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Mon avis : Océan mer – Alessandro Baricco

Publié le par Fanfan Do

Traduit de l'italien par Françoise Brun

 

Éditions Gallimard – Collection Folio

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Au bord de l'océan, à la pension Almayer, "posée sur la corniche ultime du monde", se croisent sept personnages au destin étrange et romanesque, sept naufragés de la vie qui tentent de recoller les morceaux de leur existence. Mais leur séjour est bouleversé par le souvenir d'un hallucinant naufrage d'un siècle passé et la sanglante dérive d'un radeau. Et toujours, la mer, capricieuse et fascinante...Avec une époustouflante maîtrise, Alessandro Baricco nous offre à la fois un roman à suspense, un livre d'aventures, une méditation philosophique et un poème en prose.

 


Mon avis :
Alors je dois dire que dès les premières pages de ce roman, je suis tombée dans une grande perplexité. J'ai tout trouvé bizarre et obscure et j'ai vraiment craint de ne pas accrocher. On se serait cru un peu dans un rêve, quand ce qui est absurde est normal. Même les phrases sont étranges, qui s'arrêtent parfois brutalement, sans point, et changent de ligne…
Et puis il y a eu les lettres de Ismaël Bartleboom et je suis tombée sous le charme de cette étrange histoire… et puis j'ai continué de ne rien comprendre.
Mais j'ai persisté ! Page 90 je ne savais toujours pas ce que je lisais. Je me suis dit que ça viendrait, mais ça n'est jamais venu. Mes yeux lisaient les lignes mais mon cerveau était ailleurs. Pourtant j'ai persisté.

Il y a beaucoup de poésie dans ces lignes, des moments d'une grande beauté. Mais la multiplicité des personnages m'a égarée autant que l'absurdité des dialogues et des situations, selon mes propres critères bien sûr. Je sais que ce roman est considéré par beaucoup comme une sorte de merveille, mais moi je me suis demandé tout le long de ma lecture dans quel univers vivait le bonhomme. Je me suis ennuyée, mais tellement !!!
Je me demande même comment ma fille a pu aimer ce livre au point de tenir absolument à ce que je le lise.
Au fond, je crois que ce roman est une longue métaphore qui m'a totalement échappée. Mais même ça je n'en suis pas sûre.
J'avais bien aimé 
Soie, mais celui-ci pas du tout. Je l'ai trouvé tellement onirique et abscons ! Je suis passée totalement à côté.

Premier roman lu dans le cadre du #bookclub du @prixbookstagram pour #unétéenitalie et pour moi c'est un fiasco total, un long chemin de croix jusqu'au mot fin.

 

Citations :

Page 32 : Le plus célèbre docteur du pays s’appelait Atterdel. Beaucoup l’avaient vu ressusciter les morts, des gens déjà bien plus de l’autre côté que de celui-ci, partis bel et bien, fichus, vraiment, et lui il les avait repêchés et rendus à la vie, ce qui pouvait aussi être légèrement embarrassant, voire inopportun, mais il faut comprendre que c’était son métier, et personne ne le faisait aussi bien que lui, et donc les gens ressuscitaient, n’en déplaise aux parents et amis contraints à revenir au point de départ et à renvoyer larmes et héritage à de meilleurs moments, la prochaine fois ils réfléchiront à deux fois et appelleront peut-être un docteur normal, de ceux qui vous les assomme et on n’en parle plus, pas comme celui-ci qui vous les remet sur pied sous prétexte qu’il est le plus célèbre du pays. Et le plus cher, d’ailleurs.

 

Page 38 : « Je voulais dire que la vie, je la veux, je ferai n’importe quoi pour l’avoir, toute la vie possible, même si je deviens folle, peu importe, je deviendrai folle tant pis mais la vie je ne veux pas la rater, je la veux, vraiment, même si ça devait faire mal à en mourir c’est vivre que je veux. J’y arriverai, n’est-ce pas ? »

 

Page 78 : Langlais en avait croisé beaucoup, des cas comme celui d’Adams. Marins jetés par une tempête ou la cruauté des pirates sur une côte quelconque d’un continent inconnu, otages du hasard et gibier de gens pour qui l’homme blanc n’était guère plus qu’une espèce animale étrange. Si une mort clémente ne venait pas opportunément les prendre, c’était une mort atroce qui de toute façon les attendait, dans quelque recoin fétide ou merveilleux de ces mondes invraisemblables.

 

Page 160 : Quand bien même nous retrouverions une terre, quelle qu’elle soit, il n’y aurait plus jamais aucun salut possible pour nous. Ce que nous avons vu restera dans nos yeux, ce que nous avons fait restera sur nos mains, ce que nous avons entendu restera dans notre âme.

 

Page 209 : J’ai reçu tes lettres, et cela n’a pas été facile de les lire. Rouvrir les blessures du souvenir est une souffrance. Si j’avais continué, ici, à te désirer et à t’attendre, ces lettres auraient été un bonheur éblouissant. Mais c’est un endroit étrange, ici. La réalité s’évapore, et tout se transforme en mémoire.

 

Page 231 : Elle lui dit exactement ce mot : enchantée. Elle le dit en penchant légèrement la tête sur le côté et en écartant de ses yeux une mèche d cheveux noirs comme le jais. Du grand art. Pour Bartleboom, cette phrase, ce fut comme si on l’avait injectée directement dans son sang. Elle se répercuta, si l’on peut dire, jusque dans ses pantalons. Il bafouilla quelque chose, et dès cet instant ne fit plus que transpirer. Il transpirait comme un fou, lui, quand il transpirait. La température n’avait rien à voir. Il fonctionnait en autonomie.

 

 

 

 

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