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Mon avis : Mes bien chères sœurs – Chloé Delaume

Publié le par Fanfan Do

Éditions du Seuil

 

Mon avis sur Insta c'est ici

 

 

Quatrième de couverture :

 

« Ceci est une adresse. Aux femmes en général, autant qu’à leurs alliés. Je vous écris d’où je peux. Le privé est politique, l’intime littérature. »

En France, la quatrième vague féministe a fait son entrée : non plus des militantes, mais des femmes ordinaires. Qui remettent en cause les us et les coutumes du pays de la gaudriole, où une femme sur dix est violée au cours de sa vie, et où tous les trois jours une femme est assassinée par son conjoint.

Dans ce court texte incisif qui prône la sororité comme outil de puissance virale, Chloé Delaume aborde la question du renouvellement du féminisme, de l’extinction en cours du patriarcat, de ce qu’il se passe, et peut se passer, depuis le mouvement #metoo.

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre 

 

Lorsque j'ai voulu participer au challenge #marsaufeminin sur Instagram, on m'a conseillé ce livre si je souhaitais tenter de lire un essai.

 

 

 

Mon avis :

 

En commençant cette lecture je me suis dit que les hommes allaient en prendre pour leur grade. Enfin, pas tous les hommes hein ! Ceux, imbuvables, qui au nom de leur service trois pièces sont convaincus d'être supérieurs et de mériter de droit divin le haut du podium.
Il y a une phrase que disaient mes potes qui m'est revenue : "depuis que les chinois ont inventé la poudre il n'y a plus d'hommes forts". Eh bien là, ça pourrait donner : "depuis l'avènement du numérique, il n'y a plus d'hommes". Tous égaux, ou égales ??
Bref, voeu pieux, parce que je pense que je ne le verrai pas. Ma fille peut-être, je l'espère. Car ça bouge vachement et dans le bon sens. Hélas un peu partout dans le monde des groupes de masculinistes se forment pour contrer les mégères féministes qui veulent couper les coucougnettes à la chaîne. Oui, parce qu'en fait il y en a qui ne veulent pas partager le gâteau, qui veulent continuer à nous écraser et prétendent qu'on veut les déviriliser, en faire des paillassons. Ah les pauvres ! Ils ont peur qu'on leur fasse ce qu'ils nous font depuis des millénaires !

Je me suis délectée à cette lecture qui dit ce que depuis l'enfance j'ai subodoré. J'ai très tôt été en révolte contre cette société qui voulait faire de moi ce que je ne voulais pas.

Ce livre est terrible, il nous dresse un panel de tout ce qui est dégueulasse et inadmissible, pas uniquement envers les femmes mais aussi envers les enfants et les minorités. Et pas seulement en actes mais aussi en paroles, qui peuvent être aussi douloureuses que des coups, voire plus... toutes ces petites saloperies pernicieuses et blessantes balancées l'air de rien. Mais c'est essentiellement un livre militant féministe qui prône la parité, la fin de la masculinité toxique et surtout la sororité, indispensable.
Heureusement une embellie s'annonce, elle est amorcée, #metoo et #balancetonporc sont passés par là et le vieux monde est en train de s'effondrer.
Ce livre devrait être lu par toutes et tous.
Tous oui, car ceux qui disent "ça va ! Une main au cul c'est rien !!" Peut-être ceux-là comprendraient-ils enfin que ce n'est pas rien, que notre corps n'est pas à leur disposition, qu'ils n'ont pas à y toucher sans permission.

Liberté, Parité, Sororité et aussi fraternité avec tous les mecs biens, qui osent avouer qu'ils sont féministes et qui le pensent vraiment, comme mon père, mes frères ou mon fils.
Parce qu'être féministe ne veut pas dire être une femme ! Ça veut juste dire être pour la parité, les mêmes droits pour toutes et tous, c'est respecter autant ses filles que ses fils, sa mère que son père.


 

 

Citations :

 

Page 13 : Au XXIe siècle, l'individu n'est plus du tout ce qu'il était.

 

Page 15 : L'hétéronormativité elle aussi se dissout au contact du réel. Le propre du vivant c'est de créer la surprise.

 

Page 20 : Ce sont les anges martyrs, invertis double peine, les déchirés en deux, les nés dans une enveloppe de chair inadaptée. Sur leurs ailes les crachats ont été si nombreux, quand elle est culturelle la haine se sédimente.

 

Page 22 : Depuis que les réseaux existent, la quatrième vague féministe derrière les écrans se préparait. Internet a libéré la femme là où Moulinex a échoué.

 

Page 114 : La sororité est une attitude. Ne jamais nuire volontairement à une femme. Ne jamais critiquer publiquement une femme, ne jamais provoquer le mépris envers une femme. La sororité est incluante, sans hiérarchie ni droit d’aînesse. Cercle protecteur, horizontal.

 

 

 

 

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