Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mon avis : Le livre du désert – Theo Clare (Mo Hayder)

Publié le par Fanfan Do

Traduit par Anne-Sylvie Homassel

 

Éditions Les Presses de la Cité

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

Ils sont treize, originaires des quatre coins du monde, et bien qu’issus de milieux différents, ils forment une famille : les Sensitive. Ensemble, ces hommes, femmes et enfants parcourent le Cirque, vaste désert dont ils sont prisonniers, à la recherche du Sarkpont, leur porte de sortie. Ils n’ont pour cela que douze chances et leur temps est compté… Dans un environnement hostile où des créatures assoiffées de sang sillonnent les nuits grises, leur quête peut s’avérer fatale.
Quelque part en Virginie, une adolescente tourmentée, obsédée par les déserts et les phénomènes météorologiques, est soudain victime d’hallucinations. Quand un concepteur de logiciels rencontré en ligne lui confie qu’il souffre des mêmes symptômes, McKenzie en vient à penser que ses parents lui cachent quelque chose…
Après 10 livres et plus d'un millions d'exemplaires vendus en France; l'auteur signe ici son dernier roman en deux volets qui paraîtra à titre posthume.

 

Theo Clare est Mo Hayder. Auteure de dix livres – dont sept ayant pour héros l’inspecteur Jack Caffery -, tous publiés aux Presses de la Cité, elle a souvent été comparée à Thomas Harris pour sa peinture sans concession de la violence. En France, Tokyo a été récompensé par le prix SNCF du polar et par le Grand Prix des lectrices de Elle. Theo Clare/Mo Hayder est décédée en juillet 2021.

 

 

Pourquoi j’ai voulu lire ce livre :

Mo Hayder est une autrice que j’aime énormément, dont la mort m’a vraiment choquée. J’ai été heureuse d’apprendre qu’un dernier roman d’elle allait sortir en deux parties, à titre posthume.

 

Mon avis :
Et voilà, dès la première page c'est tout l'art de 
Theo Clare, alias Mo Hayder (ou inversement puisque l'un comme l'autre est un pseudonyme), qui vous embarque instantanément dans l'histoire. Elle fait ça tellement bien !
J'ai tout lu d'elle et j'attendais impatiemment un nouveau roman pour retrouver ses personnages récurrents, Jack Caffery et Flea mais aussi le marcheur. Hélas, en 2021 on apprenait sa mort, prématurée. La tristesse et la consternation en somme.
Mais voilà, le manque de sa prose attendra encore un peu puisqu'elle a écrit un livre testament, en deux parties, ce qui retarde le moment de n'avoir plus rien de nouveau à lire d'elle.

Et donc, on est tout de suite pris dans l'histoire !
On slalome entre deux familles. L'une est la symbiose de personnages hétéroclites enfants et adultes, les Sensitive, venant de différents endroits de la Terre, qui vivent dans un désert dangereux où vivent des créatures sanguinaires, prennent soin les uns des autres et sont dans une quête primordiale et difficile, celle du sarkpont, sans savoir de quoi ça a l'air.
L'autre semble être une famille classique américaine, le père, la mère, deux garçons et une fille, McKenzie. Elle, se passionne pour la météorologie, l'eau, le vent, le sable, voit des choses que personne ne voit et se sent différente… de tout le monde, y compris de sa famille.
Quel est le lien entre ces deux familles ? Et surtout, quelle est l'origine de la première, pourquoi sont-ils dans ce désert et comment se sont-ils retrouvés là tous ensemble ? Sont-ils dans le présent ou le futur ? Dans une dimension parallèle ?? Dans un jeu de télé-réalité tout en l'ignorant ??? Et McKenzie, qui est-elle, ou peut-être, qu'est-elle ?
Je me suis posée dix mille questions pendant ma lecture.
Bien sur, peu à peu on apprend des bribes du passé des personnages…

Ce roman est scindé en deux parties. Dans la deuxième, on commence à avoir des réponses mais l'intérêt ne faiblit pas, bien au contraire, car la grande question demeure : POURQUOI ???

Avec ce roman, 
Mo Hayder à totalement changé de registre. Elle écrivait des polars, assez gores d'ailleurs, là elle nous offre un roman fantastique et c'est une réussite !!!
Petit Poucet de la littérature, elle sème ses petit cailloux que nous, lecteurs, suivons avec avidité, tant les personnages, les décors, l'histoire, nous laissent en apnée avec l'envie folle de ne pas en perdre une miette, sachant qu'un moment viendra où on sera scotché !
C'est hyper addictif et oppressant.

Et voilà, je suis arrivée au bout, J'AI ADORÉ !! Et maintenant je vais attendre impatiemment la suite, qui sera publiée dans un an peut-être… Snifff...

 

Citations :

Page 99 : -La plupart des filles, c’est genre « oh putain, je fais des rêves trop trop cochons avec Justin Biber ! », renchérit Tatum. Mais pas ma frangine. Ma frangine, c’est plutôt « aujourd’hui sur la plupart du continent antarctique, le vent soufflera à une vitesse de 150k/h. C’est dingue, non ? Tiens, et puis j’ai perdu mon ami le lézard, que je fréquente assidûment en tant qu’adolescente dysfonctionnelle. »

 

Page 457 : Ils prient pour l’âme des bêtes, se dit Yma. Elk semble d’ailleurs avoir plus de considération pour les animaux que pour les humains. Il dit souvent qu’ils ne sont pas aussi cruels que les hommes, qu’ils n’attaquent que lorsqu’ils ont peur ou faim.

 

Page 493 : Et pourquoi les religions monothéistes enseignent-elles la mise à sac de la Terre ?

 

Page 500 : L’humanité, songe-t-elle, amère, qu’a-t-elle donc pour elle à part son intelligence ? Ni compassion ni intuition.

 

 

 

Commenter cet article