Mon avis : Le dernier secret du Vatican - Steve Berry
Quatrième de couverture :
325. L'empereur Constantin convoque à Nicée un concile général des évêques de l'Empire romain afin de fixer les dogmes de l'Église chrétienne.
1070. L'Ordre religieux et militaire de Saint-Jean de Jérusalem est créé. Après l'expulsion des croisés de Terre sainte, il s'installe à Malte et reçoit, en 1312, les biens des Templiers. En 1798, sur les traces d'un secret bien gardé, Bonaparte arrive dans l'île et provoque l'éclatement de l'Ordre.
2019. À la mort du pape, un conclave se réunit. Une conspiration se trame alors autour de mystérieux documents, datant du concile de Nicée, qui, s'ils étaient dévoilés, pourraient mettre l'Église en péril. En quête de ceux-ci, Cotton Malone va devoir affronter une société occulte et décrypter bon nombre d'énigmes historiques et religieuses pour percer le dernier secret du Vatican.
Mon avis :
J'ai lu ce roman en lecture commune avec deux co-lectrices du groupe Facebook A l'assaut des pavés, dans le thème de l'été avec un pays dans le titre.
Alors... ça commence fort !
Le côté historique est passionnant par certains aspects mais je trouve la façon de raconter un peu rébarbative à certains moments. C'est peut-être trop factuel, pas assez vivant.
Il y a beaucoup d'action... quelques clichés en ce qui concerne le physique : la bimbo blonde au corps d'athlète par exemple. Décidément, qu'est-ce que je suis négative sur ce coup là !!
Par contre il y a des répliques assez drôles et ça, ça me plaît !
Et puis on apprend beaucoup de choses, notamment sur l'histoire de Malte, sur les Chevaliers de l'ordre de Malte, sur Mussolini, c'est très instructif et j'adore ça.
Mais voilà, je me suis ennuyée quand-même. Énormément ! Peut-être parce que l'écriture, à mon goût, manque de charisme. À supposer que le charisme puisse s'appliquer à l'écriture.
Rien ne m'a emportée, rien ne m'a fait vibrer dans ce roman.
J'y ai vu ce que je pense depuis toujours, la religion est un pouvoir sur les êtres humains, et certains individus sont prêts à tout pour ce pouvoir :
Parfois il fallait quelques démonstrations de force - les croisades et l'inquisition étaient deux exemples notoires - mais dans l'ensemble, la religion se nourrissait elle-même. En fait, quand elle était servie correctement, les gens ne pouvaient plus s'en passer et, comme pour une drogue, en avaient un besoin grandissant. (Page 374 )
J'y ai appris des choses mais ça ne m'a pas donné envie de lire d'autres livres de cet auteur même si j'ai pris beaucoup de notes, j'ai trouvé le temps beaucoup trop long jusqu'au dénouement.
L'auteur a mis le paquet sur l'aspect historique au détriment de la psychologie des personnages.
Si ça n'avait pas été une lecture commune, je pense que je l'aurais abandonné en cours de route. Mais je ne voulais pas planter mes deux acolytes XD, et puis j'adore les échanges qu'on a lors des LC.
Rien que pour ce plaisir là je serais capable de lire un truc tout pourri !
Nan, je déconne ! Faut pas abuser non plus MDR !
Citations :
Page 7 : Il n'est pas nécessaire de croire en Dieu pour être une bonne personne.
En un sens, la notion traditionnelle de Dieu est dépassée.
On peut être spirituel mais pas religieux.
Il n'est pas nécessaire d'aller à l'église et de donner de l'argent.
Pour beaucoup, la nature est une église.
Quelques-unes des meilleures personnes de l'histoire ne croyaient pas en Dieu, tandis que certains des pires actes l'ont été en son nom.
Pape François
Page 13 : Hitler était une brute, avec son charabia tout droit sorti de Mein Kampf. Il éprouvait à la fois du dégoût et de la méfiance à l'égard de cet Autrichien cinglé.
Page 51 : Comme il le disait toujours, si voler était si dénué de danger, pourquoi appelait-on l'aéroport un terminal ?
Page 147 : contrairement à ce que les croyants pensent, un conclave n'est pas régi par le Saint-Esprit. Rien ne descend du ciel pour inspirer ces vieux bonshommes et leur dire comment voter. L’Église a été créée par des hommes et elle est gérée par des hommes.
Page 209 : En fait il admirait le titre complet. Sa Sainteté, Évêque de Rome, Vicaire de Jésus Christ, Successeur du Prince des Apôtres, Souverain Pontife de L’Église Universelle, Primat d'Italie, Archevêque et Métropolite de la Province de Rome, Souverain de l’État de la Cité du Vatican, Serviteur des serviteurs de Dieu.
Page 300 : Les squelettes et les crânes paraissaient avoir la faveur du peuple. Il savait pourquoi. Les uns représentaient la fin de l'être physique, les autres le début de la vie éternelle.
Page 355 : Les chevaliers de Malte et l’Église catholique romaine étaient deux entités énormes, impersonnelles, monolithiques, l'une impossible à arrêter, l'autre impossible à déloger.
Page 425 : La foi était la mort de la raison. Elle reposait sur l'allégeance aveugle, sans pensée, avec uniquement une croyance incontestable. La nature même de la foi semblait être l’irrationalité, et pour institutionnaliser la foi, l'homme avait créé la religion, qui restait l'une des plus anciennes et plus puissantes conspirations jamais inventées.
Page 426 : La religion avait toujours été un outil. Son pouvoir fonctionnait ainsi : elle s'emparait de quelque chose d'intime, puis offrait une réalité spirituelle, avec des avantages, à tous ceux qui choisissaient de l'adopter. Peu importait qu'il s'agisse du christianisme, de l'Islam, du Judaïsme, de l'Hindouisme ou même du paganisme. Toutes avaient créé leurs propres vérités particulières, puis les avaient perverties pour qu'elles leur soient avantageuses.
