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Mon avis : Le chat qui venait du ciel - Hiraide Takashi

Publié le par Fanfan Do

Quatrième de couverture :

 

Voici un roman touché par la grâce, celle d'un chat "si petit et si frêle qu'on remarquait tout de suite ses oreilles pointues et mobiles à l'extrême".
Quand un jeune couple emménage un jour dans le pavillon d'une ancienne demeure japonaise, il ne sait pas encore que sa vie va s'en trouver transformée. Car cette demeure est entourée d'un immense et splendide jardin, et au cœur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l'incarnation même de l'âme du jardin, gagné peu à peu par l'abandon, foisonnant d'oiseaux et d'insectes. Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille. Un charme menacé, car ce qui éveille en nous la beauté et appelle le bonheur est toujours en sursis...
Hiraide Takashi, qui est avant tout poète, a insufflé une lumineuse et délicate magie à cette histoire du "chat qui venait du ciel", son premier roman, largement autobiographique.

 

 

Mon avis :

 

C'est beau, doux, délicat, comme un chat... apaisant, comme la présence d'un chat.
J'ai aimé la douceur feutrée de ce roman.
C'est une histoire de chat, du mystère qui semble émaner d'eux, mais qui accompagne un choix de vie nouveau, un changement de cap, un renouveau, un virage.
De temps à autre Machiavel et 
Léonard de Vinci font une incursion dans l'histoire, tout comme l'art ; il y a tout un passage sur les lithographies d'un artiste au musée d'Osaki, qui je l'avoue m'a perdue un instant. Je suis hermétique aux discours intellectuels qui accompagnent l'art en général et là, je n'ai pas saisi l'intérêt.
Ce court roman, 131 pages, est comme une longue poésie en prose, une ode à la vie, aux saisons et à la nature... un vagabondage dans un jardin japonais aux côtés d'un petit félin venu du ciel.
Et bien que j'y ai parfois trouvé quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé !
La fin m'a émue, moi qui aime tant les chats !

 

 

Citations :

 

Page 18 : La première fois qu'il s'est endormi chez nous, posé comme une perle sur le canapé où il dessinait une virgule, la maison tout entière a été plongée dans une joie profonde, comme en face d'une scène concevable seulement dans les rêves.

 

Page 33 : Les êtres nobles ne songent pas à écarter les autres pour s'ouvrir un chemin.

 

Page 53 : « Vous n'avez pas d'enfants et c'est bien comme ça. Rien n'oblige à faire des enfants. Vous n'en avez pas, voilà tout, c'est aussi bien. »

 

Page 84 : D'où vient ce désir de se rendre à l'endroit où un corps a été mis en terre ? Comme si on voulait s'assurer que cette présence perdue à jamais, cette absence devenue irrémédiable, est celle d'un être précieux et irremplaçable, dont un mécanisme psychologique fait qu'on veut lui rester lié par le biais d'une autre dimension.

 

 

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