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Mon avis : Le jeu de l'ange – Carlos Ruiz Zafon

Publié le par Fanfan Do

Ma chronique sur Insta c'est ici

 

Quatrième de couverture :

 

Dans la turbulente Barcelone des années 1920, David, un jeune écrivain hanté par un amour impossible, reçoit l'offre inespérée d'un mystérieux éditeur : écrire un livre comme il n'en a jamais existé, "une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués", en échange d'une fortune et, peut-être, de beaucoup plus.

Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique de destruction se met en place autour de lui, menaçant les êtres qu'il aime le plus au monde. En moyennant son talent d'écrivain, David aurait-il vendu son âme au diable ?

 

 

 

Pourquoi j'ai voulu lire ce livre :

 

Parce que c'est un tome 2 !!! Parce que j'ai adoré le tome 1 !!

 

 

 

 

Mon avis :

 

En commençant ce tome deux du Cimetière des livres oubliés, je me suis demandée si j'allais retrouver les personnages du premier opus.
Car la suite de L'ombre du vent, est en fait un préquel qui se situe dans les années vingt. Cette suite est tout aussi addictive immédiatement, j'ai été capturée dès les premières lignes.

Carlos Ruiz Zafón m'a emportée dans ses visions oniriques de tourbillons de mots, de pages et de livres et tout ce qui se cache derrière.
L'histoire m'a donné l'impression de naviguer entre rêve et réalité.

Il n'y a pas dans ce tome ci de personnage hyper attachant et drôle comme Fermín dans le tome 1.
Mais il y a toujours une aura de mystère, une atmosphère envoûtante et fantasmagorique qui nous emporte au fil des pages.
On a sans cesse l'impression de naviguer à vue dans la brume et le froid de l'aube naissante.
Tout est mystérieux, que ce soit les personnages ou les événements, et toujours Barcelone tel une sorte d'ogre, personnage à part entière.

C'est impossible de parler de cette histoire sans risquer de dévoiler ce qui ne doit pas l'être. Mais on est emporté dans une quête dont on ignore la finalité et qui ne nous laisse aucun répit.
Je l'ai trouvé d'une beauté incroyable malgré sa noirceur.
La fin m'a totalement envoûtée.

 


 

 

Citations :

 

Page 24 : Ma bonne et incompréhensible fortune était mise sur le compte de Pedro Vidal, de l'ignorance et de la stupidité de nos abonnés, et de cette constante nationale largement répandue qui voulait à tout coup qu'atteindre un certain niveau de succès dans un quelconque milieu professionnel soit une preuve irréfutable d'incompétence et d'absence de mérite.

 

Page 51 : Tout ce qu'il avait appris de la guerre était de tuer d'autres hommes comme lui avant que ceux-ci ne le tuent, toujours au nom de causes grandioses et creuses, dont chaque nouvelle bataille soulignait davantage le caractère absurde et vil.

 

Page 262 : - Un intellectuel est ordinairement quelqu'un qui ne se distingue pas précisément par son intelligence, affirma-t-il. Il s'attribue lui-même ce qualificatif pour compenser l'impuissance naturelle dont il sent bien que ses capacités sont affectées.

 

Page 275 : Mon père, que Dieu ait son âme, le disait déjà : le jour où on permettra aux femmes d'apprendre à lire et à écrire, le monde deviendra ingouvernable.

 

Page 304 : Tous les exemplaires de l'Ancien et du Nouveau Testament dont je disposais chez moi étaient imprimés en caractères microscopiques sur du papier pelure à demi transparent, et leur lecture conduisait moins à la ferveur et à l'inspiration divine qu'à la migraine.

 

Page 321 : Toute religion organisée, à de rares exceptions près, a pour pilier essentiel à sa sujétion, la répression et la négation de la femme dans le groupe. La femme doit accepter le rôle de présence éthérée, passive et maternelle, jamais celui de l'autorité et de l'indépendance, ou alors elle en paye les conséquences.

 

Page 419 : Sur une rangée de derrière, dans la bibliothèque, j'ai repéré un tas de bouquins, y compris un manuel d'hygiène matrimoniale du docteur Pérez-Aguado avec illustrations des plus suggestives et des phrases du genre « la femme, par dessein du Créateur, ne connaît pas le désir charnel, et sa réalisation spirituelle et sentimentale se sublime dans l'exercice naturel de la maternité et les travaux du foyer ».

 

Page 653 : Chaque livre, chaque tome que tu vois a une âme. L'âme de celui qui l'a écrit et l'âme de ceux qui l'ont lu, ont vécu et ont rêvé avec lui.

 

 

 

 

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