’occupe de son jardin, Mathieu Lambert, un appartement qu’elle possédait à Paris et qui est demeuré inoccupé depuis 1943.

Mathieu ne sait pas pourquoi il a hérité ce bien et va découvrir petit à petit les composantes du passé de sa bienfaitrice et, par voie de conséquence, de son propre passé.

Construit à partir d’une succession d’allers-retours dans le temps, à différentes dates clés du passé, Une agate rouge sang tient le lecteur en haleine du début à la fin en lui permettant de démêler progressivement le fil de l’intrigue, chaque chapitre apportant une pièce supplémentaire à la reconstitution du puzzle.

 

Mon avis :

 

C'est beau ! Tout de suite !!

Elle est tellement bien évoquée la tristesse de la perte, du deuil :

"Je m'étais persuadé que Madame Marie-Louise nous enterrait tous. Et je n'étais pas le seul. Tant la vie qui n'en finit pas de s'accrocher nous semble ne jamais devoir disparaître. Innocence de ceux qui refusent de voir la réalité des choses, la fragilité de nos mécaniques usées d'avoir trop donné ou trop souffert."

C'est doux et paisible, comme la campagne. Il émane de ces lignes une quiétude bienfaisante.

Pendant tout le roman, l'auteur nous emmène dans plusieurs époques à la découverte des personnages, de leurs passé et de leurs liens.

Puis quand Mathieu hérite de Marie-Louise un appartement à Paris et découvre une correspondance qui commence dans les années trente, on est emporté par des questions et le suspense s'installe. Ça devient une fuite en avant captivante pour savoir, qui, quoi, que s'est-il passé en 1943 ?.. Qui était Marie-Louise ? Qu'a-t-elle fait ? Quels secrets a-t-elle gardés enfouis depuis tout ce temps ?

Ça devient totalement addictif, et je n'ai pu m'empêcher d'émettre toute sorte d'hypothèses.

Et vraiment, l'alternance des chapitres entre le passé et le présent donne une tension incroyable au suspense. Jusqu'au bout du bout Frédérick Maurès sait distiller l'angoisse et nous laisse suspendu aux révélations qu'on espère et que peut-être on entrevoit.

 

Citations :

 

Page 8 : Quand on atteint allègrement et sans avoir l'air de rien, l'âge plus que canonique de quatre-vingt-dix-sept ans, on ne saurait imaginer que le souffle de la vie puisse s'échapper un jour.

 

Page 27 : Quand on y pense, il existe tant de questions que l'on ne pense pas à poser aux êtres qui nous sont chers quand ils sont encore de ce monde et dont les réponses nous font parfois cruellement défaut lorsqu'ils nous ont quittés.

 

Page 87 : Elle qui me répète sans cesse, pour consoler mes chagrins d'enfant, que la vie est belle et que pleurer n'est pas lui rendre l'hommage qui lui est dû...

 

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Mon avis : Les ombres du mal - Céline Spreux

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

Juillet 2017. Région des 3 frontières en France. Alors que l’été s’annonce caniculaire, un corps est découvert dans un Clos.
La brigade de gendarmes de Briey va se retrouver confrontée à un tueur en série dont la créativité n’a d’égale que la cruauté.
Á leurs côtés, Erin MacMillan, profileuse du Département des Sciences Comportementales à la réputation borderline, aura la lourde charge de les seconder dans cette chasse sans répit. Et elle est loin d’imaginer en débarquant à Briey à quel point la noirceur des événements va faire échos à ses propres ténèbres...

 

Mon avis :

Tout d'abord, j'ai voulu lire cette histoire parce qu'elle se passe en Lorraine, à Briey, ma ville natale... que je ne connais pas !

 

Alors, Céline Spreux aime le démarrage en trombe, tant mieux, moi aussi. Dès le départ de son histoire elle plante le décor : on est dans le crime affreux, le meurtre cruel et sadique.

Ensuite il y a les flics, des gendarmes en fait, quatre hommes et une femme, plus une profileuse, personnages tous intéressants, qu'on a envie de mieux connaître tant certains ont des zones d'ombre... mais patience, c'est distillé au fil des chapitres, ça laisse planer le mystère !

Pour ma part, j'aime l'idée de la profileuse dans l'équipe, qui apporte une profondeur psychologique à l'histoire, avec l'étude comportementale du tueur qui a pour but d'entrer dans sa tête afin d'anticiper ses actes.

Quelques retours dans le passé, dans les souvenirs de certains personnages, nous donnent des aperçus des fêlures de leur enfance, qui ont construit les adultes qu'ils sont devenus.

L'histoire est prenante, entre le tueur qui rôde, telle une ombre, et les gendarmes qui le traquent mais sans avoir vraiment de piste...

J'ai trouvé la psychologie de personnages passionnante, l'histoire bien ficelée, l'intrigue captivante et il est difficile d'approfondir au risque de divulguer des détails qu'il faut découvrir au fil des pages.

Mais on est surpris jusqu'à la toute fin.

J'ai dévoré ce thriller !!!

 

Petit bémol me concernant, Enzo, le flic d'origine italienne, arrivé en France à l'âge de six ans, qui parle un peu trop italien à mon goût pour quelqu'un ayant grandi en France... j'ai des notions d'italien qui m'ont permis de comprendre à peu près les termes utilisés mais ça ne coule quand-même pas de source pour moi.

 

Merci à @celinespreux et à @bodfrance de m'avoir gentiment envoyé ce livre.

 

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Mon avis : Les bons élèves n'aiment pas toujours l'école - Delphine Folliet

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

Audrey, Camille et Laura mènent des vies ordinaires et accomplies. Mais les apparences sont trompeuses… Isolées dans ce qu’elles croient que la société attend d’elles, elles s’essoufflent et trébuchent…

À quel prix parviendront-elles à se relever ?

 

Mon avis :

Ce roman m'a amenée à me poser de nouvelles questions sur la place des femmes dans la société ainsi que du rôle quelles ont à y jouer.

On dit que les chose bougent... pas assez pourtant à mon goût, et c'est aussi de la faute des femmes. Elles semblent avoir du mal à se débarrasser de leurs oripeaux de ménagères : les gosses, la lessive, la bouffe, le ménage, le "devoir conjugal"... et le boulot en plus de tout ça !

Trois femmes de trois âges différents :

Camille, juriste, la vingtaine, qui peine à s'affirmer au travail et qui rêve d'un mariage en blanc avec un homme riche.

Audrey, jeune maman trentenaire qui a mis sa carrière d'infographiste entre parenthèses pour s'occuper de ses enfants.

Laura, la quarantaine dynamique, qui vise le poste de vice-présidente de son entreprise, terrifiée par le temps qui passe et la jeune génération qui pourrait la supplanter au travail.

Trois femmes avec de brillantes études derrière elles, toutes trois esclaves de certaines attentes de la société, de certains stéréotypes, de leur rôle de femmes.

Chaque chapitre porte le prénom de l'une des trois et nous raconte son point de vue à tour de rôle, "ses rêves", ses angoisses, ses déceptions.

J'ai trouvé ça passionnant, ces trois "lignes de vie", les buts que ces femmes visent et qui sont souvent trop grands pour elles. Comme si leurs rêves n'étaient pas les leurs mais ceux que la société impose, comme s'il s'agissait d'une injonction à laquelle on doit obéir... Et finalement c'est de la douleur qui en découle.

Ce roman nous parle de choix, être conformiste ou pas, écouter qui on est ou pas, s'affranchir des diktats de la société ou pas. Tous ces choix qui nous empoisonnent la vie quand on ne les fait que pour ressembler à... et non pas pour soi-même !

J'ai dévoré ce roman, il m'a passionnée, j'ai adoré tous les personnages, j'ai aimé suivre leurs chemins, entrer dans leurs pensées, écouter leur tristesse, entendre leurs espoirs. Une fois encore je me dis qu'il y a vraiment des talents chez les auteurs et autrices auto-édités.

 

Citations :

Page 65 : Ne voit-il pas que je n'ai aucune envie, ne voit-il pas que je me tiens le plus possible éloignée de lui ? Comment peut-il manquer autant de sensibilité ? Pourquoi fait-il passer son désir avant mon manque de sommeil ? 
 

Page 80 : Ne repousse jamais frontalement un homme, lui avait conseillé sa mère lorsque Laura avait fêté ses dix-huit ans. Si un homme se sent humilié, il deviendra un loup.
 

Page 85 : Audrey les aimait si fort. Ils la rendaient tellement heureuse. Elle n'arrivait pas à croire que Mathias et elle avaient créé des êtres aussi parfaits. Il fallait si peu de temps pour fabriquer la complexité infinie du corps humain.
 

Page 164 : Percevait-il sa peur d'être dépassée, d'échouer, de perdre ? Voyait-il sa lutte contre le temps ? Philippe abordait rarement les sentiments. Il pressentait depuis toujours que l'âme de Laura était un gouffre sans fond et s'y pencher serait se perdre lui-même.
 

Page 228 : L'élève banale est devenue l'employée banale. Le mal de ventre des examens de fin d'année est devenu le mal de ventre face à son patron. Quelle vie pathétique.
 

Page 239 : Une vie de cases à cocher, à obéir à l'ordre établi, à avancer à la queue leu leu.
 

Page 251 : Et maman, tu ne peux pas dire que, puisque le monde tourne comme ça depuis des millénaires , il n'y a qu'à continuer. Les choses changent, évoluent. Heureusement pour les femmes d'ailleurs...
 

Page 294 : Vous allez vous en prendre plein la figure. On va vous reprocher d'être une femme. On va vous faire des commentaires sur votre physique. On va vous faire des blagues ridicules qui laisseront des blessures indélébiles, qui attaqueront votre estime, qui abattront votre confiance.
 

Page 301 : Cela ouvrait un tel champ des possibles que Camille le trouvait vertigineux. Que voulait-elle accomplir dans sa vie ? De quoi avait-elle envie ? ''Un chemin balisé, c'est tout de même plus simple que de devoir réfléchir et choisir'' se dit-elle.



 

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Mon avis : Destins obliques - Nicolas Wolters

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

Cédric, 50 ans, est depuis plusieurs années le gérant belge d'une petite affaire de foresterie implantée au Brésil. Tout paraît se dérouler normalement jusqu'au jour où, à l'heure-même où ses associés arrivent afin de prospecter avec lui de nouvelles terres, il disparaît volontairement. S'il emporte une partie de la caisse, il prend soin de laisser sa femme...

Roman librement inspiré de faits réels qui se sont principalement déroulés au Brésil entre 2014 et 2016. Certains de ces événements ont eu des conséquences qui se font encore sentir aujourd'hui.

 

 

Mon avis :

Destins obliques nous parle de ces occidentaux qui vont faire des affaires dans des pays pauvres aux nombreuses ressources, qui offrent semble-t'il de belles opportunités d'enrichissement, mais qui peuvent aussi mal tourner pour diverses raisons. En l'occurrence, ici Cédric, un des associés disparaît en emmenant une partie des fonds, laissant ses amis et sa femme désemparés.

Au départ, j'ai trouvé que la narration était dans un style épuré, droit au but, technique donc un peu froid mais pas dérangeant. Je m'y suis très vite habituée d'autant que l'écriture est belle et très agréable.

L'histoire est prenante dès les premières pages. On y est entraîné doucement mais sûrement, à la découverte des événements et des différents protagonistes, dont certains sont totalement abjects et retors.

D’ailleurs les personnages sont tous assez fascinants. Dangereux, veules, cupides, pleutres, droits, corrompus, calculateurs, mesquins, il y a là, un échantillon d'humanité passionnant, avec des antagonismes profonds et peu à peu on découvre l'absolue duplicité de certains. Un chouette panier de crabe en somme !

Le récit est émaillé de chapitres sur les différents personnages, qui nous font découvrir leur vie, leur passé, leur personnalité et c'est captivant.

On voyage de l'exotique Brésil, "ce sauvage bout du monde", qui fait rêver autant qu'il effraie, jusqu'au plat pays qu'est la Belgique, et inévitablement on y découvre le choc des cultures.

La grande question qui m'a taraudée et m'a fait dévorer ce roman c'est la motivation de Cédric, savoir pourquoi il a tout planté, ce que cache cette fuite ! Parce que bien sûr, tout au long de l'histoire, plane ce mystère.

J'ai adoré de bout en bout cette histoire, inspirée de faits réels. J'ai autant aimé les détails techniques sur les affaires, (et pourtant rien ne m'intéresse moins que les affaires en général) que les personnages, des plus abjects aux moins méprisables. Eh oui, parce que dans cette histoire il n'y a pas grand monde qui soit reluisant, à part quelques-uns qui restent dans le cadre de la loi.

Nicolas Wolters m'a embarquée dans cet univers interlope du bout du monde et m'a fait voyager dans des endroits sauvages du Brésil.

Un voyage lointain et dépaysant à tous points de vue.

C'est juste un peu dommage qu'il n'y ait pas de renvoi en bas de page pour expliquer certains termes spécifiques à l'Amérique du sud , comme par exemple "urubus" que j'ai dû aller chercher dans le dictionnaire.

 

 

Citations :

Page 54 : Au fond, en tant qu'individu, ce petit n'existe pour personne. Abandonné par tout le monde, il n'a jamais été, pour son déficient entourage, que la représentation de quelque chose : jouet, dérivatif, prétexte, conséquence non désirée d'un moment d'égarement, embarras, problème, obstacle...

Page 113 : Des putes au désarmement en passant par l'artichaut breton, une vraie démonstration d'éclectisme.

Page 252 : Peut-être étaient-ils passés à côté de certains signes imperceptibles d'un état psychologique délabré, peut-être n'avaient-ils pas entendu certains craquements, certains sanglots intérieurs ?

 

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Mon avis : Les invitées - Christina Mirjol

Publié le par Fanfan Do

 

Quatrième de couverture :

Marie-Louise, dit Christiane, c'est Dampmart, pas Paris...

C'est le club de basket, les paniers, les filets, les maillots, les sifflets, les ballons rouges grainés incrustés de lignes noires, le terrain en plein air prêté par l’Évêché, le footing, la kermesse, les coupes de fin d'année, les entraînements de la semaine, les matchs du dimanche, les poussins, les juniors, les petites benjamines, mais surtout, dit Christiane, c'est elle la capitaine de notre équipe senior.

Une question se pose en permanence quand on lit de la fiction : celle de la force d’évocation. Comment, par quel mystère ondoyant, aussi intangible, un traitement ordinaire, des thèmes ordinaires, un rythme ordinaire, un genre littéraire ordinaire, une langue ordinaire, dépouillée même, sobre, simple… peuvent mener à des résultats extraordinaires. C’est cette question captivante qui nous hante en permanence lors de la lecture de ce recueil remarquable de neuf nouvelles succinctes (dont l'une s'intitule elle-même Les Invitées).
Les nouvelles de Christina Mirjol sont réunies en une thématique bien particulière : la mort. La mort est un mot, un concept, un phénomène qui englobe la perte, le décès, les funérailles, le deuil, le drame, la libération aussi. La mort en soit n'est rien, vous l'avez compris ; c'est son impact sur les vivants qui est pris en compte ici. Et il est abordé de bien belle façon dans ce magnifique ouvrage.

Parfois drôle, parfois tragique, la mort est présente dans nos vies et, bien entendu, elle s'invite au moment où on l'attend le moins...

Christina Mirjol est auteure de romans, de nouvelles et de pièces pour le théâtre. Ses derniers romans, Suzanne ou le récit de la honte (prix Thyde Monnier de la SGDL en 2008), Dernières lueurs, et le recueil de nouvelles Les petits gouffres (prix Renaissance de la nouvelle en 2012), ont été publiés au Mercure de France.

 

Mon avis :

Un recueil de nouvelles qui nous parle de la mort. Et la mort me fascine depuis toujours, autant qu'elle m'épouvante.

Dès le début, dès la première nouvelle, j'avoue que j'ai eu du mal à suivre le fil de l'histoire. Ça m'a semblé répétitif et confus, tout comme dans la deuxième nouvelle d'ailleurs et même une ou deux autres.

Des phrases, des bouts de dialogues, répétés en boucle... Peut-être que le but est qu'on ressente bien la confusion dans laquelle on peut se trouver face à la mort soudaine d'un proche. La mort nous fait perdre les pédales, nous plonge dans des abîmes sans fond, ça semble tellement irrationnel et abstrait... elle est pourtant inéluctable, souvent injuste, et la douleur incommensurable. Elle nous terrifie au point que notre société veut la cacher, jusqu'à ne pas la nommer. Nos défunts ne sont plus, la plupart du temps, morts, mais décédés, partis, disparus... Christina Mirjol en parle, naturellement, nous la raconte à travers neuf petites histoires, parfois surprenantes, avec une écriture particulière, un parti-pris intéressant qui nous propose des morts pensants, agissants, mais morts. J'ai en tout cas bien senti l'omniprésence des défunts, qui sont là, bien plus fort que de leur vivant, de façon obsessionnelle, fantômes créés par notre propre manque. Je me suis laissée emporter au fil de ces courtes histoires pleines de délicatesses et de pudeur. Ma préférée est la dernière, qui a donné son nom au recueil, bizarrement la plus pleine de vie mais aussi de poésie et de douceur en dépit du sujet.

 

Citations :

Page 62 : Le cercueil était là, entouré de silence et de fleurs. C'était insupportable, ça ne pouvait pas exister.

Page 88 : De la lignée des hommes qui accompagnent nos vies, un jour, il ne restera rien. Rien, écrit-il. Quelque temps, oui, peut-être, quelques années encore, quelques êtres familiers se souviendront de nous, puis deux ou trois parents, puis un seul, puis personne.

Page 129 : Cette petite valse lente, commencée autrefois dans le lit de sa mère en pleine lumière d'été, s'époumonait maintenant à l'approche des couches froides de l'obscurité...

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Mon avis : Ils rêvaient d'un autre monde - Tome 2 - Lucie - Arlette Gelabert

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

Que deviendra la planète si la folie des hommes mène le monde ? L'humanité survivra-t-elle dans les décennies à venir ? Annette et Lucie sont prises dans la tourmente. Chacune vit ou survit dans ce chaos. Toutes deux rêvent d'un autre monde. Qu'adviendra-t-il de leurs rêves ? C'est ce que raconte ce roman en deux tomes.

 

Mon avis :

Avec le tome 2, qui est centré sur Lucie, je trouve qu'on entre dans quelque chose de plus intime mais aussi plus douloureux.
Il s'agit là de la genèse de la résistance contre ceux qui, par leur arrogance, leur cupidité, leur mégalomanie, décident pour nous que nous devrons vivre dans un monde de cauchemar, un monde où la nature sera détruite, un monde où le peuple sera muselé et réprimé dans la violence.
C'est passionnant. Je trouve qu'avec Lucie on est monté d'un cran, sans doute à cause de ses origines entre autre, de son enfance bretonne au bord d'une mer immense et souvent déchaînée , de sa forte personnalité et du fait qu'elle est née bien avant Annette, avant que le monde bascule.
Par ailleurs elle porte terriblement bien son prénom ! Elle est la lueur au bout du tunnel, la porteuse de lumière, la combattante pour un futur rayonnant, pour la vie tout simplement.
J'ai aimé cette deuxième partie encore plus que la première. L'intérêt va crescendo, le combat se fait plus âpre et précis, on ressent tellement les enjeux, on tremble pour l'avenir de l'humanité, et de tout ce qui vit sur terre.
C'est malheureusement ce qui pourrait se profiler à l'horizon si rien n'est fait...
Et la fin de l'histoire est quelque peu surprenante !.. et elle m'a bien plu !

 

Citations :

Finalement, à quoi cela sert-il de trouver une solution pour sauver l'humanité. Quand on voit ce qu'elle produit d'égoïstes, de fous, de monstres avides de pouvoir, elle n'est pas belle à voir l'humanité. C'est peut-être bien pour la planète de la laisser crever.

 

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Mon avis : Ils rêvaient d'un autre monde Tome 1 - Annette - Arlette Gelabert

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

Que deviendra la planète si la folie des hommes mène le monde ? L'humanité survivra-t-elle dans les décennies à venir ? Annette et Lucie sont prises dans la tourmente. Chacune vit ou survit dans ce chaos. Toutes deux rêvent d'un autre monde. Qu'adviendra-t-il de leurs rêves ? C'est ce que raconte ce roman en deux tomes.

 

Mon avis :

Ça commence par un clin d’œil à nos gouvernants, arrogants et responsables de la déconfiture du monde au profit de la finance. Cela dit c'est le cas de tous les pays développés. Mais tout le monde n'a pas un petit président de quarante ans !

Dans un futur proche, Annette pense au monde de ses parents, le nôtre en l’occurrence, disparu et remplacé par quelque chose de moche et triste.
Elle a tout perdu, ses parents en premier lieu lors de la Grande Catastrophe, puis a 18 ans elle a dû partir seule, loin de celles qui l'avaient recueillie.
Elle va se trouver une nouvelle famille, un credo, un combat...
C'est glaçant d'imaginer cet avenir de restrictions indispensables juste après notre société de consumérisme avide, effréné et égoïste, un univers où les animaux n'ont plus leur place.
Ça donne une idée de ce que le monde risque de devenir...
C'est effrayant, c'est doux, c'est bon...
Effrayant ce futur dévasté et le cynisme lié au profit, doux et bon ces îlots cachés de verdure en pleine nature, sanctuaire de ceux qui ne se résignent pas, qui ont su rester empathiques, bienveillants et combatifs.
Ce roman met en exergue tout ce qu'on pourrait perdre, et c'est énorme !

Ça raconte en fait ce qui est en train de se produire, dans l'indifférence de ceux à qui le crime profite.

C'est l'éternel combat du bien contre le mal, sauf qu'il s'agit là d'une guerre ultime, la dernière chance du monde.

L'écriture est fluide et agréable, les descriptions font qu'on s'y croirait.

J'ai aimé et j'ai appris des choses intéressantes aussi.

Petit bémol : j'aurais certainement préféré des renvois en bas de page plutôt qu'à la fin du livre.

 

Citations :

Notre seule chance de survie est de mettre à bas les despotes qui gouvernent le monde et de redonner sa place à la nature.

Tu apprendras vite qu'à la campagne, le temps est nécessaire aux choses, aux animaux, à la nature. Ce n'est pas l'homme qui décide.

Nous sommes en guerre, Annette, en guerre contre la bêtise, la barbarie, l'injustice, la terreur organisée, le pouvoir arbitraire; Ce n'est pas une guerre de territoire, non, c'est la GUERRE pour la survie de notre espèce et de notre humanité.

Elle détestait ce siècle qui avait détruit la poésie, la singularité, la beauté et n'offrait plus qu'une vision manichéenne et commerciale de la société.

 

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